Apprenez le lojban

Comment procéder avec ce cours :

  1. Lisez-le !
  2. Notez vos commentaires et suggestions.
  3. Envoyez-les sur 💬 le chat.

Leçon 1. Tour d'horizon de la langue

Alphabet

Pour commencer, il faut savoir que l'alphabet du lojban s'appuie sur un alphabet latin, comme en français (voyelles en couleur) :

a b c d e f g i j k l m n o p r s t u v x y z ' .

En revanche, tout se prononce comme cela s'écrit, et tout s'écrit comme cela se prononce ! Le lojban possède une écriture parfaitement phonétique, comme le turc ou le finnois. D'autres langues sont "presque" dans ce cas, comme l'espagnol, l'italien, ou le russe.

Il y a 6 voyelles simples en lojban, qui sont relativement proches des voyelles françaises :

a comme dans table
e comme dans merci ou dans fenêtre ("è", et non "e" ou "eu" comme dans jeu)
i comme dans machine
o comme dans porte (un "o" ouvert, et non fermé comme dans beau ou bateau).
u comme dans poule ("ou", et non "u" comme dans but)
y comme dans de ("e ouvert") ou entreprise

Il n'y a en lojban que des "graphèmes simples". Cela signifie que les lettres successives sont lues séparément et qu'il n'y a pas de "groupe" de lettres (digramme, trigramme, etc.) comme "ai" (prononcé "è"), "ez" (prononcé "é"), "ou", "ain", etc. Malgré tout, on peut considérer les "voyelles composites" suivantes :

au comme dans "miaou !"
ai comme dans ms
ei comme dans pays
oi comme dans Mse

Quant aux consonnes, elles sont elles aussi très proches du français, de l'anglais, ou du latin. Il y a tout de même quelques différences :

c est prononcé ch comme dans chou ("c" prononcé "à l'italienne").
g toujours prononcé gu comme dans gâteau (jamais j comme dans gérer, même suivi d'un "e" ou d'un "i").
j comme dans bonjour.
x son inexistant en français, se prononçant comme la "jota" espagnole (j dans le prénom Jose), ou comme ch dans le mot écossais loch, ou Kh dans le prénom arabe moderne Khaled, ou comme dans le nom allemand Bach.
' h aspiré. L'apostrophe est considérée comme une lettre à part entière en lojban. Elle ne peut être trouvée qu'entre des voyelles. Par exemple, u'i est prononcé comme ou-h-i (alors que ui est prononcé comme ou-i).
. le point ("arrêt") est également considéré comme une lettre en lojban. Ce n'est pas un signe de ponctuation. C'est une courte pause dans la parole pour éviter que les mots ne se chevauchent. En fait, tout mot commençant par une voyelle a un point placé devant lui. Cela aide à éviter la fusion indésirable de deux mots consécutifs.
r prononcé comme un "r roulé", comme le r en anglais, écossais, russe, ou autre. Il y a une large gamme de prononciations acceptables. Notez qu'il n'est pas recommandé de prononcer le r "à la française" car trop proche du x lojban.
s toujours prononcé s comme dans passer (jamais z comme dans poser).
i i avant les voyelles est considéré comme une semi-voyelle et prononcé plus court, par exemple :
  • ia est prononcé comme dans paillasson
  • ie est prononcé comme dans maillet
u De même, u avant les voyelles est considéré comme une semi-voyelle et prononcé plus court, par exemple :
  • ui est prononcé comme oui
  • ue est prononcé comme ouais

L'accent tonique d'un mot est mis sur l'avant-dernière voyelle du mot (si tant est qu'il ait plus d'une seule voyelle !). Ainsi tavla (qui signifie parler à) sera articulé tavla.

Notez que certains locuteurs utilisent des voyelles non-lojban (comme le i court et le u dans l'anglais britannique hit et but) pour séparer les sons quand ils ont du mal à prononcer deux consonnes à la suite. Vous pourrez par exemple entendre tavla prononcé tavɪla — où le ɪ est très court. C'est cependant une exception : les voyelles (comme a et u) doivent être "longues".

Phrases simples

Construisons maintenant nos premières phrases en lojban. Voici trois exemples simples :

le prenu cu tavla mi La personne me parle.

le prenu
la personne
tavla
… parler à …, … parler avec …
mi
moi

mi prami do Je t'aime.

prami
… aimer … (quelqu'un)
do
toi

mi ca cu tavla do Je te parle maintenant.

ca
maintenant

le prenu cu tavla mi
The person talks to me.

mi
I / me

mi prami do
I love you.

do
you

Les phrases lojban contiennent les parties suivantes, de gauche à droite :

  • la tête :
    • composée de "termes",
    • le prenu est le seul terme de tête dans l'exemple le prenu cu tavla mi ci-dessus,
    • mi, ca sont des termes de tête dans l'exemple mi ca cu tavla do ci-dessus.
      • le prenu is the only head term in the example le prenu cu tavla mi above,
      • mi, ca are head terms in the example mi ca cu tavla do above.
  • le séparateur de tête (cu) :
    • prononcé comme chou (rappel: c se prononce ch),
    • indique que la tête est terminée,
    • peut être omis (lorsqu'il est évident).
  • the main relation construct (called "selbrisni" in Lojban)
    • + possibly one or more terms after it,
      • tavla, prami are selbrisni, main relation constructs in the examples above.
      • mi is the only tail term in the example le prenu cu tavla mi above.
      • do is the only tail term in the example mi prami do above.
phrase
termes de tête
mi
ca
cu
queue
termes de queue
do
tavla

En lojban, on parle plutôt de "relation" que de "noms" ou de "verbes".

Dans notre cas présent, les mots de relation lojban correspondent plus ou moins à des verbes en français :

prenu
… être une personne / des gens
tavla
… parler à …

Each relation has one or more roles that can also be called "slots" or "places". Above, they are labelled with "…" Those slots are to be filled with arguments (called "sumti" in Lojban). Argument terms are constructs like le prenu, mi, do no matter whether those terms end up being in a head or in a tail of a sentence. We put argument terms in order, thus filling these slots and giving a concrete meaning to the relation.

list of argument terms
relation
mi
do
prami

We can also turn such relation into an argument term.

For that we put a short word le in front of it:

prenu
… is a person
le prenu
the person, the people

De même,

tavla
… parler à …

devient

le tavla
le locuteur, les locuteurs

Cela peut sembler surprenant que personne puisse être un "verbe" ; pourtant cela rend le lojban très simple dans la construction de mots :

relation word with slots unfilledargument form (sumti)
prenu… (someone) is a person le prenuthe person / the people
le prenuthe one who is a person / those who are people
tavla… (someone) speaks to … (someone) le tavlathe speaker / the speakers
le tavlathe one who is a speaker / those who are speakers

The first slot of the relations disappears when using le, hence such alternative translations as the one who … is possible.

Notice, that Lojban, by default, doesn't specify number between the speaker or the speakers. That is, le tavla is vague in that regard, and we will soon discover ways to define the number.

Apart from argument terms there are modal terms like ca:

mi ca cu tavla do I now talk to you.

ca
now

Modal terms do not fill slots of the main relation construct ("selbrisni"). Instead, they are applied to the whole sentence enriching or narrowing its meaning.

Thus, terms in Lojban are represented with:

  • argument terms that fill in slots of relations. Examples are:
    • nouns like le prenu (the person)
    • pronouns like mi (I, me), do (you). Pronouns work exactly as nouns, but le is not used for them. They work as arguments on their own.
  • modal terms that do not fill slots of relations but specify additional, сlarifying information.
    • for example, ca (now, in present).

On peut ainsi dire que le crée un nom à partir d'un mot de relation. On peut le lire comme celui qui est… (est une personne / la personne), ceux qui font… (parler à / les locuteurs), ceux qui sont… (sont des gens / les gens), etc.

Par défaut, le lojban ne précise ni genre ni nombre. On ne différencie donc pas le locuteur / les locuteurs / la locutrice / les locutrices. On pourra bien évidemment préciser genre et nombre dans la phrase (plus loin dans ce cours) ou déduire des informations du contexte.

Vous verrez ainsi que les traductions en français seront variables : parfois un terme sera traduit au singulier, parfois au pluriel. Il en va de même avec le genre : si la phrase en lojban ne précise rien sur une personne, la traduction pourra être construite avec "il" ou "elle", par exemple. Plus loin dans ce cours, vous apprendrez que le lojban peut aussi être neutre sur le temps (de conjugaison).

Les termes en lojban, quel que soit l'endroit où ils sont utilisés dans la phrase, sont principalement représentés par :

  • des noms comme le prenu (la personne)
  • des pronoms comme mi (je, moi), do (tu). Les pronoms fonctionnent exactement comme des noms, mais n'ont pas besoin de le (un peu comme si c'était déjà intégré dans le pronom).
  • des termes modaux comme ca (maintenant, au présent). Les modaux ajoutent des précisions, des informations complémentaires.

Quelques exemples supplémentaires :

mi nintadni
I am a new student, a fresher.

mi nintadni Je suis un nouvel étudiant.

nintadni
… être un nouvel étudiant, un débutant

Notez qu'il n'y a pas à introduire de verbe "être" : la relation nintadni (… être un nouvel étudiant) se suffit à elle-même, un peu comme si "être" était déjà intégré dans le mot de relation.

do jimpe Tu comprends.

jimpe
… comprendre … (quelque chose)

le prenu cu pilno le fonxa
La personne utilise le téléphone.

mi pilno le fonxa J'utilise le téléphone.

pilno
… utiliser … (quelque chose)
fonxa
… être un téléphone, des téléphones
le fonxa
le téléphone, les téléphones

mi citka
I eat.
mi citka
Je mange.

mi citka Je mange.

citka
… manger … (quelque chose)

do citka Tu manges.

mi citka le plise Je mange les pommes.

le plise cu kukte
Les pommes sont délicieuses.

le plise cu kukte Les pommes sont délicieuses.

Ici, le plise signifie les pommes, kukte signifie est délicieux / sont délicieuses.

Notez que l'on peut construire une phrase en lojban avec un unique mot de relation :

karce
C'est une voiture.

karce Voiture ! C'est une voiture.

On peut utiliser karce seul, en voyant une voiture arriver : avec le contexte, on comprend que nous sommes dans une situation de danger avec une voiture qui approche (par exemple).

karce lui-même est un mot relationnel signifiant est une voiture.

On peut évidemment être plus précis et dire, par exemple :

ti karce Ceci est une voiture.

ti
pronom : cette chose près de moi

ti
celui-ci (près de moi, l'orateur)

De même:

carvi
… être une pluie

carvi Il pleut.

carvi
… pleuvoir, … être de la pluie

ou

pluka C'est agréable.

pluka
… être agréable

Remarquez qu'en lojban, il n'y a pas besoin d'ajouter c'est. Utilisez simplement le mot de relation dont vous avez besoin.

prami Quelqu'un aime.

le prenu cu bajra
La personne court.

bajra Quelqu'un court.

bajra
… courir

Encore une fois, le contexte indique probablement "qui" aime "qui", et "qui" court.

Exercice

le prenu cu pinxe le djacu
La personne boit de l'eau.

pinxe
… boire … (quelque chose)
le djacu
l'eau

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

do citka Tu manges.
mi pinxe le djacu Je bois de l'eau.
mi citka le plise Je mange des pommes (ou "une pomme").

Le séparateur de phrases « .i »

Il n'existe pas de ponctuation en lojban, à proprement parler. C'est le petit mot .i qui sépare les phrases consécutives.

mi tavla le prenu .i le prenu cu tavla mi Je parle aux gens. Les gens me parlent.

.i sépare les phrases, à la manière du point en fin de phrase en français.

Lorsqu'on enchaine des phrases en français, on fait une pause relativement courte entre deux et la tonalité de la voix change en fin de phrase. Mais une pause peut aussi avoir d'autres significations (virgule, point-virgule, points de suspension…). Notez qu'en parlant rapidement il est parfois difficile (ou ambigu) de savoir où une phrase se termine et où le mot de la phrase suivante commence.

En lojban, cette séparation est explicite. Il est même conseillé d'utiliser le mot .i avant de commencer une nouvelle phrase, afin de bien marquer son intention.

Chiffres et nombres: ‘1 2 3 4 5 6 7 8 9 0’ = « pa re ci vo mu xa ze bi so no »

le simply turns a relation construct into an argument, but such argument has no number associated with it. The sentence

le prenu cu tavla mi La personne me parle. Les gens (les personnes) me parlent.

doesn't specify the number of people talking to me. In English, it is impossible to omit the number because people in English implies more than one person. However, in Lojban, you can omit the number.

Voyons comment spécifier le nombre de personnes dans notre cas.

Ajoutons un nombre après le.

pa re ci vo mu xa ze bi so no
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0

le ci prenu
Les trois personnes

le pa prenu cu tavla mi La personne me parle.

En ajoutant un nombre après le, cela précise une quantité.

Pour les nombres composés de plusieurs chiffres, nous les mettons simplement bout à bout.

le re mu prenu cu tavla mi Les 25 personnes me parlent.

Oui, c'est aussi simple que ça !

Du coup, pour compter ou énumérer, il suffit de séparer les nombres avec .i :

mu .i vo .i ci .i re .i pa .i no 5 … 4 … 3 … 2 … 1 … 0

Il y a même la possibilité d'avoir des "nombres" qui ne sont pas des valeurs numériques, mais des ensembles ou des notions vagues. Le nombre za'u signifie plus de … (> en mathématiques), le nombre me'i signifie moins de (<) :

le za'u re prenu cu tavla mi Plus de deux personnes me parlent.

le me'i pa no prenu cu tavla mi Moins de 10 personnes me parlent.

le za'u ci prenu cu tavla mi Plus de trois personnes me parlent.

Pour dire simplement les gens (nombre pluriel) par opposition à une personne, nous utilisons za'u pa, plus d'une ou simplement za'u.

le za'u pa prenu cu tavla mi le za'u prenu cu tavla mi Les gens me parlent.

za'u signifie par défaut za'u pa. C'est pour cela que l'on peut omettre de préciser la quantité.

le prenu
la personne / les gens (en général)
le pa prenu
la personne (singulier, une seule)
le za'u prenu
les gens (pluriel, deux ou plus)

Exercice

stati
… être doué, … a un talent

stati
… a un talent

klama
… aller à / venir à … (un lieu ou un objet)

le prenu cu klama ti
La personne est venue ici.

nelci
… aimer, apprécier (quelque chose)
le zarci
le marché, le magasin

le prenu cu zvati le zarci
La personne est au magasin.

le najnimre
l'orange (fruit), les oranges

najnimre
… être une orange

le badna
la banane, les bananes

badna
… être une banane

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le mu prenu cu klama le zarciLes cinq personnes vont au marché.
le pa re prenu cu stati .i do statiLes 12 personnes sont douées. Tu es doué(e).
le prenu cu nelci le pliseLes gens aiment les pommes.
le za'u re prenu cu citka .i le me'i mu prenu cu pinxe le djacuPlus de deux personnes mangent. Moins de 5 personnes boivent de l'eau.
le za'u re prenu cu statiPlus de deux personnes sont douées.

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en lojban.

Les 256 personnes sont douées.le re mu xa prenu cu stati
Moins de 12 pommes sont délicieuses.le me'i pa re plise cu kukte

Relation composée

Une relation composé (le tanru, en lojban) est une relation constituée de plusieurs relations, simplement juxtaposés.

tu melbi zdani C'est une belle maison.

melbi zdani
… être une belle maison

tu
celui-là (loin de toi et moi)
melbi
… être beau, joli
zdani
… être une maison ou un nid pour … (quelqu'un)
melbi zdani
compound relation construct: … is a beautiful home to … (someone)

le prenu cu melbi dansu
La personne danse bien (joliment).

do melbi dansu Tu danses bien (joliment).

Here, the relation melbi adds an additional meaning as it is placed to the left of another relation: zdani. The left component is usually translated using adjectives and adverbs.

Compound relations are a powerful feature that produces richer meanings. You just string two relation words together, and the left component of such compound relation adds a flavor to the right one.

We can put le (e.g. with a number) to the left of such compound relation getting a richer argument term:

le pa melbi zdani
la belle maison

Now you know why there was cu after head terms in our example:

le pa prenu cu tavla mi La personne me parle.

sans cu deviendrait le pa prenu tavla. Cela signifierait la personne-parlante — quoi que cela puisse vouloir dire !

Autre exemple :

le pa tavla pendo L'ami qui parle

le pa tavla cu pendo Celui qui parle est un ami.

Remember about placing cu before the main relation construct in a sentence to prevent unintentional creation of compound relations.

Compound relation can contain more than two components. In this case, the first relation modifies the second one, the second one modifies the third, and so on:

ti cmalu karce
Ceci est une petite voiture.

le pa melbi cmalu karce la jolie petite voiture ("la voiture, petite, d'une jolie manière")

le mutce melbi zdani la très belle maison

mutce
… être très, … être beaucoup

Exercice

sutra
… être rapide
barda
… être grand
cmalu
… être petit
mlatu
… être un chat

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le melbi karce la belle voiture / les belles voitures
do sutra klama Vous allez vite / Vous venez rapidement.
tu barda zdani C'est une grande maison.
le pa sutra bajra mlatu le chat qui court rapidement
le pa sutra mlatu le chat rapide
le pa bajra mlatu le chat qui court

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en lojban.

C'est une petite voiture. ti cmalu karce
des pommes savoureuses le kukte plise
les mangeurs rapides le sutra citka
Vous êtes une personne qui marche rapidement. do sutra cadzu prenu

Questions totales (« oui/non »)

Une question totale est une question fermée à laquelle on ne peut répondre que par "oui" ou "non". En français, une question totale peut être structurée de différentes manières. On peut par exemple faire une inversion sujet-verbe :

Tu es … ⇒ Es-tu … ?

ou conserver la phrase affirmative et la préfixer :

Est-ce que … ?

Mais il existe bien d'autres manières. En lojban, c'est plus simple. Pour transformer une affirmation en une question totale, il suffit d'ajouter xu quelque part dans la phrase (le plus souvent au début) en conservant l'ordre des mots :

xu do nelci le gerku Est-ce que tu aimes les chiens ? Aimes-tu les chiens ?

le gerku
le chien, les chiens

ti prenu .i ti gerku
Ceci est une personne. Ceci est un chien.

Rappelez-vous qu'en lojban, la ponctuation n'existe pas à proprement parler. On peut en ajouter de manière facultative, comme le point d'interrogation, mais c'est surtout à des fins stylistiques. C'est parce que le mot interrogatif xu marque déjà qu'il s'agit d'une question.

D'autres exemples :

xu mi klama Est-ce que je viens ?

klama
… aller à / venir à … (quelque part)

xu pelxu Est-ce jaune ? Est-ce que c'est jaune ?

pelxu
… être jaune

Il est possible de déplacer xu pour préciser la question. Le mot précédent est alors mis en emphase (on "insiste" dessus), afin de faire porter la réponse sur ce mot. En français, on aurait tendance à le prononcer plus fort à l'oral, ou parfois à faire un geste en le prononçant. Dans les exemples ci-dessous, des exemples d'interprétation sont donnés entre parenthèses :

xu do nelci le gerku Est-ce que tu aimes les chiens ?

do xu nelci le gerku Est-ce que TU aimes les chiens ? (Je pensais que c'était quelqu'un d'autre qui les aimait).

do nelci xu le gerku Est-ce que tu AIMES les chiens ? (Je pensais que tu étais simplement neutre à leur égard).

do nelci le xu gerku Est-ce que tu aimes LES CHIENS ? (Je pensais que tu aimais les chats).

do nelci le gerku xu You like those things, are they dogs? (You only question the validity of the relation gerku).

Ce qui est exprimé par l'intonation en français est explicité par le placement du mot xu en lojban, celui-ci étant placé après la partie à mettre en évidence. Notez que la phrase avec xu au début pose la question sans mettre d'accent sur un mot particulier.

Grammaticalement parlant, xu est une interjection :

  • une interjection modifie la construction qui la précède:

do xu nelci le gerku Est-ce que TU aimes les chiens ?

  • lorsqu'elle est placée au début d'une relation, l'interjection modifie toute la relation :

xu do nelci le gerku Est-ce que tu aimes les chiens ? Aimes-tu les chiens ?

  • les interjections peuvent être placées après différentes parties de la même relation pour changer le sens.

do nelci le gerku xu You like those entities, are they dogs?

Here, only the relation gerku (not the argument le gerku) is modified by the question word xu. So here we wonder only of that relation. We assert that you like these objects or live beings and we ask you if those are dogs.

Les interjections ne rompent pas les relations composées. Elles peuvent être utilisées entre deux :

do nelci le barda xu gerku Est-ce que tu aimes les GROS chiens ?

Maintenant que vous savez poser une question totale (« oui/non »), voyons comment y répondre. En lojban, il est possible de répéter le mot de la relation principale :

— xu le mlatu cu melbi — melbi — Les chats sont-ils jolis ? — Jolis.

Et pour répondre « non », on ajoute le terme modal na ku :

— xu le mlatu cu melbi — na ku melbi — Les chats sont-ils jolis ? — Pas jolis.

na ku
terme : il est faux que …

Cela dit, nous pouvons aussi utiliser la relation spéciale go'i :

— xu le mlatu cu melbi — go'i — Les chats sont-ils jolis ? — Jolis.

go'i
relation qui répète la relation principale de la phrase précédente

Ici, go'i signifie la même chose que melbi puisque melbi est la relation de la relation précédente.

— xu le mlatu cu melbi — na ku go'i — Les chats sont-ils beaux ? — Pas jolis.

Le terme modal na ku peut être utilisé ailleurs que dans les réponses :

na ku mi nelci le gerku Il est faux que j'aime les chiens. Je n'aime pas les chiens.

mi na ku nelci do Je ne t'aime pas.

Son opposé, ja'a ku affirme (ou confirme) le sens :

mi ja'a ku nelci do Je t'apprécie / Je t'apprécie vraiment.

ja'a ku
terme : il est vrai que …

Cette formulation permet d'insister sur le verbe. Elle existe en anglais (do + verbe), mais elle n'a pas d'équivalent direct en français. On peut la traduire par des adverbes ou compléments ("je veux" / "je veux vraiment" / "je veux à tout prix"), une intonation plus prononcée ("je VEUX"), des synonymes plus forts ("j'exige"), et/ou une ponctuation spécifique (souvent des points d'exclamation).

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

xu le barda zdani cu melbi La grande maison est-elle belle ?
— le prenu cu stati xu
— na ku stati
— Les gens sont-ils doués ?
— Non.
do klama le zarci xu Allez-vous au MARCHÉ ?
xu le verba cu prami le mlatu L'enfant aime-t-il les chats ?

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en lojban.

La voiture est-elle rapide ? xu le karce cu sutra
— L'orange est-elle bonne ?
— Oui, elle l'est.
— xu le najnimre cu kukte
— kukte
Le chien t'aime-t-il ? xu le gerku cu prami do

Joie et demandes polies : « Youpi ! » = « ui », « S'il vous plait » = « .e'o »

Les interjections lojban permettent de modifier radicalement une phrase, en précisant un sentiment ou une intention globale.

L'interjection ui indique que celui qui parle est heureux, joyeux. Elle est utilisée comme le smiley « :) » sur messagerie, pour indiquer que vous êtes content de quelque chose. Les smileys peuvent être ambigus, mais ui n'a qu'une seule signification, ce qui est bien pratique.

ui do klama Super, tu viens !

ui
interjection de joie, comme Youpi !, Super !, etc.

L'interjection .e'o au début d'une phrase la transforme en une demande polie :

.e'o do lebna le fonxa Pourrais-tu prendre le téléphone, s'il te plait ? S'il te plait, prends le téléphone.

.e'o
interjection : s'il te plait (prononcé comme é-h-o avec un h aspiré, et une courte pause avant le mot)
lebna
prendre (quelque chose)

En français, pour être poli, on utilise des constructions complexes, comme Pourrais-tu (une requête), s'il te plait ?. En lojban, .e'o devant une affirmation suffit pour en faire une demande polie.

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le tcati
le thé

tcati
… être du thé

le ckafi
le café

ckafi
… être du café

zgana
observer, regarder (en utilisant tous les sens)
le skina
le film

le prenu cu zgana le skina
La personne regarde le film.

kurji
prendre soin de (quelqu'un, quelque chose)
ui carvi Hourra, il pleut !
.e'o do sutra bajra Cours vite, s'il te plait !
.e'o do pinxe le tcati Je t'en prie, bois du thé !
.e'o zgana le skina S'il te plait, regarde le film !

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en lojban.

Parle, s'il te plait. .e'o tavla
S'il te plait, rentre chez toi. .e'o do klama le zdani
Je t'en prie, bois le café ! .e'o do pinxe le ckafi
Je suis super content de te parler ! ui mi tavla do
S'il te plait, prends soin de l'enfant. .e'o do kurji le verba

'Et' et 'ou'

do nintadni .i je mi nintadni Tu es un débutant. Et je suis un débutant.

do .e mi nintadni Toi et moi sommes des débutants.

do .e mi nintadni
Toi et moi sommes des débutants / apprentis.

mi tadni .i je mi tavla do J'étudie. Et je te parle.

mi tadni gi'e tavla do J'étudie et je te parle.

.i je
conjonction "et" combinant des phrases en une seule.
.e
conjonction "et" reliant des arguments.
gi'e
conjonction "et" reliant des fins de phrases.

On peut combiner deux phrases en une seule en utilisant la conjonction .i je (qui signifie et) :

do nintadni .i je mi nintadni Tu es un débutant. Et je suis un débutant.

Comme les deux phrases ont la même fin, on peut utiliser une contraction. La conjonction .e signifie et pour les arguments :

do .e mi nintadni Toi et moi sommes des débutants.

do nintadni .i je mi nintadni signifie exactement la même chose que do .e mi nintadni

On peut également utiliser .e pour relier des arguments à d'autres endroits de la phrase. Ainsi les deux phrases suivantes ont le même sens :

mi pinxe le djacu .e le jisra Je bois de l'eau et du jus. mi pinxe le djacu .i je mi pinxe le jisra Je bois de l'eau, et je bois du jus.

le jisra
le jus, du jus

le prenu cu pinxe le jisra
La personne boit du jus.

Si la tête de la phrase est la même mais que les fins diffèrent, c'est la conjonction gi'e (et) qui est utilisée pour les fins de phrases :

mi tadni .i je mi tavla do mi tadni gi'e tavla do J'étudie et je te parle.

Les deux variantes signifient la même chose ; gi'e permet simplement une écriture plus concise.

Il y a aussi la possibilité d'ajouter et au sein des relations composées :

le melbi je cmalu zdani cu jibni ti La belle et petite maison est proche. La jolie petite maison est proche.

melbi je cmalu zdani
… être une maison jolie-et-petite

jibni
… être presque comme, être proche de, ressembler à …
ti
cette chose, cet endroit près de moi

je est une conjonction en lojban qui signifie et dans les relations composées.

Attention ! Sans je, la phrase change de sens :

le melbi cmalu zdani cu jibni La maison joliment petite est proche. La mignonette maison est proche.

Ici, melbi modifie cmalu, et melbi cmalu modifie zdani. C'est le fonctionnement des relations composées.

Dans le melbi je cmalu zdani (la belle et petite maison), melbi et cmalu modifient directement zdani.

Les deux traductions françaises sont assez proches. Mais dans la dernière sans je, joliement petite se traduirait plutôt par un mot proche, comme mignonette, en français courant.

Voici quelques autres conjonctions courantes :

le verba cu fengu ja bilma L'enfant est en colère ou malade (ou peut-être les deux)

do .a mi ba vitke le dzena Toi ou moi (ou nous deux) rendrons visite à l'ancêtre.

ja
ou inclusif (et/ou)
.a
ou inclusif (et/ou) lors de la connexion de arguments.
fengu
… être en colère

fengu
… être en colère

bilma
… être malade

le prenu cu bilma
La personne est malade

vitke
visiter, rendre visite à
dzena
… être un ancêtre de …

dzena
… être un ancêtre de …

le karce cu blabi jo nai grusi La voiture est soit blanche soit grise.

do .o nai mi vitke le laldo Soit toi soit moi rendons visite au vieux. Toi ou moi rendons visite au vieux (mais pas les deux).

jo nai
soit … soit … mais pas les deux (ou exclusif)
.o nai
soit … soit … mais pas les deux (ou exclusif, lors de la connexion des arguments)
laldo
… être vieux

Note: il est plus simple de se souvenir de jo nai comme d'une seule expression plutôt que comme deux mots séparés. Idem pour .o nai.

mi prami do .i ju do stati Je t'aime. Que tu sois doué(e) ou non.

le verba cu nelci le plise .u le badna L'enfant aime les pommes, qu'il aime les bananes ou non.

ju
que ce soit ou non / quel que soit …
.u
que ce soit ou non / quel que soit … (lors de la connexion des arguments)

« joi» : le « et de masse »

do joi mi casnu le bangu Toi et moi discutons de la langue.

casnu
… discuter de …
le bangu
la langue, le langage
joi
et (conjonction) pour les masses

En disant do .e mi casnu le bangu, cela peut signifier que tu discutes de la langue et que je discute de la langue... mais pas nécessairement que nous sommes dans la même conversation !

Il est plus facile de comprendre pourquoi lorsque l'on utilise l'équivalent avec .i je :

do .e mi casnu le bangu do casnu le bangu .i je mi casnu le bangu Tu discutes de la langue. Et moi, je discute de la langue.

Si l'on souhaite exprimer que les deux participent à la même action, on utilise la conjonction joi. Elle signifie et, et forme ce qu'on appelle une "masse", c'est-à-dire un groupe interprété comme une entité unique :

do joi mi casnu le bangu Toi et moi discutons de la langue. Toi et moi, conjointement pour cet évènement, nous discutons de la langue.

On peut ainsi créer des "masses" avec joi et n'importe quels éléments adéquats. Par exemple mi joi le pendo signifie littéralement moi et l'ami ou moi et les amis. D'ailleurs, le pronom mi'o (toi et moi, ensemble) est l'équivalent de mi joi do (c'est juste plus long).

do joi le pendo joi mi casnu
Toi, l'ami, et moi sommes en train de discuter.

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

mi nelci le badna .e le plise J'aime les bananes et j'aime les pommes. J'aime les bananes et les pommes.
do sutra ja stati Tu es rapide ou intelligent ou les deux.
le za'u prenu cu casnu le karce .u le gerku Les gens discutent des voitures, qu'ils discutent ou non des chiens.
mi citka le najnimre .o nai le badna Je mange soit l'orange, soit la banane.

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en lojban.

Les amis et moi aimons la pluie. le pendo .e mi cu nelci le carvi
Soit moi, soit toi allons au marché. mi .o nai do klama le zarci
Je regarde la voiture grande et belle. mi catlu le barda je melbi karce
L'enfant boit de l'eau et/ou du jus. le verba cu pinxe le djacu .a le jisra
L'enfant et le petit discutent de la voiture (ensemble). le verba joi le pa cmalu cu casnu le karce (notez l'utilisation de joi. le petit est traduit le pa cmalu).

Mais …

le najnimre cu barda .i je ku'i le badna cu cmalu Les oranges sont grandes. Mais les bananes sont petites.

ku'i
interjection : mais, cependant

En français, mais est équivalent à un et avec l'ajout d'une nuance.

En lojban, on utilise la conjonction .i je (ou .e, gi'e, je, selon ce que l'on relie), et on ajoute la nuance avec l'interjection ku'i. Comme d'habitude, l'interjection modifie la construction placée avant.

Évènements : « le nu dansu .e le nu kansa » — « la danse et l'union »

Some slots of relations expect an event:

le cabna cu nicte Now it's nighttime. At present it's night.

cabna
… (event) is at present with …; … (event) happens now
le cabna
the present time, the present event
nicte
… (event) happens at night

But what if we want to describe an event using a whole sentence?

Any sentence can be turned into a relation construct by putting nu in front of it:

le nicte cu nu mi viska le lunra The night is when I see the Moon. Nighttime is an event when I see the Moon.

le nicte
la nuit

le nicte
la nuit, les nuits
viska
voir (quelque chose)
le lunra
la Lune

Here, le nicte is the first argument of the sentence and nu mi viska le lunra is the main relation construct of the sentence. However, inside this main relation, we can see another relation: mi viska le lunra embedded!

The word nu transforms a complete sentence into a relation that denotes an event (in its generic sense, its can be a process, a state etc.)

Here are some more examples:

nu mi tavla
… is an event of me talking
nu do tavla
… is an event of you talking

By adding le in front of nu, we create an argument that denotes an event:

pinxe ⇒ le nu pinxe
boire ⇒ la boisson
dansu ⇒ le nu dansu
danser ⇒ la danse
kansa ⇒ le nu kansa
… être avec (ensemble) … ⇒ l'union, le rassemblement (le fait d'être ensemble)
klama ⇒ le nu klama
aller ⇒ la venue
le nu do klama
ta venue ("la venue de toi", l'évènement "tu vas")

le nu est souvent équivalent au substantif (nom) correspondant au verbe, en français. Ceux-ci sont souvent avec des terminaisons (-age, -ance / -ence, -ment, -tion, etc.). Sauf que contrairement au lojban, il faut les connaitre par cœur (nettoyer ⇒ nettoyage, exister ⇒ existence, refuser ⇒ refus, entrer ⇒ entrée...) !

Some more examples with slots that expect events instead of ordinary entities:

mi djica le nu do klama ti Je veux que tu viennes ici (à cet endroit)

djica
vouloir (un évènement)

mi gleki le nu do klama Je suis heureux que tu viennes.

gleki
… être heureux de … (un évènement)

gleki
… être heureux de l'évènement …

le nu pinxe le jisra cu nabmi mi Boire le jus est un problème pour moi.

nabmi
... (évènement) est un problème pour ... (quelqu'un), ... (évènement) est problématique pour ... (quelqu'un)

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

pilno
utiliser (quelque chose)
le skami
l'ordinateur
mi nelci le nu do dansu J'aime quand tu danses. J'aime te voir danser.
xu do gleki le nu do pilno le skami Es-tu content d'utiliser l'ordinateur ?
do djica le nu mi citka le plise xu Veux-tu que je mange la pomme ?

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en lojban.

Venir ici est un problème. le nu klama ti cu nabmi
Je veux que tu sois heureux. mi djica le nu do gleki

Termes modaux. Temps simples : « était », « est », « sera » — « pu », « ca », « ba »

En lojban, nous exprimons le temps où quelque chose se produit avec des termes modaux, alors qu'en français nous faisons de la conjugaison. Rappel : le terme modal ca signifie actuellement (maintenant).

Voici une série de termes liés au temps qui indiquent quand quelque chose se produit :

le prenu pu cu tavla mi Les gens m'ont parlé.

le prenu ca cu tavla mi Les gens me parlent (actuellement).

le prenu ba cu tavla mi Les gens me parleront.

Lorsque nous plaçons un argument nu après la particule liée au temps, nous formons un terme avec une signification légèrement différente :

mi pinxe le djacu ca le nu do klama Je bois de l'eau pendant que tu viens.

La partie ca le nu do klama est un terme long qui signifie pendant que tu viens / pendant que tu es en train de venir. Le le nu do klama est un argument qui signifie ton arrivée, ton arrivée.

mi citka ba le nu mi dansu Je mange après avoir dansé.

Les particules liées au temps sont regroupées en séries selon leur signification pour les rendre plus faciles à retenir et à utiliser.

Mots pour les temps simples :

  • pu signifie avant … (un évènement), pu seul indique le passé.
  • ca signifie en même temps que … (un évènement), ca seul indique le présent.
  • ba signifie après … (un évènement), ba seul indique le futur.

Les temps ajoutent des informations sur le moment où quelque chose se produit. L'anglais nous force à utiliser certains temps. On doit choisir entre

  • Les gens me parlent.
  • Les gens m'ont parlé.
  • Les gens me parleront.

et d'autres choix similaires.

Mais en lojban, les particules de temps sont facultatives, nous pouvons être aussi vagues ou précis que nous le souhaitons.

La phrase

le prenu cu tavla mi Les gens me parlent.

ne dit en fait rien sur le moment où cela se produit. Le contexte est suffisamment clair dans la plupart des cas et peut nous aider. Mais si nous avons besoin de plus de précision, nous ajoutons simplement plus de mots.

ba signifie après … (un évènement) donc lorsque nous disons mi ba cu citka nous voulons dire que nous mangeons après le moment où nous parlons, c'est pourquoi cela signifie Je vais manger.

Nous pouvons combiner des particules de temps avec et sans arguments après eux :

mi pu cu citka le plise ba le nu mi dansu J'ai mangé les pommes après avoir dansé.

Notez que le terme pu (temps passé) est placé uniquement dans la relation principale (mi pu cu citka). En lojban, on suppose que l'évènement j'ai dansé se produit par rapport à l'évènement de manger.

Nous ne devrions pas mettre pu avec dansu (contrairement à l'anglais) car mi dansu est vu par rapport à mi pu cu citka donc nous savons déjà que tout était dans le passé.

Plus d'exemples de termes liés au temps :

le nicte cu pluka La nuit est agréable.

pluka
… être agréable

ba le nicte cu pluka Après la nuit, c'est agréable.

Ici, la tête de la phrase contient un terme ba le nicte, un terme modal avec son argument intérieur. Ensuite, après le séparateur cu, la relation principale de la phrase pluka est suivie (pluka seul signifie C'est agréable.)

Pour dire sera agréable, nous devons utiliser le terme au passé :

le nicte ba cu pluka La nuit sera agréable.

Notez également que l'ajout d'un argument après une particule liée au temps peut conduire à une signification radicalement différente :

le nicte ba le nu citka cu pluka La nuit est agréable après avoir mangé.

Notez que ca peut s'étendre légèrement dans le passé et le futur, signifiant juste maintenant. Ainsi, ca reflète une notion largement utilisée dans le monde entier de "temps présent".

Il est également possible d'intégrer des particules modales dans la construction de la relation principale :

le nicte ba cu pluka le nicte ba pluka La nuit sera agréable.

Les deux phrases signifient la même chose, ba pluka est une construction de relation signifiant … sera agréable.

La structure de le nicte ba pluka est la suivante :

  • le nicte - la tête de la phrase avec un seul terme le nicte
  • ba pluka - la queue de la phrase avec une seulr relation ba pluka

Contrastez cela avec la phrase précédente le nicte ba cu pluka :

  • le nicte ba - la tête de la phrase avec deux termes le nicte et ba
  • pluka - la queue de la phrase avec une seul relation pluka

L'avantage de le nicte ba pluka par rapport à le nicte ba cu pluka est seulement dans la concision ; vous pouvez généralement sauter le cu dans de tels cas puisque la phrase ne peut de toute façon pas être comprise autrement.

Si vous souhaitez mettre un terme modal avant un terme-argument, vous pouvez le séparer du texte suivant en "terminant" explicitement le terme avec le mot auxiliaire ku :

ba ku le nicte cu pluka le nicte ba cu pluka le nicte ba pluka La nuit sera agréable.

ku empêche ba le nicte d'apparaitre, conservant ainsi ba ku et le nicte en tant que termes distincts.

Une dernière note : les définitions anglaises des mots lojban peuvent utiliser des temps même lorsque les mots lojban originaux ne les impliquent pas, par exemple :

tavla
… parler à …, … s'adresser à …
pluka
… être agréable

Bien que parle, est, etc. soient au présent (nous ne pouvons pas toujours nous débarrasser du temps dans les mots anglais car c'est ainsi que l'anglais fonctionne), nous devons toujours supposer que le temps n'est pas implicite dans la signification des mots lojban définis à moins que la définition anglaise de ces mots ne mentionne explicitement de telles restrictions de temps.

Termes modaux. Contours d'évènements : « co'a », « ca'o », « co'i »

Une autre série de particules liées au temps, les contours d'évènements :

co'a
particule de temps : l'évènement commence
ca'o
particule de temps : l'évènement est en cours
mo'u
particule de temps : l'évènement est terminé
co'i
particule de temps : l'évènement est considéré dans son ensemble (a commencé et s'est terminé)

La plupart des mots de relation décrivent des évènements sans préciser l'étape de ces évènements. Les contours d'évènements nous permettent d'être plus précis :

mi pu co'a сu cikna mi pu co'a cikna Je me suis réveillé.

cikna
… être éveillé
co'a cikna
… se réveiller, devenir éveillé
pu co'a cikna
… s'être réveillé, être devenu éveillé

le prenu co'a cikna
La personne se réveille.

Pour exprimer précisément le temps progressif anglais, nous utilisons ca'o :

mi pu ca'o сu sipna mi pu ca'o sipna Je dormais.

sipna
… dormir

le mlatu ca'o sipna
Le chat dort.

mi ca ca'o pinxe Je bois.

mi ba ca'o pinxe Je boirai.

mo'u est utilisé pour décrire l'achèvement des évènements :

mi mo'u klama le tcana Je suis arrivé à la gare.

le tcana
la gare

le prenu mo'u klama le tcana
La personne est arrivée à la gare.

co'i correspond généralement au temps parfait anglais :

le verba ca co'i pinxe le jisra Les enfants ont bu le jus.

Nous pourrions omettre ca dans ces phrases car le contexte serait suffisamment clair dans la plupart des cas.

Le temps présent simple anglais décrit des évènements qui se produisent parfois :

le prenu ca ta'e tavla Les gens (habituellement, parfois) parlent.

ta'e
temps simple : l'évènement se produit habituellement

Nous pouvons utiliser les mêmes règles pour décrire le passé en utilisant pu au lieu de ca ou le futur en utilisant ba :

le prenu pu co'i tavla mi Les gens m'ont parlé.

le prenu ba co'i tavla mi Les gens me parleront.

L'ordre relatif des particules liées au temps est important. Dans ca co'i, nous disons d'abord que quelque chose se produit dans le présent (ca), puis nous déclarons que, à ce moment présent, l'évènement décrit a été achevé (co'i). Ce n'est qu'en utilisant cet ordre que nous obtenons le temps présent parfait.

Termes modaux. Intervalle : 'pendant' — « ze'a »

Une autre série de particules modales met l'accent sur le fait que les évènements se produisent pendant un intervalle :

ze'i
pendant une courte période
ze'a
pendant un certain temps, pendant un moment, pendant …
ze'u
pendant une longue période

mi pu ze'a cu sipna mi pu ze'a sipna J'ai dormi pendant un moment.

le prenu cu sipna ze'a le nu carvi
La personne dort pendant qu'il pleut.

mi pu ze'a le nicte cu sipna J'ai dormi toute la nuit.

Remarque : nous ne pouvons pas éluder cu ici car nicte sipna (… être un dormeur nocturne) est un tanru et conduirait donc à une autre signification (si étrange soit-elle).

mi pu ze'i le nicte cu sipna J'ai dormi pendant la courte nuit.

Comparez ze'a avec ca :

mi pu ca le nicte cu sipna J'ai dormi la nuit.

le nicte
la nuit

Lorsque nous utilisons ze'a, nous parlons de l'ensemble de l'intervalle que nous décrivons.

Notez que nicte est en soi un évènement, nous n'avons donc pas besoin de nu ici.

Termes modaux. « parce que » - « ri'a », « vers » - « fa'a », « à (endroit) » - « bu'u »

Particule modale pour « parce que » :

mi pinxe ri'a le nu mi taske Je bois parce que j'ai soif.

mi citka ri'a le nu mi xagji Je mange parce que j'ai faim.

ri'a
parce que … (d'un évènement)

taske
… a soif

taske
… avoir soif

xagji
… a faim

Les particules modales indiquant un lieu fonctionnent de la même manière :

mi cadzu fa'a do to'o le zdani Je marche en direction de toi loin de la maison.

Notez que, contrairement à klama, les particules modales fa'a et to'o indiquent des directions, pas nécessairement des points de départ ou d'arrivée de l'itinéraire. Par exemple :

le prenu cu klama fa'a do La personne vient vers toi.

signifie simplement que la personne se déplace vers ta direction, mais pas nécessairement vers toi (peut-être vers un endroit ou une personne près de toi).

mi cadzu bu'u le tcadu Je marche dans la ville.

fa'a
vers …, dans la direction de …
to'o
de …, dans la direction de …
bu'u
à … (un endroit)

Note : nu indique qu'une nouvelle phrase interne imbriquée commence dans la phrase principale. Nous mettons kei après cette relation pour montrer sa bordure droite, de manière similaire à la façon dont nous utilisons ")" ou "]" en mathématiques. Par exemple :

le gerku cu plipe fa'a mi ca le nu do ca'o klama Le chien saute vers moi quand tu arrives.

le gerku cu plipe fa'a mi
Le chien saute vers moi.

plipe
sauter

mais

le gerku cu plipe ca le (nu do ca'o klama kei) fa'a mi Le chien saute (quand tu viens) vers moi.

Les parenthèses ( et ) sont utilisées ici uniquement pour montrer la structure ; elles ne sont pas nécessaires dans un texte normal en lojban.

Nous utilisons kei après la phrase interne do ca'o klama pour montrer qu'elle est terminée, et que la relation principale continue avec son cu, ses termes, ses noms, ses pronoms.

Comparez cette phrase avec la suivante :

le gerku cu plipe ca le (nu do ca'o klama fa'a mi) Le chien saute (quand tu viens vers moi).

Comme vous pouvez le voir, do klama fa'a mi est une relation à l'intérieur de la plus grande, donc fa'a mi est maintenant à l'intérieur.

Maintenant, ce n'est pas le chien qui vient vers moi, mais toi.

À la fin de la déclaration, kei n'est jamais nécessaire car il signifie déjà la bordure droite.

Considérez l'exemple suivant avec une particule liée au temps :

mi pu citka le plise ba le nu mi dansu J'ai mangé les pommes après avoir dansé.

mi pu citka ba le nu mi dansu kei le plise J'ai mangé (après avoir dansé) les pommes.

Nous pouvons réorganiser la phrase en déplaçant ba le nu mi dansu autour, tant qu'elle reste après pu.

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le tsani
le ciel
zvati
… être présent à … (un lieu ou un évènement), … rester à … (un lieu)
le canko
la fenêtre
le fagri
le feu
mi'o
toi et moi
le purdi
le jardin
le tcati
le thé
mi ca gleki le nu do catlu le tsani Je suis heureux que tu regardes le ciel.
xu le gerku pu ca'o zvati le zdani Les chiens étaient-ils à la maison ?
do pu citka le plise ba le nu mi pinxe le jisra Tu as mangé les pommes après que j'ai bu le jus.
ko catlu fa'a le canko Regarde vers la fenêtre.
xu do gleki ca le nu do ca'o cadzu bu'u le purdi Es-tu heureux quand tu marches dans le jardin ?
ca le nu mi klama le zdani kei do pinxe le tcati ri'a le nu do taske Quand je rentre à la maison, tu bois du thé parce que tu as soif.

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en lojban.

You will look at the car. do ba catlu le karce
You want it to rain in future. do ca djica le nu ba carvi
Quickly run away from the fire! ko sutra bajra to'o le fagri
You and I were staying together at home when it was raining. mi'o pu ca'o zvati le zdani ca le nu carvi

Noms. Choix d'un nom

Le cmevla, ou mot-nom, est un type spécial de mot utilisé pour construire des noms personnels. Il est facile de reconnaitre le cmevla dans un flux de texte, car ce sont les seuls mots qui se terminent par une consonne et qui sont enveloppés d'un point de chaque côté.

Des exemples de cmevla sont : .paris., .robin.

Si le nom de quelqu'un est Bob, alors nous pouvons créer un cmevla nous-mêmes qui sonnerait aussi proche que possible de ce nom, par exemple : .bab.

Le plus simple exemple d'utilisation d'un nom serait

la .bab. cu tcidu Bob lit/est en train de lire.

tcidu
… lire

le prenu ca'o tcidu
La personne lit.

la est similaire à le, mais elle convertit un mot en un nom au lieu d'un simpl'argument.

En anglais, nous commençons un mot avec une lettre majuscule pour montrer qu'il s'agit d'un nom. En lojban, nous utilisons le mot préfixe la.

Utilisez toujours la lors de la production de noms !

Un nom peut être composé de plusieurs cmevla l'un après l'autre :

la .bab.djansyn. cu tcidu Bob Johnson lit/est en train de lire.

Ici, nous avons séparé les deux cmevla avec un seul point, ce qui est suffisant.

Il est courant d'omettre les points devant et à la fin du cmevla pour écrire des textes plus rapidement, par exemple, lors de la discussion de texte. Après tout, les cmevla sont toujours séparés des mots voisins par des espaces autour d'eux :

la bab djansyn cu tcidu

Cependant, dans la langue parlée, il est toujours nécessaire de mettre une courte pause avant et après le cmevla.

Le prénom de Bob, le nom de la langue Lojban, peut être utilisé en lojban sans beaucoup de changements :

la .lojban. cu bangu mi Je parle lojban. Le lojban est une langue que j'utilise. Le lojban est une langue que j'utilise.

bangu
… être une langue utilisée par … (quelqu'un)

mi nintadni la .lojban. Je suis un nouvel étudiant de lojban.

mi tadni la .lojban. J'étudie lojban.

le prenu ca ca'o tadni la .lojban.
La personne étudie maintenant lojban.

Les lettres lojban correspondent directement aux sons, il y a donc des règles pour adapter les noms à la façon dont ils sont écrits en lojban. Cela peut sembler étrange — après tout, un nom est un nom — mais toutes les langues le font dans une certaine mesure. Par exemple, les anglophones ont tendance à prononcer Jose comme Hozay, et Margaret en chinois est Mǎgélìtè. Certains sons n'existent tout simplement pas dans certaines langues, il faut donc réécrire le nom de manière à ce qu'il ne contienne que des sons lojban et soit orthographié selon la correspondance lettre-son.

Par exemple :

la .djansyn.
Johnson (probablement, plus proche de la prononciation américaine)
la .suzyn.
Susan (les deux lettres s sont prononcées différemment : la deuxième est en fait un z, et le a n'est pas vraiment un son a)

Faites attention à la façon dont le nom est prononcé nativement. En conséquence, les noms anglais et français Robert sortent différemment en lojban : le nom anglais est .robyt. en anglais britannique, ou .rabyrt. dans certains dialectes américains, mais le français est .rober.

Voici des "lojbanisations" de certains noms :

  • Alicela .alis.
  • Mei Lila .meilis.
  • Bobla .bab.
  • Abdulla .abdul.
  • Yan ou Ianla .ian.
  • Alila .al.
  • Dorisla .doris.
  • Michellela .micel.
  • Kevinla .kevin.
  • Edwardla .edvard.
  • Adamla .adam.
  • Lucasla .lukas.

Notes :

  • Deux points supplémentaires sont nécessaires car si vous ne mettez pas ces pauses dans la parole, il pourrait devenir difficile de savoir où commence et se termine le nom, ou en d'autres termes, où le mot précédent se termine et où le mot suivant commence.
  • La dernière lettre d'un cmevla doit être une consonne. Si un nom ne se termine pas par une consonne, nous ajoutons généralement un s à la fin ; ainsi en lojban, Mary devient .meris., Joe devient .djos., et ainsi de suite. Alternativement, nous pouvons omettre la dernière voyelle, donc Mary deviendrait .mer. ou .meir.
  • Vous pouvez également mettre un point entre le prénom et le nom de famille d'une personne (bien que ce ne soit pas obligatoire), donc Jim Jones devient .djim.djonz.

Règles pour créer le cmevla

Voici une représentation compacte des sons en lojban :

  • voyelles :
    • a e i o u y au ai ei oi
  • consonnes :
    • b d g v z j (voisé)
    • p t k f s c x (non-voisé)
    • l m n r
    • i u. Elles sont considérées comme des consonnes lorsqu'elles sont placées entre deux voyelles ou au début d'un mot. .iauai et u sont des consonnes ici. .iai — ici, la consonne est i avec la voyelle ai après elle.
    • ' (apostrophe). Il est placé uniquement entre deux voyelles : .e'e, .u'i
    • . (point, séparation de mots)

Pour créer un nom en lojban, suivez ces règles :

  1. le nom doit se terminer par une consonne sauf '. Si ce n'est pas le cas, ajoutez une consonne à la fin vous-même. De plus, entourez-le d'un point de chaque côté : .lojban..
  2. les voyelles ne peuvent être placées qu'entre deux consonnes : .sam., .no'am.
  3. les doubles consonnes sont fusionnées en une seule : dd devient d, nn devient n, etc. Ou un y est placé entre eux : .nyn.
  4. si une consonne voisé et une non-voisé sont l'une à côté de l'autre, insérez un y entre elles : kv devient kyv. Alternativement, vous pouvez supprimer l'une des lettres : pb peut être transformé en un seul p ou un seul b.
  5. si l'un des c, j, s, z sont l'un à côté de l'autre, insérez un y entre eux : jz devient jyz. Alternativement, vous pouvez supprimer l'une des lettres : cs peut être transformé en un seul c ou un seul s.
  6. si x est à côté de c ou à côté de k, insérez un y entre eux : cx devient cyx, xk devient xyk. Alternativement, vous pouvez supprimer l'une des lettres : kx peut être transformé en un seul x.
  7. les sous-chaines mz, nts, ntc, ndz, ndj sont corrigées en ajoutant un y à l'intérieur ou en supprimant l'une des lettres : nytc ou nc, .djeimyz.
  8. les doubles ii entre voyelles sont fusionnés en un seul i : .eian. (mais pas .eiian.)
  9. les doubles uu entre voyelles sont fusionnés en un seul u : .auan. (mais pas .auuan.)
  10. le son pour le "h" anglais comme dans Harry peut être supprimé ou remplacé par x. Harry peut devenir .aris. ou .xaris.

Mots de relation comme noms

Vous pouvez choisir un surnom agréable en lojban en utilisant non seulement des cmevla mais aussi des mots de relation. Vous pouvez également traduire votre nom actuel en lojban si vous savez ce qu'il signifie, ou choisir un tout nouveau nom en lojban.

Voici quelques exemples :

Nom original Signification originale Mot en lojban Signification en lojban Votre nom
Alexis helper en grec le sidjul'assistant la sidju
Ethan solide, pendant en hébreu le sligule solide la sligu
Mei Li beau en mandarin chinois le melbiles beaux la melbi
### ‘_il_’ ‘_elle_’

lojban n'a pas de mots distincts pour il ou elle. Solutions possibles :

le ninmu
la femme (au sens de genre)

le ninmu
la femme (être humain femelle)

le nanmu
l'homme (au sens de genre)

le nanmu
l'homme (être humain mâle)

le ninmu cu tavla le nanmu .i le ninmu cu jatna La femme parle à l'homme. Elle est une leader.

jatna
… être un leader / un commandant

Les lojbanistes ont proposé divers mots pour d'autres genres comme

le nonmu
la personne sans genre
le nunmu
la personne non-binaire

Cependant, dans la plupart des situations, utiliser le prenu (la personne) ou les noms personnels est suffisant.

Une autre option est d'utiliser le pronom court ri, qui se réfère au terme argument précédent :

mi pu klama le nurma .i ri melbi Je suis allé à la campagne. C'était beau.

le nurma
la zone rurale

Ici, ri se réfère à la campagne.

nurma
… être une zone rurale

mi tavla le pendo .i ri jundi Je parle à l'ami. Il/elle est attentif/ve.

jundi
… être attentif/ve

Ici, ri se réfère à l'ami.

le gerku cu jundi
Le chien est attentif.

Note : ri saute les pronoms mi (je) et do (tu) :

le prenu cu tavla mi .i ri pendo mi La personne me parle. C'est un de mes amis.

Ici, ri saute le pronom précédent mi et se réfère donc à le prenu qui est le terme-argument précédent disponible.

Deux autres pronoms similaires sont ra et ru.

ra
fait référence à un terme d'argument récemment utilisé
ru
fait référence à un terme d'argument utilisé encore plus tôt

le pendo pu klama le nurma .i ri melbi ra L'ami est parti à la campagne. La campagne était belle pour elle.

Ici, puisque ri est utilisé, ra doit faire référence à un terme d'argument complété plus récent, qui pour cet exemple isolé est le pendo. Les arguments comme mi et do sont également ignorés par ra.

Si ri n'est pas utilisé alors ra peut même faire référence au dernier argument complété :

le pendo pu klama le nurma .i ra melbi ru L'ami est parti à la campagne. La campagne était belle pour elle.

ra est plus pratique lorsque vous êtes paresseux et que le contexte résoudrait de toute façon la référence.

Se présenter. Les vocatifs

En Lojban, les vocatifs sont des mots qui se comportent comme des interjections (comme xu dont nous avons parlé plus tôt), mais ils nécessitent qu'un argument soit attaché à leur droite :

coi do Bonjour, toi !

coi
vocatif : Salut ! Bonjour !

Nous utilisons coi suivi d'un terme-argument pour saluer quelqu'un.

co'o do Au revoir à toi.

co'o
vocatif : au revoir !

co'o do
Au revoir à toi !

coi ro do Bonjour à tous ! Bonjour à chacun de vous

  • c'est ainsi que les gens commencent généralement une conversation avec plusieurs personnes. D'autres nombres sont bien sûr possibles : coi re do signifie Bonjour vous deux etc.

Puisque les vocatifs fonctionnent comme des interjections, nous avons de belles formules de salutations :

cerni
… être le matin
donri
… être le temps du jour
vanci
… être le soir
nicte
… être la nuit

cerni coi Bonjour le matin ! C'est le matin - Bonjour !

vanci coi Bonsoir !

donri coi Bonjour !

nicte coi Salutations nocturnes !

Note : en français, Bonne nuit ! signifie Au revoir ! ou souhaite à quelqu'un une bonne nuit. Par sa signification, Bonne nuit ! ne fait pas partie de la série de salutations ci-dessus. Ainsi, nous utilisons une formulation différente en lojban :

nicte co'o Bonne nuit !

ou

.a'o pluka nicte Bonne nuit agréable !

.a'o
interjection : J'espère
pluka
… être agréable pour … (quelqu'un)

Bien sûr, nous pouvons être vagues en disant simplement pluka nicte (signifiant simplement nuit agréable sans aucun souhait explicitement exprimé).

Le vocatif mi'e + un argument est utilisé pour se présenter :

mi'e la .doris. Je suis Doris. C'est Doris qui parle.

mi'e
vocatif : identifie le locuteur

Le vocatif doi est utilisé pour s'adresser directement à quelqu'un :

mi cliva doi la .robert. Je pars, Robert.

cliva
partir (quelque chose ou quelqu'un)

Sans doi, le nom pourrait remplir le premier argument de la relation :

mi cliva la .robert. Je quitte Robert.

Le français utilise parfois (ou historiquement utilisait) une particule Ô pour marquer les phrases vocatives plutôt que de changer la forme du nom. Un exemple célèbre est le titre et la première ligne de l'hymne national canadien, "Ô Canada", une phrase vocative s'adressant au Canada, ou le vocatif latin (comme dans Et tu, Brute). Certaines langues ne font pas la distinction entre ces contextes, bien que, comme vous pouvez le voir, le français et le latin le faisaient.

doi est comme le vieux Ô en français.

Deux autres vocatifs sont ki'e pour dire merci et je'e pour les accepter :

— ki'e do do pu sidju mi — je'e do — Merci, tu m'as aidé. — De rien.

sidju
… aider … (quelqu'un)

We can omit the argument after the vocative only at the end of the sentence. For example, we can just say:

— coi .i xu do kanro — Bonjour. Comment allez-vous ? — Bonjour. Êtes-vous en bonne santé ?

kanro
… être en bonne santé

Ici, une nouvelle phrase commence immédiatement après le vocatif coi, donc nous avons omis le nom. Ou nous pouvons dire:

coi do mi djica le nu do sidju mi Bonjour. Je veux que vous m'aidiez. Bonjour vous. Je veux que vous m'aidiez.

Ainsi, si vous ne connaissez pas le nom de l'interlocuteur et que vous voulez continuer la même phrase après le vocatif, vous placez simplement do après celui-ci.

Si vous utilisez le vocatif seul (sans argument après lui) et que la phrase n'est pas encore terminée, vous devez le séparer du reste. Cela est dû au fait que les choses les plus susceptibles de suivre le vocatif dans une phrase pourraient facilement être mal interprétées comme décrivant votre interlocuteur. Pour le séparer du argument suivant, utilisez le mot do. Par exemple,

coi do la .alis. la .doris. pu cliva Bonjour ! Alice est partie de chez Doris. Bonjour vous ! Alice est partie de chez Doris

coi la .alis. la .doris. pu cliva Bonjour, Alice ! Doris est partie.

Et si vous voulez mettre à la fois des vocatifs et des interjections, modifiant toute la phrase, veuillez mettre les interjections en premier:

.ui coi do la .alis. la .doris. pu cliva Hourra, Bonjour ! Alice est partie de chez Doris.

Note: au début d'une phrase, les interjections sont généralement placées avant les vocatifs car:

coi .ui do la .alis. la .doris. pu cliva signifie

Bonjour (Je suis content de ce salut) vous ! Alice est partie de chez Doris.

Ainsi, une interjection immédiatement après un vocatif modifie ce vocatif. De même, une interjection modifie l'argument du vocatif lorsqu'elle est placée après celui-ci:

coi do .ui la .alis. la .doris. pu cliva Bonjour vous (Je suis content de vous) ! Alice est partie de chez Doris.

Leçon 2. Plus de choses de base

Types of words

All Lojban words are divided into three groups:

  • Relation words (called selbrivla in Lojban)
    • Examples: gleki, klama.
    • Such words contain at least a cluster of consonants (two or more consonants one after another) within the first 5 sounds + they end in a vowel.
  • Particles (called cmavo in Lojban)
    • Examples: le, nu, mi, fa'a.
    • They start with a consonant (one of b d g v z j p t k f s c x l m n r i u), followed by a vowel (one of a e i o u y au ai ei oi). Optionally, after that, there can be one or more sequences of an apostrophe (') and a following vowel. For example, xa'a'a'a'a'a'a and ba'au'oi'a'e'o are possible particles (even if no meaning is assigned to them).
    • It is quite common to write several particles consecutively without spaces between them. This is allowed by Lojban grammar. So, don't be surprised to see lenu instead of le nu, naku instead of na ku, jonai instead of jo nai, and so on. This doesn't change the meaning. However, this rule does not apply to relation words; relation words should be separated by spaces.
  • Name words (called cmevla in Lojban)
    • Examples: .alis., .doris, .lojban.
    • Usually used for names.
    • They can be easily distinguished from the other types of words since they end in a consonant. Additionally, they are wrapped with two dots at the beginning and at the end. Colloquially, dots can be omitted when writing, but when speaking, pauses that correspond to those dots are still a must.

Ordre des arguments

Plus tôt, nous avons fourni des définitions de mots de relation tels que :

mlatu
… être un chat
citka
… manger …
prami
… aimer …
klama
… venir à, aller à …

Les dictionnaires peuvent présenter des définitions de mots de relation avec des symboles tels que , etc. :

prami
aime
karce
est une voiture …
citka
mange
klama
vient à

These , , and so on is the explicit notation for the slots (other names are: places, roles of relation, terbricmi in Lojban), which are filled by argument terms (sumti) in the sentence.

Numbers represent the order in which those slots are to be filled by arguments.

For example:

mi prami do Je t'aime.

Cette phrase implique également que

  • désigne celui qui aime, et
  • désigne celui qui est aimé par.

In other words, each relation has one or more slots, and those slots are specified and labeled as , , and so on. We put arguments like mi, do, le tavla etc. in order, thus filling these slots and giving a concrete meaning to the relation, thus forming a sentence.

list of argument terms (sumti)
relation
argument term mi
argument term do
slot x₁
prami
slot x₂

L'avantage d'un tel style de définitions est que tous les participants d'une relation sont dans une seule définition.

Nous pouvons également omettre des arguments, rendant la phrase plus vague :

carvi Il pleut. pleut, est en train de pleuvoir

(bien que le temps ici soit déterminé par le contexte, cela peut aussi signifier Il pleut souvent, Il pleuvait, etc.)

prami do Quelqu'un t'aime. t'aime

Toutes les places omises dans une relation signifient simplement zo'e = quelque chose/quelqu'un, donc cela signifie la même chose que

zo'e prami do Quelqu'un t'aime.

Et

prami

est la même chose que

zo'e prami zo'e Quelqu'un aime quelqu'un.

Modal terms like ca, fa'a etc. add new places to relations, but they don't fill slots of relations. In

mi klama fa'a do Je viens vers toi.

la deuxième place de klama est toujours omise. Par exemple :

mi klama fa'a le cmana le zdani Je viens (en direction de la montagne) à la maison.

le cmana
la montagne

cmana
… être une montagne

Ici, la deuxième place de klama est do. La phrase signifie que la montagne est juste une direction, tandis que le point final est toi.

Ici, le terme fa'a la cmana (en direction de la montagne) ne remplace pas la deuxième place de la relation klama. La deuxième place de klama est le zdani ici.

La phrase signifie que ma maison est simplement située dans la direction de la montagne, mais cela ne signifie pas nécessairement que je veux atteindre cette montagne. La destination finale de ma venue n'est pas nécessairement la montagne mais la maison.

De même, dans

mi citka ba le nu mi cadzu Je mange après avoir marché.

le deuxième argument de citka est toujours omis. Un nouveau mot ba avec son argument le nu mi cadzu ajoute du sens à la phrase.

L'ordre des arguments des relations composées est le même que celui du dernier mot verbe qui le compose :

tu sutra bajra pendo mi C'est mon ami qui court rapidement. C'est un ami qui court rapidement de moi.

tu pendo mi That is my riend. That is a friend of me.

pendo
… être un ami de … (quelqu'un)

Ainsi, l'ordre des arguments est le même que celui de pendo seul.

Plus de deux endroits

Il peut y avoir plus de deux endroits. Par exemple:

mi pinxe le djacu le kabri Je bois l'eau de la tasse.

pinxe
boit de

le kabri la tasse

Dans ce cas, il y a trois endroits, et si vous voulez exclure le deuxième endroit au milieu, vous devez utiliser zo'e:

mi pinxe zo'e le kabri Je bois [quelque chose] de la tasse.

Si nous omettons zo'e, nous obtenons quelque chose de sans signification:

mi pinxe le kabri Je bois la tasse.

Un autre exemple:

mi plicru do le plise Je te donne les pommes.

plicru
donne, fait don à d'un objet ; permet à quelqu'un d'utiliser

Relations à l'intérieur des relations

Dans

le nicte cu nu mi viska le lunra La nuit est quand je vois la Lune.

nous avons

  • le nicte comme de la relation,
  • nu mi viska le lunra comme la relation principale.

Cependant, à l'intérieur de nu mi viska le lunra, nous avons une autre phrase avec

  • mi - de la relation intérieure,
  • viska - la relation intérieure,
  • le lunra - de la relation intérieure.

Ainsi, malgré une structure interne, nu mi viska le lunra est toujours une relation avec son premier terme rempli de le nicte dans ce cas.

De même, dans

mi citka ba le nu mi dansu Je mange après avoir dansé.

nous avons

  • mi comme de la relation,
  • citka comme la construction de relation principale,
  • ba le nu mi dansu comme terme modal de la relation principale de la phrase.

À l'intérieur de ce terme, nous avons:

  • mi comme de la relation à l'intérieur du terme
  • dansu comme la construction de relation principale à l'intérieur du terme.

Un tel mécanisme "récursif" d'emballage de relations dans des relations permet d'exprimer des idées complexes avec précision.

Pourquoi les mots de relation sont-ils définis de cette manière ?

L'anglais utilise un ensemble limité de prépositions qui sont réutilisées dans divers verbes et, par conséquent, n'ont pas de signification fixe. Par exemple, considérez la préposition anglaise to :

Je te parle.

Je viens vers toi.

Pour moi, cela semble joli.

Dans chacun de ces exemples, to a un nouveau rôle qui est, au mieux, vaguement similaire aux rôles dans d'autres phrases.

Il est important de noter que d'autres langues utilisent différentes façons de marquer les rôles des verbes qui, dans de nombreux cas, sont très différents de ceux utilisés en anglais.

Lojban, for instance, marks core roles (slots) of relations by fully defining such relations with the roles placed in sequence (or marked with fa, fe, and so on):

klama
vient vers
tavla
parle à
melbi
est beau, joli pour

Ces rôles principaux sont essentiels pour définir les relations.

Cependant, il peut y avoir des rôles facultatifs qui rendent les relations plus précises :

Je te parle pendant que je mange.

C'est difficile pour moi parce que cette chose est lourde.

En lojban, une notion similaire de tels rôles facultatifs est exprimée via des relations séparées ou, pour la plupart des cas courants, avec des termes modaux :

mi tavla do ze'a le nu mi citka Je te parle pendant que je mange.

nandu mi ri'a le nu ti tilju C'est difficile pour moi parce que cette chose est lourde.

nandu
est difficile pour
tilju
est lourd

Les prépositions en anglais sont similaires aux particules modales en lojban, bien qu'une préposition anglaise habituelle puisse avoir de nombreuses significations tandis qu'en lojban, chaque particule modale n'a qu'une seule signification (même si vague).

Règles générales dans l'ordre des arguments

The order of places in relations might be sometimes hard to remember, but let's not worry — you don't need to remember all the places of all relation words. (Do you remember the meaning of hundreds of thousands of words in English?)

Vous pouvez étudier les places lorsque vous les trouvez utiles ou lorsque les gens les utilisent dans un dialogue avec vous.

La plupart des mots de relation ont deux ou trois places.

En général, vous pouvez deviner l'ordre en utilisant le contexte et quelques règles empiriques :

  1. La première place est souvent la personne ou la chose qui fait quelque chose ou qui est quelque chose :

    klama = va…

  2. L'objet d'une action est généralement juste après la première place :

    punji = met sur ,

  3. Et la place suivante sera généralement remplie par le destinataire :

    punji = met sur ,

  4. Les lieux de destination (vers) viennent presque toujours avant les lieux d'origine (de) :

    klama = va à depuis

    le prenu cu klama fi le zarci
    La personne sort du magasin.

  5. Les places moins utilisées viennent vers la fin. Ce sont généralement des choses comme par défaut, par moyen ou fait de.

L'idée générale est que les places les plus susceptibles d'être utilisées viennent en premier.

Pas besoin de remplir toutes les places tout le temps. Les places non remplies ont simplement des valeurs non pertinentes ou évidentes pour le locuteur (elles prennent la valeur de zo'e = quelque chose).

Infinitifs

Les infinitifs sont des verbes qui sont souvent précédés de to en anglais. Des exemples incluent I like to run, avec to run étant l'infinitif.

le verba cu troci le ka cadzu L'enfant essaie de marcher.

le verba
l'enfant, les enfants
troci
essaie de faire ou d'être (ka)
cadzu
marche

le verba cu troci le ka cadzu
L'enfant essaie de marcher.

The particle ka works much like nu. It wraps a sentence.

The main difference is that some slot in the wrapped sentence is to be linked by some argument outside this sentence.

In this case the first argument le verba of the relation troci makes a link to the first unfilled slot of the inner sentence cadzu (which is inside ka).

In other words, the child tries to achieve a state where le verba cu cadzu (the argument le verba would fill the first unfilled slot of the relation cadzu).

Some relations require only infinitives in some of their slots. Definitions of such words mark such slots as property or ka. For example:

cinmo
ressent (ka)

This means that the infinitive in the second slot () is applied to some other slot (most likely, the first slot, ). Cases where the infinitive is applied to slots other than are rare and are explained for corresponding relations or in the case of relation words invented unofficially, can be deduced from common sense.

Another example:

ra sidju le pendo le ka bevri le dakli
He/she helps the friend to carry the bags.

ra sidju le pendo le ka bevri le dakli He/she helps the friend to carry the bags.

sidju
helps do (ka)

The relation word sidju requires its third slot to be filled with an infinitive.

bevri
carries
le dakli
the bag, the bags

Notez que seul le premier endroit non rempli de la relation intégrée prend le sens de l'endroit externe:

mi troci le ka do prami J'essaie d'être aimé par toi.

tcidu
lit de

Ici, le premier endroit non rempli est la deuxième place de prami, donc il prend la valeur mi (je).

Il est également possible d'utiliser le pronom ce'u pour marquer explicitement un endroit qui doit être appliqué à un argument externe:

mi troci le ka do prami ce'u J'essaie d'être aimé par toi.

Un autre exemple:

mi cinmo le ka xebni ce'u mi cinmo le ka se xebni Je me sens comme si quelqu'un me détestait. Je me sens détesté.

Types d'emplacements

Le dictionnaire mentionne souvent d'autres types d'emplacements, par exemple:

djica
veut (évènement)

Cet évènement signifie que vous devez remplir l'endroit avec un argument qui représente un évènement. Par exemple:

le nicte
la nuit
le nu mi dansu
moi dansant

Nous obtenons donc:

mi djica le nicte Je veux l'évènement de la nuit.

do djica le nu mi dansu Tu veux que je danse.

En lojban, il n'est pas autorisé de dire, par exemple:

mi djica le plise Je veux la pomme.

parce que vous voulez faire quelque chose avec la pomme ou vous voulez qu'un évènement se produise avec la pomme, comme:

mi djica le nu mi citka le plise Je veux manger la pomme. Je veux que je mange la pomme.

Notez que envelopper une relation attendant un événement dans un nu change la signification :

le zekri cu cumki Le crime est possible.

zekri
(événement) est un événement criminel, (événement) un crime
cumki
(événement) est possible

Comparer:

le nu zekri cu cumki `Que [ce soit] criminel est possible.' Il est possible que quelque chose soit un crime.

Élévation

mi stidi le ka klama le barja Je suggère d'aller au pub.

stidi
suggère l'action (propriété) à

mi stidi tu'a le barja Je suggère le pub.

tu'a le barja
quelque chose à propos du pub

mi djica le nu mi citka le plise Je veux manger une pomme.

mi djica tu'a le titla Je veux le bonbon.

tu'a le titla
quelque chose à propos du bonbon
titla
… être sucré, … être un bonbon

le prenu cu djica tu'a le titla
La personne veut le bonbon.

La structure de lieu peut mettre trop de charge sur la spécification des actions ou des évènements. Parfois, nous voulons spécifier seulement un objet dans ces évènements ou lieux et sauter la description de l'action ou de l'évènement entièrement.

Dans les exemples ci-dessus, Je suggère le pub. implique très probablement d'aller au pub et Je veux la pomme. implique de la manger.

Cependant, le mote de relation stidi nécessite une propriété dans son lieu . De même, djica nécessite un évènement dans son lieu .

Le court mot qualificatif appelé tu'a avant un terme implique une abstraction (propriété, évènement ou proposition) mais ne sélectionne que ce terme de cette abstraction en sautant le reste. Il peut être vaguement traduit par quelque chose à propos de :

mi stidi tu'a le barja Je suggère quelque chose à propos du pub (peut-être le visiter, se rencontrer près de lui, etc.).

mi djica tu'a le plise I desire something related to the apple (perhaps eating, chewing, licking, throwing it at a friend, etc.)

tu'a le cakla cu pluka mi The chocolate is pleasing to me (likely due to its taste). Something about the chocolate is pleasant to me

cakla
is some chocolate

Lors de l'omission d'abstractions, seul le contexte nous indique ce qui a été omis.

Il est également possible de modifier la construction relationnelle principale :

le cakla cu jai pluka mi tu'a le cakla cu pluka mi Le chocolat me plaît.

Cela permet de créer des noms vagues avec jai :

le jai pluka cu zvati ti La chose agréable est ici.

Étant donné que le pluka (l'événement plaisant) est abstrait, il est impossible de spécifier son emplacement. Cependant, un participant à l'abstraction peut être physiquement placé quelque part.

Endroits pour les arguments

Comment dit-on Tu es mon ami. ?

do pendo mi Tu es mon ami. Tu es un ami à moi.

le pendo
l'ami / les amis

Et maintenant, comment dit-on My friend is smart. ?

le pendo be mi cu stati Mon ami est intelligent.

Ainsi, lorsque nous convertissons unu relation en un argument (pendo - être un ami en le pendo - l'ami), nous pouvons toujours conserver d'autres endroits de ce tte relation en plaçant be après celui-ci.

Par défaut, il attache le deuxième endroit (). Nous pouvons attacher plus d'endroits en les séparant avec bei :

mi plicru do le plise Je te donne la pomme.

le prenu cu plicru le pendo le plise
La personne donne à l'ami la pomme.

le plicru be mi bei le plise Le donateur de la pomme pour moi

le plicru be mi bei le plise cu pendo mi Celui qui me donne la pomme est mon ami. Celui qui me donne la pomme est un ami à moi.

Un autre exemple :

mi klama le pendo be do Je viens chez un de tes amis.

klama
vient à de

Nous ne pouvons pas omettre be car le pendo do sont deux endroits indépendants :

mi klama le pendo do Je viens chez un ami de toi.

Ici, do a pris la troisième place de klama car il n'est pas lié à pendo via be.

Nous ne pouvons pas non plus utiliser nu car le nu pendo do est l'évènement de quelqu'un qui est ton ami.

Ainsi, le pendo be do est la solution correcte.

Un autre exemple :

la .lojban. cu bangu mi Le lojban est ma langue. Le lojban est une langue à moi.

Cependant,

mi nelci le bangu be mi J'aime ma langue.

Utiliser be pour les relations non convertis en arguments n'a aucun effet :

mi nelci be do est identique à mi nelci do.

Propositions relatives

le prenu poi pendo mi cu tavla mi La personne qui est mon ami me parle.

le prenu noi pendo mi cu tavla mi La personne, qui est accessoirement mon ami, me parle.

blabi
… être blanc

Dans la première phrase, le mot that est essentiel pour identifier la personne en question. Il clarifie qui parmi les personnes dans le contexte dont nous parlons. Nous choisissons seulement ceux qui sont mes amis parmi probablement beaucoup de gens autour. Peut-être qu'il n'y a qu'une seule personne autour qui est mon ami.

Quant à qui est accessoirement mon ami de la deuxième phrase, cela fournit simplement des informations supplémentaires sur la personne. Cela ne nous aide pas à identifier la personne. Par exemple, cela peut arriver lorsque toutes les personnes autour sont mes amis.

poi pendo mi est une proposition relative, une relation attachée à droite du argument le prenu. Elle se termine juste avant le mot suivant cu:

le prenu (poi pendo mi) cu tavla mi La personne qui est mon ami me parle.

En lojban, nous utilisons poi pour les propositions relatives qui identifient des entités (objets, personnes ou évènements) et noi pour les informations accessoires.

la .bob. ba co'a speni le ninmu poi pu xabju le nurma Bob va épouser une fille qui vivait à la campagne.

xabju
… vivre dans …, habiter … (lieu, objet)
le nurma
la zone rurale

Cette phrase n'exclut pas que Bob épouse quelqu'un d'autre aussi ! Enlever la proposition relative avec poi change le sens :

la .bob. ba co'a speni le ninmu Bob va épouser une fille.

Un autre exemple :

le prenu poi gleki cu ze'u renvi Les gens (lesquels ?) qui sont heureux vivent longtemps.

ze'u
terme modal : pendant longtemps
renvi
survivre

Enlever la proposition relative avec poi change le sens :

le prenu ze'u renvi Les gens vivent longtemps.

D'autre part, les propositions relatives avec noi contiennent simplement des informations supplémentaires sur l'argument auquel elles sont attachées. cet argument est suffisamment défini par lui-même pour que l'enlèvement d'une proposition relative avec noi ne change pas son sens :

mi nelci la .doris. noi mi ta'e zgana bu'u le panka J'aime Doris que je vois habituellement dans le parc. J'aime Doris. Que puis-je dire d'autre à son sujet ? Je la vois habituellement dans le parc.

zgana
observer (en utilisant tous les sens)

le prenu noi mi ta'e zgana bu'u le panka
La personne que je vois habituellement dans le parc.

Enlever la proposition relative avec noi conserve le sens : J'aime Doris.

En anglais parlé, la distinction est souvent réalisée en utilisant l'intonation ou en devinant. De plus, les propositions relatives avec noi sont traditionnellement séparées par des virgules en anglais. Elles utilisent which ou who, et le mot that n'est pas utilisé dans ces propositions.

Prenons un autre exemple.

mi klama le pa tricu Je viens à l'arbre.

le pa tricu cu barda L'arbre est grand.

le pa tricu
l'arbre (un arbre)
barda

est grand/gros

Et maintenant, joignons ces deux phrases :

le tricu noi mi klama ke'a cu barda L'arbre, auquel je viens, est grand.

Notez le mot ke'a. Nous déplaçons la deuxième phrase sur le même arbre dans une proposition relative et remplaçons l'argument le tricu par ke'a dans la proposition relative. Ainsi, le pronom ke'a est comme qui et que en anglais. Il renvoie à l'argument auquel la proposition relative est attachée.

Donc, littéralement, notre phrase lojbanique sonne comme

L'arbre, tel que je vais à lui, est grand.

ke'a peut être omis si le contexte est suffisant. Les deux phrases suivantes signifient la même chose :

le prenu poi pendo mi cu tavla mi le prenu poi ke'a pendo mi cu tavla mi La personne qui est mon ami me parle.

ke'a est souvent supposé aller à la première place non remplie :

mi nelci la .doris. noi mi ta'e zgana bu'u le panka mi nelci la .doris. noi mi ta'e zgana ke'a bu'u le panka J'aime Doris que je vois habituellement dans le parc.

Ici, mi remplit la premier emplacement de la relation ta'e zgana (… voit habituellement …), donc ke'a est supposé pour la place suivante, la deuxième.

Les propositions relatives comme les relations habituelles peuvent contenir des constructions avec des termes modaux :

le tricu noi mi pu klama ke'a ca le cabdei cu barda L'arbre, auquel je suis allé aujourd'hui, est grand.

le tricu cu barda
L'arbre est grand.

le cabdei
le jour d'aujourd'hui

Notez que ca le cabdei appartient à la proposition relative. Comparez :

le tricu noi mi pu klama ke'a cu barda ca le cabdei L'arbre, auquel je suis allé, est grand aujourd'hui.

Le sens a beaucoup changé.

Enfin, voi est utilisé pour former des arguments similaires à le mais avec des propositions relatives :

ti voi le nu ke'a cisma cu pluka mi cu zutse tu Ceux dont le sourire me plait sont assis.

mi nelci ti voi le nu ke'a cisma cu pluka mi
J'aime ceux dont le sourire me plait.

ti
celui-ci près de moi, ceux-ci près de moi
cisma
sourit
pluka
est agréable à
zutse
est assis, est assis sur

Ici, voi définit l'objet près de moi.

Comparez-le à :

ti poi le nu ke'a cisma cu pluka mi cu zutse De ceux-ci, ceux dont le sourire me plait sont assis.

poi restreint la sélection à ceux décrits dans la proposition relative. Cet exemple pourrait impliquer qu'il y a beaucoup d'objets (personnes, etc.) autour de moi, mais avec poi, je ne sélectionne que ceux nécessaires.

Comparez-le à :

ti noi le nu ke'a cisma cu pluka mi cu zutse Ceux-ci (qui sont accessoirement tels que leur sourire me plait) sont assis.

noi ajoute simplement des informations incidentes qui ne sont pas nécessaires pour déterminer à quoi ti (ceux-ci) se réfère. Peut-être qu'il n'y a personne d'autre autour à décrire.

Enfin, tout comme nu a le marqueur de bordure droite kei, nous avons

ku'o
marqueur de bordure droite pour poi, noi et voi.

mi tavla la .doris. noi ca zutse tu ku'o .e la .alis. noi ca cisma Je parle à Doris, qui est assise là-bas maintenant, et à Alice qui sourit maintenant.

Remarquez que sans ku'o, nous aurions tu (là-bas) joint à la .alis. (Alice), ce qui donnerait un sens étrange :

mi tavla la .doris. noi ca zutse tu .e la .alis. noi ca cisma Je parle à Doris, qui est maintenant assise là-bas et sur Alice (qui sourit maintenant).

Remarquez la partie zutse tu .e la .alis..

Pour tous les cas de poi, noi et voi, le marqueur de bordure droite reste le même : ku'o.

Courtes propositions relatives. « À propos de »

Parfois, vous pourriez avoir besoin d'attacher un argument supplémentaire à un autre argument :

mi djuno le vajni pe do Je sais quelque chose d'important à propos de toi.

le vajni
quelque chose d'important

pe et ne sont similaires à poi et noi, mais ils relient des arguments à des arguments :

le pa penbi pe mi cu xunre Le stylo qui est à moi est rouge. (à moi est essentiel pour identifier le stylo en question)

le pa penbi ne mi cu xunre Le stylo, qui est à moi, est rouge. (information supplémentaire)

ne
qui est à propos de, a une relation avec … (un argument suit)
pe
qui est à propos de, a une relation avec … (un argument suit)

le pa penbi ne mi ge'u .e le pa fonxa ne do cu xunre Le stylo, qui est à moi, et le téléphone, qui est à toi, sont rouges.

ge'u
marqueur de bordure droite pour pe, ne.

« be » et « pe »

Notez que les propositions relatives sont attachées aux arguments, tandis que be fait partie du verbe.

En fait, le bangu pe mi est une meilleure traduction de ma langue, car, comme en anglais, les deux arguments sont liés l'un à l'autre de manière vague.

Cependant, vous pouvez dire le birka be mi comme mon bras. Même si vous vous coupez le bras, il sera toujours à vous. C'est pourquoi birka a une place de propriétaire :

birka
est un bras de

Montrons une fois de plus qu'une construction avec be fait partie de la relation, tandis que pe, ne, poi et noi sont attachés aux arguments :

le pa melbi be mi fonxa pe le pa pendo be mi cu barda Le téléphone beau pour moi de mon ami est grand.

Ici, be mi est attaché à la relation melbi = être beau pour … (quelqu'un) et crée ainsi une nouvelle relation melbi be mi = être beau pour moi. Mais pe le pa pendo be mi (de mon ami) est appliqué à tout l'argument le pa melbi be mi fonxa (le téléphone beau pour moi).

Il peut également arriver que nous devions attacher be à une relation, transformer cette relation en argument, puis attacher pe à cet argument :

le pa pendo be do be'o pe la .paris. cu stati Ton ami qui est lié à Paris est intelligent.

le pu plicru be do bei le pa plise be'o pe la .paris. cu stati Celui qui t'a donné la pomme (et qui est lié à Paris) est intelligent.

be'o
marqueur de bordure droite pour la chaine de noms attachés avec be et bei

Dans ces exemples, pe la .paris. est attaché à tout le nom le pa pendo be do be'o et à tout le nom le pu plicru be do bei le pa plise be'o.

Dans ces deux exemples, votre ami a une relation avec Paris (peut-être est-il/elle de Paris).

Comparez-le à :

le pa pendo be do pe la .paris. cu stati Ton ami (toi qui est lié à Paris) est intelligent. (pe la .paris. is attached to the whole argument le pa pendo be do be'o)

le pu plicru be do bei le pa plise pe la .paris. cu stati Celui qui t'a donné la pomme (la pomme qui est liée à Paris) est intelligent. (pe la .paris. is attached to the whole argument le pu plicru be do bei le pa plise be'o)

be'o
right border marker for the string of terms attached with be and bei

Dans ces deux derniers exemples, cependant, soit vous êtes lié à Paris, soit la pomme l'est.

« Alice est une enseignante » et « Alice est l'enseignante »

En anglais, le verbe is, are, to be fait fonctionner un nom comme un verbe. En lojban, même des concepts tels que chat (mlatu), personne (prenu), maison (dinju), domicile (zdani) fonctionnent comme des relations par défaut. Seuls les pronoms fonctionnent comme des arguments.

Cependant, voici trois cas :

la .alis. cu ctuca Alice enseigne.

la .alis. cu me le ctuca Alice est l'un des enseignants.

me
… être parmi …, … être l'un des …, … être membre de … (l'argument suit)

la .alis. ta'e ctuca Alice enseigne habituellement.

ta'e
particule modale : l'évènement se produit habituellement

la .alis. cu du le ctuca Alice est l'enseignante.

du
… être identique / égal à …

La particule me prend un argument après elle et indique qu'il y a probablement d'autres enseignants, et Alice en est un parmi eux.

La particule du est utilisée lorsque Alice est, par exemple, l'enseignante que nous avons cherchée ou dont nous avons parlé. Elle indique l'identité.

Ainsi, me et du peuvent parfois correspondre à ce que nous exprimons en anglais en utilisant le verbe to be/is/was.

En lojban, nous privilégions le sens de ce que nous voulons dire, plutôt que de nous appuyer sur la façon dont il est littéralement exprimé en anglais ou dans d'autres langues.

Autres exemples :

mi me la .bond. Je suis Bond.

mi du la .kevin. Je suis Kevin (celui dont vous aviez besoin).

ti du la .alis. noi mi ta'e zgana bu'u le panka C'est Alice que je vois habituellement dans le parc.

noi du et poi du sont utilisés pour introduire des noms alternatifs pour quelque chose. Ils correspondent à l'anglais namely, i.e. :

la .alis. cu penmi le prenu noi du la .abdul. Alice a rencontré la personne, à savoir Abdul.

Lorsque vous utilisez me, vous pouvez connecter plusieurs arguments avec and :

tu me le pendo be mi be'o .e le tunba be mi Ce sont certains (ou tous) de mes amis et de mes frères et sœurs.

tunba
est un frère ou une sœur de

do tunba mi
You are my sibling.

Relations avec des particules modales

Nous pouvons placer une particule modale non seulement avant la construction de relation principale de la phrase, mais aussi à la fin de celle-ci, produisant le même résultat :

mi ca tcidu mi tcidu ca Je (lis maintenant).

tcidu
lire (du texte)

Lorsque nous utilisons nu, nous créons une relation décrivant un évènement. Remarquez la différence entre ces deux exemples :

le nu tcidu ca cu nandu La lecture actuelle est compliquée, difficile.

le nu tcidu cu ca nandu La lecture est maintenant compliquée.

Autres exemples :

mi klama le pa cmana pu Je suis allé à la montagne. Je vais à une montagne (dans le passé).

le nu mi klama le pa cmana pu cu pluka Le fait que je suis allé à la montagne est agréable.

We can also put one or more modal particles as the first element of a relation construct and e.g. use such enriched relation in an argument form:

le pu kunti tumla ca purdi
Ce qui était un désert est maintenant un jardin.

le pu kunti tumla ca purdi Ce qui était un désert est maintenant un jardin.

pu belongs to le kunti tumla and ca belongs to purdi (as le pu kunti tumla can't add ca at the end).

Avoir plusieurs particules modales dans l'ordre n'est pas un problème :

le pu ze'u kunti tumla ca purdi Ce qui était un désert depuis longtemps est maintenant un jardin.

ze'u
terme modal : depuis longtemps

Placer des particules de terme après des noms les lie à des relations extérieures :

le kunti tumla pu purdi
Le désert était un jardin.

le kunti tumla pu purdi (le kunti tumla) pu purdi Le désert était un jardin.

Nouveaux arguments des emplacements de la même relation

do plicru mi ti Tu me donnes ceci.

mi se plicru ti do Je reçois ceci de toi.

plicru
donne à quelque chose pour utilisation

Nous pouvons échanger les deux premiers endroits dans la relation en utilisant se et ainsi changer la structure de l'endroit.

do plicru mi ti signifie exactement la même chose que mi se plicru do ti. La différence est uniquement stylistique.

Vous pouvez vouloir changer les choses pour différentes emphases, par exemple, pour mentionner les choses les plus importantes dans une phrase en premier. Ainsi, les paires suivantes signifient la même chose:

mi prami do Je t'aime.

do se prami mi Tu es aimé par moi.

le nu mi tadni la .lojban. cu xamgu mi Mon étude du lojban est bonne pour moi.

xamgu
… être bon pour (quelqu'un)

mi se xamgu le nu mi tadni la .lojban. Pour moi, c'est bien d'étudier le lojban.

La même chose peut être faite avec des arguments:

le plicru
ceux qui donnent, les donateurs
le se plicru
ceux qui reçoivent des cadeaux, les bénéficiaires
le te plicru
les objets qui sont donnés pour utilisation, les cadeaux

te échange les premier et troisième endroits des relations.

Comme nous le savons, lorsque nous ajoutons le devant une relation, il devient un argument. Donc

  • le plicru signifie ceux qui pourraient s'adapter à la première place de plicru
  • le se plicru signifie ceux qui pourraient s'adapter à la deuxième place de plicru
  • le te plicru signifie ceux qui pourraient s'adapter à la troisième place de plicru

Ainsi, en lojban, nous n'avons pas besoin de mots séparés pour donneur, bénéficiaire et cadeau. Nous réutilisons la même relation et économisons beaucoup d'efforts grâce à une conception aussi intelligente. En effet, nous ne pouvons pas imaginer un cadeau sans impliquer que quelqu'un l'a donné ou le donnera. Lorsque des phénomènes utiles sont interconnectés, le lojban reflète cela.

Changer d'autres endroits dans les relations principales

La série se, te, ve, xe (par ordre alphabétique) se compose de particules qui changent de place dans les relations principales :

  • se échange les première et deuxième places
  • te échange les première et troisième places
  • ve échange les première et quatrième places
  • xe échange les première et cinquième places.

mi zbasu le pa stizu le mudri J'ai fabriqué la chaise à partir du morceau de bois.

zbasu
construit, fabrique à partir de
le pa stizu
la chaise
le mudri
le morceau de bois

le mudri cu te zbasu le stizu mi Le morceau de bois est ce dont la chaise est faite par moi.

Le mi est maintenant déplacé à la troisième place de la relation et peut être supprimé si nous sommes trop paresseux pour préciser qui a fabriqué la chaise ou si nous ne savons tout simplement pas qui l'a fabriquée :

le mudri cu te zbasu le stizu Le morceau de bois est le matériau de la chaise.

De même que dans notre exemple avec le se plicru (le destinataire) et le te plicru (le cadeau), nous pouvons utiliser te, ve, xe pour dériver plus de mots à partir d'autres endroits des mots de relation :

klama
va à depuis via par le moyen de

Ainsi, nous pouvons déduire que

le klama
le venu / les venus
le se klama
le lieu de destination
le te klama
le lieu d'origine du mouvement
le ve klama
l'itinéraire
le xe klama
le moyen de venir

le xe klama et la cinquième place de klama peuvent désigner n'importe quel moyen de déplacement, comme conduire une voiture ou marcher à pied.

se est utilisé plus fréquemment que les autres particules pour échanger les places.

Ordre libre des mots : balises pour les rôles dans les relations

Généralement, nous n'avons pas besoin de tous les slots, lieux d'une relation, donc nous pouvons omettre les lieux inutiles en les remplaçant par zo'e. Cependant, nous pouvons utiliser des balises de lieu pour faire référence explicitement à un emplacement nécessaire. Les balises de lieu fonctionnent comme des particules modales mais traitent de la structure de lieu des relations :

mi prami do est la même chose que fa mi prami fe do Je t'aime.

  • fa marque le premier argument d'une relation ()
  • fe marque le deuxième argument ()
  • fi marque le troisième argument ()
  • fo marque le quatrième argument ()
  • fu marque le cinquième argument ()

Plus d'exemples :

mi klama fi le tcadu Je vais de la ville.

fi marque le tcadu comme le troisième lieu de klama (l'origine du mouvement). Sans fi, la phrase deviendrait mi klama le tcadu, ce qui signifie Je vais à la ville.

mi pinxe fi le kabri est la même chose que mi pinxe zo'e le kabri Je bois (quelque chose) dans la tasse.

pinxe
boit dans
le kabri
la tasse, le verre

le prenu cu pinxe fi le kabri
La personne boit dans le verre.

mi tugni zo'e le nu vitke le rirni mi tugni fi le nu vitke le rirni Je suis d'accord (avec quelqu'un) pour rendre visite aux parents.

tugni
est d'accord avec quelqu'un à propos de (proposition)
le rirni
le parent / les parents

Avec les balises de lieu, nous pouvons déplacer les lieux :

fe mi fi le plise pu plicru Quelqu'un m'a donné la pomme.

Ici,

  • le plise = la pomme, nous la mettons dans le troisième lieu de plicru, ce qui est donné
  • mi = moi, nous le mettons dans le deuxième lieu de plicru, le destinataire.

Comme on peut le voir dans le dernier exemple, nous ne pouvons même pas refléter l'ordre des mots dans sa traduction en anglais.

L'utilisation intensive des balises de lieu peut rendre notre discours plus difficile à percevoir, mais elles permettent plus de liberté.

Contrairement à la série se, l'utilisation de balises de lieu comme fa ne change pas la structure de lieu.


Nous pouvons utiliser des balises de lieu à l'intérieur des arguments en les plaçant après be :

le pa klama be fi le tcadu cu pendo mi Celui qui vient en ville est mon ami.


Nous pouvons également mettre tous les arguments d'une relation principale à l'avant de la phrase (en préservant leur ordre relatif). Grâce à cette liberté, nous pouvons dire :

mi do prami qui est la même chose que mi do cu prami qui est la même chose que mi prami do Je t'aime.

ko kurji ko est la même chose que ko ko kurji Prends soin de toi.

Les phrases suivantes sont également équivalentes en signification :

mi plicru do le pa plise Je te donne la pomme.

mi do cu plicru le pa plise Je te donne la pomme.

mi do le pa plise cu plicru Je te donne la pomme.

Prenex

Prenex est un "préfixe" de relation, dans lequel vous pouvez déclarer des variables à utiliser plus tard :

pa da poi pendo mi zo'u da tavla da Il y a quelqu'un qui est mon ami et qui parle à lui-même.

zo'u
séparateur de prenex
da
pronom : variable.

Le pronom da est traduit par il y a quelque chose/quelqu'un… Si nous utilisons da une deuxième fois dans la même relation, il fait toujours référence à la même chose que le premier da :

mi djica le nu su'o da poi kukte zo'u mi citka da Je souhaite qu'il y ait au moins quelque chose de savoureux pour que je le mange.

su'o
nombre : au moins 1

Si la variable est utilisée dans la même relation et non dans des relations imbriquées, vous pouvez omettre le prenex :

mi djica le nu su'o da poi kukte zo'u mi citka da mi djica le nu mi citka su'o da poi kukte Je souhaite qu'il y ait au moins quelque chose de savoureux pour que je le mange. Je souhaite que quelque chose soit pour que je le mange.

Les deux exemples signifient la même chose, dans les deux cas su'o da désigne il y a (avait/aura) quelque chose ou quelqu'un.

Cependant, le prenex est utile et nécessaire lorsque vous avez besoin d'utiliser da profondément à l'intérieur de votre relation, c'est-à-dire dans des relations imbriquées :

su'o da poi kukte zo'u mi djica le nu mi citka da Il y a au moins quelque chose de savoureux : je souhaite l'avoir mangé, je veux le manger. Il y a quelque chose de savoureux que je souhaite manger.

Remarquez comment le sens change. Ici, nous ne pouvons pas omettre le prenex car cela changera le sens de l'exemple précédent.

Plus d'exemples :

mi tavla Je parle.

mi tavla su'o da mi tavla da Il y a quelqu'un à qui je parle.

Par défaut, da en tant que pronom seul signifie la même chose que su'o da (il y a au moins un(e) …) sauf si un nombre explicite est utilisé.

da tavla da Quelqu'un parle à lui-même.

da tavla da da Quelqu'un parle à lui-même à propos de lui-même.

tavla
parle à quelqu'un à propos du sujet

pa da poi ckape zo'u mi djica le nu da na ku fasnu Il y a une chose dangereuse : je souhaite qu'elle ne se produise jamais.

da n'implique aucun objet ou évènement particulier, ce qui est souvent utile :

xu do tavla su'o da poi na ku slabu do Parlez-vous à quelqu'un qui ne vous est pas familier ? (aucune personne particulière n'est décrite en tête).

.e'u mi joi do casnu bu'u su'o da poi drata Discutons dans un autre endroit (aucun endroit particulier en tête).

Arguments d'existence

pa da poi me le pendo be mi zo'u mi prami da Il y a quelqu'un qui est mon ami, que j'aime.

Puisque da est utilisé une seule fois, nous pourrions être tentés de nous débarrasser du préfixe. Mais comment devrions-nous gérer la proposition relative poi pendo mi (qui est mon ami) ?

Heureusement, en lojban, il y a un raccourci:

pa da poi me le pendo be mi zo'u mi prami da mi prami pa le pendo be mi Il y a quelqu'un qui est mon ami, que j'aime.

Les deux phrases signifient la même chose.

Les arguments commençant par des nombres comme pa le pendo (il y a quelqu'un qui est mon ami), ci le prenu (il y a trois personnes) peuvent se référer à de nouvelles entités chaque fois qu'ils sont utilisés. C'est pourquoi

pa le pendo be mi ca tavla pa le pendo be mi Il y a un ami à moi qui parle à un ami à moi.

Cette phrase n'est pas précise pour dire s'il s'agit de votre ami qui parle à lui-même, ou si vous décrivez deux de vos amis tels que le premier parle au second.

Il est plus raisonnable de dire:

le pa pendo be mi ca tavla ri L'ami à moi parle à lui-même.

ri
pronom: se réfère à l'argument précédent à l'exclusion de mi, do.

Ici, ri se réfère à l'argument précédent: le pa pendo dans son ensemble.

Notez la différence:

  • da signifie il y a quelque chose/quelqu'un, da se réfère toujours à la même entité lorsqu'il est utilisé plus d'une fois dans la même relation.
  • un argument comme pa le mlatu (avec un nombre nu) est similaire à l'utilisation de pa da poi me le mlatu mais peut se référer à de nouvelles entités chaque fois qu'il est utilisé.

mi nitcu le nu pa da poi mikce zo'u da kurju mi J'ai besoin d'un médecin pour prendre soin de moi (impliquant "n'importe quel médecin fera l'affaire").

pa da poi mikce zo'u mi nitcu le nu da kurju mi Il y a un médecin dont j'ai besoin pour prendre soin de moi.

Un autre exemple:

le nu pilno pa le bangu kei na ku banzu Utiliser seulement une des langues n'est pas suffisant.

pilno
… utiliser …
banzu
… être suffisant pour le but …

Comparez-le à:

le nu pilno le pa bangu kei na ku banzu Utiliser la langue (celle en question) n'est pas suffisant.

Les arguments d'existence sont naturellement utilisés à l'intérieur de relations internes et avec tu'a:

mi djica le nu mi citka pa le plise Je veux manger une pomme, des pommes.

mi djica tu'a pa le plise Je veux quelque chose à propos d'une pomme, des pommes (probablement, la manger, peut-être la mâcher, la lécher, la jeter à votre ami, etc.)

Remarquez la différence:

mi djica tu'a le pa plise Je veux quelque chose à propos de la pomme (la pomme en question).

« J'ai un bras. » « J'ai un frère. »

Le verbe anglais to have a plusieurs significations. En voici quelques-unes.

pa da birka mi J'ai un bras. Il y a quelque chose qui est un bras de moi

birka
est un bras de

Nous utilisons la même stratégie pour exprimer les relations familiales :

pa da bruna mi mi se bruna pa da Quelqu'un est mon frère. J'ai un frère. Il y a quelqu'un qui est un frère de moi

re lo bruna be mi cu clani J'ai deux frères, et ils sont grands.

clani
est grand, long

Nous n'avons donc pas besoin du verbe to have pour dénoter de telles relations. Il en va de même pour les autres membres de la famille :

da mamta mi mi se mamta da J'ai une mère.

da patfu mi mi se patfu da J'ai un père.

da mensi mi mi se mensi da J'ai une sœur.

da panzi mi mi se panzi da J'ai un enfant (ou des enfants).

panzi
est un enfant, un descendant de

Notez que l'utilisation d'un nombre devant da n'est pas nécessaire si le contexte est suffisant.


Une autre signification de to have est to keep :

mi ralte le pa gerku J'ai le chien. Je garde le chien

mi ralte le pa karce J'ai la voiture.

ralte
garde en sa possession

Si vous possédez quelque chose selon une loi ou des documents, vous devez utiliser ponse :

mi ponse le karce Je possède la voiture. J'ai la voiture.

ponse
possède

Portée

L'ordre des

  • termes, commençant par des nombres,
  • termes modaux, et
  • particules modales de constructions de relation,

est important et doit être lu de gauche à droite :

ci le pendo cu tavla re le verba Il y a trois amis, chacun parlant à deux enfants.

Le nombre total d'enfants peut être aussi élevé que six.

En utilisant zo'u, nous pouvons rendre notre phrase plus claire :

ci da poi me le pendo ku'o re de poi me le verba zo'u da tavla de Pour trois da qui sont parmi les amis, pour deux de qui sont parmi les enfants : da parle à de.

Ici, nous voyons que chacun des amis est dit parler à deux enfants, et cela peut être des enfants différents à chaque fois, avec jusqu'à six enfants au total.

Comment pouvons-nous alors exprimer l'autre interprétation, dans laquelle seuls deux enfants sont impliqués ? Nous ne pouvons pas simplement inverser l'ordre des variables dans le prénex pour :

re de poi me le verba ku'o ci da poi me le pendo zo'u da tavla de Pour deux de qui sont parmi les enfants, pour trois da qui sont parmi les amis, da parle à de

Bien que nous ayons maintenant limité le nombre d'enfants à exactement deux, nous nous retrouvons avec un nombre indéterminé d'amis, allant de trois à six. Cette distinction est appelée une « distinction de portée » : dans le premier exemple, ci da poi me le pendo est dit avoir une portée plus large que re de poi me le verba, et le précède donc dans le prénex. Dans le deuxième exemple, c'est l'inverse.

Pour rendre la portée égale, nous utilisons une conjonction spéciale ce'e reliant deux arguments :

ci da poi me le pendo ce'e re de poi me le verba cu tavla ci le pendo ce'e re le verba cu tavla Trois amis [et] deux enfants, parlent.

Cela sélectionne deux groupes, l'un de trois amis et l'autre de deux enfants, et dit que chacun des amis parle à chacun des enfants.

L'ordre est également important avec les particules modales modifiant les constructions de relation principales :

mi speni Je suis marié, j'ai une femme ou un mari.

mi co'a speni Je me marie.

mi mo'u speni Je suis veuf.

mo'u
terme : l'évènement est terminé

Maintenant, comparons :

mi mo'u co'a speni Je suis nouvellement marié. J'ai fini de devenir une personne mariée.

mi co'a mo'u speni Je deviens veuf. Je finis d'être marié.

S'il y a plusieurs particules modales dans une phrase, la règle est que nous les lisons de gauche à droite ensemble, en pensant à un soi-disant voyage imaginaire. Nous commençons à un point implicite dans le temps et l'espace (le "maintenant et ici" du locuteur si aucun argument n'est attaché à droite), puis suivons les modaux l'un après l'autre de gauche à droite.

Prenons mi mo'u co'a speni.

mo'u signifie qu'un évènement est terminé. Quel évènement ? L'évènement co'a speni — devenir marié. Ainsi, mi mo'u co'a speni signifie J'ai fini le processus de devenir marié, c'est-à-dire Je suis nouvellement marié.

Dans de tels cas, nous disons que co'a speni est dans la « portée » de mo'u.

sentence
head
mi
tail
mo'u
co'a
speni

Dans mi co'a mo'u speni, l'ordre des évènements est différent.

D'abord, il est dit qu'un évènement a commencé (co'a), puis il est déclaré qu'il s'agit d'un évènement de fin de mariage. Ainsi, mi co'a mo'u speni signifie Je deviens veuf/veuve.

On peut dire qu'ici mo'u speni est dans la "portée" de co'a.

Un autre exemple :

mi co'a ta'e citka Je commence à manger habituellement.

mi ta'e co'a citka Je commence habituellement à manger.

Exemples avec des temps simples :

mi pu ba klama le cmana Cela s'est produit avant que je ne sois allé à la montagne. Je au passé : au futur : aller à la montagne.

mi ba pu klama le cmana Cela se produira après que je serai allé à la montagne. Je au futur : au passé : aller à la montagne.

La règle de lecture des termes de gauche à droite peut être remplacée en connectant des particules modales avec la conjonction ce'e :

mi ba ce'e pu klama le cmana Je suis allé et j'irai à la montagne. Je au futur et au passé : aller à la montagne.

mi cadzu ba le nu mi citka ce'e pu le nu mi sipna Je marche après avoir mangé et avant de dormir.

Particules modales + « da » + arguments commençant par des nombres

Comme avec les termes modaux, la position de da est importante :

mi ponse da Il y a quelque chose que je possède.

mi co'u ponse da J'ai perdu toutes mes propriétés.

ponse
possède
co'u
terme modal : l'évènement s'arrête

Cela peut sembler être un exemple difficile à comprendre. Ici, une personne a pu dire Je possède quelque chose. Mais ensuite, pour tout ce que la personne possédait, cette situation s'est terminée.

Un autre exemple :

ro da vi cu cizra Tout est étrange ici. Chaque chose ici est étrange

vi
ici, à une courte distance
cizra
est étrange

vi ku ro da cizra Ici, tout est étrange. Ici : chaque chose est étrange

Avez-vous remarqué la différence ?

  1. Tout est étrange ici signifie que si quelque chose n'est pas étrange quelque part, il devient étrange à cet endroit.
  2. Ici, tout est étrange décrit simplement les objets ou évènements qui sont ici (et ils sont étranges). Nous ne savons rien des autres dans d'autres endroits.

vi ku ro da cizra
Ici, tout est étrange.

Un autre exemple avec un argument commençant par un nombre :

pa le prenu ta'e jundi Il y a une personne qui est habituellement attentive.

— c'est la même personne qui est attentive.

ta'e ku pa le prenu cu jundi Il arrive habituellement qu'il y ait une personne attentive.

— c'est toujours la même personne qui est attentive. Les gens peuvent changer, mais il y a toujours une personne attentive.

Arguments génériques. « J'aime les chats (en général) ». Ensembles

mi nelci le'e mlatu J'aime les chats.

Nous avons vu que le est principalement traduit en anglais par the. Cependant, dans certains cas, nous voulons peut-être décrire un objet ou un évènement typique qui illustre le mieux un type d'objet ou d'évènement dans notre contexte. Dans ce cas, nous remplaçons le par le'e :

mi nelci le'e badna .i mi na ku nelci le'e plise J'aime les bananes. Je n'aime pas les pommes.

Je n'ai peut-être pas de bananes ou de pommes sous la main. Je parle simplement de bananes et de pommes telles que je les comprends, les rappelle ou les définis.

Pour faire un argument décrivant l'ensemble d'objets ou d'évènements (à partir duquel nous dérivons un élément typique), nous utilisons le mot le'i :

le danlu pendo pe mi cu mupli le ka ca da co'a morsi kei le'i mabru Mon animal de compagnie est un exemple que les mammifères meurent à un moment donné.

danlu
est un mammifère
morsi
est mort
co'a morsi
meurt
ca da
à un moment donné
mupli
est un exemple de (propriété) parmi (ensemble)

Les dictionnaires précisent les endroits des mots de relation qui doivent être remplis avec des ensembles.

Masses

lei prenu pu sruri le jubme Les gens ont entouré la table. La masse de gens a entouré la table.

lei prenu cu sruri le jubme
Les gens ont entouré la table.

Nous utilisons lei au lieu de le pour montrer que la masse d'objets est pertinente pour l'action, mais pas nécessairement chaque objet individuellement. Comparez :

le prenu pu smaji Les gens étaient silencieux.

lei prenu pu smaji La foule était silencieuse.

le prenu
la personne, les gens
lei prenu
la foule, la masse de gens
smaji
est silencieux

le since cu sruri le garna Les serpents ont entouré la tige. Chaque serpent a entouré la tige.

— ici, chaque serpent a probablement entouré la tige en s'enroulant autour.

lei since cu sruri le garna Les serpents ont entouré la tige. Les serpents ensemble en tant que masse ont entouré la tige.

— ici, nous ne nous soucions pas des serpents individuels, mais nous déclarons que les serpents en tant que masse ont collectivement entouré la tige.

le pa since cu sruri le prenu
Le serpent a entouré la personne.

lei re djine cu sinxa la .lojban. Les deux anneaux sont un symbole du lojban.

na ku re le djine cu sinxa la lojban Il n'est pas vrai que chacun des deux anneaux est un symbole du lojban.

djine
est un anneau

En effet, seuls les deux anneaux ensemble forment un symbole.

Considérez une phrase :

Les pommes sont lourdes.

Est-ce que cela signifie que chaque pomme est lourde, ou est-ce que cela signifie qu'elles sont lourdes si elles sont prises ensemble ?

En lojban, nous pouvons facilement distinguer ces deux cas :

le ci plise cu tilju Chacune des trois pommes est lourde.

le plise cu tilju Chacune des pommes est lourde.

lei ci plise cu tilju Les trois pommes sont lourdes en tout. (de sorte que chaque pomme pourrait être légère, mais ensemble elles sont lourdes)

tilju
est lourd

Comme vous pouvez le voir, il y a une différence importante entre décrire un objet dans une masse et décrire la masse elle-même.

Nombres dans les places

le ci plise cu grake li pa no no Chacune des trois pommes pèse 100 grammes.

lei ci plise cu grake li pa no no Les trois pommes pèsent 100 grammes au total. (de sorte que chaque pomme pèse ≈ 33 grammes en moyenne)

grake
pèse (nombre) grammes

Lorsqu'une place d'une relation nécessite un nombre tel que mentionné dans le dictionnaire, alors pour utiliser ce nombre, nous le préfixons avec le mot li.

li est un préfixe signalant qu'un nombre, une horodatage ou une expression mathématique arrive.

li mu no Nombre 50.

Un simple mu no non préfixé par li serait utilisé pour désigner 50 objets ou évènements.

Leçon 3. Citations. Questions. Interjections

« sei » : commentaires sur le texte

La particule sei permet d'insérer un commentaire sur notre attitude à l'égard de ce qui est dit dans une relation :

do jinga sei mi gleki Tu as gagné ! (Je suis heureux à ce sujet !)

Cependant :

do jinga sei la .ian. cu gleki Tu as gagné ! (Et Yan est heureux à ce sujet !)

Comme pour les arguments formés avec le, la relation formée avec sei doit se terminer par un verbe.

la .alis. cu prami sei la .bob. cu gleki la .kevin.

Ajoutons des parenthèses pour le rendre plus facilement lisible.

la .alis. cu prami (sei la .bob. cu gleki) la .kevin. Alice aime (Bob est heureux) Kevin. Alice aime Kevin (Bob est heureux).

Nous pouvons ajouter plus de arguments au mots de relation avec be et bei comme nous le faisons pour les termes-arguments :

do jinga sei mi zausku be fo la fircku Tu as gagné ! (Je vais poster des félicitations sur Facebook)

la fircku
Facebook
zausku
fait l'éloge de pour le public via les moyens

Guillemets

Pour citer du texte, nous plaçons la particule de citation lu avant la citation et plaçons li'u après. Le résultat est un argument représentant le texte cité :

mi cusku lu mi prami do li'u Je dis "Je t'aime".

cusku
exprime/dit (citation) à l'audience

Une caractéristique intéressante du lojban est que les marques de citation lu - « citation » et li'u - « non-citation » sont prononçables. C'est assez pratique car, en lojban parlé, vous n'avez pas besoin de changer l'intonation pour montrer où commence et se termine un texte cité.

Cependant, dans un texte écrit qui cite une conversation, l'auteur attire souvent l'attention du lecteur sur le contenu des citations. Dans de tels cas, sei est préféré.

Nous pouvons également imbriquer des citations, par exemple :

la .ian. pu cusku lu la .djein. pu cusku lu coi li'u mi li'u Yan a dit : "Jane a dit 'Bonjour' à moi".

ce qui est similaire à

la .ian. pu cusku lu la .djein. pu rinsa mi li'u Yan a dit : "Jane m'a salué".

rinsa
salue quelqu'un

le prenu cu rinsa mi
La personne me salue.

Notez qu'en lojban, nous distinguons les choses et leurs noms :

lu le munje li'u cu cmalu "L'univers" est petit.

le munje na ku cmalu L'univers n'est pas petit.

le munje
l'univers, le monde

Ici, le texte "l'univers" est petit, alors que l'univers ne l'est pas.


Les interjections et les vocatifs fonctionnent comme des constructions sei :

je'u mi jinga sei ra cusku Vraiment, "J'ai gagné", dit-il.

je'u
interjection : vraiment

Comme vous pouvez le voir, je'u ne fait pas partie de ses mots. Il représente votre attitude envers la relation. Si vous voulez citer "je'u mi jinga", utilisez des guillemets comme ceci :

lu je'u mi jinga li'u se cusku ra "Vraiment, j'ai gagné", dit-il.

Remarquez la différence entre les deux exemples ?

Voici plusieurs mots de relation courants liés à la parole :

ra pu retsku lu do klama ma li'u Elle a demandé : "Où vas-tu ?"

mi pu spusku lu mi klama le zdani li'u J'ai répondu : "Je rentre chez moi."

mi pu spuda le se retsku be ra le ka spusku lu mi klama le zdani li'u J'ai répondu à sa question en disant : "Je rentre chez moi."

spuda
répond à en faisant (propriété de )

Les trois mots de relation restants ont une structure de place identique :

cusku
exprime/dit (citation) à l'audience
retsku
demande (citation) à l'audience
spusku
répond/dit la réponse (citation) à l'audience

« zo » — citer un mot

zo est un marqueur de citation, similaire à lu. Cependant, zo ne cite qu'un seul mot immédiatement après lui. Cela signifie qu'il ne nécessite pas de mot de fin de citation comme li'u; nous savons déjà où se termine la citation. En faisant cela, nous économisons deux syllabes et rendons notre discours plus concis.

zo .robin. cmene mi "Robin" est mon nom. Mon nom est Robin.

cmene
(citation) est un nom de

Pour vous présenter en lojban en utilisant votre nom lojbanisé, suivez l'exemple ci-dessus. Si votre nom se compose de plus d'un mot, utilisez lu … li'u:

lu .robin.djonsyn. li'u cmene mi Robin Johnson est mon nom.

Une autre approche consiste à utiliser me:

mi me la .robin.djonsyn. Je suis Robin Johnson.

Remarquez la différence: "Robin" entre guillemets est un nom cité, tandis que Robin est une personne.

Pour mieux le montrer, voici une variation stupide:

zo .robin. cmene la .robin. "Robin" est le nom de Robin. "Robin" est un nom de Robin.

Le premier endroit de cmene est une citation, un texte. Par conséquent, nous utilisons lu … li'u ou zo pour créer une citation et remplir le premier endroit de cmene avec celui-ci, au lieu de la (préfixe pour les noms).

Verbes de parole

Voici quelques relations décrivant la parole :

mi pu skicu le purdi le pendo be mi lo ka bredi J'ai dit à mon ami que mon jardin était prêt.

skicu
raconte à à propos de (objet/évènement/état) avec la description (propriété)
bredi
… être prêt à …

mi pu cusku lu le purdi cu bredi li'u le pendo be mi lo ka cladu bacru J'ai dit à mon ami, "Le jardin est prêt", en le prononçant fort.

cusku
dit (texte) à l'audience via le médium
cladu
… être fort

mi pu tavla le pendo be mi le nu le purdi cu bredi kei le lojbo J'ai parlé à mon ami en lojban du fait que le jardin était prêt.

tavla
parle à de sujet dans la langue

En bref:

  • skicu signifie raconter, décrire avec une certaine description,
  • cusku signifie dire un texte,
  • tavla signifie parler dans une langue.

Questions de contenu

L'anglais a plusieurs mots interrogatifs wh-who, what etc. En Lojban, pour les deux, nous utilisons un seul mot : ma. Ce mot est un argument (comme mi, le prenu etc.) et c'est comme une suggestion pour combler la place manquante. Par exemple:

— do klama ma — la .london. — Où vas-tu ? — Londres.

— ma klama la .london. — la .kevin. — Qui va à Londres ? — Kevin.

— mi plicru do ma — le plise — Je te donne quoi ? (probablement signifiant Qu'est-ce que je devais te donner ?) — La pomme.

Pour traduire which/what, nous utilisons également ma :

— ma gugde gi'e se xabju do — le gugde'usu — Dans quel pays habites-tu ? — USA — Qu'est-ce qu'un pays et est habité par toi — USA

xabju
… (quelqu'un) habiter … (un endroit)
se xabju
… (un endroit) être habité par … (quelqu'un)

mo est similaire à ma, mais c'est un mot de relation.

mo suggère de remplir une relation au lieu d'un argument. C'est comme demander Que fait X ? ou Qu'est-ce que X ? en anglais (le Lojban ne vous oblige pas à faire la distinction entre être et faire).

Nous pouvons voir mo comme demander à quelqu'un de décrire la relation entre les arguments dans la question.

— do mo — Comment vas-tu ? Quoi de neuf ? — Tu es quoi, tu fais quoi ?

C'est la façon la plus courante de demander Comment vas-tu ? ou Salut ? en lojban. Quelques réponses possibles :

— mi gleki — Je suis heureux.

gleki
est heureux

— mi kanro — Je suis en bonne santé.

mi tatpi Je suis fatigué.

mi gunka Je travaille.

Une autre façon de demander Comment vas-tu ? :

— do cinmo le ka mo — Comment te sens-tu (émotionnellement) ?

cinmo
ressent (propriété de )

Autres exemples :

ti mo Qu'est-ce que c'est ?

la .meilis. cu mo Qui est Mei Li ? / Qu'est-ce que Mei Li ? / Que fait Mei Li ?

Réponses possibles en fonction du contexte :

  • ninmu : Elle est une femme.
  • jungo : Elle est chinoise.
  • pulji : Elle est policière.
  • sanga : Elle est chanteuse ou Elle chante.

do mo la .kevin. Qu'es-tu pour Kevin ? Tu es quoi (tu fais quoi) pour Kevin.

La réponse dépend du contexte. Les réponses possibles à cette question sont :

  • nelci : Je l'aime.
  • pendo : Je suis son ami(e).
  • prami : Je l'adore/suis amoureux(se) d'elle/lui.
  • xebni : Je la déteste.
  • fengu : Je suis en colère contre elle/lui.
  • cinba : Je l'ai embrassé(e).

Notez une fois de plus que le temps n'est pas important ici : tout comme cinba peut signifier embrasser, embrassé, embrassera et ainsi de suite, mo ne pose pas de question sur un moment particulier.

Si nous voulons faire la différence entre faire et être quelqu'un ou quelque chose, nous utilisons des relations supplémentaires :

la meilis cu zukte ma Que fait Mei Li ?

le ka lumci fait le ménage.

la meilis cu zukte le ka lumci Mei Li fait le ménage.

zukte
fait (propriété de )
lumci
... nettoie ou lave ... (quelque chose)

ra lumci le zdani
Elle nettoie la maison.

do du ma Qui es-tu ?

mi du le ctuca Je suis l'enseignant(e).

Voici le texte traduit :

L'utilisation de termes modaux avec ma peut nous donner d'autres questions utiles :

mot signification [littéralement]
ca ma Quand ? pendant quoi
bu'u ma Où ? à quoi
ma prenu gi'e … Qui ? qui est une personne et …
ma dacti gi'e Quoi ? (à propos d'objets) qu'est-ce qu'un objet et …
ri'a ma Pourquoi ? à cause de quoi
pe ma À qui ? Lequel ? À propos de quoi ? concernant quoi ou qui
le mlatu poi mo Quel chat ? Quel genre de chat ?

pe ma est attaché uniquement aux arguments :

le penbi pe ma cu zvati le jubme À qui appartient le stylo sur la table ?

Questions de nombre

le xo prenu cu klama ti Combien de personnes viennent ici ?

mu Cinq.

Le mot xo signifie Combien ? et demande donc un nombre. La réponse complète sera:

le mu prenu cu klama ti Les 5 personnes viennent à cet endroit.

La personne interrogée est censée mettre une valeur appropriée à la place de xo.

Voici quelques exemples supplémentaires:

le xo botpi cu kunti Combien de bouteilles sont vides ?

do ralte le xo gerku Combien de chiens possédez-vous ?

Verbes de faits

Considérez l'exemple:

mi djuno le du'u do stati Je sais que vous êtes intelligent.

djuno
sait (proposition) à propos de

mi jimpe le du'u do pu citka Je comprends que vous mangiez.

jimpe
comprend (proposition) à propos de

mi na jimpe
Je ne comprends pas.

Dans les endroits qui décrivent des faits, la particule du'u est utilisée (au lieu de nu).

djuno (savoir) et jimpe (comprendre) décrivent des faits. Il serait illogique de dire, Je comprends que vous mangiez, mais en fait, vous ne mangiez pas.

Notez que la relation commencée avec du'u n'a pas besoin d'être vraie:

le du'u do mlatu cu jitfa Le fait que vous êtes un chat est faux.

jitfa
(proposition) est faux

Quand devez-vous utiliser du'u et quand devez-vous utiliser nu ? Vous pouvez consulter le dictionnaire:

  • L'étiquette (du'u) ou (proposition) marque les endroits où du'u est recommandé.
  • L'étiquette (nu) ou (évènement) marque les endroits où nu est recommandé.

Si vous utilisez par erreur nu au lieu de du'u, vous serez quand même compris. Cependant, les locuteurs courants de lojban distinguent généralement ces particules.

Questions indirectes

mi djuno le du'u ma kau tadni la .lojban. Je sais qui étudie le lojban.

Ceci est appelé une question indirecte. Le mot qui ici n'est pas une demande d'information, et il n'y a pas de point d'interrogation. La réponse est présumée, et en fait, vous connaissez vous-même la réponse à la question Qui apprend le lojban ?

kau est une interjection que nous mettons après un mot interrogatif pour indiquer qu'il s'agit d'une question indirecte.

Si je vous pose la question ma tadni la .lojban., vous savez quelle valeur remplir dans l'emplacement ma: la .kevin. Donc vous pourriez simplement dire

ma tadni la .lojban. Qui étudie le lojban ?

mi djuno le du'u ma kau tadni la .lojban. Je sais qui étudie le lojban. Je connais l'identité de la personne qui étudie le lojban.

mi djica le nu ma tadni la .lojban. Qui est-ce que je veux étudier le lojban ? Je veux qui étudier le lojban ?

Cela ne peut jamais être une question indirecte: on demande une réponse (même si vous le faites de manière rhétorique).

Vous pouvez le mettre après d'autres mots interrogatifs:

mi djuno le du'u le xo kau prenu cu tadni la .lojban. Je sais combien de personnes étudient le lojban.

Citations indirectes (discours rapporté) : « J'ai dit que je viendrais. »

Une relation comme Alice a dit, "Michelle m'a dit 'Bonjour'" peut également être exprimée de manière plus subtile :

la .alis. pu cusku zo'e pe le nu la .micel. pu rinsa la .alis. Alice a dit quelque chose à propos de Michelle qui la saluait avant. Alice a dit quelque chose à propos de l'évènement où Michelle la saluait.

Alternativement, vous pouvez le raccourcir :

la .alis. pu cusku le se du'u la .micel. pu rinsa la .alis. Alice a dit que Michelle l'avait saluée.

La combinaison se du'u permet l'expression du discours indirect.

Voici quelques exemples de relations liés à la parole lors de l'utilisation du discours rapporté :

le ninmu pu retsku le se du'u mi klama ma kau Elle a demandé où j'allais.

mi pu spusku le se du'u mi klama le zdani J'ai répondu que je rentrais chez moi.

mi pu spuda le se retsku be le ninmu le ka spusku le se du'u mi klama le zdani J'ai répondu à sa question en disant en réponse que je rentrais chez moi.

Questions dans le discours rapporté :

mi pu cusku le se du'u ma tadni la .lojban. Qui ai-je dit étudier le lojban ? J'ai dit qui étudie le lojban ?

Ainsi, le lojban a plusieurs mots pour que…, selon ce qui est voulu.

  • Si que décrit ce qui peut être vu, entendu ou ce qui se passe, utilisez nu.
  • Si que décrit ce que vous pensez, un fait ou une information, utilisez du'u.
  • Si que décrit ce que vous dites, utilisez se du'u.
    • Mais si vous avez besoin d'une citation littérale, utilisez lu…li'u.

Interjections émotionnelles : ‘Yay!’ = « ui », ‘Aye!’ = « ie », ‘Phew!’ = « .o'u »

Nous connaissons de telles interjections comme ui (Yay!), .a'o (J'espère).

do jinga ui Tu as gagné ! (Je suis heureux de ça !)

ui
interjection : Yay!, interjection de bonheur

ui mi jinga
Yay! J'ai gagné !

Les interjections fonctionnent comme sei avec leurs relations. ui signifie la même chose que sei mi gleki donc nous pourrions tout aussi bien dire do jinga sei mi gleki signifiant la même chose (bien que ce soit un peu plus long).

Il y a des interjections exprimant d'autres états émotionnels. Ils sont similaires aux smileys comme ;-) ou :-( mais en lojban, nous pouvons être plus précis sur nos émotions tout en restant concis dans notre discours.

ie tu mlatu Oui, c'est un chat.

ie nai .i tu na ku mlatu Non, je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas un chat.

ie
interjection : Ouais ! Aye ! (accord)
ie nai
interjection : désaccord

.ai mi vitke do Je vais te rendre visite.

.ai
interjection : Je vais … (intention)

.au do kanro Je souhaite que tu sois en bonne santé.

.au
interjection de désir

mi clira klama
Je suis arrivé tôt.

.a'o do clira klama J'espère que tu viendras tôt.

.a'o
interjection : J'espère
clira
arrive tôt

.ei mi ciska le xatra ti voi pelji ku'o le penbi
Je devrais écrire la lettre sur ce papier en utilisant le stylo.

.ei mi ciska le xatra le pelji le penbi Je devrais écrire la lettre sur le papier en utilisant le stylo.

.ei
Je devrais … (obligation)
ciska
écrit sur le support

.i'e do pu gunka le vajni Très bien ! Tu as fait un travail important.

.i'e
interjection : Bien ! (approbation)

.o'u tu mlatu Oh, ce n'est qu'un chat.

.o'u
interjection : Phew! (relaxation)

Dans ce cas, vous avez probablement pensé que c'était quelque chose de dangereux, mais ce n'est qu'un chat, donc vous dites .o'u.

.u'i ti zmitci Ha-ha, c'est un robot.

.u'i
interjection : Ha-ha ! (amusement)
zmitci
… être un outil automatique

Vous pouvez ajouter ou supprimer des interjections à ou d'une phrase sans risque de la casser.

Tout mot qui commence par une voyelle pure (à l'exclusion de u et i avant les voyelles) est préfixé d'un point en lojban à l'écrit et avec une pause à l'oral. Ainsi, l'orthographe correcte est .a'o et ainsi de suite. Il est courant d'omettre les points à l'écriture. Cependant, en parlant, vous devriez toujours montrer ce point en faisant une courte pause avant de dire un tel mot pour éviter de fusionner deux mots voisins en un seul.

Comme avec les relations xu ou sei, nous pouvons ajouter des interjections après n'importe quel argument ou mot de relation, exprimant ainsi notre attitude envers cette partie de la phrase.

Interjections d'incitation

Un groupe spécial d'interjections "impératives/hortatives" est utilisé pour les incitations, les commandes et les demandes. Nous avons déjà rencontré .e'o :

.e'o mi ciksi da poi mi cusku djica S'il vous plait, laissez-moi expliquer ce que je veux dire.

.e'o
interjection : S'il vous plait … (demande)

— au mi klama le nenri — .e'a — Je voudrais entrer. — S'il vous plait.

.e'a
interjection : Je permets, vous pouvez … (permission)
le nenri
l'intérieur, ce qui est à l'intérieur

.e'ei do zukte Allez, fais-le !

.e'ei
interjection : Allez ! (encouragement, provocation). Mot non officiel

.e'i do zutse doi le verba Assieds-toi, enfant !

.e'i
interjection : Fais ça ! (commande)

.e'u do pinxe le jisra Je suggère que vous buviez le jus. Vous feriez mieux de boire le jus.

.e'u
interjection : Allons … (suggestion)

« ko » pour des incitations plus rapides

do bajra Tu cours.

bajra Quelqu'un court.

En anglais, le verbe lui-même est une commande :

Cours !

En lojban, bajra en tant que phrase signifie Quelqu'un court (ou est en train de courir / courait, selon le contexte). bajra peut également signifier une commande, Cours !, mais parfois le contexte n'est pas suffisant pour déterminer s'il s'agit d'une incitation à courir ou simplement d'une déclaration que quelqu'un court ou est en train de courir.

Le pronom ko est utilisé à la place de do pour faire des demandes, des suggestions ou des commandes :

ko bajra Cours ! Fais-le pour que tu cours !

ko est une alternative plus vague à do .e'o, do .e'u, do .e'i.

Il est tout à fait possible de dire quelque chose de plus précis, comme :

do .e'o bajra Toi, s'il te plait, cours !

en mettant l'accent sur notre politesse sur do (toi).

En déplaçant ko dans une relation, la commande/demande est déplacée vers cette partie. Par exemple :

nelci ko Fais en sorte que tu sois aimé par quelqu'un !

nelci
… aimer, apprécier … (quelque chose ou quelqu'un)

Comme vous pouvez le voir, nous devons restructurer cette relation en anglais, ce qui sonne toujours étrange. Cependant, vous pourriez l'utiliser en lojban dans le sens de Essayer de faire bonne impression.

Notez que prami correspond à l'anglais aimer, tandis que nelci correspond à l'anglais apprécier.

Nous pouvons même avoir plusieurs ko dans une phrase :

ko kurji ko Prends soin de toi.

kurji
… prendre soin de … (quelqu'un ou quelque chose)

Interjections discursives

au mi citka le salta .e ji'a le grute Je voudrais manger la salade et les fruits aussi.

ji'a
en outre, aussi, signifie qu'il existe d'autres personnes qui sont également les mêmes (vous dans ce cas) ou qui font la même chose
salta
… être une salade
grute
… être un fruit

mi si'a nelci do Moi aussi, je t'aime

— mi nelci le'e mlatu — mi si'a nelci le'e mlatu — J'aime les chats. — Moi aussi, j'aime les chats.

si'a
de même, aussi, indique que quelque chose est similaire tout en étant différent dans d'autres aspects non mentionnés

Structure des interjections : « nai », « sai », « pei », « dai »

Les interjections peuvent consister en :

  1. la racine, comme ui (Youpi !)

  2. après elle, des suffixes comme pei, dai, zo'o :

    ui zo'o Youpi ! (je plaisante, je ne suis pas vraiment heureux)

  3. la racine et chacun des suffixes peuvent être modifiés avec des particules scalaires comme nai :

    ui nai Hélas !

    ui nai zo'o Hélas ! (je plaisante, je ne suis pas sérieux dans ce sentiment)

    ui nai zo'o nai Hélas, je ne plaisante pas, je me sens malheureux

Quelques exemples de la façon dont les particules scalaires fonctionnent.

  • ju'o = interjection : je suis sûr (certitude)
  • ju'o cu'i = interjection : peut-être, peut-être pas (incertitude)
  • ju'o nai = interjection : je n'en ai aucune idée !

Exemples courants d'interjections :

  • une interjection composée d'une racine nue :

ju'o le bruna co'i klama Je suis sûr que le frère est venu.

  • la particule scalaire cu'i transforme une interjection de racine nue en son attitude moyenne :

ju'o cu'i le bruna co'i klama Peut-être que le frère est venu, je n'en suis pas sûr.

  • la particule scalaire nai transforme l'interjection en attitude opposée :

ju'o nai le bruna co'i klama Peut-être que le frère est venu, peut-être pas, je n'en ai aucune idée

De même, ui signifie Youpi !, tandis que ui nai signifie Hélas !

Les significations précises des interjections qui ont un sens avec leurs particules scalaires cu'i et nai sont données dans le dictionnaire.

  • la particule scalaire sai indique une forte intensité de l'interjection :

.u'i sai Ha-ha-ha !

Les vocatifs peuvent également être modifiés avec des particules scalaires :

ki'e sai do Merci beaucoup !

Les suffixes sont ajoutés après la racine de l'interjection (avec ses particules scalaires si nous les avons utilisées) :

  • le suffixe d'interjection pei transforme l'interjection en question.

— .au pei do .e mi klama le zarci — .au cu'i — Veux-tu que toi et moi allions au magasin ? — Meh, je n'ai pas de préférences.

— ie pei tu melbi — ie — Celui-là est joli, n'est-ce pas ? — Oui.

  • le suffixe d'interjection dai montre les sentiments des autres, pas les sentiments de l'orateur :

ui nai dai do na ku co'i jinga Tu dois être triste, tu n'as pas gagné.

.a'u C'est intéressant !

.a'u dai Ça a dû être intéressant pour toi !

  • Les interjections nues expriment l'attitude de l'orateur. ei do cliva ne signifie pas Tu devrais partir, mais Je ressens l'obligation pour toi de partir. dai montre que l'orateur compatit aux sentiments de quelqu'un d'autre.

.ei dai do cliva Tu ressens l'obligation pour toi-même de partir.

Notez que les interjections ne montrent pas nécessairement l'attitude envers les orateurs eux-mêmes. Au lieu de cela, elles expriment l'attitude des orateurs envers d'autres choses.

  • le suffixe d'interjection zo'o marque l'attitude comme exprimée sans sérieux :

.e'u zo'o do pinxe ti Je suggère que vous le buviez (je plaisante).

  • Les suffixes peuvent également être modifiés avec des particules scalaires :

ie zo'o nai Je suis d'accord (je ne plaisante pas).

  • zo'o nai est utilisé pour montrer que l'information n'est pas une blague :

zo'o nai ra pu klama la .paris. — Je suis sérieux, il est allé à Paris.

  • Les suffixes peuvent être utilisés seuls :

    • pei lorsqu'il est utilisé seul demande toute interjection que l'auditeur jugerait appropriée :

— pei le lunra cu crino — .ie nai — La lune est verte (quel est votre sentiment à ce sujet ?) — Je ne suis pas d'accord.

  • Pour les autres suffixes, cela signifie que l'interjection racine ju'a (Je déclare) a été omise :

zo'o do kusru ju'a zo'o do kusru Tu es cruel (je plaisante).

ju'a
interjection : Je déclare (ne la confondez pas avec ju'o (Je suis sûr))

Juste pour référence : interjections dans les tableaux

Voici une vue plus complète : interjections émotionnelles, incitatives et diverses par série.

.au
Je souhaite…
.ai
Je vais…
.ei
Ça devrait être…
.oi
Aïe !
.au cu'i
meh
indifférence
.ai cu'i
indécision
.ei cu'i .oi cu'i
.au nai
Nuh-uh !
désinclination, réticence
.ai nai
involontairement, accidentellement
.ei nai
liberté, comment les choses pourraient ne pas être nécessaires
.oi nai
plaisir
Émotion
ua
"wah" comme dans "won", "once"
Aha ! Eureka !
ue
"weh" comme dans "wet"
Quelle surprise !
ui
"weeh" comme "we"
hourra !
uo
"woh" comme dans "wombat", "what"
voilà !
uu
"wooh" comme "woo"
oh pauvre chose
ua cu'i
 
ue cu'i
Je ne suis pas vraiment surpris
ui cu'i
 
uo cu'i
 
uu cu'i
 
ua nai
Duh ! Je ne comprends pas !
confusion
ue nai
attente, manque de surprise
ui nai
Hélas !
sentiment de malheur
uo nai
sentiment d'incomplétude
uu nai
Mwa ha ha !
cruauté
Émotion
ia
"yah" comme dans "yard"
Je crois
ie
"yeh" comme dans "yes"
Oui ! D'accord !
ii
"yeeh" comme "hear ye"
oups !
io
"yoh" comme dans "yogurt"
respect
iu
"yooh" comme dans "cute, dew"
J'adore ça
ia cu'i
 
ie cu'i
 
ii cu'i
 
io cu'i
 
iu cu'i
 
ia nai
Pshaw !
incrédulité
ie nai
désaccord
ii nai
Je me sens en sécurité
io nai
irrespect
iu nai
haine
Émotion
.u'a
"oohah" comme dans "two halves"
gain
.u'e
"ooheh" comme dans "deux têtes"
quel émerveillement !
.u'i
"ooheeh" comme dans "deux talons"
hahaha !
.u'o
"oohoh" comme dans "deux faucons"
courage
.u'u
"oohooh" comme dans "deux hiboux"
désolé !
.u'a cu'i
 
.u'e cu'i
 
.u'i cu'i
 
.u'o cu'i
la timidité
.u'u cu'i
 
.u'a nai
la perte
.u'e nai
Pff !
banalité
.u'i nai
Blah
lassitude
.u'o nai
la lâcheté
.u'u nai
 
Attitude
.i'a
"eehah" comme dans "maison"
d'accord, je l'accepte
.i'e
"eeheh" comme dans "tête"
j'approuve !
.i'i
"eeheeh" comme dans "chaud"
je suis avec toi là-dessus
.i'o
"eehoh" comme dans "faucon"
grâce à cela
.i'u
"eehooh" comme dans "crochet"
familiarité
.i'a cu'i
 
.i'e cu'i
non-approbation
.i'i cu'i
 
.i'o cu'i
 
.i'u cu'i
 
.i'a nai
la résistance
.i'e nai
Boo !
la désapprobation
.i'i nai
le sentiment d'antagonisme
.i'o nai
l'envie
.i'u nai
la non-familiarité
Attachement à la situation
.a'a
"ahah" comme "aha"
je t'écoute
.a'e
"aheh"
l'alerte
.a'i
"aheeh" comme dans "Swahili"
oumph !
l'effort
.a'o

j'espère
.a'u

hm, je me demande…
.a'a cu'i
inattentivement
.a'e cu'i
 
.a'i cu'i
aucun effort particulier
.a'o cu'i
 
.a'u cu'i
Ho-hum
le désintérêt
.a'a nai
l'évitement
.a'e nai
Je suis fatigué
.a'i nai
le repos
.a'o nai
Gah !
le désespoir
.a'u nai
Berk ! Beurk !
la répulsion
Incitation
.e'a
"ehah"
vous pouvez le faire
.e'ei
"ehey"
allez, fais-le !
.e'i
"eheeh"
fais-le !
.e'o
"ehoh"
s'il te plait, fais-le
.e'u
"ehooh"
je suggère
.e'a cu'i
 
.e'ei cu'i
 
.e'i cu'i
 
.e'o cu'i
 
.e'u cu'i
 
.e'a nai
interdiction
.e'ei nai
exprimant le découragement, la démoralisation
.e'i nai
 
.e'o nai
offrant, accordant
.e'u nai
avertissement, déconseil
Emotion
.o'a
"ohah"
fierté
.o'e
"oheh"
Je le sens à portée de main
.o'i
"oheeh"
danger !
.o'o
"ohoh" comme dans "sawhorse"
patience
.o'u
"ohooh"
détente
.o'a cu'i
modestie, humilité
.o'e cu'i
 
.o'i cu'i
 
.o'o cu'i
simple tolérance
.o'u cu'i
composure, équilibre
.o'a nai
Que c'est embarrassant.
Cela me rend honteux.
.o'e nai
distance
.o'i nai
imprudence, témérité
.o'o nai
impatience, intolérance
.o'u nai
stress, anxiété

Remarquez comment une émotion change en son opposé lors de l'utilisation de nai, et en l'émotion intermédiaire lors de l'utilisation de cu'i.

Pourquoi certaines cellules d'interjections avec cu'i et nai sont-elles vides ? Parce que l'anglais manque de moyens concis pour exprimer de telles émotions.

De plus, bon nombre de ces interjections sont rarement utilisées.

Combinaison d'interjections

iu ui nai Malheureusement amoureux.

ue ui do jinga Oh, tu as gagné ! Je suis tellement heureux !

jinga
… gagner

Dans ce cas, la victoire était improbable, donc je suis surpris et heureux en même temps.

Les interjections (contrairement aux particules scalaires et aux suffixes d'interjection) ne se modifient pas mutuellement:

ue ui do jinga ui ue do jinga Oh, tu as gagné ! Je suis tellement heureux !

Ici, deux interjections modifient la même construction (toute la phrase) mais elles ne se modifient pas mutuellement, donc leur ordre n'est pas important.

pei .u'i le gerku cu sutra plipe (Que ressens-tu ?) Hé, le chien saute rapidement.

Ici, pei est utilisé seul et ne modifie pas .u'i, qui est placé après lui.

Oublié de mettre une interjection au début ?

do pu sidju mi ui Tu m'aides (youpi !)

ui ne modifie que le pronom mi, mettant l'attitude seulement sur moi.

ui do pu sidju mi Youpi, tu m'as aidé.

Et si nous avons oublié d'ajouter ui au début de cette phrase ?

Nous pouvons explicitement étiqueter la relation comme complète avec vau et ensuite mettre l'interjection:

do pu sidju mi vau ui Tu m'as aidé, youpi !

Leçon 4. Pratique

Maintenant que nous connaissons les parties les plus importantes de la grammaire, nous pouvons commencer à accumuler de nouveaux mots à travers des situations.

Expressions courantes

Voici quelques structures courantes utilisées par les locuteurs courants de lojban, ainsi que des exemples illustrant leur utilisation.

Ils peuvent vous aider à vous habituer plus rapidement au lojban courant.

  • .i ku'i
    Mais…

mi djuno .i ku'i mi na ku djica Je sais. Mais je ne veux pas.

  • mi djica le nu
    Je veux que …

mi djica le nu mi sipna Je veux dormir. Je veux que je dorme.

  • mi djuno le du'u ma kau
    Je sais quoi/qui …

mi djuno le du'u ma kau smuni zo coi Je sais ce que signifie coi.

mi na ku djuno Je ne sais pas.

  • jinvi le du'u
    … a une opinion que …

mi jinvi le du'u la .lojban. cu zabna Je pense que le lojban est cool.

coi ro do Bonjour tout le monde !

co'o ro do Au revoir tout le monde !

  • jinvi le du'u
    … a une opinion que …

ai mi cliva .i co'o Je vais partir. Au revoir !

  • .ei mi
    Je devrais …

.ei mi citka .i co'o Je devrais manger. Au revoir !

  • ca le nu
    quand …

mi pu bebna ca le nu mi citno J'étais stupide quand j'étais jeune.

  • va'o le nu
    à condition que …

va'o le nu do djica kei mi ka'e ciksi Si vous voulez, je peux expliquer.

  • simlu le ka
    … semble être …

simlu le ka zabna Ça semble cool.

  • ca le cabdei
    aujourd'hui

pu ce'e ca le cabdei mi surla Aujourd'hui, j'ai pris un repos.

  • mi nelci
    J'aime

mi nelci le mlatu J'aime le chat.

  • le nu pilno
    en utilisant …

na ku le nu pilno le vlaste cu nandu Utiliser des dictionnaires n'est pas difficile.

  • kakne le ka
    capable de …

xu do kakne le ka sutra tavla Pouvez-vous parler rapidement ?

  • tavla fi
    parler de …

.e'ei tavla fi le skami Parlons d'ordinateurs !

  • mutce le ka
    très …

mi mutce le ka se cinri Je suis très intéressé.

  • troci le ka
    … essaie de …

mi troci le ka tavla fo la .lojban. J'essaie de parler en lojban.

  • rinka le nu
    (évènement) conduit à …

le nu mi tadni la .lojban. cu rinka le nu mi jimpe fi do Le fait que j'étudie le lojban me fait vous comprendre.

  • gasnu le nu
    (agent) cause …

mi pu gasnu le nu le skami pe mi co'a spofu J'ai fait en sorte que mon ordinateur soit cassé.

  • xusra le du'u
    affirmer que …

xu do xusra le du'u mi na ku drani Affirmez-vous que je n'ai pas raison ?

  • kanpe le du'u
    s'attendre (dans le sens d'évaluation, de prédiction) que …

mi na ku kanpe le du'u mi jinga Je ne m'attends pas à gagner.

Un dialogue simple

coi la .alis. Salut, Alice !

coi la .doris. Salut, Doris !

do mo Comment vas-tu ?

mi kanro .i mi ca tadni la .lojban. .i mi troci le ka tavla do Je suis en bonne santé. J'étudie maintenant le lojban. J'essaie de te parler.

kanro
être en bonne santé
tadni
étudier … (quelque chose)
troci
essayer de … (faire quelque chose)
tavla
parler [à quelqu'un]

zabna .i ma tcima ca le bavlamdei Bien. Quel temps fera-t-il demain ?

zabna
… être agréable, frais
tcima
… être le temps, être du temps
ca
à (un moment)
le bavlamdei
jour de demain (jour comme événement)

mi na ku djuno .i le solri sei mi pacna Je ne sais pas. Il fera ensoleillé, j'espère.

djuno
savoir (un fait)
le solri
le soleil

Notez que le solri cu tcima (littéralement le soleil est le temps) est la façon d'utiliser tcima en lojban.

sei
commentaire commence
pacna
espérer (pour un évènement)

mi jimpe Je comprends.

co'o Au revoir.

Sens humains

ju'i la .alis. Hé, Alice !

ju'i
vocatif qui attire l'attention : Hé ! Psst ! Ahem ! Attention !

re'i J'écoute.

re'i
vocatif : Je suis prêt à recevoir de l'information.

xu do viska ta Tu vois cette chose près de toi ?

En anglais, on dit Can you see, en lojban on dit simplement xu do viskaTu vois ?


Les relations liés à la perception seront expliqués après le dialogue.

viska .i plise .i le plise cu xunre .i skari le ka xunre Oui. C'est une pomme. La pomme est rouge. Elle est de couleur rouge.

xu do viska le tarmi be le plise Peux-tu voir la forme de la pomme ?

viska .i le plise cu barda Oui. La pomme est grande.

xu do jinvi le du'u le plise ca makcu Penses-tu que la pomme est mure ?

makcu
… être mûr

.au mi zgana le sefta be le plise J'aimerais la palper.

.i ua xutla Oh, elle est lisse.

.i mi pacna le nu makcu ie J'espère qu'elle est mure, ouais.

panci pei Et l'odeur ?

.i .e'o do sumne le plise S'il te plait, sens-la.

le xrula cu panci Ça sent les fleurs.

.i .au mi zgana le vrusi be le plise J'aimerais gouter la pomme.

.i .oi nai le kukte cu vrusi Miam, elle a un gout sucré.

.i .oi Oh-non.

le xrula
la/les fleur(s)

xrula
fleur

ma pu fasnu Qu'est-ce qui s'est passé ?

mi pu farlu Je suis tombé.

farlu
... tombe à ...

xu do cortu As-tu mal ?

cortu .i mi cortu le cidni Oui, j'ai mal au genou.

.i na ku ckape Ce n'est pas dangereux.

.i ca ti mi ganse le nu da vi zvati Et maintenant, je sens la présence de quelqu'un ici.

doi la .alis. do cliva .e'o sai Alice, s'il te plait, reviens immédiatement !

ko denpa .i mi ca tirna le sance Attends, j'entends un son.

le sance be ma Un son de quoi ?

mi pu tirna le nu le prenu cu tavla J'ai entendu une personne parler.

.i ca ti mi zgana le lenku Maintenant, j'ai froid.

ju'i la .alis. Hé, Alice !..

Dans ce dialogue, les concepts les plus importants pour les sens humains ont été abordés. Dans les sections suivantes, nous expliquerons leurs structures de place, ainsi que des relations et des exemples supplémentaires.

Vision

viska
voit (objet, forme, couleur)
skari
est un objet de couleur (propriété)
tarmi
est la forme de
cukla
est rond (en forme)

le prenu co'a viska le cipni
La personne remarque, commence à voir l'oiseau.

mi viska le plise Je vois la pomme.

mi viska le tarmi be le plise Je vois la forme de la pomme.

.i le plise cu se tarmi le cukla La pomme est ronde.

.i le plise cu skari le ka xunre La pomme est de couleur rouge.

Note: nous pouvons dire à la fois "voir la forme de la pomme" et "voir la pomme".

Hearing

tirna
entend (objet ou son)

le prenu cu tirna lei djacu
La personne entend les eaux.

mi tirna le palta J'entends l'assiette.

mi tirna le sance be le palta poi ca'o porpi J'entends le son d'une assiette qui tombe.

.i le palta cu se sance le cladu Ça sonne fort.

le palta
l'assiette
cladu
est fort
tolycladu
est assez doux
tonga
est une tonalité de

Nous pouvons utiliser cladu et des mots similaires directement :

mi tirna le cladu J'entends quelque chose de fort.

mi tirna le tolycladu J'entends quelque chose de plutôt doux.

mi tirna le tonga be le palta poi farlu J'entends la tonalité de l'assiette qui tombe.

De même que pour la vision, nous pouvons dire "entendre un son" et "entendre quelque chose produisant le son" :

— ma sance gi'e se tirna do — Quel son entends-tu ?

— le zgike — La musique.

— do tirna le sance be ma — Tu entends un son de quoi ?

— le plise poi co'i farlu — La pomme qui est tombée.

Perception en général

Nous pouvons également utiliser le vague gansepercevoir un stimulus.

ganse
perçoit le stimulus (objet, évènement) par le moyen
ganse le glare
ressentir la chaleur
ganse le lenku
ressentir le froid

mi ganse le plise Je perçois la pomme.

Pour observer nos perceptions, nous pouvons utiliser zgana :

le prenu cu zgana le sefta be le xrula
The person palpates the surface of the flower.

mi zgana le tarmi be le plise J'observe la forme d'une pomme.

.i le plise cu se tarmi le'e cukla La pomme est ronde.

zgana
remarque, observe, regarde . Pas limité à la vision

Certains arguments peuvent être utilisés avec différents verbes sensoriels. Par exemple, nous pouvons

viska le sefta
voir la surface
zgana le sefta
palper la surface

Sens de l'odorat

sumne
sent (odeur)
panci
est une odeur de (objet)

le mlatu cu sumne le xrula
Le chat sent la fleur.

mi sumne le xrula Je sens la fleur.

mi sumne le panci be le za'u xrula Je sens l'odeur des fleurs.

mi sumne le panci be le plise Je sens l'odeur de la pomme.

.i le plise cu se panci le xrula La pomme sent la fleur.

Notez que l'anglais peut être déroutant lorsqu'il s'agit de distinguer entre sentir une odeur et sentir un objet qui produit cette odeur. Nous disons sentir la pomme, la pomme sent les fleurs (a l'odeur des fleurs). Cette distinction est importante car une pomme produit des particules aromatiques qui sont distinctes de la pomme elle-même. Il en va de même pour une assiette qui tombe et son bruit — nous ne voulons peut-être pas les mélanger.

En lojban, nous pouvons facilement séparer ces cas, comme le montrent les exemples ci-dessus.

Sens du gout

vrusi
est un gout de

le prenu cu zgana le vrusi be le grute
La personne goute, observe le gout du fruit.

mi zgana le vrusi be le grute Je goute la pomme. J'observe le gout du fruit

le grute
le fruit, les fruits

.i le plise cu se vrusi le titla La pomme a un gout sucré.

titla
… être sucré, … être un bonbon

Sens du toucher

sefta
est une surface de

mi zgana le sefta be le plise Je palpe, je touche la surface de la pomme.

.i le plise cu se sefta le xutla La pomme a une surface lisse.

Douleur

mi cortu le birka be mi J'ai mal au bras. Mon bras fait mal.

mi cortu le cidni be mi
Mon genou me fait mal.

mi cortu le cidni J'ai mal au genou.

cortu
ressent de la douleur dans (organe, partie du corps de )
cidni
est un genou de

Couleurs

Différentes langues utilisent différents ensembles de mots pour désigner les couleurs. Certaines langues se réfèrent simplement aux couleurs en faisant référence à d'autres objets "prototypes" ayant des couleurs, des nuances ou des formes similaires. En lojban, nous utilisons toutes les options :

ti xunre Ceci est rouge.

xunre
est rouge

ti skari le ka xunre Ceci est rouge. Ceci a la couleur des choses rouges.

ti skari le ka ciblu Ceci a la couleur du sang.

le ciblu
le sang

Voici quelques exemples de couleurs qui correspondent à la langue anglaise. Vous pouvez également utiliser d'autres mots de couleur, reflétant la façon dont les locuteurs de différentes langues catégorisent généralement les choses.

le tsani cu xunre ca le cerni Le ciel est rouge le matin.

le tsani
le ciel

.i le solri cu simlu le ka narju Le soleil semble être orange.

le solri
le Soleil

tsani .i solri
Le ciel. Le soleil.

simlu
ressemble à (propriété de )

.i le pelxu xrula cu se farna le solri Les fleurs jaunes sont orientées vers le Soleil.

se farna
est orienté vers
farna
est la direction de

.i le pezli be le tricu cu crino Les feuilles des arbres sont vertes.

pezli
est une feuille de
le tricu
arbre

.i mi zvati le korbi be le blanu xamsi Je suis à la frontière d'une mer bleue.

zvati
… être présent à …
korbi
est la frontière de
le xamsi
mer

.i mi catlu le prenu noi dasni le zirpu taxfu Je regarde une personne qui porte une robe violette.

dasni
porte (quelque chose)
xunre
est rouge
narju
est orange
pelxu
est jaune
crino
est vert
blanu
est bleu
zirpu
est violet

Autres relations utiles :

le gusni be le manku pagbu pu na ku carmi La lumière illuminant les zones sombres n'était pas intense.

le gusni be fi le solri pu carmi La lumière du Soleil était intense.

gusni
est une lumière illuminant depuis la source de lumière
carmi
est intense, brillant
manku
est sombre

« sipna » — ‘dormir’, « sanji » — ‘être conscient

Les exemples suivants illustrent certains aspects fondamentaux de l'esprit :

pu ku mi cikna gi'e ku'i na ganse le nu do klama J'étais éveillé mais je n'ai pas senti votre arrivée.

pu ku ca le nu mi sipna kei mi ganse ku'i le nu do klama Pendant que je dormais, j'ai néanmoins senti que vous veniez.

mi ca'o sipna gi'e sanji le nu mi sipna
Je dors et je suis conscient que je dors.

pu ku mi ca'o sipna gi'e sanji le nu mi sipna Je dormais et j'étais conscient que je dormais. Je faisais un rêve lucide.

mi sanji le nu mi sanji Je suis conscient que je suis conscient. Je suis conscient de moi-même.

sipna
dort
cikna
est éveillé
ganse
l'observateur perçoit, remarque un stimulus (évènement) par l'intermédiaire de
sanji
est conscient, conscient de (évènement)

ganse n'implique aucun traitement mental ; il décrit simplement la perception, la reconnaissance, la détection d'un stimulus via des canaux sensoriels (spécifiés dans ).

D'autre part, sanji décrit la perception passive, qui implique un traitement mental mais pas nécessairement via des entrées sensorielles du tout (certaines relations mentales ne sont pas détectées par les sens).

Émotions : « cmila » — ‘rire’, « cisma » — ‘sourire

coi .i ma nuzba .i do simlu le ka badri Salut. Quoi de neuf ? Tu sembles triste.

badri
est triste à propos de

le prenu cu simlu lo ka badri
La personne semble être triste.

mi steba le nu le bruna be mi co'a speni le ninmu Je suis frustré que mon frère épouse la femme.

steba
ressent de la frustration à propos de

mi se cfipu .i xu do na ku gleki le nu le bruna co'a speni Je suis confus. Tu n'es pas heureux que ton frère se marie ?

se cfipu
est confus à propos de
gleki
est heureux à propos de

ie .i le ninmu cu pindi .i le ninmu na ku ponse le jdini .i mi na ku kakne le ka ciksi Oui. La femme est pauvre. Elle n'a pas d'argent. Je ne peux pas expliquer.

le jdini
l'argent
kakne
est capable de (propriété de )

ua .i la'a do kanpe le nu le ninmu na ku prami le bruna Ah ! Probablement, tu t'attends à ce que la femme n'aime pas le frère.

la'a
interjection : probablement, c'est probable
kanpe
s'attend à (un évènement)

mi terpa le nu le ninmu ba tarti lo xlali .i ku'i le bruna cu cisma ca ro nu ri tavla le ninmu .i ri ta'e cmila J'ai peur qu'elle se comporte mal. Mais le frère sourit à chaque fois qu'il parle avec elle. Et elle rit habituellement.

terpa
a peur de
cisma
sourit
cmila
rit

mi kucli le nu le ninmu cu prami le bruna Je me demande si la fille aime le frère.

kucli
est curieux de

mi na ku kanpe Je ne m'attends pas à ça.

kanpe
s'attend à ce que (un évènement) se produise

ko surla Détends-toi !

surla
se détend en faisant (propriété de )
cinmo
ressent l'émotion (propriété de )
nelci
aime
manci
ressent de l'admiration ou de l'émerveillement à propos de
fengu
est en colère à propos de
xajmi
pense que est drôle
se zdile
est amusé par
zdile
est amusant
djica
désire
pacna
espère que est vrai

Santé

ca glare Il fait chaud maintenant.

.i ku'i mi ganse le lenku

_Mais j'ai froidku'i
inter : mais, cependant

xu do bilma Es-tu malade ?

bilma Oui.

xu do bilma fi le vidru .i .e'u do klama le mikce As-tu un virus ? Je te suggère d'aller chez un médecin.

le vidru
le virus
le mikce
médecin

mi bilma le ka cortu le galxe .i mi sruma le du'u mi bilma fi la .zukam. Mes symptômes sont que j'ai mal à la gorge. Je suppose que j'ai un rhume.

cortu
a mal à (organe, partie du corps de )
la .zukam.
rhume (maladie)

ko kanro Remets-toi bien !

kanro
est en bonne santé

ki'e Merci.

bilma
est malade ou souffre de symptômes de la maladie

Notez que le deuxième endroit de bilma décrit les symptômes, tels que le ka cortu le galxe = avoir mal à la gorge. Le troisième endroit indique le nom de la maladie qui cause ces symptômes. Vous pouvez évidemment choisir de ne pas remplir ces endroits de bilma.

Corps humain

le nanmu cu se xadni le clani L'homme a un corps long. L'homme est grand.

se xadni
a le corps
xadni
est le corps de

mi pu darxi fi le stedu .e le zunle xance .i ca ti le degji be le xance cu cortu .i ku'i le pritu xance na ku cortu J'ai frappé quelque chose avec la tête et la main gauche. Maintenant, le doigt de la main me fait mal. Mais la main droite ne fait pas mal.

darxi
frappe avec

La plupart des mots pour les parties du corps ont la même structure de place que xadni :

stedu
est une tête de

Cependant, certains décrivent des parties plus petites :

degji
est un doigt/orteil sur la partie (main, pied)

le degji be le xance be le ninmu cu clani Les doigts de la femme sont longs. Les doigts de la main de la femme sont longs

mi viska le jamfu .i ku'i mi na ku viska le degji be le jamfu Je peux voir les pieds. Mais je ne vois pas les orteils.

janco
est une articulation reliant les membres
ctebi
est une lèvre de la bouche, orifice
cidni
est un genou ou un coude du membre

Parenté

coi do mi se cmene zo .adam. .i ti du la .alis. .i ri speni mi Bonjour à vous. Je m'appelle "Adam". Voici Alice. Elle est ma femme.

pluka fa le nu penmi do .i .e'o do klama le nenri be le dinju Ravi de vous rencontrer. S'il vous plait, entrez dans la maison.

ki'e Merci.

.i .au gau mi do co'a slabu le lanzu be mi .i le re verba cu panzi mi .i le tixnu cu se cmene zo .flor. .i la .karl. cu du le bersa J'aimerais que vous fassiez connaissance avec ma famille. Les deux enfants sont mes descendants. La fille s'appelle "Flor". Karl est le fils.

la .karl. cu mutce citno Karl est très jeune.

ie Oui.

.i ji'a mi se tunba re da noi ca na ku zvati le dinju .i sa'e mi se tunba le pa bruna .e le pa mensi J'ai aussi deux frères et sœurs qui ne sont pas actuellement dans la maison. Pour être précis, j'ai un frère et une sœur.

ue .i le lanzu be do cu barda Wow ! Votre famille est grande.

je'u pei Vraiment ?

je'u
interjection: vraiment

Les mots pour les noms de membres de la famille ont une structure de lieu similaire:

speni
est un mari / une femme de

co'a speni signifie se marier :

mi co'a speni la .suzan. J'ai épousé Susan.

lanzu
est une famille comprenant
panzi
est un enfant de
tixnu
est une fille de
bersa
est un fils de
tunba
est un frère / une sœur de
bruna
est un frère de
mensi
est une sœur de

Notez que panzi peut s'appliquer aux enfants adultes :

verba
est un enfant, une personne immature de l'âge (évènement)
panzi
est un enfant, un descendant de

verba ne parle pas nécessairement de l'enfant comme d'un membre de la famille :

le bersa be le pendo be mi cu verba le nanca be li ci Le fils de mon ami est un enfant de trois ans.

citno
est jeune
laldo
est vieux, âgé

Paires de mots traditionnels (pour les humains seulement) :

le ninmu
femme / femmes
le nanmu
homme mâle / hommes mâles
le nixli
les filles
le nanla
les garçons
le remna
les humains

Notez que le prenu signifie les gens ou les personnes. Dans les contes de fées et les histoires fantastiques, non seulement les humains (lo'e remna) mais aussi les animaux ou les êtres extraterrestres d'autres planètes peuvent être considérés comme des personnes.

Ces mots peuvent être utilisés pour décrire le sexe déterminé génétiquement (chez les animaux et les humains) par opposition au genre :

le fetsi
la femelle
le nakni
mâle

Ces mots décrivent les relations parentales (pas nécessairement génétiques) :

mamta
est une mère de , agit maternellement
patfu
est un père de
rirni
est un parent de , élève

Dans le magasin

ue do pu te vecnu le laldo karce Waouh ! Tu as acheté une vieille voiture.

ie .i ku'i mi na ku pu pleji le so'i jdini Oui. Mais je n'ai pas payé beaucoup d'argent.

ma pu jdima le karce Quel était le prix de la voiture ?

mi pu pleji le rupnusudu be li pa ki'o le kagni le karce J'ai payé mille dollars à la compagnie pour la voiture.

mi pu vecnu le laldo karce pe mi le pendo be mi .i le pendo pu pleji le rupne'uru be li re ki'o mi le karce J'ai vendu une vieille voiture à mon ami. L'ami a payé 2 000 euros pour la voiture.

ki'o
virgule entre les chiffres pour que pa ki'o soit 1 000 (mille)
vecnu
vend à
te vecnu
achète de
pleji
paie à pour
jdima
est le prix de
jdini
est de l'argent
rupnusudu
coute (nombre) dollars américains
rupne'uru
coute (nombre) euros

Magasin, bâtiments

ma stuzi le zdani be do Où se trouve ta maison ?

le korbi be le cmana .i mi se zdani le nurma .i le zdani be mi cu barda dinju gi'e se sledi'u ci da .e le vimstu .e le lumstu Le bord de la montagne. Je vis à la campagne. Ma maison est une grande maison et a trois chambres plus des toilettes plus une salle de bain.

je'e .i ku'i mi pu jbena le tcadu .i je ca ti mi se zdani le jarbu be la .paris. .i mi xabju ne'a le zarci Je vois. Mais je suis né en ville, et maintenant je vis dans la banlieue de Paris. Je vis près d'un magasin.

stuzi
est un endroit
dinju
est un bâtiment, une maison
sledi'u
est une chambre, une partie d'un bâtiment
vimstu
est des toilettes, un endroit pour excreter
lumstu
est une salle de bain, un endroit pour se laver
zdani
est une maison de
se zdani
habite dans , habite
tcadu
est une ville ou une ville
jarbu
est une zone suburbaine de la ville/village
nurma
est une zone rurale, est à la campagne
zarci
est un magasin

Leçon 5. Termes modaux, « da », leur position relative

Comment les termes modaux se réfèrent-ils à la relation ?

Certains termes modaux, comme ceux qui décrivent le temps (tense), relient la relation actuelle à celle dans l'argument qui suit:

mi cadzu ca le nu le cipni cu vofli Je marche quand les oiseaux volent.

cadzu
… marcher
le cipni
l'oiseau/les oiseaux
vofli
… voler vers …

mi pu cadzu fa'a le rirxe J'ai marché vers la rivière.

mi pu cadzu se ka'a le rirxe J'ai marché jusqu'à la rivière.

se ka'a
arriver à …
fa'a
directement vers …

Les termes modaux ne suppriment pas les places ordonnées (fa, fe, fi, fo, fu) de la relation:

mi klama se ka'a le rirxe le dinju mi klama fe le rirxe .e le dinju Je vais vers une rivière, vers une maison.

Dans le premier exemple, se ka'a relie le rirxe et ensuite la deuxième place de klama suit, étant remplie avec le dinju. C'est la même chose que de remplir simplement la deuxième place de klama deux fois, en les reliant avec .eet.

Cependant, se ka'a est utile lorsqu'il est appliqué à d'autres relations comme cadzu dans un exemple précédent.

le prenu pu cadzu tai le nu ri bevri su'o da poi tilju La personne a marché comme si elle portait quelque chose de lourd.

bevri
porte
tai
terme modal: comme …, ressemblant à …

Utilisation de « ne» + terme. « se mau » — ‘plus que …

mi ne se mau do cu melbi Je suis plus joli que toi.

se mau
terme de se zmadu: plus que; la relation elle-même décrit la comparaison

Cet exemple est similaire à

mi zmadu do le ka melbi Je te dépasse en beauté.

En d'autres termes, la relation principale melbi est similaire à la troisième place de zmadu, qui spécifie les critères de comparaison. Deux autres exemples :

mi prami do ne se mau la .doris. Je t'aime plus que Doris.

mi ne se mau la .doris. cu prami do Je t'aime plus que Doris ne t'aime. Je t'aime plus que Doris t'aime. Je t'aime (plus que Doris).

Plus d'exemples :

mi nelci le'e pesxu ne se mau le'e jisra J'aime la confiture plus que le jus.

pesxu
… être de la confiture

le'e pesxu cu zmadu le'e jisra le ka mi nelci J'aime la confiture plus que le jus. La confiture dépasse le jus en termes de mon appréciation.

Et maintenant une phrase intéressante :

Bob aime Betty plus que Mary.

Cela peut signifier deux choses différentes en anglais !

  1. Bob aime Betty et il aime Mary moins.
  2. Bob aime Betty mais Mary aime aussi Betty, bien que pas autant que Bob !

Comparons-nous Betty avec Mary dans la façon dont Bob les aime ?

Ou bien comparons-nous Bob avec Mary dans la façon dont ils aiment Betty ?

L'anglais est ambigu à cet égard.

In Lojban, we can differentiate the two meanings by attaching se mau to suitable arguments:

la .bob. ne se mau la .maris. cu nelci la .betis. Bob (compared to Mary) likes Betty more. Mary likes Betty less. Bob likes Betty more than Mary.

la .bob. cu nelci la .betis. ne se mau la .maris. Bob likes Betty, and he like Mary less. Bob likes Betty more than Mary.

Comparaisons : ‘égal’, ‘le même

mi dunli le mensi be mi le ka mitre .i ku'i mi na ku du le mensi Je suis aussi grand que ma sœur, mais je ne suis pas elle. Je suis égal à ma sœur en mètres, mais je ne suis pas identique à elle.

dunli
(n'importe quel type) est égal à (n'importe quel type) en (propriété de et avec kau)
mitre
mesure mètres de long
du
(n'importe quel type) est identique à (n'importe quel type)

dunli compare deux endroits pour une seule propriété, tandis que du compare pour l'identité. Ma sœur et moi avons la même taille, mais nous ne sommes pas la même personne. Clark Kent et Superman ont des admirateurs différents, mais ils sont la même personne.

Il en va de même pour ces deux verbes :

mi frica do le ka nelci ma kau Nous différons les uns des autres dans ce que nous aimons. Je diffère de toi en aimant quoi.

le drata be mi cu kakne le ka sidju Quelqu'un d'autre que moi est capable d'aider.

frica
(n'importe quel type) diffère de (n'importe quel type) en (propriété de et avec kau)
drata
(n'importe quel type) n'est pas identique à (n'importe quel type)

Le concept de « seulement »

mi .e no le pendo be mi cu nelci le'e badna Moi et aucun de mes amis n'aimons les bananes. Parmi mes amis, je suis le seul à aimer les bananes.

Le concept de non seulement est exprimé de manière similaire :

mi .e le su'o pendo be mi cu nelci le'e badna Ce n'est pas seulement moi qui aime les bananes parmi mes amis. Moi et certains de mes amis aimons les bananes.

« La plupart », « beaucoup » et « trop »

Des mots comme la plupart et beaucoup sont également des nombres en lojban :

ro chaque
so'a presque tous
so'e la plupart
so'i beaucoup, un grand nombre de
so'o plusieurs
so'u peu
no zéro, aucun
su'e au plus
su'o au moins
za'u plus de …
du'e trop

Quelques exemples :

su'e re no le prenu ba klama Pas plus de 20 personnes viendront.

su'o pa le prenu cu prami do Au moins une personne t'aime.

never’ — « no roi », ‘always’ — « ro roi »

Termes spécifiant le nombre de fois :

  • no roi = never
  • pa roi = once
  • re roi = twice
  • ci roi = thrice

  • so'i roi = many times
  • so'u roi = a few times
  • du'e roi = too many times
  • ro roi = always

mi du'e roi klama le zarci Je vais trop souvent au marché.

zarci
est un marché

mi pu re roi klama le zarci Je suis allé au marché deux fois.

Sans pu, la construction re roi peut signifier que je suis allé au marché une fois mais que la deuxième fois n'arrivera que dans le futur. Ces particules liées au temps peuvent être utilisées avec un argument après elles :

mi klama ti pa roi le jeftu Je viens ici une fois par semaine.

for the first time’ — « pa re'u », ‘for the last time’ — « ro re'u »

  • pa re'u = for the first time
  • re re'u = for the second time

  • za'u re'u = again
  • ro re'u = for the last time

La particule liée au temps re'u fonctionne comme roi, mais indique le nombre d'itérations pour lesquelles l'évènement se produit.

Comparer :

mi pa roi klama le muzga J'ai visité le musée une fois.

mi pa re'u klama le muzga J'ai visité le musée pour la première fois.

mi za'u roi klama le muzga J'ai visité le musée plusieurs fois.

mi za'u re'u klama le muzga J'ai visité le musée à nouveau.

mi za'u pa roi klama le muzga J'ai visité le musée plus d'une fois.

mi za'u pa re'u klama le muzga Je ne suis pas allé au musée pour la première fois (peut-être pour la deuxième/troisième, etc.)

vitke
visiter (quelqu'un ou quelque chose)

Notez la différence entre :

za'u re'u
à nouveau, pas pour la première fois
re re'u
pour la deuxième fois (ici aussi, aucun contexte n'est nécessaire, et même le nombre exact de fois est donné)

Particules modales : leur emplacement au sein d'une relation

le nu tcidu kei ca cu nandu Lire est maintenant difficile.

ca ku le nu tcidu cu nandu Maintenant, la lecture est difficile.

Les termes nus sans arguments après eux peuvent être déplacés dans la phrase en ajoutant ku après eux.

ku empêche les termes-arguments suivants de s'attacher à de tels termes. Comparer :

ca le nu tcidu cu nandu Quand on lit, c'est difficile.

Voici plusieurs endroits où les particules modales peuvent aller.

  • Le terme modal modifie la relation à sa droite :

ca ku mi citka Maintenant, je mange.

— ici, le terme est étiqueté avec le mot ku comme étant terminé.

ca le cabdei mi citka Aujourd'hui, je mange.

— ici, le terme a un argument après lui.

mi ca citka Je mange maintenant.

— ici, la particule modale fait partie de la construction de la relation principale et sans argument.

  • Le terme modal s'applique à toute la relation :

mi citka ca Je mange maintenant.

— ici, le terme modal est à la fin de la relation.

Joindre des énoncés avec des modaux

mi pinxe le jisra ca le nu do co'i klama le zdani Je bois le jus quand tu rentres à la maison.

mi pinxe le jisra .i ca bo do co'i klama le zdani Je bois le jus, et en même temps tu rentres à la maison.

Les deux exemples transmettent la même signification. La deuxième option est principalement utilisée lorsque l'une des relations originales semble encombrante.

Une autre utilisation est de déplacer les termes modaux hors de la portée d'autres termes modaux :

mi na ku te vecnu ki'u le nu kargu Ce n'est pas vrai que j'achète parce que c'est cher.

Dans cet exemple, on pourrait supposer que j'achète seulement des choses si elles sont chères. Cependant, ce n'est pas le cas.

Ici, na ku nie que j'achète des choses parce qu'elles sont chères. na ku est appliqué à toute la relation, donc il "couvre" ki'u.

mi na ku te vecnu .i ki'u bo kargu Je n'achète pas. C'est parce que c'est cher.

Dans ce cas, je n'achète pas de choses. Pourquoi ? Parce qu'elles sont chères. Peut-être que je préfère seulement les choses bon marché.

Ici, ki'u est placé dans une autre phrase. Ainsi, na ku ne s'étend pas dessus.

Les deux exemples pourraient être traduits par Je n'achète pas parce que c'est cher. Cependant, ils signifient des choses différentes.

Une règle spéciale est pour l'utilisation de .i ba bo et .i pu bo. Comparez :

mi cadzu pu le nu mi citka Je marche avant de manger.

mi cadzu .i ba bo mi citka Je marche, puis je mange.

.i ba bo signifie ensuite, puis. La phrase après .i ba bo se réfère à quelque chose qui a eu lieu plus tard que ce qui s'est passé dans la relation avant.

pu est changé en ba, et vice versa. Cette règle spéciale pour le lojban a été faite par analogie avec les langues naturelles. Vous devez donc simplement vous souvenir de ce comportement spécial de ces deux mots.

Choses existantes, 'il y a …'

Il y a en fait trois mots dans la série da : da, de et di. Nous les utilisons lorsque nous nous référons à différents objets dans un discours :

ci le mlatu cu citka re le finpe Il y a trois chats, il y a deux poissons pour chaque chat, et chaque chat mange deux poissons.

Si vous avez besoin de plus de mots de ce type dans un discours, ajoutez un suffixe xi à ceux-ci, puis un nombre (que nous pouvons appeler un index). Ainsi,

  • da xi pa est identique à da simple,
  • da xi re est identique à de,
  • da xi ci est identique à di
  • da xi vo est le quatrième "quelque chose" et ainsi de suite…

Sujet et commentaire. « zo'u »

Parfois, il est utile de montrer le sujet d'une relation et de faire un commentaire à ce sujet :

le'e finpe zo'u mi nelci le'e salmone En ce qui concerne le poisson, j'aime le saumon.

salmone
… être un saumon
zo'u
termine le sujet et commence le commentaire de la relation

zo'u est plus utile lorsqu'un pronom comme da est défini dans le sujet et ensuite utilisé dans le commentaire :

su'o da zo'u mi viska da Il y a une chose telle que je la vois.

ro da poi gerku zo'u mi nelci da Pour chaque chose qui est un chien : je l'aime. J'aime tous les chiens.

da de zo'u da viska de Il y a da et de tels que da voit de.

Les deux pronoms da et de indiquent qu'il y a deux choses qui sont en relation, l'une voit l'autre. Il se peut que les deux choses supposées soient en réalité une seule chose qui s'aime elle-même : rien dans la phrase n'exclut cette interprétation, c'est pourquoi la traduction courante ne dit pas Quelqu'un voit quelqu'un d'autre. Les choses auxquelles se réfèrent les différents pronoms de la série da peuvent être différentes ou identiques.

Il est tout à fait acceptable que ces pronoms apparaissent plusieurs fois dans la même phrase :

da zo'u da prami da Il y a da tel que da s'aime lui-même. Il y a quelqu'un qui s'aime lui-même.

Il n'est pas nécessaire qu'un pronom soit l'argument direct de la relation :

da zo'u le gerku pe da cu viska mi Il y a da tel que son chien me voit. Le chien de quelqu'un me voit.

any’ et ‘some’ dans des exemples

Les mots any et some, ainsi que leurs dérivés, ont de nombreuses significations en anglais. Nous devons être prudents lors de la traduction de la signification voulue :

Traduction en da :

  • some : quelque chose de non spécifié :

da pu klama .i je ko smadi le du'u da me ma kau Quelqu'un est venu. Devine qui c'était.

mi pu tirna da .i je mi fliba le ka jimpe le du'u da mo kau J'ai entendu quelque chose, mais je ne parviens pas à comprendre ce que c'était.

  • some dans les questions devient anything, anybody ; en lojban, c'est toujours da :

xu su'o da pu klama Est-ce que quelqu'un est venu ?

  • some lors de l'utilisation de commandes, de demandes ou de suggestions :

.e'u mi'o pilno su'o da poi drata Essayons autre chose. Essayons d'autres choses.

.e'u mi'o troci bu'u su'o da poi drata Essayons ailleurs.

  • any peut être utilisé dans des relations internes :

mi rivbi le ka jdice da J'ai évité de prendre une décision.

Comme dans les relations à l'intérieur des termes modaux :

ba le nu do zgana da kei ko klama Après avoir remarqué quelque chose, viens !

  • Portée : any est utilisé en anglais lors de la négation, tandis que le lojban utilise na ku mais toujours da :

mi na ku viska su'o da poi prenu Je ne vois personne.

  • any est utilisé lorsqu'aucune distinction n'est faite parmi les membres dont nous parlons :

.au nai mi tavla su'o da poi na ku slabu mi Je ne veux pas parler à n'importe qui.

  • Portée : La négation doit être utilisée dans une relation appropriée, comme indiqué ci-dessous :

mi jinvi le du'u na ku da jimpe Je ne pense pas que quelqu'un comprenne.

Cela peut être reformulé comme suit :

mi jinvi le du'u no da jimpe Je pense que personne ne comprend.

  • Dans les comparaisons, every est transformé en any et traduit par ro da :

do zmadu ro da le ka se canlu Tu es plus grand que n'importe qui. Tu dépasses tout le monde en taille.

  • Lorsqu'il s'agit de choix, any est utilisé et traduit par ro da :

ro da poi do nelci zo'u .e'a do citka da Tu peux manger ce que tu veux. Pour tout ce que tu aimes, je te permets de le manger.

  • Pour des termes tels que anyone et somewhere :

.e'u mi'o troci bu'u su'o da poi drata Essayons ailleurs.

Ici, su'o da poi drata signifie n'importe quelle autre chose ou lieu. Le nombre de ces endroits n'est pas spécifié, bien que n'importe quel endroit de ce type puisse convenir.

Pour dire n'importe quel endroit mais seulement un endroit, utilisez :

.e'u mi'o troci bu'u pa da poi drata Essayons à un autre endroit.

  • Traduction de any en le'e dans des déclarations génériques :

le'e gerku cu se tuple le vo da Tout chien a quatre pattes. Les chiens sont censés avoir quatre pattes.

  • Utilisation de le lors de la description d'objets, de lieux ou d'évènements spécifiques :

le drata zo'u .e'u mi'o pilno ri L'autre chose, utilisons-la.

le drata stuzi zo'u .e'u mi'o troci bu'u ri L'autre endroit, essayons là-bas.

Résumé : quels sont les éléments affectés par la portée ?

La portée est créée uniquement par :

  • les limites des relations,
  • les termes modaux et les particules modales du constructeur de relation principal,
  • les terms-arguments commençant par des nombres (comme pa le prenu - l'un des individus).

da, de, di s'ils sont utilisés sans préfixe et sans nombre explicite devant sont censés signifier su'o da, su'o de, su'o di et créent donc également une portée.

Ainsi, l'ordre relatif de ces constructions change le sens :

pa le prenu ca ku zvati Il y a une personne qui est maintenant présente.

ca ku pa le prenu ca zvati Maintenant, il y a une personne.

La portée n'est pas pertinente pour les constructions de relation et les arguments commençant par le (comme le prenu ou le re prenu). Les deux phrases signifient la même chose :

le prenu ca ku zvati le zdani ca ku le prenu cu zvati le zdani ca ku fe le zdani fa le prenu cu zvati Les gens sont maintenant présents.

La portée du terme modal s'étend de l'endroit où il est utilisé jusqu'à la fin de la relation et de toutes ses relations internes (si elles sont présentes).

Ici, ki'u le nu kargu est sous la portée de na ku :

na ku mi te vecnu ki'u le nu kargu Ce n'est pas vrai que : j'achète parce que c'est cher.

Mais ici, ki'u le ne kargu n'est pas sous la portée de na ku. ki'u s'applique à toute la phrase précédente, y compris na ku :

mi na ku te vecnu .i ki'u bo kargu Je n'achète pas. C'est parce que c'est cher.

Leçon 6 : termes modaux : temps et espace

mi citka le cirla

Traductions possibles :

Je mange du fromage. J'ai mangé du fromage. Je mange toujours du fromage. Dans un instant, je viens de finir de manger du fromage.

Les temps en lojban sont facultatifs ; nous n'avons pas besoin de réfléchir tout le temps à quel temps utiliser.

Le contexte résout souvent ce qui est correct. Nous ajoutons des temps quand nous sentons que nous en avons besoin.

Les temps en lojban traitent le temps et l'espace de la même manière. Dire que j'ai travaillé il y a longtemps n'est pas grammaticalement différent de dire je travaille loin au nord. L'anglais traite les mots comme plus tôt, la terminaison du passé en -ed, et les mots d'espace comme dans ou près dans trois schémas différents, tandis qu'en lojban, ils suivent le même principe.

Points dans le temps et l'espace

Une particule modale tendue sans argument qui la suit décrit l'événement comme relatif à ici et maintenant :

mi pinxe ba mi ba pinxe Je vais boire.

mi pinxe bu'u mi bu'u pinxe Je bois à cet endroit.

Un terme modal tendu suivi d'un argument décrit l'événement comme relatif à l'événement dans cet argument :

mi pinxe ba le nu mi cadzu Je bois après avoir marché.

Évènements relatifs à d'autres évènements dans le temps

En anglais, nous utilisons la soi-disant "séquence des temps":

la .alis. pu cusku le se du'u ri pu penmi la .doris. Alice a dit qu'elle avait déjà vu Doris.

Ici, l'évènement avait vu Doris se produit avant l'évènement Alice a dit. Cependant, dans

la .alis. pu cusku le se du'u ri ca kansa la .doris. Alice a dit qu'elle était avec Doris.

les deux évènements (a dit et était avec Doris) se produisent en même temps.

Ainsi, en anglais:

  • le temps de la relation principale est compris par rapport à celui qui énonce cette relation.
  • le temps de la relation à l'intérieur de la relation principale est également compris par rapport à celui qui énonce cette relation.

En lojban:

  • seul le temps de la relation principale est relatif à celui qui énonce la relation.
  • les autres temps sont relatifs les uns aux autres. C'est pourquoi, dans la .alis. pu cusku le se du'u ri pu penmi la .doris. le deuxième pu est relatif au premier pu. Dans la .alis. pu cusku le se du'u ri ca kansa la .doris., nous utilisons ca (en même temps) qui est relatif à la relation extérieure (pu cuskua dit).

Cependant, nous pouvons utiliser le terme modal nau (au moment ou à l'endroit du locuteur), qui donnera le même effet que l'anglais:

Voici un exemple dans le style anglais:

la .alis. pu cusku le se du'u ri nau pu kansa la .doris. Alis a dit qu'elle était avec Doris.

Distance in time and space

fau
terme modal : au même moment, endroit ou situation que …
ca
terme modal : à … (un certain temps), en même temps que … ; "temps présent"
bu'u
terme modal : à … (un certain endroit) ; ici (à cet endroit)
zi
juste (il y a peu de temps) ou bientôt (dans un court laps de temps)
vi
près de …
za
il y a un moment ou dans un moment, à un moment non spécifié
va
pas loin de …
zu
il y a longtemps ou dans longtemps
vu
loin de … ; loin

Voici comment nous pouvons utiliser des combinaisons de temps pour spécifier à quelle distance nous allons dans le passé ou le futur :

  • pu zu signifie il y a longtemps
  • pu za signifie il y a un moment
  • pu zi signifie juste
  • ba zi signifie bientôt
  • ba za signifie dans un moment
  • ba zu signifie dans longtemps

Remarquez l'ordre des voyelles i, a et u. Cet ordre apparait souvent en lojban et il vaut peut-être la peine de le mémoriser. Court et long sont toujours dépendants du contexte, relatifs et subjectifs. Par exemple, deux cents ans est un court laps de temps pour une espèce à évoluer mais un long moment à attendre le bus.

zi, za et zu modifient la particule de temps comme pu et ba qui est dite avant :

  • pu zu est il y a longtemps. pu montre que nous commençons dans le passé, et zu indique que c'est il y a longtemps.
  • zu pu est loin dans le temps ; il y a un point après un évènement. zu montre que nous commençons à un certain point loin dans le temps à partir de maintenant, et pu indique que nous nous déplaçons en arrière à partir de ce point.

Ainsi, pu zu est toujours dans le passé, tandis que zu pu pourrait être dans le futur.

La distance spatiale est marquée de manière similaire par vi, va et vu pour la distance courte, non spécifiée (moyenne) et longue dans l'espace.

Pour spécifier la distance dans le temps ou l'espace, nous utilisons le terme modal la'u avec un argument spécifiant la distance :

ba ku la'u le djedi be li ci mi zvati ti Dans trois jours, je serai ici.

L'équivalent spatial de ca est bu'u, et fau est plus vague que les deux, car il peut signifier le temps, l'espace ou la situation.

ba za vu ku mi gunka À un moment donné dans le futur, je travaillerai dans un endroit loin d'ici.

gunka
travailler

mi bu'u pu zu gunka Je travaillais ici il y a longtemps. Je ici-passé-longue-distance travailler

pu zu vu ku zasti fa le ninmu .e le nanmu Il y a longtemps et loin, une femme et un homme vivaient.

La dernière phrase est souvent la façon dont les contes de fées commencent.

Durée dans le temps et l'espace

ze'i
terme modal : pour une courte période
ve'i
terme modal : sur une petite surface
ze'a
terme modal : pendant un certain temps
ve'a
terme modal : sur une certaine surface
ze'u
terme modal : pendant une longue période
ve'u
terme modal : sur une grande surface

Encore une fois, c'est facile à retenir avec le modèle i, a, u.

mi ze'u bajra Je cours pendant une longue période.

do ze'u klama le mi'a gugde ze'u Tu passes beaucoup de temps à venir dans notre pays.

mi'a
nous sans toi
gugde
… être un pays

mi ba zi ze'a xabju la .djakartas. Bientôt, je vais vivre à Jakarta pendant un certain temps.

le jenmi pe la .romas. ba ze'u gunta la .kart.xadact. L'armée des Romains attaquera Carthage pendant une longue période.

Cela ne signifie pas que les Romains n'attaquent pas Carthage ces jours-ci. En lojban, si nous disons que quelque chose est vrai à un moment donné, cela ne signifie pas que ce n'est pas vrai à un autre moment. Vous pouvez dire pu ba ze'u pour que nous sachions que cette activité était dans le futur lorsqu'elle était vue à partir d'un certain point dans le passé, mais dans le passé lorsqu'elle est vue à partir d'aujourd'hui.

le xamsi mer/océan

le ve'u xamsi océan

le ve'i cmana cu jibni le ve'u cmana
La colline est proche de la montagne.

le cmana montagne/colline

le ve'u cmana montagne

le ve'i cmana colline

ti ve'u gerku C'est un gros chien. C'est un chien qui couvre une grande surface.

« pu'o » — ‘être sur le point de’, « ba'o » — ‘ne plus’, « za'o » — ‘encore’, « xa'o » — ‘déjà

Voici plusieurs ensembles de termes modaux qui peuvent nous aider à ajouter des nuances de sens lorsque cela est nécessaire.

Avec les contours d'évènements, contrairement à pu, ca, et ba, nous considérons chaque évènement comme ayant une forme avec certaines étapes :

pu'o
terme modal : être sur le point de faire quelque chose (l'évènement n'a pas encore eu lieu)
ba'o
terme modal : ne plus faire quelque chose, avoir fait quelque chose (l'évènement est terminé)

Exemples :

mi ba tavla le mikce Je vais parler au médecin (et je pourrais parler maintenant aussi).

mikce
est un médecin

mi pu pu'o tavla le mikce J'étais sur le point de parler au médecin (je ne parlais pas à ce moment-là, l'évènement n'avait pas encore commencé à ce moment-là).

le prenu pu'o zvati le nenri
La personne est sur le point d'être à l'intérieur.

le sanmi ca pu'o bredi Le repas n'est pas encore prêt.

mi pu ba'o tavla le mikce J'avais parlé au médecin.

ba'o carvi
Après la pluie. La pluie s'est arrêtée.

mi ba ba'o tavla le mikce J'aurai parlé au médecin.

.a'o mi ba zi ba'o gunka J'espère bientôt avoir fait le travail.

za'o
terme modal : encore. L'évènement est en cours au-delà de sa fin naturelle
xa'o
terme modal non officiel : déjà, trop tôt. L'évènement a déjà commencé et il est trop tôt

Exemples :

ri'a ma do za'o zvati vi Pourquoi es-tu encore ici ?

la .kevin. xa'o zvati vi Kevin est déjà ici.

Étapes de l'évènement

mi co'a tavla J'ai commencé à parler.

ra ca'o ciska Elle continue d'écrire.

ra pu co'u vasxu Il a arrêté de respirer (changement soudain et imprévisible).

vasxu
respire

mi pu mo'u citka le plise J'ai mangé la pomme jusqu'au bout.

la .maks. pu mo'u zbasu ti voi dinju Max a construit cette maison.

ra pu de'a vasxu Elle a cessé de respirer (mais peut respirer à nouveau plus tard).

mi de'a vasxu
Je fais une pause dans la respiration. Je retiens mon souffle.

mi pu di'a citka le plise J'ai repris à manger des pommes.

mi di'a vasxu
Je reprends ma respiration.

co'a
terme modal : l'évènement commence (la frontière de l'évènement)
ca'o
terme modal : être en train de faire quelque chose (l'évènement est en cours)
co'u
terme modal : l'évènement s'arrête
mo'u
terme modal : l'évènement se termine (la frontière de l'évènement)
de'a
l'évènement fait une pause (l'évènement peut être attendu pour continuer)
di'a
l'évènement reprend

mi de'a ze'i jundi BRB (Je reviens tout de suite).

mi di'a jundi Je suis de retour (en étant attentif).

jundi
fait attention à

Ces deux expressions sont courantes dans les discussions textuelles pour indiquer que vous êtes absent ou que vous ne prêtez pas attention, puis que vous revenez en ligne :

On pourrait bien sûr dire simplement de'a ou di'a et espérer que le message passe.

pu'o - about to start co'a - starts ca'o - in progress co'u - aborts de'a - pauses di'a - resumes mo'u - completes ba'o - aftermath za'o - lasts for too long

Évènements continus et progressifs

ru'i
terme modal : l'évènement est continu

.i mi pu ru'i citka le plise Je mangeais continuellement des pommes.

Notez la différence :

  • ru'i indique que l'évènement est continu et ne s'arrête jamais.
  • ca'o implique que l'évènement progresse. Il peut parfois faire une pause puis reprendre sa progression.

Contours de lieu

Les contours d'évènements peuvent être utilisés pour se référer à l'espace si nous les préfixons avec fe'e :

le rokci cu fe'e ro roi zvati Les pierres sont partout.

"à gauche", "à droite"

le prenu cu sanli le dertu bu'u le pritu be mi La personne se tient sur le sol à ma droite.

le gerku cu vreta le ckana bu'u le zunle be le verba Le chien est couché sur le lit à gauche d'un enfant.

ko jgari le panbi poi zunle Prends le stylo sur la gauche.

le mlatu cu plipe bu'u le crane be do Un chat saute devant toi.

ko catlu le dinju poi crane Regarde la maison devant.

le verba cu zutse le stizu bu'u le trixe be mi L'enfant est assis sur la chaise derrière moi.

le prenu cu sanli ki mi bu'u le pritu be le tricu bei mi La personne se tient à droite d'un arbre depuis mon point de vue.

le dinju cu zunle le rokci ti La maison est à gauche de la pierre si vue d'ici.

zunle
est à gauche de tel que vu de
pritu
est à droite de tel que vu de
crane
est devant ( est entre et celui qui regarde) tel que vu de
trixe
est derrière tel que vu de
sanli
se tient sur
zutse
est assis sur
vreta
est couché sur
le dertu
le sol, la terre
le ckana
le lit
le stizu
la chaise
le pelji
le papier
le penbi
le stylo

Pratique : position

ma nabmi Quel est le problème ?
ma'a nitcu tu'a le fonxa pe la .alis. Nous avons besoin du téléphone d'Alice.
.i la .alis. ca zvati ma Où est Alice ?
la .alis. ca na ku zvati le bu'u tcadu
.i mi pu mrilu le srana be le fonxa fi la .alis.
.i ri ca ca'o vofli la .paris.
.i ku'i mi pu zi te benji le se mrilu be la .alis.
.i ri curmi le nu mi'a pilno le fonxa
.i .e'o do bevri ri mi
Alice n'est actuellement pas dans la ville.
Je lui ai envoyé un courrier concernant le téléphone.
Alice est maintenant en train de voler vers Paris.
Mais je viens juste de recevoir un courrier d'elle.
Elle nous permet d'utiliser le téléphone.
S'il vous plait, apportez-le moi.
.i bu'u ma mi ka'e cpacu le fonxa Où puis-je obtenir le téléphone ?
le purdi .i .e'o do klama le bartu Dans le jardin. S'il vous plait, sortez.
mi ca zvati ne'a le vorme .i ei mi ca klama ma Je suis près de la porte. Maintenant, où dois-je aller ?
ko klama le zunle be le tricu .i ba ku do viska le pa jubme Allez à gauche de l'arbre. Ensuite, vous verrez une table.
mi zgana no jubme Je ne remarque aucune table.
ko carna gi'e muvdu le pritu .i le jubme cu crane le cmalu dinju .i le fonxa cu cpana le jubme .i ji'a ko jgari le penbi .e le pelji .i le za'u dacti cu cpana si'a le jubme .i ba ku ko bevri le ci dacti le zdani gi'e punji fi le sledi'u pe mi Tournez et déplacez-vous vers la droite. La table est en face d'un petit bâtiment. Le téléphone est sur la table. Prenez également un crayon et du papier. Ils sont également sur la table. Ensuite, ramenez les trois choses à la maison et mettez-les dans ma chambre.
vi'o D'accord.

Pratique : véhicules

mi jo'u le pendo be mi pu ca'o litru le barda rirxe bu'u le bloti Mes amis et moi voyagions sur une grande rivière dans un bateau.
.i ba bo mi'a klama le vinji tcana Ensuite, nous sommes allés à un aéroport.
.i xu do se marce le karce As-tu pris une voiture ?
.i na ku se marce
.i mi'a pu klama fu le trene
.i ze'a le cacra mi'a zvati bu'u le carce
Non.
Nous sommes allés en train.
Pendant une heure, nous étions dans un wagon.
marce
est un véhicule transportant
se marce
est un passager de
karce
est une voiture transportant
bloti
est un bateau transportant
vinji
est un avion transportant
trene
est un train de voitures

Enrichissement du vocabulaire. Nouveaux mots utilisant les temps

De nombreux mots anglais simples correspondent à des combinaisons de mots en lojban :

pixra
is a picture of
le vi'a pixra
the picture in 2D
le vi'u pixra
the picture in 3D, a sculpture

vi'a pixra
2D picture, 2D drawing.

vi'u pixra
3D picture, sculpture.

le ve'i cmana
la colline (littéralement "montagne/colline couvrant peu d'espace")
le ve'u xamsi
l'océan (littéralement "mer/océan couvrant un grand espace")
le ba'o tricu
souche d'un arbre (littéralement "l'arbre qui n'est plus")

Leçon 7. Lettres, faisant référence à des relations, des dates

Noms des lettres en lojban

Chaque lettre a un nom en lojban.

Le tableau suivant représente l'alphabet de base en lojban et comment prononcer les lettres (sous chaque lettre) :

' a b c d e
.y'y. .a bu by. cy. dy. .ebu
f g i j k l
fy. gy. .i bu jy. ky. ly.
m n o p r s
my. ny. .o bu py. ry. sy.
t u v x y z
ty. .u bu vy. xy. .y bu zy.

Comme vous pouvez le voir :

  • pour obtenir le nom d'une voyelle, nous ajoutons le mot bu.
  • pour obtenir le nom d'une consonne, nous ajoutons y. à la consonne.
  • le mot pour ' (apostrophe) est .y'y.

Nous pouvons épeler des mots en utilisant ces noms. Par exemple, CNN sera cy. ny. ny.

Des lettres à la place de « el » et « elle »

Une chaine d'un ou plusieurs noms de lettres peut fonctionner comme un pronom, offrant une méthode alternative pour se référer à des arguments précédemment mentionnés dans la parole.

la .alis. pu klama le nurma .i le nurma cu melbi la .alis. la .alis. pu klama le nurma .i ri melbi la .alis. la .alis. pu klama le nurma .i ny. melbi la .alis. la .alis. pu klama le nurma .i ny. melbi .a bu Alice est allée à la campagne. La zone rurale est belle pour Alice. Alice est allée à la campagne. C'est beau pour elle.

Toutes les variantes lojban ci-dessus ont la même signification.

Puisque la première lettre dans .alis. est a (en ignorant le point) et la première lettre dans nurma est n, nous pouvons utiliser des mots de lettres pour se référer à ces arguments correspondamment:

  • .a bu se réfère à la .alis.
  • ny. se réfère à le nurma

Cette méthode pourrait être plus pratique que l'anglais he ou she, ou même le Lojban ri ou ra. Cela nous permet de rendre le discours plus concis mais plus précis, sans avoir à répéter à plusieurs reprises des noms potentiellement longs ou d'autres termes argumentatifs.

Cependant, il est important de noter qu'il peut y avoir des situations où nous voulons nous référer à, par exemple, le nurma, mais un autre nom ou nom commençant par n apparait entre-temps, rendant ny. incapable de se référer à la zone rurale. Dans de tels cas, la solution la plus rapide est de répéter l'argument en entier, c'est-à-dire de dire le nurma :

bu'u le nurma la .alis. pu penmi la .nik. i ri se zdani bu'u le nurma Dans la campagne, Alice a rencontré Nick. Il a sa maison dans la campagne.

zdani
… être une maison pour …
se zdani
… avoir une maison …, … habiter à …

Si un nom est composé de plusieurs cmevla, vous pouvez utiliser les premières lettres pour vous référer à ce nom. Il en va de même pour les relations composées:

la .djan.smit. cu citka le glare stasu .i dy.sy. nelci fy.sy. John Smith mange la soupe chaude. Il l'aime.

glare
… être chaud

dy.sy. est un seul pronom. Il en va de même pour fy.sy..

Si vous devez mettre plusieurs pronoms l'un après l'autre, séparez-les avec le mot boi:

mi klama la .paris. la .moskov. Je vais à Paris depuis Moscou.

mi klama py. boi my. Je vais à P depuis M.

La phrase mi klama py. my. signifierait Je vais à PM, ce qui signifierait quelque chose de différent.

la .tom.silver. pu zvati .i je'u ty. sy. boi .ui pu sidju mi Tom Silver était présent. Et en fait, TS (yay !) m'a aidé.

Si vous mettez une interjection après de telles lettres, séparez-les avec boi. Sans boi, les interjections se référeront à la dernière lettre.

Différentes façons de dire « nous » en lojban

En lojban, il existe plusieurs pronoms proches en signification de « nous » :

mi'o
toi et moi
mi'a
nous sans toi
ma'a
toi, moi et d'autres

Ainsi, lorsqu'on parle, il faut être plus attentif à la signification de « nous » dont on a besoin.

Et enfin :

mi
moi ou les locuteurs

mi peut également signifier « nous » ! Le lojban ne fait pas de distinction entre le singulier et le pluriel par défaut. Ainsi, si plusieurs personnes parlent ensemble, mi (qui se réfère à un ou plusieurs locuteurs) est parfaitement correct pour « nous ». En pratique, on trouve généralement mi utilisé de cette manière lorsqu'une personne présume de parler (ou plus souvent, d'écrire) au nom des autres.

Quelques exemples :

mi prami do Je t'aime.

mi'a ba penmi do Nous te rencontrerons.

ma'a remna Nous sommes tous humains.

mi djica le nu do cliva Nous voulons que tu partes.

cliva
part

« ri » au lieu de « il » et « elle »

Plus tôt, nous avons appris le pronom ri :

ri
pronom : se réfère à l'argument précédent qui vient juste de finir (en sautant les pronoms stables comme mi, do, les mots pour nous)

mi catlu le nanmu .i ri melbi Je regarde l'homme. Il est beau.

melbi
est beau / joli / séduisant pour quelqu'un

ri se réfère à l'argument précédent utilisé dans le texte ou dans le discours de quelqu'un :

la .alis. cu sipna bu'u le sledi'u pe la .alis. Alice dort dans la chambre d'Alice. Alice dort-dans la chambre-de-Alice.

la .alis. cu sipna bu'u le sledi'u pe ri Alice dort dans sa chambre. Alice dort dans la chambre de [l'argument précédent].

sledi'u
est une chambre pour la raison (proposition)

Le ri est équivalent à répéter le dernier argument, qui est la .alis. ici.

Un aspect à remarquer est que ri ne répète pas le sledi'u pe ri (qui est également un argument), car ri fait partie de cet argument et donc cet argument n'est pas "précédent", pas encore fini quand ri apparait. Cela empêche ri de se référer récursivement à lui-même.

Un autre exemple :

le du'u le prenu cu melbi cu se djuno ri Que la personne est belle est connu d'elle-même.

Le ri se réfère à le prenu (et non à le du'u le prenu cu melbi bien que les deux arguments soient complets : le prenu commence en dernier, après le début de le du'u le prenu cu melbi).

La relation à l'intérieur des formes sei forme un texte parallèle. ri saute les arguments à l'intérieur des relations sei :

mi viska la .lukas. sei la .doris. pu cusku .i ri jibni la .micel. Je vois Lucas, - a dit Doris. Il est près de Michelle.

Dans cet exemple, ri ne peut pas se référer à la .doris. Nous sautons simplement toute la relation sei la .doris. pu cusku lors de la décision de ce à quoi ri devrait se référer.

Les pronoms qui sont stables tout au long du dialogue ou de l'histoire sont ignorés par ri. Nous les répétons simplement directement :

mi lumci mi Je me lave. Je me lave

lumci
lave

mi prami mi Je m'aime. Je m'aime.

Cependant :

  • les pronoms ti, ta, tu sont pris en compte par ri car vous pourriez avoir changé ce à quoi vous pointez, donc répéter tu peut ne pas être efficace.
  • de même, ri lui-même (ou plutôt, son antécédent) peut être répété par un ri ultérieur. En fait, une chaine de mots ri sans autres arguments intermédiaires répétera toujours le même argument :

la .alis. cu catlu le nanmu .i ri melbi .i ri co'a zgana .a bu Alice remarque un homme. Il est beau. Elle remarque Alice.

zgana
observer
co'a zgana
commencer à observer, remarquer

Dans cet exemple, le deuxième ri a le premier ri comme antécédent, qui a lui-même le nanmu comme antécédent. Les trois se réfèrent à la même chose : l'homme.

En fin de compte, vous décidez quoi, où et quand utiliser dans la parole : la méthode avec les mots le+ relation, la méthode avec les noms de lettres, ou avec ri.

« go'i » pour la relation précédente

la .alis. cu klama le barja .i la .alis. cu viska le nanmu la .alis. cu klama le barja .i le go'i cu viska le nanmu Alice va au bar. Elle voit un homme.

  • le go'i se réfère à la première place de la relation précédente.
    • go'i présente une autre façon de se référer à un argument dont nous avons besoin.
  • le se go'i se réfère à la deuxième place de la relation précédente.
  • le te go'i se réfère à la troisième place, et ainsi de suite.

Exemples :

.i la .alis. cu zgana le nanmu .i ri melbi .i la .alis. cu zgana le nanmu .i le se go'i cu melbi Alice regarde un homme. Il est beau.

Ici, le se go'i se réfère à la deuxième place () de la relation précédente, qui est le nanmu.

Un autre exemple :

Bill a vu Nick. Il l'a frappé.

L'anglais ne se soucie pas de la précision ici - he signifie simplement une personne masculine mentionnée quelque part dans le texte ou déduite du contexte. Bill a-t-il frappé Bob, ou Bob a-t-il frappé Bill ? Nous ne savons pas. En lojban, nous pouvons dire :

la .bil. pu viska la .nik. .i le se go'i cu darxi le go'i Bill a vu Nick. Nick a frappé Bill.

Cependant, dans la plupart des cas, ri ou des mots de lettre peuvent être utilisés :

la .bil. cu viska la .nik. i ri darxi la .bil. la .bil. cu viska la .nik. i ny. darxi by. Bill a vu Nick. Nick a frappé Bill.

go'i est lui-même un mot de relation, et il a donc une structure de place :

mi tatpi .i do ji'a go'i Je suis fatigué. Et toi aussi.

Lorsque nous disons do go'i, nous répétons la relation précédente mais remplaçons sa première place par do. En d'autres termes, do ji'a go'i ici est la même chose que de dire do ji'a tatpi.

Heure de la journée

— ma tcika ti Quelle heure est-il ?

— li cacra bu pa pa Onze heures

tcika
(heures, minutes, secondes) est l'heure de l'évènement

En lojban, les heures sont toujours les heures de quelque chose. Nous demandons donc quelle heure il est de ti, ce qui signifie cet évènement/cette chose, ou, en d'autres termes, maintenant.

li, un préfixe pour les nombres, est également utilisé pour les horodatages.

  • cacra bu est un préfixe signalant que le nombre d'heures suit. Le temps de 24 heures est presque toujours utilisé en lojban.
  • mentu bu est un préfixe signalant que le nombre de minutes suit.
  • snidu bu est un préfixe signalant que le nombre de secondes suit.

li cacra bu pa pa mentu bu pa no 11h10 (Dix minutes après onze heures)

li cacra bu pa pa mentu bu pa no snidu bu pa ci 11 heures, 10 minutes et 13 secondes.

li cacra bu pa no mentu bu mu no 10h50, dix heures cinquante

Si nous voulons donner l'heure d'un évènement, plutôt que simplement dire l'heure, la deuxième place est remplie :

li cacra bu pa no tcika le nu mi klama Dix heures est l'heure à laquelle je viens.

En utilisant le terme de'i, nous pouvons obtenir une phrase plus naturelle :

mi klama de'i li cacra bu pa no Je viens à 10 heures.

de'i
à … (heure), le … (date)

Et un exemple utile :

ca tcika le nu .ei sipna Il est temps de dormir.

Dates

— ma detri ti Quelle est la date aujourd'hui ?

— li mastu bu ze djedi bu pa Nous sommes le 1er juillet.

detri
(année, mois, jour) est la date/heure de l'évènement

Une autre option :

— ma ca detri — Quelle est la date maintenant ?

  • nanca bu est un préfixe signalant que l'année suit.
  • masti bu est un préfixe signalant que le mois suit.
  • jefydei bu est un préfixe signalant que le jour de la semaine suit.
  • djedi bu est un préfixe signalant que le jour suit.

Les préfixes avec des nombres après eux peuvent être utilisés dans n'importe quel ordre (utilisons des chiffres pour montrer les nombres) :

li djedi bu 2 ca detri Nous sommes le deuxième jour du mois maintenant.

li masti bu 4 djedi bu 1 ca detri Nous sommes en avril, le premier maintenant.

li djedi bu 5 masti bu 7 nanca bu 2005 detri le nu mi jbena Le cinquième juillet (septième mois), l'année 2005 est quand je suis né.

jbena
est né

Nous pouvons également utiliser de'i :

mi ba klama de'i li masti bu pano Je viendrai en octobre.

Les particules en lojban peuvent être écrites sans espaces entre elles, comme dans ce pano, qui est identique à pa no.

Pour les jours de la semaine, généralement, le lundi est le premier jour :

mi gunka de'i li jefydei bu pa Je travaille le lundi.

mi gunka ca ro se detri be li jefydei bu re Je travaille tous les mardis.

xu do pu zvati la .paris. de'i li jefydei bu ci Étiez-vous à Paris mercredi ?

Spécification des intervalles de temps

mi nanca li re re J'ai 22 ans.

nanca
a une durée de (nombre) années

nanca spécifie la durée, et pour dire deux ans de long, remplissez la deuxième place avec un nombre précédé de li.

le verba cu masti li re L'enfant a deux mois.

masti
a une durée de mois

le nu carvi cu djedi li ci Il pleut depuis trois jours.

djedi
(évènement) a une durée de jours complets

Nouveaux verbes à partir d'une échelle : ‘autre que’ — « na'e », ‘anti-’ — « to'e »

mi na'e nelci do Je ne t'aime pas.

Les particules de l'échelle de gauche (à laquelle na'e appartient) sont placées à gauche des constructions qu'elles affectent, formant une échelle :

L'échelle elle-même peut être spécifiée à l'aide de l'étiquette modale ci'u.

  • je'a = en effet (la position affirmative sur l'échelle). Le mot je'a confirme le sens d'une partie d'une phrase. Habituellement, il est simplement omis.

mi je'a nelci do Je t'aime vraiment.

  • na'e = non- (autre que la position affirmative sur l'échelle)

mi na'e nelci do Je ne t'aime pas.

le stizu cu na'e xunre be ci'u le ka skari La chaise n'est pas de couleur rouge. La chaise est autre que rouge sur l'échelle de la couleur

  • no'e = pas vraiment (milieu de l'échelle). Le mot no'e donne à une partie d'une phrase un sens moyen.

mi no'e nelci do En ce qui concerne si je t'aime ou si je te déteste, je suis indifférent à toi. Je ne t'aime ni ne te déteste.

  • to'e = anti-, dis-, mis- etc. (opposé sur l'échelle). Le mot to'e donne à une partie d'une phrase un sens opposé. Il est similaire au préfixe anglais anti-.

mi to'e nelci do Je te déteste. Je suis anti-amoureux de toi

na'e est plus vague que no'e et to'e ; cela peut signifier n'importe lequel d'entre eux lorsque vous ne vous souciez pas du sens exact.

Termes modaux complexes : « because » — « ki'u », « despite » — « to'e ki'u nai »

Les termes modaux peuvent être négatifs de deux manières pour obtenir des significations connexes.

ki'u
terme modal : parce que, en raison d'une explication …, qui peut être expliquée par le fait que …

ki'u ma do cusku zo co'o Pourquoi dis-tu au revoir ?

Ajouter le suffixe nai change la signification :

ki'u nai
terme modal : pas parce que, qui ne peut pas être expliqué par le fait que …

mi se nabmi ki'u nai le nu mi laldo ce'e ki'u le nu mi na certu Je suis en difficulté non pas parce que je suis vieux mais parce que je ne suis pas un expert.

nabmi
est un problème pour
se nabmi
a un problème
laldo
est vieux …
certu
est un expert, professionnel en propriété

Ajouter to'e définit la négation de la signification :

to'e ki'u
parce que non, qui peut être expliqué par le fait que cela ne se produit pas que …

mi jinga to'e ki'u le nu mi pu surla J'ai gagné parce que je ne m'étais pas reposé.

En combinant to'e et nai, nous obtenons :

to'e ki'u nai
malgré la raison …, pas parce que non, qui ne peut pas être expliqué par le fait que cela ne se produit pas …,

.i to'e ki'u nai le nu le mamta cu sanga su'o melbi kei le verba na snada lo ka sipna Malgré la belle chanson de la mère, l'enfant ne parvient pas à s'endormir.

En utilisant se, l'ordre des arguments est inversé. Sinon, la signification est préservée.

se ki'u
donc, ce qui explique le fait que …

ra bilma se ki'u le nu ra na pu cusku zo coi do Il est malade, ce qui explique pourquoi il ne t'a pas salué.

se ki'u nai
mais cela ne signifie pas que …, ce qui n'explique pas le fait que …

ra bilma se ki'u nai le nu ra klama le drata tcadu Il est malade, ce qui n'explique pas pourquoi il va dans une autre ville.

se to'e ki'u
…, dont l'absence explique le fait que …

ra bilma se to'e ki'u le nu ra klama le drata tcadu Il n'est pas malade, et cela explique pourquoi il va dans une autre ville.

se to'e ki'u nai
…, dont l'absence n'explique pas le fait que …

ra bilma se to'e ki'u nai le nu ra penmi le mikce Il n'est pas malade, et cela n'explique pas pourquoi il rencontre le médecin.

mikce
est un médecin

Leçon 8. Termes et mathématiques

'Possibly can', 'have been' and 'haven't yet been'

le cipni ka'e vofli
The bird possibly can fly.

le'e cipni ka'e vofli Les oiseaux peuvent voler.

le pendo be mi ca'a xendo prenu Mon ami se montre comme une personne amicale.

le pendo be mi ka'e litru bu'u ro da Un de mes amis peut voyager n'importe où.

mi ca'a zvati la .madrid. Je suis à Madrid.

mi pu'i zvati la .madrid. Je suis allé à Madrid.

mi nu'o zvati la .madrid. Je ne suis jamais allé à Madrid.

ka'e
terme de potentiel : peut potentiellement
ca'a
terme de potentiel : est actuellement
pu'i
terme de potentiel : s'est déjà produit
nu'o
terme de potentiel : ne s'est jamais produit

Cette série de termes de potentiel décrit des situations possibles.

Notez que ka'e signifie qu'un évènement peut se produire, tandis que, par exemple,

le'e cipni cu kakne le ka vofli Les oiseaux sont capables de voler.

décrit des capacités dépendantes des actions des participants.

'Plus' et 'moins'

li mu du li re su'i ci Cinq égale deux plus trois.

li que nous avons vu précédemment est similaire à le mais il commence une expression mathématique (ou juste un nombre ou un horodatage).

Notez que li re su'i ci (2+3) est considéré comme une seule expression et traité comme un seul argument.

du est un mot de relation et signifie être égal à.

  • su'i signifie plus.
  • vu'u signifie moins.
  • pi'i signifie fois et est utilisé pour la multiplication.
  • fe'i signifie divisé par et est utilisé pour la division.

pi est un séparateur décimal, donc no pi mu signifie 0,5, et ci ze pi pa so signifie 37,19.

Dans certaines notations, 0,35 peut être écrit comme .35, et en lojban, nous pouvons également supprimer le zéro en disant pi mu.

Voici quelques autres exemples :

li pare fe'i ci du li vo 12 : 3 = 4.

li re pi'i re du li vo Deux fois deux font quatre.

li pano vu'u mu pi'i re du li no 10 - 5 x 2 = 0.

Remarquez que vous mettez li une seule fois avant l'équation et une fois après. Ainsi, 12 : 3 est considéré comme un seul nombre. En effet, 4 est la même chose que 12 : 3. Ce sont tous les deux des nombres.

Pour demander un nombre, nous utilisons ma :

li ci su'i vo du ma 3 + 4 = ?

li ze 7

Voici le texte traduit :

Premier’ — «pa moi», ‘deuxième’ — «re moi», ‘dernier’ — «ro moi»

Les nombres ordinaux tels que premier, deuxième et troisième sont utilisés pour classer les éléments dans un ordre. En lojban, ils sont formés en ajoutant un nombre suivi de moi :

pa moi
est le premier parmi (ensemble)
re moi
est le deuxième parmi (ensemble)
ci moi
est le troisième parmi (ensemble)

ro moi
est le dernier parmi (ensemble)

Les constructions de relation peuvent également être utilisés à la place des nombres :

me mi moi
est à moi
me do moi
est à toi

Dans ce cas, nous avons dû convertir les pronoms en relations en utilisant me.

le prenu cu pa moi le'i se prami be mi Il est mon premier amour.

tu ro moi le'i ratcu pe mi C'est mon dernier rat.

le cerni tarci cu ro moi le'i tarci poi cumki fa le nu viska ke'a pu le nu co'a donri L'étoile du matin est la dernière étoile visible avant l'aube.

tu me mi moi C'est à moi.

tu me mi moi le'i stizu tu me mi moi stizu (en utilisant une relation composée, tanru pour la concision)

C'est ma place.

.i ti voi stizu cu me mi moi le'i pa ci stizu poi jibni le jubme Cet endroit est à moi parmi les 13 endroits près de la table.

Les nombres cardinaux sont placés avant les nombres ordinaux dans une chaine et séparés par boi :

le ci boi pa moi be le'i kabri pe le ckafi les trois premières tasses de café

Sans boi, cela deviendrait ci pa moitrente et unième.

« gau » — les faire faire

Le terme gau marque l'agent d'un évènement :

le canko cu kalri La fenêtre est ouverte.

le canko gau do kalri Tu ouvres la fenêtre. La fenêtre est ouverte par toi

gau :

  • terme modal : causé par … (agent), conduit par … (quelqu'un, un objet)
kalri
est ouvert

Ainsi, des verbes comme ouvrir quelque chose et déplacer quelque chose peuvent être reformulés comme faire quelque chose s'ouvrir et faire quelque chose se déplacer. Par conséquent, nous n'avons pas besoin d'apprendre des verbes supplémentaires pour chaque signification de ce type. Au lieu de cela, nous ajoutons le terme gau tout le temps.

Il existe également une autre méthode qui conserve le même ordre des mots qu'en anglais :

le canko gau ko kalri ko jai gau kalri fai le canko Ouvre la fenêtre !

Ici, nous transformons la relation kalriêtre ouvert en une nouvelle relation :

jai gau kalri
ouvrir quelque chose

Le premier endroit de kalri peut être indiqué en utilisant une balise de lieu fai.

Quelques variations supplémentaires :

le pa karce cu muvdu La voiture bouge.

ko jai gau muvdu fai le karce le karce gau ko muvdu Bouge la voiture ! Fais bouger la voiture !

le karce cu muvdu ti fa le karce cu muvdu fe ti La voiture bouge ici.

ko jai gau muvdu fai le karce fe ti Bouge la voiture ici !

muvduse déplace vers un endroit est transformé en une nouvelle relation verbe jai gau muvdudéplacer quelque chose ou quelqu'un vers un endroit.

muvdu
se déplace vers depuis via
jai gau muvdu fai le karce
déplace la voiture vers depuis via

la .alis. cu klama Alice vient.

la .alis. gau ko klama Fais venir Alice !

'Pourquoi ?' — « ri'a », « ni'i », « mu'i », « ki'u »

- ri'a ma carvi - Pourquoi pleut-il ?

- le nu le dilnu ca klaku - Parce que les nuages pleurent.

ri'a
terme modal : à cause de … (un évènement)
ri'a ma
pourquoi ?
klaku
pleure

Contrairement à gau, le terme ri'a n'attend pas un agent, mais un évènement, comme les nuages pleurent :

le dilnu cu klaku ri'a le nu le dargu cu cilmo Le ciel pleure, ce qui rend la route mouillée.

Par conséquent est le mot inverse par rapport à parce que :

le dilnu cu klaku .i se ri'a bo le dargu cu cilmo Le ciel pleure. Par conséquent, la route est mouillée.

cilmo
… être mouillé

Un autre type de pourquoi est ni'i :

- ni'i ma nicte - le nu le solri na ku te gusni - Pourquoi est-il nuit ? - Parce que le soleil ne brille pas.

le solri na ku te gusni .i se ni'i bo nicte Le soleil ne brille pas. Par conséquent, c'est la nuit.

ni'i
terme modal : logiquement à cause de …
se ni'i
terme modal : avec la conséquence logique que …, donc logiquement

Ici, nous ne pouvons pas utiliser ri'a car nous ne parlons pas d'un résultat mais d'une implication logique. Le fait qu'il fasse nuit découle logiquement du fait que le soleil ne brille pas.

mi darxi la .kevin. mu'i le nu ky. lacpu le kerfa be mi J'ai frappé Kevin parce qu'il m'a tiré les cheveux.

mu'i
terme : parce que (de motif …)

Dans cet exemple, ce que nous avons n'est pas deux évènements qui sont physiquement connectés, comme les nuages et la pluie, mais trois évènements :

  1. Kevin tire mes cheveux.
  2. Je décide, en conséquence, de frapper Kevin.
  3. Je frappe Kevin.

L'anglais omet le deuxième évènement et dit Sally a frappé Joey parce qu'il lui a tiré les cheveux. Cependant, cela est non seulement vague mais, certains diraient, psychologiquement dangereux. Les gens ne réagissent pas généralement aux stimuli automatiquement, mais en conséquence de la motivation, et confondre des réponses complexes avec une simple causalité physique peut nous faire croire que nous n'avons aucun contrôle sur nos émotions ou même nos actions. Ainsi, il est souvent utile de dire non seulement des réactions physiques (ri'a) mais d'insister sur des réponses qui ont un élément cognitif/émotionnel (mu'i).

le ctuca pu plicru la .ben. le jemna ki'u le nu by. pu zabna gunka Le professeur a donné la pierre précieuse à Ben en cadeau parce qu'il a bien travaillé.

le ctuca
le professeur
le jemna
la pierre précieuse
zabna
est cool, agréable
gunka
travaille
ki'u
terme modal : parce que (en raison d'une explication …)

La différence entre la motivation et la justification n'est pas toujours claire, mais nous pouvons dire que la justification implique une règle ou une norme, tandis que la motivation ne l'exige pas. Comparez :

le ctuca pu plicru la .ben. le jemna ki'u le nu by. pu zabna gunka Le professeur a donné la pierre précieuse à Ben en cadeau, motivé par son bon travail.

Cela dit seulement que le dur travail de Ben a motivé le professeur à lui donner la pierre précieuse, tandis qu'avec ki'u, nous pourrions sous-entendre que c'est la coutume pour les professeurs de donner des pierres précieuses en récompense pour un bon travail.

Note : Ne confondez pas ki'u avec ku'i, qui signifie mais, cependant.

ki'u fait appel à des considérations plus générales que mu'i, mais il traite toujours des normes humaines, pas des lois logiques. Seul un étudiant très naïf croirait que si un étudiant reçoit une pierre précieuse, cela implique logiquement que l'étudiant a travaillé gentiment.

Dans le cas de ni'i ma nicte, cependant, le fait que le soleil ne brille pas la nuit implique logiquement que le soleil ne brille pas. Ici, nous pouvons utiliser ni'i en toute confiance.

Donc … que

L'expression so … that est exprimée en lojban en divisant la phrase en deux :

mi tai galtu plipe .i ja'e bo mi farlu J'ai sauté si haut que je suis tombé.

ja'e
terme modal : avec le résultat de …
tai
terme modal : de la manière de …

Autres exemples :

mi tai zukte Je fais comme ça.

mi tai fengu Je suis tellement en colère.

fengu
est en colère contre (clause) pour l'action (propriété de )

Si … alors

ba ku fau le nu do cizra kei mi prami do Si tu es étrange, alors je t'aimerai.

fau
terme modal : avec l'évènement de …, dans des circonstances …, simultanément avec …

fau est très similaire à ca (quand) ou bu'u (à (un endroit)).

Dans de nombreux cas, nous pouvons remplacer fau par ca pour obtenir presque le même sens (parfois plus précis) :

mi ba prami do ca le nu do cizra Je t'aimerai quand tu seras étrange.

Nous pouvons remplacer le par ro lo dans de tels termes pour obtenir un nouveau sens :

mi ba prami do ca ro lo nu do cizra Je t'aimerai chaque fois que tu seras étrange.

« fau » et « da'i ». ‘Et si …

da'i mi turni Je pourrais être gouverneur.

da'i nai mi turni Je suis gouverneur.

  • L'interjection da'i marque la relation dans laquelle elle est mise comme décrivant un évènement imaginaire.
  • L'interjection opposée da'i nai marque la relation comme décrivant un évènement réel, réel.

Les constructions avec da'i sont généralement traduites en anglais avec des verbes auxiliaires tels que can/could, will/would, may/might, should, et must. Les relations marquées avec da'i en anglais sont dites être à l'imparfait du subjonctif.

Omettre da'i ou da'i nai rend la phrase claire uniquement par le contexte, qui est généralement assez transparent. C'est pourquoi da'i ou da'i nai n'est pas obligatoire. Nous l'utilisons pour la clarté lorsque cela est nécessaire.

Les relations avec da'i peuvent inclure le terme avec fau :

da'i mi gleki fau le nu mi ponse le rupnusudu be li pa ki'o ki'o Je serais heureux si j'avais un million de dollars.

fau
avec l'évènement de …
rupnusudu
coute (nombre) de dollars américains
pa ki'o ki'o
1 million

mo da'i fau le nu mi cusku lu ie nai li'u Et si je disais "non" ?

Ici, l'évènement à l'intérieur de fau est également imaginé avec mi gleki. Et voici l'exemple inverse :

da'i nai mi gleki fau le nu mi ponse le rupnusudu be li pa ki'o ki'o Ayant un million de dollars, je suis heureux.

Dans de nombreuses circonstances, le mot fau peut être remplacé en toute sécurité par simplement ca (en même temps que …):

da'i nai mi gleki ca le nu do klama Je suis heureux quand tu viens.

D'autres prépositions peuvent être utilisées si nécessaire :

da'i mi denpa ze'a le nu do limna J'attendrais pendant que tu nages.

denpa
attend (évènement)…
ze'a
pendant un certain temps, pendant un moment, pendant …
limna
nage

Probabilités

Supposons que vous rentrez chez vous et entendez quelqu'un gratter. Vous pouvez dire l'une des phrases suivantes :

fau su'o da tu mlatu fau da tu mlatu Cela pourrait être/est peut-être un chat. Il est possible que ce soit un chat. (Vous avez plusieurs animaux à la maison. Il pourrait s'agir de votre chat qui griffe, mais vous n'en êtes pas sûr.)

fau ro da tu mlatu C'est certainement le chat. (Vous avez un chat, et un tel bruit ne peut être produit que par un seul objet, ce chat.)

fau so'e da tu mlatu Cela devrait être/probablement est le chat. (Si vous avez un chien, il peut également produire de tels sons, mais votre chien ne le fait généralement pas, donc le chat est plus probable.)

fau so'u da tu mlatu Il est peu probable que ce soit le chat.

fau no da tu mlatu Ce ne peut pas être le chat. Cela ne doit pas être le chat. Il est impossible que ce soit le chat.

Remarquez que nous avons omis da'i pour des raisons de brièveté. Mais si nous voulons être explicitement clairs sur le fait que les évènements sont imaginaires, da'i dans ces exemples doit être mis à l'intérieur de la relation fau :

  1. fau da'i da indique que l'évènement dans cette relation est possible, peut/can arriver.
  2. fau da'i ro da - l'évènement arriverait nécessairement.
  3. fau da'i so'e da - l'évènement est probable, arrivera probablement, est susceptible de se produire.
  4. fau da'i so'o da - l'évènement est peu probable, pourrait/se pourrait.
  5. fau da'i so'u da - l'évènement n'est pas probable, n'arrive probablement pas.
  6. fau da'i no da - l'évènement n'est pas possible.

La différence entre ces phrases réside dans le nombre de situations imaginaires que nous prenons en compte. Nous ne décrivons pas ces situations ; nous les marquons simplement comme da (quelque chose), laissant le contexte (ou nos auditeurs) décider de ce que sont ces situations.

Possibilité implicite dans les relations

Certains relations ont da'i implicite dans certains de leurs arguments lorsque vous n'utilisez pas da'i explicitement :

mi pacna le nu do ba pluka sipna J'espère que tu auras un sommeil agréable.

pacna
espère (évènement possible) avec une probabilité de (nombre, par défaut li so'a c'est-à-dire proche de 1)

mi kanpe le nu do klama Je m'attends à ce que tu viennes.

mi kanpe le nu do ba jinga kei li so'e Tu vas probablement gagner. Je m'attends avec une forte probabilité à ce que tu gagnes.

mi kanpe le nu mi cortu fau ro lo nu su'o lo rokci cu farlu le tuple be mi Je sais que si un rocher tombe sur mon pied, ça fera mal.

kanpe
s'attend à (évènement possible) avec une probabilité attendue de (un nombre de 0 à 1, la valeur par défaut est li so'a, c'est-à-dire proche de 1)

Contrairement à pacna, la relation kanpe n'implique pas nécessairement l'espoir ou le souhait. Il peut décrire une attente impartiale, une évaluation subjective de la probabilité d'une situation.

cumki fa le nu do jinga Il est possible que tu gagnes.

- xu ba carvi - cumki - Va-t-il pleuvoir ? - Peut-être.

cumki
(évènement possible) est possible, peut, pourrait se produire, est un peut-être.

- xu ba carvi - lakne - Va-t-il pleuvoir ? - Probablement.

lakne
(évènement possible) est probable, probablement

mi djica le nu do jinga Je veux que tu gagnes.

mi djica le nu mi klama la .paris. Je préférerais visiter Paris. Je veux visiter Paris.

djica
veut (évènement possible)

mi te mukti le ka klama la .paris. Je vais visiter Paris. Je suis motivé pour visiter Paris.

mi te mukti klama la .paris. Je visite Paris intentionnellement.

te mukti
est motivé pour réaliser l'objectif (évènement possible) par le motif (évènement)

mi kakne le ka limna Je suis capable de nager.

mi pu kakne le ka gunka Je pouvais travailler. J'étais capable de travailler.

kakne
peut, est capable de faire (propriété de )

décrit un évènement possible.

mi nitcu le nu mi sipna J'ai besoin de dormir.

nitcu
a besoin de (évènement possible)

mi bilga le ka gunka Je dois travailler. Je suis obligé de travailler.

bilga
doit, est obligé de faire (propriété de )

mi curmi le nu do citka ti Je te permets de manger ça.

curmi
permet/autorise (évènement possible)

mi tolcru le nu do nerkla Je t'interdis d'entrer.

tolcru
interdit/prohibe (évènement possible)

xu do stidi le ka sipna kei mi Suggères-tu que je dorme ?

stidi
inspire (action possible) à l'acteur

mi senpi le du'u ra kakne le ka limna Je doute qu'il puisse nager.

senpi
doute que (proposition) soit vraie

mi se xanri le nu mi pavyseljirna Je m'imagine être une licorne. Je pourrais être une licorne.

se xanri imagine (évènement possible)

xanri (évènement possible) est imaginé par

Leçon 9. Conjonctions logiques

Les conjonctions logiques en lojban sont basées sur 4 primitives : .a, .e, .o, .u. Dans cette leçon, nous les couvrirons en détail.

Conjonctions logiques pour les arguments

Voici les conjonctions combinant deux mots : ceci et cela.

  • ti .a ta = ceci et/ou cela

mi ba vitke le mamta .a le tamne Je vais rendre visite à la mère ou au cousin.

Notez que .a peut également être traduit par au moins une des deux valeurs, laissant ainsi la possibilité que je finisse par rendre visite aux deux à un moment donné.

  • ti .e ta = ceci et cela

mi ralte le pa gerku .e le re mlatu J'ai un chien et deux chats. Je garde un chien et deux chats.

  • ti .o ta = soit ceci et cela, soit aucun

mi ba vitke le mamta .o le tamne Je vais rendre visite soit à la mère et au cousin, soit à aucun d'eux.

  • ti .u ta = ceci, et peut-être cela, ceci que cela soit vrai ou non

mi ba vitke le mamta .u le tamne Je vais rendre visite à la mère que je rende visite ou non au cousin.

.u souligne simplement que la deuxième valeur n'affecte pas la vérité de la phrase.

Placer nai après une conjonction nie ce qui se trouve à droite de celle-ci. Placer na avant une conjonction nie ce qui se trouve à gauche de celle-ci :

  • ti .e nai ta = ceci et non cela

mi nelci la .bob. e nai la .alis. J'aime Bob mais pas Alice. J'aime Bob et pas Alice

Nous pouvons également dire ti .e nai ku'i ta (ceci mais pas cela) en ajoutant une saveur de contraste pour le deuxième argument.

  • ti na .e ta = pas ceci mais cela

mi nelci la .alis. na .e la .bob. Je n'aime pas Alice mais j'aime Bob. Je n'aime pas Alice et j'aime Bob

Cela peut sembler un peu étrange pour les anglophones (I like Alice not…) donc vous pouvez préférer échanger les arguments et utiliser .e nai à la place : mi nelci la .bob. e nai la .alis. ou même mi nelci la .bob. i mi na ku nelci la .alis. signifiera la même chose.

  • ti na .e nai ta = ni ceci ni cela (aucun)

mi nelci la .alis. na .e nai la .bob. Je n'aime ni Alice ni Bob

Nier avec d'autres conjonctions primitives peut ne pas sembler intuitivement utilisable, vous pouvez simplement les apprendre à partir d'exemples :

  • ti .a nai ta = ceci si cela, pour que ceci arrive, la condition exclusive est que cela arrive

mi ba vitke le mamta .a nai le tamne Je vais rendre visite à la mère mais pour que cela arrive, j'ai besoin de rendre visite au cousin.

Ainsi, ti .a nai ta signifie que ta est nécessaire (mais peut ne pas être la seule condition) pour que ti soit appliqué.

  • ti .o nai ta = soit ceci soit cela

mi ba vitke le mamta .o nai le tamne Je vais rendre visite soit à la mère soit au cousin.

Si je veux dire que je vais rendre visite soit à la mère soit au cousin mais pas aux deux, j'ai besoin de .o nai (soit/ou). C'est différent de .a (et/ou) où je peux rendre visite aux deux.

  • ti na .u ta = n'influence pas (pas ceci, mais peut-être cela)

  • ti na .u nai ta = n'influence pas (pas ceci, mais peut-être cela)

  • ti se .u ta = peut-être ceci, et cela

  • ti se .u nai ta = peut-être ceci mais pas cela

Ceux-ci sont utilisés pour connecter des arguments. Pour connecter des parties de verbes composés, nous utilisons des conjonctions similaires: ja, je, jo, ju. Donc, au lieu du point (pause), nous utilisons j ici.

Voici le texte traduit :

Conjonctions logiques à l'intérieur de relations composées

Ceci est une façon plus concise de dire :

mi ralte le pa gerku .i je mi ralte le re mlatu J'ai un chien, et j'ai deux chats.

.i je relie deux phrases avec un et logique, montrant que les deux phrases font partie d'une même pensée et sont vraies.

Voici des exemples d'autres conjonctions pour les phrases :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i je la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et Juliette aime Roméo.

Cela signifie que les deux déclarations sont vraies, c'est-à-dire que Roméo et Juliette s'aiment.

Il en va de même pour les autres conjonctions :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et/ou Juliette aime Roméo.

Cela signifie que l'un d'eux aime l'autre, et peut-être les deux.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette, soit Juliette aime Roméo.

Ici, soit Roméo aime Juliette (mais Juliette ne l'aime pas), soit Juliette aime Roméo (mais il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Pour que Roméo aime Juliette, il est nécessaire que Juliette aime Roméo.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime certainement, mais il peut l'aimer de toute façon (le seul résultat impossible est que Juliette aime Roméo mais qu'il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette et Juliette aime Roméo, soit aucun des deux évènements ne se produit.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime, et si elle ne l'aime pas, il ne l'aime pas.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ju la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette que Juliette l'aime ou non.

Remarquez comment nous avons lojbanisé le nom "Roméo" : la combinaison "eo" est impossible en lojban, nous avons donc utilisé "e'o" et ajouté une consonne à la fin de son nom.

Notez que da fait référence à la même entité lorsque plusieurs phrases sont connectées.

Conjonctions logiques pour les phrases

Ceci est une façon plus concise de dire :

mi ralte le pa gerku .i je mi ralte le re mlatu J'ai un chien, et j'ai deux chats.

.i je relie deux phrases avec un et logique, montrant que les deux phrases font partie d'une même pensée et sont vraies.

Voici des exemples d'autres conjonctions pour les phrases :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i je la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et Juliette aime Roméo.

Cela signifie que les deux déclarations sont vraies, c'est-à-dire que Roméo et Juliette s'aiment.

Il en va de même pour les autres conjonctions :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et/ou Juliette aime Roméo.

Cela signifie que l'un d'eux aime l'autre, et peut-être les deux.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette, soit Juliette aime Roméo.

Ici, soit Roméo aime Juliette (mais Juliette ne l'aime pas), soit Juliette aime Roméo (mais il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Pour que Roméo aime Juliette, il est nécessaire que Juliette aime Roméo.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime certainement, mais il peut l'aimer de toute façon (le seul résultat impossible est que Juliette aime Roméo mais qu'il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette et Juliette aime Roméo, soit aucun des deux évènements ne se produit.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime, et si elle ne l'aime pas, il ne l'aime pas.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ju la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette que Juliette l'aime ou non.

Remarquez comment nous avons lojbanisé le nom "Roméo" : la combinaison "eo" est impossible en lojban, nous avons donc utilisé "e'o" et ajouté une consonne à la fin de son nom.

Notez que da fait référence à la même entité lorsque plusieurs phrases sont connectées.

Conjonctions logiques pour les verbes composés

le melbi xunre fonxa beaux téléphones rouges

le melbi je xunre fonxa beaux et téléphones rouges

D'autres conjonctions ont également du sens :

mi nelci ro tu voi xajmi ja melbi prenu J'aime toutes les personnes qui sont drôles ou belles (ou les deux).

mi nelci ro tu voi xajmi jo nai melbi prenu J'aime toutes les personnes qui sont soit drôles soit belles.

Cela pourrait s'expliquer si, par exemple, je trouve que les qualités d'humour et de beauté sont incompatibles, c'est-à-dire qu'un mélange des deux serait juste trop.

mi nelci ro tu voi xajmi ju melbi nanmu J'aime toutes les personnes qui sont drôles (qu'elles soient belles ou non).

Et encore une fois, nous ne devons pas oublier la différence entre la connexion de noms et la connexion de parties de constructions de relations composées :

mi ba vitke le pa pendo .e le pa speni Je vais rendre visite à un ami et un conjoint.

mi ba vitke le pa pendo je speni Je vais rendre visite à un ami-et-conjoint.

La dernière phrase en lojban signifie que l'ami est également un conjoint.

Conjonctions logiques pour les queues de relation

pu ku mi uantida la .soker. gi'e klama le zdani gi'e citka le badna J'ai joué au soccer, suis rentré à la maison et ai mangé la banane.

uantida
un mot de relation non officiel : joue au jeu , participe au jeu

gi'e connecte plusieurs relations en une avec certains termes partagés. Regardez ceci : cela se développe en pu ku mi kelci la .soker. i je pu ku mi klama le zdani … ce qui serait plus long.

Avec gi'e, nous gardons la tête de la relation constante et spécifions les termes après chacun des verbes (kelci la .soker., klama le zdani …).

Ainsi, lors de l'utilisation de gi'e, nous avons plusieurs relations dans la queue jointes ensemble mais ayant une tête commune.

gi'e a la même voyelle finale que dans je et signifie donc et.

D'autres conjonctions pour joindre les queues de relation :

  • gi'a pour et/ou
  • gi'o nai pour soit … soit
  • gi'u pour que ce soit ou non, etc.

Ces conjonctions ont la même terminaison que celles de la série .a, .o, .u.

Termes dans les phrases avec plusieurs queues

Notez que les temps en tant que termes et les temps attachés à la relation principale de la relation font une différence lorsqu'ils sont appliqués aux phrases qui contiennent plusieurs relations attachées :

  • Un terme dans la tête de la phrase est appliqué à toutes ses queues :

mi ba'o cu citka le badna gi'e pinxe Je ne mange plus la banane et ne bois plus.

Ici, ba'o est appliqué à citka le badna gi'e pinxe.

  • Un mot tendu qui fait partie de la relation s'applique uniquement à cette relation :

mi ba'o citka le badna gi'e pinxe Je ne mange plus la banane, mais je bois.

Ici, ba'o est appliqué uniquement à la relation implicite mi citka le badna mais pas à la relation implicite mi pinxe.

Questions à choix multiples

Un autre type de "ou" en anglais peut être trouvé dans les questions :

— xu do pinxe le tcati .o nai le ckafi ? — pinxe — Vas-tu boire du thé ou du café ? — Oui.

C'est une réponse étrange, mais parfaitement raisonnable : Oui, je vais boire du thé ou du café.

Cela se produit parce que "ou" a plusieurs significations en anglais :

  1. A ou B peut signifier soit A, soit B mais pas les deux. Nous utilisons .o nai ici.
  2. A ou B peut signifier A ou B ou les deux. Nous utilisons .a ici.
  3. A ou B ? peut être une question signifiant choisissez entre A et B, lequel choisissez-vous ? Nous utilisons ji ici.

Ainsi, dans le dernier cas, nous utilisons une conjonction de question séparée ji :

— do pinxe le tcati ji le ckafi ? — Vas-tu boire du thé ou du café ?

Réponses possibles :

le tcati .e le ckafi Thé et café.

le tcati Thé.

le ckafi Café.

Il est également possible d'utiliser des conjonctions lors de la réponse :

.eLes deux (le premier et le deuxième élément sont choisis)

.e naiLe premier (thé) (le premier mais pas le deuxième est choisi)

na .eLe deuxième (café) (pas le premier mais le deuxième est choisi)

na .e naiAucun (ni le premier ni le deuxième n'est choisi)

Vous pouvez poser des questions de la même manière sur les autres types de conjonctions que nous avons examinés. La conjonction interrogative pour les queues de relation est gi'i, pour les relations composées — je'i, pour les phrases — .i je'i.

Les questions indirectes sont obtenues en utilisant ji kau :

Considérez que le serveur demande à un visiteur :

- le'e dembi ji le'e rismi - Les haricots ou le riz ?

Une fois que le visiteur répond, le serveur sait si le visiteur veut manger de l'agneau ou du bœuf :

ba le nu le vitke cu spusku kei le bevri cu djuno le du'u le vitke cu djica le nu ri citka le'e dembi ji kau le'e rismi Après que le visiteur a répondu, le serveur sait si le visiteur veut manger les haricots ou le riz.

Conjonctions de prévision

ge do gi mi toi et moi tous les deux

ge nai do gi mi Pas toi mais moi

ge do gi nai mi Toi mais pas moi

go nai do gi mi Soit toi soit moi

La conjonction de prévision ge signifie et, mais elle est placée avant le premier terme-argument, avec gi qui sépare les deux arguments. Cette série est parallèle à d'autres conjonctions : ga, ge, go, gu, ainsi que ga nai, ge nai, go nai, etc. Le séparateur gi est le même pour tous.

L'utilisation de ces conjonctions est une question de commodité :

mi citka ge nai le badna gi le plise Je ne mange pas la banane mais la pomme.

Ici, comme en anglais, pas est indiqué avant le premier argument.

ge et les mots de cette série peuvent également être utilisés pour connecter des relations :

ge mi dansu gi mi zgipli le pipno Je danse et je joue du piano.

zgipli
joue d'un instrument de musique
le pipno
piano

.i ga nai pu zi carvi gi ca cilmo S'il a plu récemment, il est mouillé maintenant.

Leçon 10. Structuration du texte

« ju'a » et assertions

le prenu cu cizra .i ji'a je la .alis. cu jinvi le du'u go'i La personne est étrange. Et Alice pense la même chose.

la .alis. cu jinvi le du'u le prenu cu cizra Alice a une opinion que la personne est étrange.

Par défaut, la relation principale d'une phrase affirme une information. Les relations à l'intérieur des lieux ou les relations qui sont des relations relatives peuvent ne pas être affirmées. Dans le dernier exemple, le fait que l'homme soit étrange n'est pas affirmé par le locuteur ; c'est seulement l'opinion d'Alice.

L'interjection ju'a rend la relation affirmée par le locuteur. La première phrase peut être reformulée comme suit :

la .alis. cu jinvi le du'u ju'a le prenu cu cizra Alice a une opinion que la personne est étrange, et c'est ainsi.

L'anglais échoue souvent à traduire ce puissant ju'a de manière concise, donc la traduction anglaise ne suit pas l'ordre des mots de l'original en lojban.

Voici un autre exemple :

mi nelci le nu do dansu J'aime quand tu danses.

mi nelci le nu ju'a do dansu J'aime que tu danses.

Dans le deuxième cas, le locuteur affirme Tu danses.

« pe'a » pour les métaphores, « za'e » pour les mots de circonstance, « ba'e » pour l'accentuation

La femme est une étoile, pour ainsi dire. En d'autres termes, elle est célèbre.

pe'a
interjection : marque une construction comme utilisée de manière métaphorique.
tarci
est une étoile

tarci désigne les étoiles réelles, les objets dans le ciel. L'interjection pe'a le transforme en un sens métaphorique.

Ensuite, j'ai vu un endroit étrange avec un feu à l'intérieur. Je me suis approché, disons, du "foyer".

za'e
interjection de gauche : marque la construction suivante comme utilisée non dans son sens habituel

Les interjections de gauche, comme leur nom l'indique, sont placées avant une construction modifiée (alors que les autres interjections sont placées après).

L'interjection de gauche za'e montre que la construction suivante, le fagrystu dans ce cas, est inventée ou utilisée non dans son sens habituel. Ainsi, il n'est pas nécessaire de chercher le mot dans le dictionnaire ou de demander spécifiquement au locuteur la signification de ce mot, car le mot est utilisé pour décrire davantage l'histoire.

Alice, pas Kevin, m'a frappé !

Je sais qui m'a frappé. Cependant, je ne sais pas qui t'a frappé.

ba'e
interjection de gauche : met l'accent sur la construction suivante

Pour mettre l'accent sur un mot, nous utiliserions l'accentuation en anglais parlé, et souligner, mettre en italique ou en majuscules en anglais écrit. En lojban, nous utilisons l'interjection de gauche ba'e.

Paragraphes et séparation des phrases

ni'o fonctionne exactement comme .i mais commence un nouveau paragraphe. Les paragraphes sont généralement associés à de nouveaux sujets.

Il est normal d'utiliser .i dans la parole pour séparer les phrases, mais vous pouvez utiliser ni'o surtout dans le texte écrit pour le structurer.

ni'o
.i le pa nintadni cu klama le ctuca bu'u le galtu bu'u le darno cmanaUn débutant a rendu visite au maitre haut dans les montagnes.
.i sei le nintadni cu cusku doi le ctuca noi certu tavla fo la .lojban. ku'o do skicu .e'o fi mi fe le nu fi ma kau fa la .lojban. cu frica le'e drata banguLe débutant a dit: "Maitre, vous parlez couramment le lojban. S'il vous plait, dites-moi quelle est la différence entre le lojban et les autres langues."
.i le ctuca cu friti tu'a le kabri be lei jinto djacu le nintadni gi'e ba bo cuskuLe maitre lui a offert une tasse d'eau de source et a ensuite dit:
lu .i ca ti ko catlu le djacu gi'e skicu ri li'uMaintenant, regardez l'eau et décrivez-la.
.i ku'i sei le nintadni cu cusku mi mo'u pinxe ri i je mi na ku kakne le ka catluLe débutant a dit: "Mais je l'ai bu. Je ne peux pas la regarder."
.i ki'u ma do na ku kakne sei le ctuca cu cuskuPourquoi ne pouvez-vous pas ?, a dit le maitre.
.i sei le nintadni cu cusku le djacu ca pagbu le xadni be miLe débutant a dit: "Maintenant, c'est une partie de mon corps."
ni'o
.i su'o da poi prenu zo'u le mudri co'a pagbu le zdani be daUn morceau de bois devient une partie de la maison de quelqu'un.
.i su'o de poi prenu zo'u su'o lo bangu poi se tadni cu co'a pagbu le menli be deUne langue apprise devient une partie de l'esprit de quelqu'un.
.i su'o di zo'u le dirgo be le djacu co'a pagbu da poi zmadu fi le ka banliUne goutte d'eau devient une partie de quelque chose de plus grand.
dirgo
est une goutte de matériau

« to » … « toi » pour les remarques parenthétiques

Les commentaires placés entre parenthèses dans le texte anglais sont formés en utilisant le mot to au lieu de la parenthèse gauche et toi au lieu de la parenthèse droite:

ti poi to vi'o nai do mi na ku djica tu'a su'o lo drata toi plise cu fusra Cette (non, je ne veux pas d'autre !) pomme est pourrie.

djica
désirer
drata
… être différent de …
plise
est une pomme
fusra
pourrit ou se décompose avec l'agent

Les remarques parenthétiques peuvent aller n'importe où où les interjections peuvent aller, ce qui signifie qu'elles peuvent être placées à peu près n'importe où dans une phrase en lojban. Avec les parenthèses, tout comme avec les guillemets, vous devez savoir où commence la parenthèse et où elle se termine.

Correction d'erreurs de parole

Lorsque vous vous corrigez, il est important de savoir comment corriger vos erreurs. Vous pouvez utiliser deux mots pour supprimer vos mots précédents :

si
suppression : supprime le dernier mot seulement
sa
suppression : supprime en arrière jusqu'au prochain cmavo prononcé

Ils suppriment des mots comme si ces mots n'avaient jamais été prononcés. Cependant, ils ne fonctionnent pas à l'intérieur de certaines citations (toutes les citations sauf lu…li'u), car cela rendrait impossible de citer ces mots. L'utilisation de plusieurs si à la suite supprime plusieurs mots.

En anglais, lorsque vous faites une erreur en parlant (factuelle ou grammaticale), vous ne vous embêtez généralement pas à la corriger, même si vous réalisez que vous avez fait une erreur. C'est parce que l'anglais est assez redondant (pour cette raison même !). Si nous nous rendons compte que nous avons commis une erreur en anglais, nous fournissons rapidement une correction sans entrer dans les détails comme le nombre de mots qui doivent être annulés : le contexte nous aide généralement. Par exemple :

J'apprends le mot anglais, … euh, le mot lojban.

Le contexte et le bon sens dictent que mot lojban est destiné à remplacer mot anglais. Mais que se passerait-il s'il était destiné à remplacer J'apprends le mot anglais ? Nous ne nous en soucierions normalement pas dans les langues naturelles.

Cependant, le lojban vous permet d'être plus précis sur les mots que vous corrigez.

si efface le mot immédiatement précédent. Si vous voulez effacer deux mots d'affilée, vous dites si si après eux. En lojban, la correction ci-dessus serait :

.i mi tadni le valsi be la glico si si le valsi be la lojbo J'apprends le mot anglais, … euh, le mot lojban.

valsi
est un mot ayant la signification dans la langue

Le problème avec si est que vous devez compter les mots. Cela peut devenir fastidieux, et vous ne devriez pas avoir à tenir un compte rendu de vos mots lorsque vous voulez vous corriger.

L'autre mot de correction sa est plus utile : sa prend comme argument le mot qui le suit. Ensuite, ce sa supprime les mots en arrière jusqu'à ce qu'il trouve le même mot ou un mot de la même classe. Par exemple :

.i mi tadni le sa .i mi tadni le valsi be la lojbo J'apprends le … euh, j'apprends le mot lojban. .i mi tadni le valsi be la lojbo

L'argument de sa est le mot .i. Ainsi, la phrase suivant sa remplace la phrase actuelle jusqu'à et y compris sa. Ou considérez :

.i mi mrilu fi do de'i li jefydei bu pa sa de'i li jefydei bu re Je vous ai envoyé un courrier le lundi, … euh, le mardi. Le lundi, je vous l'ai envoyé, … euh, en fait, c'était le mardi. .i mi mrilu fi do de'i li jefydei bu re

La correction est de'i li jefydei bu rele mardi. Donc ce qu'elle remplace est tout à partir de la dernière relation commençant par de'i : de'i li jefydei bu pale lundi.

Gérer les malentendus

— .i mi pu zi te vecnu le flokati — .i le flokati ki'a — Je viens juste d'acheter un flokati. — Flokati, hein ?

ki'a
interjection d'interrogation : confusion à propos de quelque chose qui a été dit. Hein ? Quoi ? (confusion), pardon ?

Lorsque vous ne comprenez pas ce que quelqu'un vient de dire — que ce soit parce que vous ne comprenez pas à quoi il faisait référence, que vous ne connaissez pas le mot, ou que la grammaire vous a confondu — vous pouvez répéter le mot ou la relation que vous n'avez pas compris et ajouter ki'a comme une demande plaintive de clarification. C'est encore mieux que Hein ?, car vous pouvez préciser exactement ce qui vous a fait dire Hein ?

Voici un dialogue :

— mi nelci le kalci — ki'a ? — J'aime la merde. — Hein ? Quoi ?

Note : Comme zo cite n'importe quel mot qui le suit — n'importe quel mot — il s'avère que zo ki'a ne signifie pas du tout zo ? Hein ?, mais Le mot ki'a. Pour demander zo ? Hein ?, vous devrez recourir à zo zo ki'a.

Inverser « mi » et « do » en utilisant « ra'o »

- mi prami do - go'i ra'o - Je t'aime. - Moi aussi, je t'aime.

ra'o
interjection : met à jour la signification du point de vue de l'orateur actuel

Si quelqu'un dit mi prami do et que vous répondez go'i ra'o, cela inverse les pronoms mi et do de sorte qu'ils s'appliquent de votre point de vue. Ainsi, chaque pronom est réévalué.

Comparez :

- mi prami do - go'i - Je t'aime. - Tu fais.

Un simple go'i fait toujours référence à la personne qui l'a utilisé, et do fait référence à l'auditeur de la personne qui l'a dit.

Leçon 11. Sujets plus difficiles

Connaissez aussi votre langue maternelle

Lorsque vous essayez de vous exprimer en lojban, il est important de ne pas en faire une simple copie du français.

Considérez la phrase :

Terry, le tigre, visite la grande ville.

Il pourrait être tentant d'utiliser la relation

vitke
(invité) rend visite à (quelqu'un) à

Cependant, l'expression visite la grande ville implique de visiter un lieu, et non quelqu'un à cet endroit, ce qui met en évidence le fait que le verbe anglais to visit peut avoir plusieurs significations.

En effet, par exemple, si l’on considère le français, nous voyons des solutions distinctes :

J'aimerais rendre visite à mes amis.

J'aimerais visiter cette ville.

Le français utilise rendre visite pour rendre visite à quelqu'un et visiter pour visiter un lieu.

En Lojban, nous traduisons le sens, pas seulement les mots.

Comprendre les particularités de votre propre langue est également important lorsque vous essayez d'exprimer quelque chose en Lojban.

Les solutions à l'exemple ci-dessus pourraient être :

la .teris. poi tirxu cu klama le barda tcadu Terry, le tigre, arrive dans la grande ville.

tirxu
est un tigre

la .teris. poi tirxu cu pa roi klama le barda tcadu Terry, le tigre, vient un jour dans la grande ville.

la .teris. poi tirxu cu pa re'u mo'u klama le barda tcadu Terry, le tigre, arrive pour la première fois dans la grande ville.

la .teris. poi tirxu cu co'a klama le barda tcadu Terry, le tigre, part pour la grande ville.

Quatre significations de 'you' en anglais

Nous avons déjà vu deux pronoms personnels, mi (je ou moi) et do (tu). Cependant, you en anglais peut avoir plusieurs significations, qui sont traduites en lojban de manière spécifique :

  • you comme la personne à qui je parle :

le pa do
toi un

Nous savons que le re prenu signifie les deux personnes. Il est également possible de mettre des nombres après le et avant les pronoms.

  • you comme toutes les personnes à qui je parle :

ro do
chacun de vous, vous tous (ou y'all dans le sud des États-Unis)

On peut également utiliser des nombres avec ko :

ro ko klama ti
Vous tous, venez ici.

  • you comme un nombre spécifique de personnes à qui je parle :

le re do
vous deux

Par exemple, on peut commencer des courriels à ses parents avec coi le re do.

Remarquez que re do signifie deux d'entre vous et re le ci do signifie deux d'entre vous trois.

  • you comme la personne ou les personnes à qui je parle plus une autre personne ou d'autres personnes :

do'o
toi et quelqu'un d'autre

  • you comme n'importe qui (par exemple, L'argent ne peut pas acheter l'amour.) :

Cela s'exprime généralement par :

ro da
tous da

ou

ro lo prenu
toutes les personnes

Cependant, vous pouvez souvent l'omettre complètement ou placer zo'e à cette position.

Plus sur les courtes propositions relatives

Les courtes propositions relatives avec un pronom qui les suit peuvent être placées immédiatement après le :

le gerku pe mi Mon chien

Dans de tels cas, pe peut même être omis :

le gerku pe mi le mi gerku Mon chien

le mi gerku signifie exactement la même chose que le gerku pe mi.

Ainsi, "le + argument + construction de relation" est équivalent à "le + construction de relation + pe + argument".

Quelques règles :

  • si vous souhaitez utiliser un argument converti à partir d'une relation (par exemple avec le) ou si c'est un nom, il est conseillé d'utiliser pe et de le placer après l'argument : le gerku pe la .alis. (Le chien d'Alice).
  • l'omission de pe est acceptable uniquement lors de l'utilisation de pronoms sans nombres devant eux : le do gerku (ton chien) mais pas le pa do gerku (= le pa do cu gerku = l'un de vous est un chien).

Il est beaucoup plus sûr d'utiliser pe explicitement et de le placer après l'argument auquel il est attaché : le gerku pe la .alis. et le gerku pe mi sont les constructions les plus intuitives.

Citer du texte dans différentes langues

zoi est une marque de citation pour citer du texte non-lojban. Sa syntaxe est zoi X. texte .X, où X est un mot lojban (appelé mot délimitant) qui est séparé du texte cité par des pauses, et qui n'est pas trouvé dans le texte écrit ou dans le flux phonème parlé à l'intérieur de cette citation. Il est courant, mais pas obligatoire, d'utiliser le nom de certaines lettres, qui correspondent au nom lojban de la langue citée :

zoi gy. John is a man .gy. cu glico jufra "John is a man" est une phrase anglaise.

glico
est anglais

gy. signifie glico. D'autres choix populaires de mots délimitants sont le mot zoi lui-même et un mot lojban suggérant le sujet de la citation.

Le lojban évite strictement toute confusion entre les choses et les noms des choses :

zo .bob. cmene la .bob. Le mot "Bob" est le nom de celui nommé Bob.

zo .bob. est le mot, tandis que la .bob. est la chose nommée par le mot. Les courtes qualificatrices la'e et lu'e placées avant les termes convertissent les références et leurs référents :

zo .bob. cmene la'e zo .bob. Le mot "Bob" est le nom du référent du mot "Bob".

lu'e la .bob. cmene la .bob. Un symbole pour Bob est le nom de Bob.

Les deux derniers exemples signifient la même chose. Mais ceci est différent :

la .bob. cu cmene la .bob. Bob est le nom de Bob.

et dit que Bob est à la fois le nom et la chose nommée, une situation peu probable. Les gens ne sont pas des noms.

la'o sert à marquer les noms non-lojban, par exemple, les noms binomiaux linéens (comme "Homo sapiens"), qui sont les noms normalisés internationalement pour les espèces animales et végétales.

Les noms connus internationalement qui peuvent être plus facilement reconnus par l'orthographe que par la prononciation, tels que Goethe, peuvent également apparaitre dans le texte lojban avec la'o :

la'o dy. Goethe .dy. cu me la'o ly. Homo sapiens .ly. Goethe est un Homo sapiens.

Cependant, utiliser la'o pour tous les noms plutôt que de les adapter au lojban peut rendre le texte lourd.

Tout ce qui est exprimé dans le texte doit également être exprimé dans la parole et vice versa. Par conséquent, il ne peut y avoir aucune ponctuation qui n'est pas prononcée. Cela signifie que le lojban a une large gamme de mots pour citer d'autres mots. Tous les lojban convertissent un texte en un terme-argument.

luli'u ne citent que du texte grammaticalement correct. Pour citer n'importe quel texte lojban, nous utilisons plutôt des citations lo'ule'u.

— xu lo'u je le'u lojbo sumsmi — na ku sumsmi — "Je" est-il un terme ? — Non.

ma xe fanva zoi gy.What's up?.gy. la .lojban. Comment traduire "What's up?" en lojban ?

Termes internes

En utilisant be, vous pouvez non seulement remplir des emplacements de relations mais également ajouter des termes modaux :

le xatra be de'i li vo cu se mrilu de'i li ze Cette lettre, datée du 4, est envoyée le 7

xatra
est une lettre

Une date marquée avec de'i s'applique uniquement à xatra. Comparez :

le xatra de'i li vo cu se mrilu de'i li ze La lettre du 4 est envoyée le 7 (quoi que cela puisse signifier)

Sans be, le terme de'i li vo s'appliquerait à l'ensemble de la relation, et non à xatra. Ce que nous voulons dire, c'est que la première date s'applique uniquement à la lettre et la seconde date s'applique à l'envoi de la lettre. Cela signifie que dans le xatra be de'i li vo la partie de'i li vo (le 4, comme date), s'applique uniquement à l'argument le xatra, et non à la phrase entière.

Relations composées en détail

Le regroupement des termes dans la grammaire lojbane est particulièrement important lorsqu'il s'agit de tanru (relations composées). La façon dont les relations se regroupent dans un tanru détermine ce que signifie ce tanru. Par exemple,

the bad music magazine

a deux interprétations en anglais : un mauvais magazine sur la musique ou un magazine sur la mauvaise musique. En lojban, son équivalent

le xlali zgike karni

n'a que l'interprétation le magazine de mauvaise musique, car les deux premières relations (xlali zgikemauvaise musique) se regroupent en premier. Il est important de modifier le regroupement des relations pour garantir que le tanru transmet le sens voulu. Pour cette raison, Lojban a mis en place quelques mécanismes pour que les tanru se regroupent correctement.

En français, nous utilisons des parenthèses pour structurer le texte. De même, pour les tanru, nous utilisons ke pour la parenthèse gauche et ke'e pour la parenthèse droite.

le xlali ke zgike karni signifie le mauvais magazine de musique / le mauvais magazine musiqual.

Comme vous pouvez le voir, nous avons séparé xlali du reste du tanru et l'avons appliqué à l'ensemble du tanru. Il n'est pas nécessaire d'utiliser ke'e à la fin du tanru car nous savons déjà qu'il se termine ici.

.i mi pu zi te vecnu le xlali ke zgike karni .i to'e zanru la'o gy.Eurythmics.gy. Je viens d'acheter un mauvais magazine musiqual. Il a critiqué les Eurythmics.

C'est une façon de regrouper les composants dans tanru. L'autre façon consiste à utiliser bo dans un nouveau rôle. Lorsque bo apparaît entre deux composants, cela signifie que ces composants se regroupent plus étroitement qu'autre chose. Donc, une autre façon de dire mauvais (magazine musical) est

le xlali zgike bo karni
le mauvais (magazine de musique)

bo ici est similaire au trait d'union dans la traduction française. Cela signifie que zgike bo karni doit être considéré comme une unité, à laquelle xlali (mauvais) s'applique.

Ainsi, bo rend les connexions plus étroites :

la .doris. e la .alis. o nai bo la .bob. Doris et (soit Alice, soit Bob)

ke peut également être utilisé avec des connecteurs (mais pas avec des phrases ; elles ont leur propre type de parenthèses, tu'e … tu'u). Ainsi, nous pourrions également dire

la .doris. e ke la .alis. o nai la .bob.

Rappelez-vous que la parenthèse droite ke'e peut souvent être omise sans changer le sens (comme dans ce cas).

Les conjonctions de prévoyance sont également fréquemment utilisées car elles peuvent éliminer le besoin de parenthèses droites :

ge la .doris. gi go nai la .alis. gi la .bob. Doris et soit Alice, soit Bob

et

go nai ge la .doris. gi la .alis. gi la .bob. Soit Doris et Alice, soit Bob

Il n'est pas nécessaire d'utiliser bo ou ke avec les conjonctions de prévoyance.

« co » pour changer l'ordre dans les relations composées

Il existe une autre façon de restructurer les relations composées.

mi fanva se jibri Je suis un traducteur professionnel

jibri
est un travail de

Si je voulais dire que je suis un traducteur professionnel de l'anglais vers l'allemand, je pourrais utiliser be et bei :

mi fanva be le dotco bei le glico be'o se jibri Je suis un traducteur professionnel en allemand depuis l'anglais.

dotco
est allemand

Le fait qu’il s’agisse d’une relation composée pouvait rapidement se perdre dans le discours en raison de la structure complexe de la phrase. Ici, nous pouvons utiliser le mot co :

co — inverse la relation composée, faisant en sorte que le composant le plus à droite modifie celui le plus à gauche au lieu de l'inverse. Tout terme d'argument précédent remplit le modifié, tout terme d'argument suivant remplit le modificateur.

mi se jibri co fanva le dotco le glico

C'est la même relation que la précédente Lojban, mais beaucoup plus facile à comprendre. Notez que tout argument avant la relation composée remplit se jibri, tandis que tout argument qui le suit ne remplit que le composant modificateur : fanva.

La force par laquelle deux composants sont liés ensemble avec co est très faible – encore plus faible que le regroupement de relations composées normales sans aucun mot de regroupement. Cela garantit que, dans une co-construction, le composant le plus à gauche est toujours le composant modifié, et le composant le plus à droite est toujours modifié, même si l'une de ces parties est une relation composée. Cela rend une co-construction facile à comprendre :

est lu comme ti (pelxu plise) co kukte, ce qui est la même chose que ti kukte pelxu bo plise. Cela signifie également qu'un ke … ke'e ne peut pas englober un co.

Un autre exemple :

mi merko limna co mutce certu Je suis un nageur américain très expérimenté.

merko
est américain (sens des États-Unis)

Voici la liste des différents types de groupes dans les verbes composés classés du plus serré au plus lâche :

  1. bo et ke … ke'e
  2. connecteurs logiques pour les verbes composés comme je
  3. ne pas utiliser de mots de regroupement
  4. co

Terminaison explicite des noms

Le petit mot ku peut être utilisé à la fin d'un nom pour montrer explicitement sa bordure droite. ku est analogue au crochet droit en mathématiques.

tu du le badna ku ui tu du le ui badna C'est la banane (youpi !)

Contrairement à :

tu du le badna ui C'est la banane (youpi c'est une banane et pas autre chose dans la nature !)

Éviter la terminaison explicite

Un autre style de discours consiste à éviter la terminaison. Voici quelques cas courants :

Élimination de li'u, le guillemet droit :

lu mi prami do li'u cu se cusku la .alis. lu mi prami do li'u se cusku la .alis. lu mi prami do cu se cusku la .alis. "Je t'aime", dit Alice.

li'u peut être omis ici car il ne peut y avoir deux constructions de relation principales dans une phrase. Ainsi, nous lisons d'abord la partie lu mi prami do, et lorsque nous voyons le cu, nous réalisons que nous ne pouvons pas continuer cette phrase citée plus loin. Nous supposons que la citation est terminée et que la phrase extérieure continue. Ainsi, aucune ambigüité ne se produit.

Élimination de ku'o, la bordure droite des propositions relatives :

le prenu noi mi zgana ke'a ku'o ca tavla le pendo be mi le prenu noi mi zgana ke'a ca tavla le pendo be mi La personne que j'observe parle maintenant à mon ami.

ku'o peut être omis ici lorsque la proposition relative dont nous avons besoin (mi zgana ke'a) se termine par un terme, ke'a dans ce cas. Après la proposition relative, quelque chose d'autre qu'un terme commence, donc la proposition relative ne peut pas être poursuivie, et nous savons donc qu'elle se termine avec succès sans aucun mot de droite de crochet explicite.

Un tour similaire serait de toujours placer ke'a à la fin de la proposition relative :

le prenu noi ke'a melbi ku'o ca tavla le pendo be mi le prenu noi melbi fa ke'a ca tavla le pendo be mi La personne qui est jolie parle maintenant à mon ami.

Cependant, dans le cas suivant, la terminaison est nécessaire :

le prenu noi mi zgana ke'a ku'o le pendo be mi ca tavla La personne que j'observe parle maintenant à mon ami.

car après la proposition relative mi zgana ke'a, nous avons choisi de placer un autre terme (le pendo be mi) qui n'appartient pas à la proposition relative actuelle.

Un semi-tour ici serait d'utiliser ce'e :

le prenu noi mi ke'a zgana ce'e le pendo be mi ca tavla La personne que j'observe parle maintenant à mon ami.

Ici, nous terminons la proposition relative avec la construction de relation principale zgana. Ensuite, nous avons la conjonction ce'e et un terme après (le pendo be mi). Comme ce'e ne peut joindre que des termes, nous savons qu'à gauche de ce'e, nous avons un terme, qui ne peut être que le prenu noi mi ke'a. Ainsi, le sens est conservé et aucune ambigüité ne se produit. Notez que nous avons toujours besoin d'un mot séparé, ce'e, dans de tels cas, donc bien que nous ayons éliminé le mot de crochet droit, nous avons quand même dû introduire quelque chose d'autre.

Élimination de kei, la bordure droite des phrases intérieures :

mi cinmo le ka badri kei le tcini le ka badri cu se cinmo mi le tcini mi cinmo fi le tcini fe le ka badri mi cinmo le ka badri ce'e le tcini Je me sens triste à propos de la situation.

mi stidi lo ka citka su'o da kei do mi stidi lo ka ce'u su'o da citka ce'e do Je suggère que vous mangiez quelque chose.

Comme vous pouvez le voir, aucun tour de passe-passe ne rend le résultat plus court que l'original avec kei, donc pour la concision, vous voudrez peut-être utiliser kei.

Conversion des ensembles en masses

le prenu cu pa moi le'i pendo be mi ku noi lu'o ke'a ca smaji Il est le premier de mes amis qui gardent le silence ensemble. Cette personne est la première parmi le groupe de mes amis qui sont maintenant, comme une foule, silencieux.

Le mot qualificatif lu'o placé avant un argument le convertit en une masse composée de membres de cet argument. Dans ce cas, ke'a fait référence à l'ensemble de mes amis le'i pendo be mi puis lu'o convertit les membres de l'ensemble en une masse, la foule des mes amis.

Ensembles et sous-ensembles

Certains infinitifs peuvent impliquer plus d'un ce'u :

le'i prenu cu simxu le ka prami le'i prenu cu simxu le ka ce'u prami ce'u Les gens s'aiment les uns les autres.

simxu
les membres de l'ensemble font réciproquement

La relation simxu prend chaque paire possible de l'ensemble spécifié en place et affirme la relation spécifiée dans .

Si nous avons trois personnes, cela signifierait qu'elles s'aiment toutes les unes les autres.

do ce la .alis. ce mi simxu le ka prami do ce la .alis. ce mi simxu le ka ce'u prami ce'u Toi, Alice et moi, nous nous aimons tous les uns les autres.

ce
conjonction : joint plusieurs arguments dans un ensemble

La conjonction ce fusionne les arguments en un ensemble. Ainsi, faites ce la .alis. ce mi pourrait être une manière plus verbeuse de le'i prenu de l'exemple précédent lorsque nous voulons nommer les membres de l'ensemble.

le'i ci prenu cu simxa le ka tunba
The three people are all siblings to each other.

Au total, nous affirmons 6 relations :

  1. Tu aimes Alice.
  2. Tu m'aimes.
  3. Alice m'aime.
  4. Alice t'aime.
  5. Je t'aime.
  6. Je l'aime.

Ainsi, simxu est un raccourci pratique pour exprimer des relations mutuelles.

Considérons maintenant l'exemple :

le'i su'o cmima be le'i prenu cu simxu le ka prami Certains des gens s'aiment les uns les autres.

cmima
est un membre de l'ensemble

Dans cet exemple, nous montrons qu'un sous-ensemble des personnes en question (un sous-ensemble de le'i prenu) a un amour mutuel.

Cela nous permet de transmettre des idées encore plus complexes :

le'i su'o citno cmima be le'i stati prenu cu simxu le ka prami Certains jeunes de ces gens intelligents s'aiment les uns les autres. Certains jeunes membres de l'ensemble des gens intelligents s'aiment les uns les autres.

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Dictionnaire

Contient des phrases avec des exemples de leur utilisation possible.