🎓 Apprenez le lojban

Comment procéder avec ce cours :

  1. Lisez-le !
  2. Notez vos commentaires et suggestions.
  3. Envoyez-les sur 💬 le chat.

Leçon 1. Tour d'horizon de la langue

Alphabet

Pour commencer, il faut savoir que l'alphabet du lojban s'appuie sur un alphabet latin, comme en français (voyelles en couleur) :

a b c d e f g i j k l m n o p r s t u v x y z ' .

En revanche, tout se prononce comme cela s'écrit, et tout s'écrit comme cela se prononce ! Le lojban possÚde une écriture parfaitement phonétique, comme le turc ou le finnois. D'autres langues sont "presque" dans ce cas, comme l'espagnol, l'italien, ou le russe.

Il y a 6 voyelles simples en lojban, qui sont relativement proches des voyelles françaises :

a comme dans table
e comme dans merci ou dans fenĂȘtre ("Ăš", et non "e" ou "eu" comme dans jeu)
i comme dans machine
o comme dans porte (un "o" ouvert, et non fermé comme dans beau ou bateau).
u comme dans poule ("ou", et non "u" comme dans but)
y comme dans de ("e ouvert") ou entreprise

Il n'y a en lojban que des "graphÚmes simples". Cela signifie que les lettres successives sont lues séparément et qu'il n'y a pas de "groupe" de lettres (digramme, trigramme, etc.) comme "ai" (prononcé "Ú"), "ez" (prononcé "é"), "ou", "ain", etc. Malgré tout, on peut considérer les "voyelles composites" suivantes :

au comme dans "miaou !"
ai comme dans maĂŻs
ei comme dans pays
oi comme dans MoĂŻse

Quant aux consonnes, elles sont elles aussi trĂšs proches du français, de l'anglais, ou du latin. Il y a tout de mĂȘme quelques diffĂ©rences :

c est prononcé ch comme dans chou ("c" prononcé "à l'italienne").
g toujours prononcĂ© gu comme dans gĂąteau (jamais j comme dans gĂ©rer, mĂȘme suivi d'un "e" ou d'un "i").
j comme dans bonjour.
x son inexistant en français, se prononçant comme la "jota" espagnole (j dans le prénom Jose), ou comme ch dans le mot écossais loch, ou Kh dans le prénom arabe moderne Khaled, ou comme dans le nom allemand Bach.
' h aspirĂ©. L'apostrophe est considĂ©rĂ©e comme une lettre Ă  part entiĂšre en lojban. Elle ne peut ĂȘtre trouvĂ©e qu'entre des voyelles. Par exemple, u'i est prononcĂ© comme ou-h-i (alors que ui est prononcĂ© comme ou-i).
. le point ("arrĂȘt") est Ă©galement considĂ©rĂ© comme une lettre en lojban. Ce n'est pas un signe de ponctuation. C'est une courte pause dans la parole pour Ă©viter que les mots ne se chevauchent. En fait, tout mot commençant par une voyelle a un point placĂ© devant lui. Cela aide Ă  Ă©viter la fusion indĂ©sirable de deux mots consĂ©cutifs.
r prononcé comme un "r roulé", comme le r en anglais, écossais, russe, ou autre. Il y a une large gamme de prononciations acceptables. Notez qu'il n'est pas recommandé de prononcer le r "à la française" car trop proche du x lojban.
s toujours prononcé s comme dans passer (jamais z comme dans poser).
i i avant les voyelles est considéré comme une semi-voyelle et prononcé plus court, par exemple :
  • ia est prononcĂ© comme dans paillasson
  • ie est prononcĂ© comme dans maillet
u De mĂȘme, u avant les voyelles est considĂ©rĂ© comme une semi-voyelle et prononcĂ© plus court, par exemple :
  • ui est prononcĂ© comme oui
  • ue est prononcĂ© comme ouais

L'accent tonique d'un mot est mis sur l'avant-derniÚre voyelle du mot (si tant est qu'il ait plus d'une seule voyelle !). Ainsi tavla (qui signifie parler à) sera articulé tavla.

Notez que certains locuteurs utilisent des voyelles non-lojban (comme le i court et le u dans l'anglais britannique hit et but) pour sĂ©parer les sons quand ils ont du mal Ă  prononcer deux consonnes Ă  la suite. Vous pourrez par exemple entendre tavla prononcĂ© tavÉȘla — oĂč le ÉȘ est trĂšs court. C'est cependant une exception : les voyelles (comme a et u) doivent ĂȘtre "longues".

Phrases simples

Construisons maintenant nos premiĂšres phrases en lojban. Voici trois exemples simples :

le prenu cu tavla mi La personne me parle.

le prenu
la personne
tavla

 parler à 
, 
 parler avec 

mi
moi

mi prami do Je t'aime.

prami

 aimer 
 (quelqu'un)
do
toi

mi ca cu tavla do Je te parle maintenant.

ca
maintenant

le prenu cu tavla mi
The person talks to me.

mi
I / me

mi prami do
I love you.

do
you

Les phrases lojban contiennent les parties suivantes, de gauche Ă  droite :

  • la tĂȘte :
    • composĂ©e de "termes",
    • le prenu est le seul terme de tĂȘte dans l'exemple le prenu cu tavla mi ci-dessus,
    • mi, ca sont des termes de tĂȘte dans l'exemple mi ca cu tavla do ci-dessus.
      • le prenu is the only head term in the example le prenu cu tavla mi above,
      • mi, ca are head terms in the example mi ca cu tavla do above.
  • le sĂ©parateur de tĂȘte (cu) :
    • prononcĂ© comme chou (rappel: c se prononce ch),
    • indique que la tĂȘte est terminĂ©e,
    • peut ĂȘtre omis (lorsqu'il est Ă©vident).
  • the main relation construct (called "selbrisni" in Lojban)
    • + possibly one or more terms after it,
      • tavla, prami are selbrisni, main relation constructs in the examples above.
      • mi is the only tail term in the example le prenu cu tavla mi above.
      • do is the only tail term in the example mi prami do above.
phrase
termes de tĂȘte
mi
ca
cu
queue
termes de queue
do
tavla

En lojban, on parle plutĂŽt de "relation" que de "noms" ou de "verbes".

Dans notre cas présent, les mots de relation lojban correspondent plus ou moins à des verbes en français :

prenu

 ĂȘtre une personne / des gens
tavla

 parler à 


Each relation has one or more roles that can also be called "slots" or "places". Above, they are labelled with "
" Those slots are to be filled with arguments (called "sumti" in Lojban). Argument terms are constructs like le prenu, mi, do no matter whether those terms end up being in a head or in a tail of a sentence. We put argument terms in order, thus filling these slots and giving a concrete meaning to the relation.

list of argument terms
relation
mi
do


prami



We can also turn such relation into an argument term.

For that we put a short word le in front of it:

prenu

 is a person
le prenu
the person, the people

De mĂȘme,

tavla

 parler à 


devient

le tavla
le locuteur, les locuteurs

Cela peut sembler surprenant que personne puisse ĂȘtre un "verbe" ; pourtant cela rend le lojban trĂšs simple dans la construction de mots :

relation word with slots unfilledargument form (sumti)
prenu — 
 (someone) is a person le prenu — the person / the people
le prenu — the one who is a person / those who are people
tavla — 
 (someone) speaks to 
 (someone) le tavla — the speaker / the speakers
le tavla — the one who is a speaker / those who are speakers

The first slot of the relations disappears when using le, hence such alternative translations as the one who 
 is possible.

Notice, that Lojban, by default, doesn't specify number between the speaker or the speakers. That is, le tavla is vague in that regard, and we will soon discover ways to define the number.

Apart from argument terms there are modal terms like ca:

mi ca cu tavla do I now talk to you.

ca
now

Modal terms do not fill slots of the main relation construct ("selbrisni"). Instead, they are applied to the whole sentence enriching or narrowing its meaning.

Thus, terms in Lojban are represented with:

  • argument terms that fill in slots of relations. Examples are:
    • nouns like le prenu (the person)
    • pronouns like mi (I, me), do (you). Pronouns work exactly as nouns, but le is not used for them. They work as arguments on their own.
  • modal terms that do not fill slots of relations but specify additional, сlarifying information.
    • for example, ca (now, in present).

On peut ainsi dire que le crée un nom à partir d'un mot de relation. On peut le lire comme celui qui est
 (est une personne / la personne), ceux qui font
 (parler à / les locuteurs), ceux qui sont
 (sont des gens / les gens), etc.

Par défaut, le lojban ne précise ni genre ni nombre. On ne différencie donc pas le locuteur / les locuteurs / la locutrice / les locutrices. On pourra bien évidemment préciser genre et nombre dans la phrase (plus loin dans ce cours) ou déduire des informations du contexte.

Vous verrez ainsi que les traductions en français seront variables : parfois un terme sera traduit au singulier, parfois au pluriel. Il en va de mĂȘme avec le genre : si la phrase en lojban ne prĂ©cise rien sur une personne, la traduction pourra ĂȘtre construite avec "il" ou "elle", par exemple. Plus loin dans ce cours, vous apprendrez que le lojban peut aussi ĂȘtre neutre sur le temps (de conjugaison).

Les termes en lojban, quel que soit l'endroit oĂč ils sont utilisĂ©s dans la phrase, sont principalement reprĂ©sentĂ©s par :

  • des noms comme le prenu (la personne)
  • des pronoms comme mi (je, moi), do (tu). Les pronoms fonctionnent exactement comme des noms, mais n'ont pas besoin de le (un peu comme si c'Ă©tait dĂ©jĂ  intĂ©grĂ© dans le pronom).
  • des termes modaux comme ca (maintenant, au prĂ©sent). Les modaux ajoutent des prĂ©cisions, des informations complĂ©mentaires.

Quelques exemples supplémentaires :

mi nintadni
I am a new student, a fresher.

mi nintadni Je suis un nouvel Ă©tudiant.

nintadni

 ĂȘtre un nouvel Ă©tudiant, un dĂ©butant

Notez qu'il n'y a pas Ă  introduire de verbe "ĂȘtre" : la relation nintadni (
 ĂȘtre un nouvel Ă©tudiant) se suffit Ă  elle-mĂȘme, un peu comme si "ĂȘtre" Ă©tait dĂ©jĂ  intĂ©grĂ© dans le mot de relation.

do jimpe Tu comprends.

jimpe

 comprendre 
 (quelque chose)

le prenu cu pilno le fonxa
La personne utilise le téléphone.

mi pilno le fonxa J'utilise le téléphone.

pilno

 utiliser 
 (quelque chose)
fonxa

 ĂȘtre un tĂ©lĂ©phone, des tĂ©lĂ©phones
le fonxa
le téléphone, les téléphones

mi citka
I eat.
mi citka
Je mange.

mi citka Je mange.

citka

 manger 
 (quelque chose)

do citka Tu manges.

mi citka le plise Je mange les pommes.

le plise cu kukte
Les pommes sont délicieuses.

le plise cu kukte Les pommes sont délicieuses.

Ici, le plise signifie les pommes, kukte signifie est délicieux / sont délicieuses.

Notez que l'on peut construire une phrase en lojban avec un unique mot de relation :

karce
C'est une voiture.

karce Voiture ! C'est une voiture.

On peut utiliser karce seul, en voyant une voiture arriver : avec le contexte, on comprend que nous sommes dans une situation de danger avec une voiture qui approche (par exemple).

karce lui-mĂȘme est un mot relationnel signifiant est une voiture.

On peut Ă©videmment ĂȘtre plus prĂ©cis et dire, par exemple :

ti karce Ceci est une voiture.

ti
pronom : cette chose prĂšs de moi

ti
celui-ci (prĂšs de moi, l'orateur)

De mĂȘme:

carvi

 ĂȘtre une pluie

carvi Il pleut.

oĂč

carvi

 pleuvoir, 
 ĂȘtre de la pluie

ou

pluka C'est agréable.

oĂč

pluka

 ĂȘtre agrĂ©able

Remarquez qu'en lojban, il n'y a pas besoin d'ajouter c'est. Utilisez simplement le mot de relation dont vous avez besoin.

prami Quelqu'un aime.

le prenu cu bajra
La personne court.

bajra Quelqu'un court.

bajra

 courir

Encore une fois, le contexte indique probablement "qui" aime "qui", et "qui" court.

Exercice

le prenu cu pinxe le djacu
La personne boit de l'eau.

pinxe

 boire 
 (quelque chose)
le djacu
l'eau

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

do citka Tu manges.
mi pinxe le djacu Je bois de l'eau.
mi citka le plise Je mange des pommes (ou "une pomme").

Le séparateur de phrases « .i »

Il n'existe pas de ponctuation en lojban, à proprement parler. C'est le petit mot .i qui sépare les phrases consécutives.

mi tavla le prenu .i le prenu cu tavla mi Je parle aux gens. Les gens me parlent.

.i sépare les phrases, à la maniÚre du point en fin de phrase en français.

Lorsqu'on enchaine des phrases en français, on fait une pause relativement courte entre deux et la tonalitĂ© de la voix change en fin de phrase. Mais une pause peut aussi avoir d'autres significations (virgule, point-virgule, points de suspension
). Notez qu'en parlant rapidement il est parfois difficile (ou ambigu) de savoir oĂč une phrase se termine et oĂč le mot de la phrase suivante commence.

En lojban, cette sĂ©paration est explicite. Il est mĂȘme conseillĂ© d'utiliser le mot .i avant de commencer une nouvelle phrase, afin de bien marquer son intention.

Chiffres et nombres: ‘1 2 3 4 5 6 7 8 9 0’ = « pa re ci vo mu xa ze bi so no »

le simply turns a relation construct into an argument, but such argument has no number associated with it. The sentence

le prenu cu tavla mi La personne me parle. Les gens (les personnes) me parlent.

doesn't specify the number of people talking to me. In English, it is impossible to omit the number because people in English implies more than one person. However, in Lojban, you can omit the number.

Voyons comment spécifier le nombre de personnes dans notre cas.

Ajoutons un nombre aprĂšs le.

pa re ci vo mu xa ze bi so no
1 2 3 4 5 6 7 8 9 0

le ci prenu
Les trois personnes

le pa prenu cu tavla mi La personne me parle.

En ajoutant un nombre aprÚs le, cela précise une quantité.

Pour les nombres composés de plusieurs chiffres, nous les mettons simplement bout à bout.

le re mu prenu cu tavla mi Les 25 personnes me parlent.

Oui, c'est aussi simple que ça !

Du coup, pour compter ou énumérer, il suffit de séparer les nombres avec .i :

mu .i vo .i ci .i re .i pa .i no 5 
 4 
 3 
 2 
 1 
 0

Il y a mĂȘme la possibilitĂ© d'avoir des "nombres" qui ne sont pas des valeurs numĂ©riques, mais des ensembles ou des notions vagues. Le nombre za'u signifie plus de 
 (> en mathĂ©matiques), le nombre me'i signifie moins de (<) :

le za'u re prenu cu tavla mi Plus de deux personnes me parlent.

le me'i pa no prenu cu tavla mi Moins de 10 personnes me parlent.

le za'u ci prenu cu tavla mi Plus de trois personnes me parlent.

Pour dire simplement les gens (nombre pluriel) par opposition Ă  une personne, nous utilisons za'u pa, plus d'une ou simplement za'u.

le za'u pa prenu cu tavla mi le za'u prenu cu tavla mi Les gens me parlent.

za'u signifie par défaut za'u pa. C'est pour cela que l'on peut omettre de préciser la quantité.

le prenu
la personne / les gens (en général)
le pa prenu
la personne (singulier, une seule)
le za'u prenu
les gens (pluriel, deux ou plus)

Exercice

stati

 ĂȘtre douĂ©, 
 a un talent

stati

 a un talent

klama

 aller à / venir à 
 (un lieu ou un objet)

le prenu cu klama ti
La personne est venue ici.

nelci

 aimer, apprécier (quelque chose)
le zarci
le marché, le magasin

le prenu cu zvati le zarci
La personne est au magasin.

le najnimre
l'orange (fruit), les oranges

najnimre

 ĂȘtre une orange

le badna
la banane, les bananes

badna

 ĂȘtre une banane

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le mu prenu cu klama le zarciLes cinq personnes vont au marché.
le pa re prenu cu stati .i do statiLes 12 personnes sont douées. Tu es doué(e).
le prenu cu nelci le pliseLes gens aiment les pommes.
le za'u re prenu cu citka .i le me'i mu prenu cu pinxe le djacuPlus de deux personnes mangent. Moins de 5 personnes boivent de l'eau.
le za'u re prenu cu statiPlus de deux personnes sont douées.

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous Ă  traduire les phrases de gauche en lojban.

Les 256 personnes sont douées.le re mu xa prenu cu stati
Moins de 12 pommes sont délicieuses.le me'i pa re plise cu kukte

Relation composée

Une relation composé (le tanru, en lojban) est une relation constituée de plusieurs relations, simplement juxtaposés.

tu melbi zdani C'est une belle maison.

melbi zdani

 ĂȘtre une belle maison

tu
celui-lĂ  (loin de toi et moi)
melbi

 ĂȘtre beau, joli
zdani

 ĂȘtre une maison ou un nid pour 
 (quelqu'un)
melbi zdani
compound relation construct: 
 is a beautiful home to 
 (someone)

le prenu cu melbi dansu
La personne danse bien (joliment).

do melbi dansu Tu danses bien (joliment).

Here, the relation melbi adds an additional meaning as it is placed to the left of another relation: zdani. The left component is usually translated using adjectives and adverbs.

Compound relations are a powerful feature that produces richer meanings. You just string two relation words together, and the left component of such compound relation adds a flavor to the right one.

We can put le (e.g. with a number) to the left of such compound relation getting a richer argument term:

le pa melbi zdani
la belle maison

Now you know why there was cu after head terms in our example:

le pa prenu cu tavla mi La personne me parle.

sans cu deviendrait le pa prenu tavla. Cela signifierait la personne-parlante — quoi que cela puisse vouloir dire !

Autre exemple :

le pa tavla pendo L'ami qui parle

le pa tavla cu pendo Celui qui parle est un ami.

Remember about placing cu before the main relation construct in a sentence to prevent unintentional creation of compound relations.

Compound relation can contain more than two components. In this case, the first relation modifies the second one, the second one modifies the third, and so on:

ti cmalu karce
Ceci est une petite voiture.

le pa melbi cmalu karce la jolie petite voiture ("la voiture, petite, d'une jolie maniĂšre")

le mutce melbi zdani la trĂšs belle maison

mutce

 ĂȘtre trĂšs, 
 ĂȘtre beaucoup

Exercice

sutra

 ĂȘtre rapide
barda

 ĂȘtre grand
cmalu

 ĂȘtre petit
mlatu

 ĂȘtre un chat

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le melbi karce la belle voiture / les belles voitures
do sutra klama Vous allez vite / Vous venez rapidement.
tu barda zdani C'est une grande maison.
le pa sutra bajra mlatu le chat qui court rapidement
le pa sutra mlatu le chat rapide
le pa bajra mlatu le chat qui court

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous Ă  traduire les phrases de gauche en lojban.

C'est une petite voiture. ti cmalu karce
des pommes savoureuses le kukte plise
les mangeurs rapides le sutra citka
Vous ĂȘtes une personne qui marche rapidement. do sutra cadzu prenu

Questions totales (« oui/non »)

Une question totale est une question fermĂ©e Ă  laquelle on ne peut rĂ©pondre que par "oui" ou "non". En français, une question totale peut ĂȘtre structurĂ©e de diffĂ©rentes maniĂšres. On peut par exemple faire une inversion sujet-verbe :

Tu es 
 ⇒ Es-tu 
 ?

ou conserver la phrase affirmative et la préfixer :

Est-ce que 
 ?

Mais il existe bien d'autres maniÚres. En lojban, c'est plus simple. Pour transformer une affirmation en une question totale, il suffit d'ajouter xu quelque part dans la phrase (le plus souvent au début) en conservant l'ordre des mots :

xu do nelci le gerku Est-ce que tu aimes les chiens ? Aimes-tu les chiens ?

le gerku
le chien, les chiens

ti prenu .i ti gerku
Ceci est une personne. Ceci est un chien.

Rappelez-vous qu'en lojban, la ponctuation n'existe pas à proprement parler. On peut en ajouter de maniÚre facultative, comme le point d'interrogation, mais c'est surtout à des fins stylistiques. C'est parce que le mot interrogatif xu marque déjà qu'il s'agit d'une question.

D'autres exemples :

xu mi klama Est-ce que je viens ?

klama

 aller à / venir à 
 (quelque part)

xu pelxu Est-ce jaune ? Est-ce que c'est jaune ?

pelxu

 ĂȘtre jaune

Il est possible de déplacer xu pour préciser la question. Le mot précédent est alors mis en emphase (on "insiste" dessus), afin de faire porter la réponse sur ce mot. En français, on aurait tendance à le prononcer plus fort à l'oral, ou parfois à faire un geste en le prononçant. Dans les exemples ci-dessous, des exemples d'interprétation sont donnés entre parenthÚses :

xu do nelci le gerku Est-ce que tu aimes les chiens ?

do xu nelci le gerku Est-ce que TU aimes les chiens ? (Je pensais que c'Ă©tait quelqu'un d'autre qui les aimait).

do nelci xu le gerku Est-ce que tu AIMES les chiens ? (Je pensais que tu Ă©tais simplement neutre Ă  leur Ă©gard).

do nelci le xu gerku Est-ce que tu aimes LES CHIENS ? (Je pensais que tu aimais les chats).

do nelci le gerku xu You like those things, are they dogs? (You only question the validity of the relation gerku).

Ce qui est exprimé par l'intonation en français est explicité par le placement du mot xu en lojban, celui-ci étant placé aprÚs la partie à mettre en évidence. Notez que la phrase avec xu au début pose la question sans mettre d'accent sur un mot particulier.

Grammaticalement parlant, xu est une interjection :

  • une interjection modifie la construction qui la prĂ©cĂšde:

do xu nelci le gerku Est-ce que TU aimes les chiens ?

  • lorsqu'elle est placĂ©e au dĂ©but d'une relation, l'interjection modifie toute la relation :

xu do nelci le gerku Est-ce que tu aimes les chiens ? Aimes-tu les chiens ?

  • les interjections peuvent ĂȘtre placĂ©es aprĂšs diffĂ©rentes parties de la mĂȘme relation pour changer le sens.

do nelci le gerku xu You like those entities, are they dogs?

Here, only the relation gerku (not the argument le gerku) is modified by the question word xu. So here we wonder only of that relation. We assert that you like these objects or live beings and we ask you if those are dogs.

Les interjections ne rompent pas les relations composĂ©es. Elles peuvent ĂȘtre utilisĂ©es entre deux :

do nelci le barda xu gerku Est-ce que tu aimes les GROS chiens ?

Maintenant que vous savez poser une question totale (« oui/non »), voyons comment y répondre. En lojban, il est possible de répéter le mot de la relation principale :

— xu le mlatu cu melbi — melbi — Les chats sont-ils jolis ? — Jolis.

Et pour répondre « non », on ajoute le terme modal na ku :

— xu le mlatu cu melbi — na ku melbi — Les chats sont-ils jolis ? — Pas jolis.

na ku
terme : il est faux que 


Cela dit, nous pouvons aussi utiliser la relation spéciale go'i :

— xu le mlatu cu melbi — go'i — Les chats sont-ils jolis ? — Jolis.

go'i
relation qui répÚte la relation principale de la phrase précédente

Ici, go'i signifie la mĂȘme chose que melbi puisque melbi est la relation de la relation prĂ©cĂ©dente.

— xu le mlatu cu melbi — na ku go'i — Les chats sont-ils beaux ? — Pas jolis.

Le terme modal na ku peut ĂȘtre utilisĂ© ailleurs que dans les rĂ©ponses :

na ku mi nelci le gerku Il est faux que j'aime les chiens. Je n'aime pas les chiens.

mi na ku nelci do Je ne t'aime pas.

Son opposé, ja'a ku affirme (ou confirme) le sens :

mi ja'a ku nelci do Je t'apprécie / Je t'apprécie vraiment.

ja'a ku
terme : il est vrai que 


Cette formulation permet d'insister sur le verbe. Elle existe en anglais (do + verbe), mais elle n'a pas d'équivalent direct en français. On peut la traduire par des adverbes ou compléments ("je veux" / "je veux vraiment" / "je veux à tout prix"), une intonation plus prononcée ("je VEUX"), des synonymes plus forts ("j'exige"), et/ou une ponctuation spécifique (souvent des points d'exclamation).

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

xu le barda zdani cu melbi La grande maison est-elle belle ?
— le prenu cu stati xu
— na ku stati
— Les gens sont-ils douĂ©s ?
— Non.
do klama le zarci xu Allez-vous au MARCHÉ ?
xu le verba cu prami le mlatu L'enfant aime-t-il les chats ?

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous Ă  traduire les phrases de gauche en lojban.

La voiture est-elle rapide ? xu le karce cu sutra
— L'orange est-elle bonne ?
— Oui, elle l'est.
— xu le najnimre cu kukte
— kukte
Le chien t'aime-t-il ? xu le gerku cu prami do

Joie et demandes polies : « Youpi ! » = « ui », « S'il vous plait » = « .e'o »

Les interjections lojban permettent de modifier radicalement une phrase, en précisant un sentiment ou une intention globale.

L'interjection ui indique que celui qui parle est heureux, joyeux. Elle est utilisĂ©e comme le smiley « :) » sur messagerie, pour indiquer que vous ĂȘtes content de quelque chose. Les smileys peuvent ĂȘtre ambigus, mais ui n'a qu'une seule signification, ce qui est bien pratique.

ui do klama Super, tu viens !

ui
interjection de joie, comme Youpi !, Super !, etc.

L'interjection .e'o au début d'une phrase la transforme en une demande polie :

.e'o do lebna le fonxa Pourrais-tu prendre le téléphone, s'il te plait ? S'il te plait, prends le téléphone.

.e'o
interjection : s'il te plait (prononcé comme é-h-o avec un h aspiré, et une courte pause avant le mot)
lebna
prendre (quelque chose)

En français, pour ĂȘtre poli, on utilise des constructions complexes, comme Pourrais-tu (une requĂȘte), s'il te plait ?. En lojban, .e'o devant une affirmation suffit pour en faire une demande polie.

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le tcati
le thé

tcati

 ĂȘtre du thĂ©

le ckafi
le café

ckafi

 ĂȘtre du cafĂ©

zgana
observer, regarder (en utilisant tous les sens)
le skina
le film

le prenu cu zgana le skina
La personne regarde le film.

kurji
prendre soin de (quelqu'un, quelque chose)
ui carvi Hourra, il pleut !
.e'o do sutra bajra Cours vite, s'il te plait !
.e'o do pinxe le tcati Je t'en prie, bois du thé !
.e'o zgana le skina S'il te plait, regarde le film !

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous Ă  traduire les phrases de gauche en lojban.

Parle, s'il te plait. .e'o tavla
S'il te plait, rentre chez toi. .e'o do klama le zdani
Je t'en prie, bois le café ! .e'o do pinxe le ckafi
Je suis super content de te parler ! ui mi tavla do
S'il te plait, prends soin de l'enfant. .e'o do kurji le verba

'Et' et 'ou'

do nintadni .i je mi nintadni Tu es un débutant. Et je suis un débutant.

do .e mi nintadni Toi et moi sommes des débutants.

do .e mi nintadni
Toi et moi sommes des débutants / apprentis.

mi tadni .i je mi tavla do J'Ă©tudie. Et je te parle.

mi tadni gi'e tavla do J'Ă©tudie et je te parle.

.i je
conjonction "et" combinant des phrases en une seule.
.e
conjonction "et" reliant des arguments.
gi'e
conjonction "et" reliant des fins de phrases.

On peut combiner deux phrases en une seule en utilisant la conjonction .i je (qui signifie et) :

do nintadni .i je mi nintadni Tu es un débutant. Et je suis un débutant.

Comme les deux phrases ont la mĂȘme fin, on peut utiliser une contraction. La conjonction .e signifie et pour les arguments :

do .e mi nintadni Toi et moi sommes des débutants.

do nintadni .i je mi nintadni signifie exactement la mĂȘme chose que do .e mi nintadni

On peut Ă©galement utiliser .e pour relier des arguments Ă  d'autres endroits de la phrase. Ainsi les deux phrases suivantes ont le mĂȘme sens :

mi pinxe le djacu .e le jisra Je bois de l'eau et du jus. mi pinxe le djacu .i je mi pinxe le jisra Je bois de l'eau, et je bois du jus.

le jisra
le jus, du jus

le prenu cu pinxe le jisra
La personne boit du jus.

Si la tĂȘte de la phrase est la mĂȘme mais que les fins diffĂšrent, c'est la conjonction gi'e (et) qui est utilisĂ©e pour les fins de phrases :

mi tadni .i je mi tavla do mi tadni gi'e tavla do J'Ă©tudie et je te parle.

Les deux variantes signifient la mĂȘme chose ; gi'e permet simplement une Ă©criture plus concise.

Il y a aussi la possibilité d'ajouter et au sein des relations composées :

le melbi je cmalu zdani cu jibni ti La belle et petite maison est proche. La jolie petite maison est proche.

melbi je cmalu zdani

 ĂȘtre une maison jolie-et-petite

jibni

 ĂȘtre presque comme, ĂȘtre proche de, ressembler Ă  

ti
cette chose, cet endroit prĂšs de moi

je est une conjonction en lojban qui signifie et dans les relations composées.

Attention ! Sans je, la phrase change de sens :

le melbi cmalu zdani cu jibni La maison joliment petite est proche. La mignonette maison est proche.

Ici, melbi modifie cmalu, et melbi cmalu modifie zdani. C'est le fonctionnement des relations composées.

Dans le melbi je cmalu zdani (la belle et petite maison), melbi et cmalu modifient directement zdani.

Les deux traductions françaises sont assez proches. Mais dans la derniÚre sans je, joliement petite se traduirait plutÎt par un mot proche, comme mignonette, en français courant.

Voici quelques autres conjonctions courantes :

le verba cu fengu ja bilma L'enfant est en colĂšre ou malade (ou peut-ĂȘtre les deux)

do .a mi ba vitke le dzena Toi ou moi (ou nous deux) rendrons visite Ă  l'ancĂȘtre.

ja
ou inclusif (et/ou)
.a
ou inclusif (et/ou) lors de la connexion de arguments.
fengu

 ĂȘtre en colĂšre

fengu

 ĂȘtre en colĂšre

bilma

 ĂȘtre malade

le prenu cu bilma
La personne est malade

vitke
visiter, rendre visite Ă 
dzena

 ĂȘtre un ancĂȘtre de 


dzena

 ĂȘtre un ancĂȘtre de 


le karce cu blabi jo nai grusi La voiture est soit blanche soit grise.

do .o nai mi vitke le laldo Soit toi soit moi rendons visite au vieux. Toi ou moi rendons visite au vieux (mais pas les deux).

jo nai
soit 
 soit 
 mais pas les deux (ou exclusif)
.o nai
soit 
 soit 
 mais pas les deux (ou exclusif, lors de la connexion des arguments)
laldo

 ĂȘtre vieux

Note: il est plus simple de se souvenir de jo nai comme d'une seule expression plutÎt que comme deux mots séparés. Idem pour .o nai.

mi prami do .i ju do stati Je t'aime. Que tu sois doué(e) ou non.

le verba cu nelci le plise .u le badna L'enfant aime les pommes, qu'il aime les bananes ou non.

ju
que ce soit ou non / quel que soit 

.u
que ce soit ou non / quel que soit 
 (lors de la connexion des arguments)

« joi» : le « et de masse »

do joi mi casnu le bangu Toi et moi discutons de la langue.

casnu

 discuter de 

le bangu
la langue, le langage
joi
et (conjonction) pour les masses

En disant do .e mi casnu le bangu, cela peut signifier que tu discutes de la langue et que je discute de la langue... mais pas nĂ©cessairement que nous sommes dans la mĂȘme conversation !

Il est plus facile de comprendre pourquoi lorsque l'on utilise l'Ă©quivalent avec .i je :

do .e mi casnu le bangu do casnu le bangu .i je mi casnu le bangu Tu discutes de la langue. Et moi, je discute de la langue.

Si l'on souhaite exprimer que les deux participent Ă  la mĂȘme action, on utilise la conjonction joi. Elle signifie et, et forme ce qu'on appelle une "masse", c'est-Ă -dire un groupe interprĂ©tĂ© comme une entitĂ© unique :

do joi mi casnu le bangu Toi et moi discutons de la langue. Toi et moi, conjointement pour cet Ă©vĂšnement, nous discutons de la langue.

On peut ainsi créer des "masses" avec joi et n'importe quels éléments adéquats. Par exemple mi joi le pendo signifie littéralement moi et l'ami ou moi et les amis. D'ailleurs, le pronom mi'o (toi et moi, ensemble) est l'équivalent de mi joi do (c'est juste plus long).

do joi le pendo joi mi casnu
Toi, l'ami, et moi sommes en train de discuter.

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

mi nelci le badna .e le plise J'aime les bananes et j'aime les pommes. J'aime les bananes et les pommes.
do sutra ja stati Tu es rapide ou intelligent ou les deux.
le za'u prenu cu casnu le karce .u le gerku Les gens discutent des voitures, qu'ils discutent ou non des chiens.
mi citka le najnimre .o nai le badna Je mange soit l'orange, soit la banane.

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous Ă  traduire les phrases de gauche en lojban.

Les amis et moi aimons la pluie. le pendo .e mi cu nelci le carvi
Soit moi, soit toi allons au marché. mi .o nai do klama le zarci
Je regarde la voiture grande et belle. mi catlu le barda je melbi karce
L'enfant boit de l'eau et/ou du jus. le verba cu pinxe le djacu .a le jisra
L'enfant et le petit discutent de la voiture (ensemble). le verba joi le pa cmalu cu casnu le karce (notez l'utilisation de joi. le petit est traduit le pa cmalu).

Mais 


le najnimre cu barda .i je ku'i le badna cu cmalu Les oranges sont grandes. Mais les bananes sont petites.

ku'i
interjection : mais, cependant

En français, mais est équivalent à un et avec l'ajout d'une nuance.

En lojban, on utilise la conjonction .i je (ou .e, gi'e, je, selon ce que l'on relie), et on ajoute la nuance avec l'interjection ku'i. Comme d'habitude, l'interjection modifie la construction placée avant.

ÉvĂšnements : « le nu dansu .e le nu kansa » — « la danse et l'union »

Some slots of relations expect an event:

le cabna cu nicte Now it's nighttime. At present it's night.

cabna

 (event) is at present with 
; 
 (event) happens now
le cabna
the present time, the present event
nicte

 (event) happens at night

But what if we want to describe an event using a whole sentence?

Any sentence can be turned into a relation construct by putting nu in front of it:

le nicte cu nu mi viska le lunra The night is when I see the Moon. Nighttime is an event when I see the Moon.

le nicte
la nuit

le nicte
la nuit, les nuits
viska
voir (quelque chose)
le lunra
la Lune

Here, le nicte is the first argument of the sentence and nu mi viska le lunra is the main relation construct of the sentence. However, inside this main relation, we can see another relation: mi viska le lunra embedded!

The word nu transforms a complete sentence into a relation that denotes an event (in its generic sense, its can be a process, a state etc.)

Here are some more examples:

nu mi tavla

 is an event of me talking
nu do tavla

 is an event of you talking

By adding le in front of nu, we create an argument that denotes an event:

pinxe ⇒ le nu pinxe
boire ⇒ la boisson
dansu ⇒ le nu dansu
danser ⇒ la danse
kansa ⇒ le nu kansa

 ĂȘtre avec (ensemble) 
 ⇒ l'union, le rassemblement (le fait d'ĂȘtre ensemble)
klama ⇒ le nu klama
aller ⇒ la venue
le nu do klama
ta venue ("la venue de toi", l'Ă©vĂšnement "tu vas")

le nu est souvent Ă©quivalent au substantif (nom) correspondant au verbe, en français. Ceux-ci sont souvent avec des terminaisons (-age, -ance / -ence, -ment, -tion, etc.). Sauf que contrairement au lojban, il faut les connaitre par cƓur (nettoyer ⇒ nettoyage, exister ⇒ existence, refuser ⇒ refus, entrer ⇒ entrĂ©e...) !

Some more examples with slots that expect events instead of ordinary entities:

mi djica le nu do klama ti Je veux que tu viennes ici (Ă  cet endroit)

djica
vouloir (un Ă©vĂšnement)

mi gleki le nu do klama Je suis heureux que tu viennes.

gleki

 ĂȘtre heureux de 
 (un Ă©vĂšnement)

gleki

 ĂȘtre heureux de l'Ă©vĂšnement 


le nu pinxe le jisra cu nabmi mi Boire le jus est un problĂšme pour moi.

nabmi
... (évÚnement) est un problÚme pour ... (quelqu'un), ... (évÚnement) est problématique pour ... (quelqu'un)

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

pilno
utiliser (quelque chose)
le skami
l'ordinateur
mi nelci le nu do dansu J'aime quand tu danses. J'aime te voir danser.
xu do gleki le nu do pilno le skami Es-tu content d'utiliser l'ordinateur ?
do djica le nu mi citka le plise xu Veux-tu que je mange la pomme ?

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous Ă  traduire les phrases de gauche en lojban.

Venir ici est un problĂšme. le nu klama ti cu nabmi
Je veux que tu sois heureux. mi djica le nu do gleki

Termes modaux. Temps simples : « Ă©tait », « est », « sera » — « pu », « ca », « ba »

En lojban, nous exprimons le temps oĂč quelque chose se produit avec des termes modaux, alors qu'en français nous faisons de la conjugaison. Rappel : le terme modal ca signifie actuellement (maintenant).

Voici une série de termes liés au temps qui indiquent quand quelque chose se produit :

le prenu pu cu tavla mi Les gens m'ont parlé.

le prenu ca cu tavla mi Les gens me parlent (actuellement).

le prenu ba cu tavla mi Les gens me parleront.

Lorsque nous plaçons un argument nu aprÚs la particule liée au temps, nous formons un terme avec une signification légÚrement différente :

mi pinxe le djacu ca le nu do klama Je bois de l'eau pendant que tu viens.

La partie ca le nu do klama est un terme long qui signifie pendant que tu viens / pendant que tu es en train de venir. Le le nu do klama est un argument qui signifie ton arrivée, ton arrivée.

mi citka ba le nu mi dansu Je mange aprÚs avoir dansé.

Les particules liées au temps sont regroupées en séries selon leur signification pour les rendre plus faciles à retenir et à utiliser.

Mots pour les temps simples :

  • pu signifie avant 
 (un Ă©vĂšnement), pu seul indique le passĂ©.
  • ca signifie en mĂȘme temps que 
 (un Ă©vĂšnement), ca seul indique le prĂ©sent.
  • ba signifie aprĂšs 
 (un Ă©vĂšnement), ba seul indique le futur.

Les temps ajoutent des informations sur le moment oĂč quelque chose se produit. L'anglais nous force Ă  utiliser certains temps. On doit choisir entre

  • Les gens me parlent.
  • Les gens m'ont parlĂ©.
  • Les gens me parleront.

et d'autres choix similaires.

Mais en lojban, les particules de temps sont facultatives, nous pouvons ĂȘtre aussi vagues ou prĂ©cis que nous le souhaitons.

La phrase

le prenu cu tavla mi Les gens me parlent.

ne dit en fait rien sur le moment oĂč cela se produit. Le contexte est suffisamment clair dans la plupart des cas et peut nous aider. Mais si nous avons besoin de plus de prĂ©cision, nous ajoutons simplement plus de mots.

ba signifie aprĂšs 
 (un Ă©vĂšnement) donc lorsque nous disons mi ba cu citka nous voulons dire que nous mangeons aprĂšs le moment oĂč nous parlons, c'est pourquoi cela signifie Je vais manger.

Nous pouvons combiner des particules de temps avec et sans arguments aprĂšs eux :

mi pu cu citka le plise ba le nu mi dansu J'ai mangé les pommes aprÚs avoir dansé.

Notez que le terme pu (temps passé) est placé uniquement dans la relation principale (mi pu cu citka). En lojban, on suppose que l'évÚnement j'ai dansé se produit par rapport à l'évÚnement de manger.

Nous ne devrions pas mettre pu avec dansu (contrairement à l'anglais) car mi dansu est vu par rapport à mi pu cu citka donc nous savons déjà que tout était dans le passé.

Plus d'exemples de termes liés au temps :

le nicte cu pluka La nuit est agréable.

pluka

 ĂȘtre agrĂ©able

ba le nicte cu pluka AprÚs la nuit, c'est agréable.

Ici, la tĂȘte de la phrase contient un terme ba le nicte, un terme modal avec son argument intĂ©rieur. Ensuite, aprĂšs le sĂ©parateur cu, la relation principale de la phrase pluka est suivie (pluka seul signifie C'est agrĂ©able.)

Pour dire sera agréable, nous devons utiliser le terme au passé :

le nicte ba cu pluka La nuit sera agréable.

Notez également que l'ajout d'un argument aprÚs une particule liée au temps peut conduire à une signification radicalement différente :

le nicte ba le nu citka cu pluka La nuit est agréable aprÚs avoir mangé.

Notez que ca peut s'étendre légÚrement dans le passé et le futur, signifiant juste maintenant. Ainsi, ca reflÚte une notion largement utilisée dans le monde entier de "temps présent".

Il est également possible d'intégrer des particules modales dans la construction de la relation principale :

le nicte ba cu pluka le nicte ba pluka La nuit sera agréable.

Les deux phrases signifient la mĂȘme chose, ba pluka est une construction de relation signifiant 
 sera agrĂ©able.

La structure de le nicte ba pluka est la suivante :

  • le nicte - la tĂȘte de la phrase avec un seul terme le nicte
  • ba pluka - la queue de la phrase avec une seulr relation ba pluka

Contrastez cela avec la phrase précédente le nicte ba cu pluka :

  • le nicte ba - la tĂȘte de la phrase avec deux termes le nicte et ba
  • pluka - la queue de la phrase avec une seul relation pluka

L'avantage de le nicte ba pluka par rapport Ă  le nicte ba cu pluka est seulement dans la concision ; vous pouvez gĂ©nĂ©ralement sauter le cu dans de tels cas puisque la phrase ne peut de toute façon pas ĂȘtre comprise autrement.

Si vous souhaitez mettre un terme modal avant un terme-argument, vous pouvez le séparer du texte suivant en "terminant" explicitement le terme avec le mot auxiliaire ku :

ba ku le nicte cu pluka le nicte ba cu pluka le nicte ba pluka La nuit sera agréable.

ku empĂȘche ba le nicte d'apparaitre, conservant ainsi ba ku et le nicte en tant que termes distincts.

Une derniĂšre note : les dĂ©finitions anglaises des mots lojban peuvent utiliser des temps mĂȘme lorsque les mots lojban originaux ne les impliquent pas, par exemple :

tavla

 parler à 
, 
 s'adresser à 

pluka

 ĂȘtre agrĂ©able

Bien que parle, est, etc. soient au présent (nous ne pouvons pas toujours nous débarrasser du temps dans les mots anglais car c'est ainsi que l'anglais fonctionne), nous devons toujours supposer que le temps n'est pas implicite dans la signification des mots lojban définis à moins que la définition anglaise de ces mots ne mentionne explicitement de telles restrictions de temps.

Termes modaux. Contours d'évÚnements : « co'a », « ca'o », « co'i »

Une autre série de particules liées au temps, les contours d'évÚnements :

co'a
particule de temps : l'Ă©vĂšnement commence
ca'o
particule de temps : l'Ă©vĂšnement est en cours
mo'u
particule de temps : l'évÚnement est terminé
co'i
particule de temps : l'évÚnement est considéré dans son ensemble (a commencé et s'est terminé)

La plupart des mots de relation dĂ©crivent des Ă©vĂšnements sans prĂ©ciser l'Ă©tape de ces Ă©vĂšnements. Les contours d'Ă©vĂšnements nous permettent d'ĂȘtre plus prĂ©cis :

mi pu co'a сu cikna mi pu co'a cikna Je me suis réveillé.

cikna

 ĂȘtre Ă©veillĂ©
co'a cikna

 se réveiller, devenir éveillé
pu co'a cikna

 s'ĂȘtre rĂ©veillĂ©, ĂȘtre devenu Ă©veillĂ©

le prenu co'a cikna
La personne se réveille.

Pour exprimer précisément le temps progressif anglais, nous utilisons ca'o :

mi pu ca'o сu sipna mi pu ca'o sipna Je dormais.

sipna

 dormir

le mlatu ca'o sipna
Le chat dort.

mi ca ca'o pinxe Je bois.

mi ba ca'o pinxe Je boirai.

mo'u est utilisé pour décrire l'achÚvement des évÚnements :

mi mo'u klama le tcana Je suis arrivé à la gare.

le tcana
la gare

le prenu mo'u klama le tcana
La personne est arrivée à la gare.

co'i correspond généralement au temps parfait anglais :

le verba ca co'i pinxe le jisra Les enfants ont bu le jus.

Nous pourrions omettre ca dans ces phrases car le contexte serait suffisamment clair dans la plupart des cas.

Le temps présent simple anglais décrit des évÚnements qui se produisent parfois :

le prenu ca ta'e tavla Les gens (habituellement, parfois) parlent.

ta'e
temps simple : l'Ă©vĂšnement se produit habituellement

Nous pouvons utiliser les mĂȘmes rĂšgles pour dĂ©crire le passĂ© en utilisant pu au lieu de ca ou le futur en utilisant ba :

le prenu pu co'i tavla mi Les gens m'ont parlé.

le prenu ba co'i tavla mi Les gens me parleront.

L'ordre relatif des particules liées au temps est important. Dans ca co'i, nous disons d'abord que quelque chose se produit dans le présent (ca), puis nous déclarons que, à ce moment présent, l'évÚnement décrit a été achevé (co'i). Ce n'est qu'en utilisant cet ordre que nous obtenons le temps présent parfait.

Termes modaux. Intervalle : 'pendant' — « ze'a »

Une autre série de particules modales met l'accent sur le fait que les évÚnements se produisent pendant un intervalle :

ze'i
pendant une courte période
ze'a
pendant un certain temps, pendant un moment, pendant 

ze'u
pendant une longue période

mi pu ze'a cu sipna mi pu ze'a sipna J'ai dormi pendant un moment.

le prenu cu sipna ze'a le nu carvi
La personne dort pendant qu'il pleut.

mi pu ze'a le nicte cu sipna J'ai dormi toute la nuit.

Remarque : nous ne pouvons pas Ă©luder cu ici car nicte sipna (
 ĂȘtre un dormeur nocturne) est un tanru et conduirait donc Ă  une autre signification (si Ă©trange soit-elle).

mi pu ze'i le nicte cu sipna J'ai dormi pendant la courte nuit.

Comparez ze'a avec ca :

mi pu ca le nicte cu sipna J'ai dormi la nuit.

le nicte
la nuit

Lorsque nous utilisons ze'a, nous parlons de l'ensemble de l'intervalle que nous décrivons.

Notez que nicte est en soi un Ă©vĂšnement, nous n'avons donc pas besoin de nu ici.

Termes modaux. « parce que » - « ri'a », « vers » - « fa'a », « à (endroit) » - « bu'u »

Particule modale pour « parce que » :

mi pinxe ri'a le nu mi taske Je bois parce que j'ai soif.

mi citka ri'a le nu mi xagji Je mange parce que j'ai faim.

ri'a
parce que 
 (d'un Ă©vĂšnement)

taske

 a soif

taske

 avoir soif

xagji

 a faim

Les particules modales indiquant un lieu fonctionnent de la mĂȘme maniĂšre :

mi cadzu fa'a do to'o le zdani Je marche en direction de toi loin de la maison.

Notez que, contrairement à klama, les particules modales fa'a et to'o indiquent des directions, pas nécessairement des points de départ ou d'arrivée de l'itinéraire. Par exemple :

le prenu cu klama fa'a do La personne vient vers toi.

signifie simplement que la personne se dĂ©place vers ta direction, mais pas nĂ©cessairement vers toi (peut-ĂȘtre vers un endroit ou une personne prĂšs de toi).

mi cadzu bu'u le tcadu Je marche dans la ville.

fa'a
vers 
, dans la direction de 

to'o
de 
, dans la direction de 

bu'u
à 
 (un endroit)

Note : nu indique qu'une nouvelle phrase interne imbriquée commence dans la phrase principale. Nous mettons kei aprÚs cette relation pour montrer sa bordure droite, de maniÚre similaire à la façon dont nous utilisons ")" ou "]" en mathématiques. Par exemple :

le gerku cu plipe fa'a mi ca le nu do ca'o klama Le chien saute vers moi quand tu arrives.

le gerku cu plipe fa'a mi
Le chien saute vers moi.

plipe
sauter

mais

le gerku cu plipe ca le (nu do ca'o klama kei) fa'a mi Le chien saute (quand tu viens) vers moi.

Les parenthÚses ( et ) sont utilisées ici uniquement pour montrer la structure ; elles ne sont pas nécessaires dans un texte normal en lojban.

Nous utilisons kei aprÚs la phrase interne do ca'o klama pour montrer qu'elle est terminée, et que la relation principale continue avec son cu, ses termes, ses noms, ses pronoms.

Comparez cette phrase avec la suivante :

le gerku cu plipe ca le (nu do ca'o klama fa'a mi) Le chien saute (quand tu viens vers moi).

Comme vous pouvez le voir, do klama fa'a mi est une relation à l'intérieur de la plus grande, donc fa'a mi est maintenant à l'intérieur.

Maintenant, ce n'est pas le chien qui vient vers moi, mais toi.

À la fin de la dĂ©claration, kei n'est jamais nĂ©cessaire car il signifie dĂ©jĂ  la bordure droite.

Considérez l'exemple suivant avec une particule liée au temps :

mi pu citka le plise ba le nu mi dansu J'ai mangé les pommes aprÚs avoir dansé.

mi pu citka ba le nu mi dansu kei le plise J'ai mangé (aprÚs avoir dansé) les pommes.

Nous pouvons réorganiser la phrase en déplaçant ba le nu mi dansu autour, tant qu'elle reste aprÚs pu.

Exercice

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous à traduire les phrases de gauche en français.

le tsani
le ciel
zvati

 ĂȘtre prĂ©sent Ă  
 (un lieu ou un Ă©vĂšnement), 
 rester Ă  
 (un lieu)
le canko
la fenĂȘtre
le fagri
le feu
mi'o
toi et moi
le purdi
le jardin
le tcati
le thé
mi ca gleki le nu do catlu le tsani Je suis heureux que tu regardes le ciel.
xu le gerku pu ca'o zvati le zdani Les chiens Ă©taient-ils Ă  la maison ?
do pu citka le plise ba le nu mi pinxe le jisra Tu as mangé les pommes aprÚs que j'ai bu le jus.
ko catlu fa'a le canko Regarde vers la fenĂȘtre.
xu do gleki ca le nu do ca'o cadzu bu'u le purdi Es-tu heureux quand tu marches dans le jardin ?
ca le nu mi klama le zdani kei do pinxe le tcati ri'a le nu do taske Quand je rentre à la maison, tu bois du thé parce que tu as soif.

Cachez la partie droite du tableau et entrainez-vous Ă  traduire les phrases de gauche en lojban.

You will look at the car. do ba catlu le karce
You want it to rain in future. do ca djica le nu ba carvi
Quickly run away from the fire! ko sutra bajra to'o le fagri
You and I were staying together at home when it was raining. mi'o pu ca'o zvati le zdani ca le nu carvi

Noms. Choix d'un nom

Le cmevla, ou mot-nom, est un type spécial de mot utilisé pour construire des noms personnels. Il est facile de reconnaitre le cmevla dans un flux de texte, car ce sont les seuls mots qui se terminent par une consonne et qui sont enveloppés d'un point de chaque cÎté.

Des exemples de cmevla sont : .paris., .robin.

Si le nom de quelqu'un est Bob, alors nous pouvons crĂ©er un cmevla nous-mĂȘmes qui sonnerait aussi proche que possible de ce nom, par exemple : .bab.

Le plus simple exemple d'utilisation d'un nom serait

la .bab. cu tcidu Bob lit/est en train de lire.

tcidu

 lire

le prenu ca'o tcidu
La personne lit.

la est similaire Ă  le, mais elle convertit un mot en un nom au lieu d'un simpl'argument.

En anglais, nous commençons un mot avec une lettre majuscule pour montrer qu'il s'agit d'un nom. En lojban, nous utilisons le mot préfixe la.

Utilisez toujours la lors de la production de noms !

Un nom peut ĂȘtre composĂ© de plusieurs cmevla l'un aprĂšs l'autre :

la .bab.djansyn. cu tcidu Bob Johnson lit/est en train de lire.

Ici, nous avons séparé les deux cmevla avec un seul point, ce qui est suffisant.

Il est courant d'omettre les points devant et à la fin du cmevla pour écrire des textes plus rapidement, par exemple, lors de la discussion de texte. AprÚs tout, les cmevla sont toujours séparés des mots voisins par des espaces autour d'eux :

la bab djansyn cu tcidu

Cependant, dans la langue parlée, il est toujours nécessaire de mettre une courte pause avant et aprÚs le cmevla.

Le prĂ©nom de Bob, le nom de la langue Lojban, peut ĂȘtre utilisĂ© en lojban sans beaucoup de changements :

la .lojban. cu bangu mi Je parle lojban. Le lojban est une langue que j'utilise. Le lojban est une langue que j'utilise.

bangu

 ĂȘtre une langue utilisĂ©e par 
 (quelqu'un)

mi nintadni la .lojban. Je suis un nouvel Ă©tudiant de lojban.

mi tadni la .lojban. J'Ă©tudie lojban.

le prenu ca ca'o tadni la .lojban.
La personne Ă©tudie maintenant lojban.

Les lettres lojban correspondent directement aux sons, il y a donc des rĂšgles pour adapter les noms Ă  la façon dont ils sont Ă©crits en lojban. Cela peut sembler Ă©trange — aprĂšs tout, un nom est un nom — mais toutes les langues le font dans une certaine mesure. Par exemple, les anglophones ont tendance Ă  prononcer Jose comme Hozay, et Margaret en chinois est MǎgĂ©lĂŹtĂš. Certains sons n'existent tout simplement pas dans certaines langues, il faut donc rĂ©Ă©crire le nom de maniĂšre Ă  ce qu'il ne contienne que des sons lojban et soit orthographiĂ© selon la correspondance lettre-son.

Par exemple :

la .djansyn.
Johnson (probablement, plus proche de la prononciation américaine)
la .suzyn.
Susan (les deux lettres s sont prononcées différemment : la deuxiÚme est en fait un z, et le a n'est pas vraiment un son a)

Faites attention à la façon dont le nom est prononcé nativement. En conséquence, les noms anglais et français Robert sortent différemment en lojban : le nom anglais est .robyt. en anglais britannique, ou .rabyrt. dans certains dialectes américains, mais le français est .rober.

Voici des "lojbanisations" de certains noms :

  • Alice ⇒ la .alis.
  • Mei Li ⇒ la .meilis.
  • Bob ⇒ la .bab.
  • Abdul ⇒ la .abdul.
  • Yan ou Ian ⇒ la .ian.
  • Ali ⇒ la .al.
  • Doris ⇒ la .doris.
  • Michelle ⇒ la .micel.
  • Kevin ⇒ la .kevin.
  • Edward ⇒ la .edvard.
  • Adam ⇒ la .adam.
  • Lucas ⇒ la .lukas.

Notes :

  • Deux points supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires car si vous ne mettez pas ces pauses dans la parole, il pourrait devenir difficile de savoir oĂč commence et se termine le nom, ou en d'autres termes, oĂč le mot prĂ©cĂ©dent se termine et oĂč le mot suivant commence.
  • La derniĂšre lettre d'un cmevla doit ĂȘtre une consonne. Si un nom ne se termine pas par une consonne, nous ajoutons gĂ©nĂ©ralement un s Ă  la fin ; ainsi en lojban, Mary devient .meris., Joe devient .djos., et ainsi de suite. Alternativement, nous pouvons omettre la derniĂšre voyelle, donc Mary deviendrait .mer. ou .meir.
  • Vous pouvez Ă©galement mettre un point entre le prĂ©nom et le nom de famille d'une personne (bien que ce ne soit pas obligatoire), donc Jim Jones devient .djim.djonz.

RÚgles pour créer le cmevla

Voici une représentation compacte des sons en lojban :

  • voyelles :
    • a e i o u y au ai ei oi
  • consonnes :
    • b d g v z j (voisĂ©)
    • p t k f s c x (non-voisĂ©)
    • l m n r
    • i u. Elles sont considĂ©rĂ©es comme des consonnes lorsqu'elles sont placĂ©es entre deux voyelles ou au dĂ©but d'un mot. .iaua — i et u sont des consonnes ici. .iai — ici, la consonne est i avec la voyelle ai aprĂšs elle.
    • ' (apostrophe). Il est placĂ© uniquement entre deux voyelles : .e'e, .u'i
    • . (point, sĂ©paration de mots)

Pour créer un nom en lojban, suivez ces rÚgles :

  1. le nom doit se terminer par une consonne sauf '. Si ce n'est pas le cas, ajoutez une consonne Ă  la fin vous-mĂȘme. De plus, entourez-le d'un point de chaque cĂŽtĂ© : .lojban..
  2. les voyelles ne peuvent ĂȘtre placĂ©es qu'entre deux consonnes : .sam., .no'am.
  3. les doubles consonnes sont fusionnées en une seule : dd devient d, nn devient n, etc. Ou un y est placé entre eux : .nyn.
  4. si une consonne voisĂ© et une non-voisĂ© sont l'une Ă  cĂŽtĂ© de l'autre, insĂ©rez un y entre elles : kv devient kyv. Alternativement, vous pouvez supprimer l'une des lettres : pb peut ĂȘtre transformĂ© en un seul p ou un seul b.
  5. si l'un des c, j, s, z sont l'un Ă  cĂŽtĂ© de l'autre, insĂ©rez un y entre eux : jz devient jyz. Alternativement, vous pouvez supprimer l'une des lettres : cs peut ĂȘtre transformĂ© en un seul c ou un seul s.
  6. si x est Ă  cĂŽtĂ© de c ou Ă  cĂŽtĂ© de k, insĂ©rez un y entre eux : cx devient cyx, xk devient xyk. Alternativement, vous pouvez supprimer l'une des lettres : kx peut ĂȘtre transformĂ© en un seul x.
  7. les sous-chaines mz, nts, ntc, ndz, ndj sont corrigées en ajoutant un y à l'intérieur ou en supprimant l'une des lettres : nytc ou nc, .djeimyz.
  8. les doubles ii entre voyelles sont fusionnés en un seul i : .eian. (mais pas .eiian.)
  9. les doubles uu entre voyelles sont fusionnés en un seul u : .auan. (mais pas .auuan.)
  10. le son pour le "h" anglais comme dans Harry peut ĂȘtre supprimĂ© ou remplacĂ© par x. Harry peut devenir .aris. ou .xaris.

Mots de relation comme noms

Vous pouvez choisir un surnom agréable en lojban en utilisant non seulement des cmevla mais aussi des mots de relation. Vous pouvez également traduire votre nom actuel en lojban si vous savez ce qu'il signifie, ou choisir un tout nouveau nom en lojban.

Voici quelques exemples :

Nom original Signification originale Mot en lojban Signification en lojban Votre nom
Alexis helper en grec le sidjul'assistant la sidju
Ethan solide, pendant en hébreu le sligule solide la sligu
Mei Li beau en mandarin chinois le melbiles beaux la melbi
### ‘_il_’ ‘_elle_’

lojban n'a pas de mots distincts pour il ou elle. Solutions possibles :

le ninmu
la femme (au sens de genre)

le ninmu
la femme (ĂȘtre humain femelle)

le nanmu
l'homme (au sens de genre)

le nanmu
l'homme (ĂȘtre humain mĂąle)

le ninmu cu tavla le nanmu .i le ninmu cu jatna La femme parle Ă  l'homme. Elle est une leader.

jatna

 ĂȘtre un leader / un commandant

Les lojbanistes ont proposé divers mots pour d'autres genres comme

le nonmu
la personne sans genre
le nunmu
la personne non-binaire

Cependant, dans la plupart des situations, utiliser le prenu (la personne) ou les noms personnels est suffisant.

Une autre option est d'utiliser le pronom court ri, qui se réfÚre au terme argument précédent :

mi pu klama le nurma .i ri melbi Je suis allé à la campagne. C'était beau.

le nurma
la zone rurale

Ici, ri se réfÚre à la campagne.

nurma

 ĂȘtre une zone rurale

mi tavla le pendo .i ri jundi Je parle Ă  l'ami. Il/elle est attentif/ve.

jundi

 ĂȘtre attentif/ve

Ici, ri se réfÚre à l'ami.

le gerku cu jundi
Le chien est attentif.

Note : ri saute les pronoms mi (je) et do (tu) :

le prenu cu tavla mi .i ri pendo mi La personne me parle. C'est un de mes amis.

Ici, ri saute le pronom précédent mi et se réfÚre donc à le prenu qui est le terme-argument précédent disponible.

Deux autres pronoms similaires sont ra et ru.

ra
fait référence à un terme d'argument récemment utilisé
ru
fait référence à un terme d'argument utilisé encore plus tÎt

le pendo pu klama le nurma .i ri melbi ra L'ami est parti Ă  la campagne. La campagne Ă©tait belle pour elle.

Ici, puisque ri est utilisé, ra doit faire référence à un terme d'argument complété plus récent, qui pour cet exemple isolé est le pendo. Les arguments comme mi et do sont également ignorés par ra.

Si ri n'est pas utilisĂ© alors ra peut mĂȘme faire rĂ©fĂ©rence au dernier argument complĂ©té :

le pendo pu klama le nurma .i ra melbi ru L'ami est parti Ă  la campagne. La campagne Ă©tait belle pour elle.

ra est plus pratique lorsque vous ĂȘtes paresseux et que le contexte rĂ©soudrait de toute façon la rĂ©fĂ©rence.

Se présenter. Les vocatifs

En Lojban, les vocatifs sont des mots qui se comportent comme des interjections (comme xu dont nous avons parlé plus tÎt), mais ils nécessitent qu'un argument soit attaché à leur droite :

coi do Bonjour, toi !

coi
vocatif : Salut ! Bonjour !

Nous utilisons coi suivi d'un terme-argument pour saluer quelqu'un.

co'o do Au revoir Ă  toi.

co'o
vocatif : au revoir !

co'o do
Au revoir Ă  toi !

coi ro do Bonjour Ă  tous ! Bonjour Ă  chacun de vous

  • c'est ainsi que les gens commencent gĂ©nĂ©ralement une conversation avec plusieurs personnes. D'autres nombres sont bien sĂ»r possibles : coi re do signifie Bonjour vous deux etc.

Puisque les vocatifs fonctionnent comme des interjections, nous avons de belles formules de salutations :

cerni

 ĂȘtre le matin
donri

 ĂȘtre le temps du jour
vanci

 ĂȘtre le soir
nicte

 ĂȘtre la nuit

cerni coi Bonjour le matin ! C'est le matin - Bonjour !

vanci coi Bonsoir !

donri coi Bonjour !

nicte coi Salutations nocturnes !

Note : en français, Bonne nuit ! signifie Au revoir ! ou souhaite à quelqu'un une bonne nuit. Par sa signification, Bonne nuit ! ne fait pas partie de la série de salutations ci-dessus. Ainsi, nous utilisons une formulation différente en lojban :

nicte co'o Bonne nuit !

ou

.a'o pluka nicte Bonne nuit agréable !

.a'o
interjection : J'espĂšre
pluka

 ĂȘtre agrĂ©able pour 
 (quelqu'un)

Bien sĂ»r, nous pouvons ĂȘtre vagues en disant simplement pluka nicte (signifiant simplement nuit agrĂ©able sans aucun souhait explicitement exprimĂ©).

Le vocatif mi'e + un argument est utilisé pour se présenter :

mi'e la .doris. Je suis Doris. C'est Doris qui parle.

mi'e
vocatif : identifie le locuteur

Le vocatif doi est utilisé pour s'adresser directement à quelqu'un :

mi cliva doi la .robert. Je pars, Robert.

cliva
partir (quelque chose ou quelqu'un)

Sans doi, le nom pourrait remplir le premier argument de la relation :

mi cliva la .robert. Je quitte Robert.

Le français utilise parfois (ou historiquement utilisait) une particule Ô pour marquer les phrases vocatives plutĂŽt que de changer la forme du nom. Un exemple cĂ©lĂšbre est le titre et la premiĂšre ligne de l'hymne national canadien, "Ô Canada", une phrase vocative s'adressant au Canada, ou le vocatif latin (comme dans Et tu, Brute). Certaines langues ne font pas la distinction entre ces contextes, bien que, comme vous pouvez le voir, le français et le latin le faisaient.

doi est comme le vieux Ô en français.

Deux autres vocatifs sont ki'e pour dire merci et je'e pour les accepter :

— ki'e do do pu sidju mi — je'e do — Merci, tu m'as aidĂ©. — De rien.

sidju

 aider 
 (quelqu'un)

We can omit the argument after the vocative only at the end of the sentence. For example, we can just say:

— coi .i xu do kanro — Bonjour. Comment allez-vous ? — Bonjour. Êtes-vous en bonne santĂ© ?

kanro

 ĂȘtre en bonne santĂ©

Ici, une nouvelle phrase commence immédiatement aprÚs le vocatif coi, donc nous avons omis le nom. Ou nous pouvons dire:

coi do mi djica le nu do sidju mi Bonjour. Je veux que vous m'aidiez. Bonjour vous. Je veux que vous m'aidiez.

Ainsi, si vous ne connaissez pas le nom de l'interlocuteur et que vous voulez continuer la mĂȘme phrase aprĂšs le vocatif, vous placez simplement do aprĂšs celui-ci.

Si vous utilisez le vocatif seul (sans argument aprĂšs lui) et que la phrase n'est pas encore terminĂ©e, vous devez le sĂ©parer du reste. Cela est dĂ» au fait que les choses les plus susceptibles de suivre le vocatif dans une phrase pourraient facilement ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©es comme dĂ©crivant votre interlocuteur. Pour le sĂ©parer du argument suivant, utilisez le mot do. Par exemple,

coi do la .alis. la .doris. pu cliva Bonjour ! Alice est partie de chez Doris. Bonjour vous ! Alice est partie de chez Doris

coi la .alis. la .doris. pu cliva Bonjour, Alice ! Doris est partie.

Et si vous voulez mettre Ă  la fois des vocatifs et des interjections, modifiant toute la phrase, veuillez mettre les interjections en premier:

.ui coi do la .alis. la .doris. pu cliva Hourra, Bonjour ! Alice est partie de chez Doris.

Note: au début d'une phrase, les interjections sont généralement placées avant les vocatifs car:

coi .ui do la .alis. la .doris. pu cliva signifie

Bonjour (Je suis content de ce salut) vous ! Alice est partie de chez Doris.

Ainsi, une interjection immĂ©diatement aprĂšs un vocatif modifie ce vocatif. De mĂȘme, une interjection modifie l'argument du vocatif lorsqu'elle est placĂ©e aprĂšs celui-ci:

coi do .ui la .alis. la .doris. pu cliva Bonjour vous (Je suis content de vous) ! Alice est partie de chez Doris.

Leçon 2. Plus de choses de base

Types of words

All Lojban words are divided into three groups:

  • Relation words (called selbrivla in Lojban)
    • Examples: gleki, klama.
    • Such words contain at least a cluster of consonants (two or more consonants one after another) within the first 5 sounds + they end in a vowel.
  • Particles (called cmavo in Lojban)
    • Examples: le, nu, mi, fa'a.
    • They start with a consonant (one of b d g v z j p t k f s c x l m n r i u), followed by a vowel (one of a e i o u y au ai ei oi). Optionally, after that, there can be one or more sequences of an apostrophe (') and a following vowel. For example, xa'a'a'a'a'a'a and ba'au'oi'a'e'o are possible particles (even if no meaning is assigned to them).
    • It is quite common to write several particles consecutively without spaces between them. This is allowed by Lojban grammar. So, don't be surprised to see lenu instead of le nu, naku instead of na ku, jonai instead of jo nai, and so on. This doesn't change the meaning. However, this rule does not apply to relation words; relation words should be separated by spaces.
  • Name words (called cmevla in Lojban)
    • Examples: .alis., .doris, .lojban.
    • Usually used for names.
    • They can be easily distinguished from the other types of words since they end in a consonant. Additionally, they are wrapped with two dots at the beginning and at the end. Colloquially, dots can be omitted when writing, but when speaking, pauses that correspond to those dots are still a must.

Ordre des arguments

Plus tÎt, nous avons fourni des définitions de mots de relation tels que :

mlatu

 ĂȘtre un chat
citka

 manger 

prami

 aimer 

klama

 venir à, aller à 


Les dictionnaires peuvent présenter des définitions de mots de relation avec des symboles tels que , etc. :

prami
aime
karce
est une voiture 

citka
mange 

klama
vient à 


These , , and so on is the explicit notation for the slots (other names are: places, roles of relation, terbricmi in Lojban), which are filled by argument terms (sumti) in the sentence.

Numbers represent the order in which those slots are to be filled by arguments.

For example:

mi prami do Je t'aime.

Cette phrase implique Ă©galement que

  • dĂ©signe celui qui aime, et
  • dĂ©signe celui qui est aimĂ© par.

In other words, each relation has one or more slots, and those slots are specified and labeled as , , and so on. We put arguments like mi, do, le tavla etc. in order, thus filling these slots and giving a concrete meaning to the relation, thus forming a sentence.

list of argument terms (sumti)
relation
argument term mi
argument term do
slot x₁
prami
slot x₂

L'avantage d'un tel style de définitions est que tous les participants d'une relation sont dans une seule définition.

Nous pouvons Ă©galement omettre des arguments, rendant la phrase plus vague :

carvi Il pleut. pleut, est en train de pleuvoir

(bien que le temps ici soit déterminé par le contexte, cela peut aussi signifier Il pleut souvent, Il pleuvait, etc.)

prami do Quelqu'un t'aime. t'aime

Toutes les places omises dans une relation signifient simplement zo'e = quelque chose/quelqu'un, donc cela signifie la mĂȘme chose que

zo'e prami do Quelqu'un t'aime.

Et

prami

est la mĂȘme chose que

zo'e prami zo'e Quelqu'un aime quelqu'un.

Modal terms like ca, fa'a etc. add new places to relations, but they don't fill slots of relations. In

mi klama fa'a do Je viens vers toi.

la deuxiĂšme place de klama est toujours omise. Par exemple :

mi klama fa'a le cmana le zdani Je viens (en direction de la montagne) Ă  la maison.

le cmana
la montagne

cmana

 ĂȘtre une montagne

Ici, la deuxiĂšme place de klama est do. La phrase signifie que la montagne est juste une direction, tandis que le point final est toi.

Ici, le terme fa'a la cmana (en direction de la montagne) ne remplace pas la deuxiĂšme place de la relation klama. La deuxiĂšme place de klama est le zdani ici.

La phrase signifie que ma maison est simplement située dans la direction de la montagne, mais cela ne signifie pas nécessairement que je veux atteindre cette montagne. La destination finale de ma venue n'est pas nécessairement la montagne mais la maison.

De mĂȘme, dans

mi citka ba le nu mi cadzu Je mange aprÚs avoir marché.

le deuxiĂšme argument de citka est toujours omis. Un nouveau mot ba avec son argument le nu mi cadzu ajoute du sens Ă  la phrase.

L'ordre des arguments des relations composĂ©es est le mĂȘme que celui du dernier mot verbe qui le compose :

tu sutra bajra pendo mi C'est mon ami qui court rapidement. C'est un ami qui court rapidement de moi.

tu pendo mi That is my riend. That is a friend of me.

pendo

 ĂȘtre un ami de 
 (quelqu'un)

Ainsi, l'ordre des arguments est le mĂȘme que celui de pendo seul.

Plus de deux endroits

Il peut y avoir plus de deux endroits. Par exemple:

mi pinxe le djacu le kabri Je bois l'eau de la tasse.

pinxe
boit de

le kabri la tasse

Dans ce cas, il y a trois endroits, et si vous voulez exclure le deuxiĂšme endroit au milieu, vous devez utiliser zo'e:

mi pinxe zo'e le kabri Je bois [quelque chose] de la tasse.

Si nous omettons zo'e, nous obtenons quelque chose de sans signification:

mi pinxe le kabri Je bois la tasse.

Un autre exemple:

mi plicru do le plise Je te donne les pommes.

plicru
donne, fait don Ă  d'un objet ; permet Ă  quelqu'un d'utiliser

Relations à l'intérieur des relations

Dans

le nicte cu nu mi viska le lunra La nuit est quand je vois la Lune.

nous avons

  • le nicte comme de la relation,
  • nu mi viska le lunra comme la relation principale.

Cependant, à l'intérieur de nu mi viska le lunra, nous avons une autre phrase avec

  • mi - de la relation intĂ©rieure,
  • viska - la relation intĂ©rieure,
  • le lunra - de la relation intĂ©rieure.

Ainsi, malgré une structure interne, nu mi viska le lunra est toujours une relation avec son premier terme rempli de le nicte dans ce cas.

De mĂȘme, dans

mi citka ba le nu mi dansu Je mange aprÚs avoir dansé.

nous avons

  • mi comme de la relation,
  • citka comme la construction de relation principale,
  • ba le nu mi dansu comme terme modal de la relation principale de la phrase.

À l'intĂ©rieur de ce terme, nous avons:

  • mi comme de la relation Ă  l'intĂ©rieur du terme
  • dansu comme la construction de relation principale Ă  l'intĂ©rieur du terme.

Un tel mécanisme "récursif" d'emballage de relations dans des relations permet d'exprimer des idées complexes avec précision.

Pourquoi les mots de relation sont-ils définis de cette maniÚre ?

L'anglais utilise un ensemble limité de prépositions qui sont réutilisées dans divers verbes et, par conséquent, n'ont pas de signification fixe. Par exemple, considérez la préposition anglaise to :

Je te parle.

Je viens vers toi.

Pour moi, cela semble joli.

Dans chacun de ces exemples, to a un nouveau rĂŽle qui est, au mieux, vaguement similaire aux rĂŽles dans d'autres phrases.

Il est important de noter que d'autres langues utilisent différentes façons de marquer les rÎles des verbes qui, dans de nombreux cas, sont trÚs différents de ceux utilisés en anglais.

Lojban, for instance, marks core roles (slots) of relations by fully defining such relations with the roles placed in sequence (or marked with fa, fe, and so on):

klama
vient vers 

tavla
parle à 

melbi
est beau, joli pour 


Ces rÎles principaux sont essentiels pour définir les relations.

Cependant, il peut y avoir des rÎles facultatifs qui rendent les relations plus précises :

Je te parle pendant que je mange.

C'est difficile pour moi parce que cette chose est lourde.

En lojban, une notion similaire de tels rÎles facultatifs est exprimée via des relations séparées ou, pour la plupart des cas courants, avec des termes modaux :

mi tavla do ze'a le nu mi citka Je te parle pendant que je mange.

nandu mi ri'a le nu ti tilju C'est difficile pour moi parce que cette chose est lourde.

nandu
est difficile pour
tilju
est lourd

Les prĂ©positions en anglais sont similaires aux particules modales en lojban, bien qu'une prĂ©position anglaise habituelle puisse avoir de nombreuses significations tandis qu'en lojban, chaque particule modale n'a qu'une seule signification (mĂȘme si vague).

RÚgles générales dans l'ordre des arguments

The order of places in relations might be sometimes hard to remember, but let's not worry — you don't need to remember all the places of all relation words. (Do you remember the meaning of hundreds of thousands of words in English?)

Vous pouvez Ă©tudier les places lorsque vous les trouvez utiles ou lorsque les gens les utilisent dans un dialogue avec vous.

La plupart des mots de relation ont deux ou trois places.

En général, vous pouvez deviner l'ordre en utilisant le contexte et quelques rÚgles empiriques :

  1. La premiĂšre place est souvent la personne ou la chose qui fait quelque chose ou qui est quelque chose :

    klama = va


  2. L'objet d'une action est généralement juste aprÚs la premiÚre place :

    punji = met sur ,

  3. Et la place suivante sera généralement remplie par le destinataire :

    punji = met sur ,

  4. Les lieux de destination (vers) viennent presque toujours avant les lieux d'origine (de) :

    klama = va Ă  depuis

    le prenu cu klama fi le zarci
    La personne sort du magasin.

  5. Les places moins utilisées viennent vers la fin. Ce sont généralement des choses comme par défaut, par moyen ou fait de.

L'idĂ©e gĂ©nĂ©rale est que les places les plus susceptibles d'ĂȘtre utilisĂ©es viennent en premier.

Pas besoin de remplir toutes les places tout le temps. Les places non remplies ont simplement des valeurs non pertinentes ou Ă©videntes pour le locuteur (elles prennent la valeur de zo'e = quelque chose).

Infinitifs

Les infinitifs sont des verbes qui sont souvent précédés de to en anglais. Des exemples incluent I like to run, avec to run étant l'infinitif.

le verba cu troci le ka cadzu L'enfant essaie de marcher.

le verba
l'enfant, les enfants
troci
essaie de faire ou d'ĂȘtre (ka)
cadzu
marche

le verba cu troci le ka cadzu
L'enfant essaie de marcher.

The particle ka works much like nu. It wraps a sentence.

The main difference is that some slot in the wrapped sentence is to be linked by some argument outside this sentence.

In this case the first argument le verba of the relation troci makes a link to the first unfilled slot of the inner sentence cadzu (which is inside ka).

In other words, the child tries to achieve a state where le verba cu cadzu (the argument le verba would fill the first unfilled slot of the relation cadzu).

Some relations require only infinitives in some of their slots. Definitions of such words mark such slots as property or ka. For example:

cinmo
ressent (ka)

This means that the infinitive in the second slot () is applied to some other slot (most likely, the first slot, ). Cases where the infinitive is applied to slots other than are rare and are explained for corresponding relations or in the case of relation words invented unofficially, can be deduced from common sense.

Another example:

ra sidju le pendo le ka bevri le dakli
He/she helps the friend to carry the bags.

ra sidju le pendo le ka bevri le dakli He/she helps the friend to carry the bags.

sidju
helps do (ka)

The relation word sidju requires its third slot to be filled with an infinitive.

bevri
carries
le dakli
the bag, the bags

Notez que seul le premier endroit non rempli de la relation intégrée prend le sens de l'endroit externe:

mi troci le ka do prami J'essaie d'ĂȘtre aimĂ© par toi.

tcidu
lit de

Ici, le premier endroit non rempli est la deuxiĂšme place de prami, donc il prend la valeur mi (je).

Il est Ă©galement possible d'utiliser le pronom ce'u pour marquer explicitement un endroit qui doit ĂȘtre appliquĂ© Ă  un argument externe:

mi troci le ka do prami ce'u J'essaie d'ĂȘtre aimĂ© par toi.

Un autre exemple:

mi cinmo le ka xebni ce'u mi cinmo le ka se xebni Je me sens comme si quelqu'un me détestait. Je me sens détesté.

Types d'emplacements

Le dictionnaire mentionne souvent d'autres types d'emplacements, par exemple:

djica
veut (Ă©vĂšnement)

Cet évÚnement signifie que vous devez remplir l'endroit avec un argument qui représente un évÚnement. Par exemple:

le nicte
la nuit
le nu mi dansu
moi dansant

Nous obtenons donc:

mi djica le nicte Je veux l'Ă©vĂšnement de la nuit.

do djica le nu mi dansu Tu veux que je danse.

En lojban, il n'est pas autorisé de dire, par exemple:

mi djica le plise Je veux la pomme.

parce que vous voulez faire quelque chose avec la pomme ou vous voulez qu'un Ă©vĂšnement se produise avec la pomme, comme:

mi djica le nu mi citka le plise Je veux manger la pomme. Je veux que je mange la pomme.

Notez que envelopper une relation attendant un événement dans un nu change la signification :

le zekri cu cumki Le crime est possible.

zekri
(événement) est un événement criminel, (événement) un crime
cumki
(événement) est possible

Comparer:

le nu zekri cu cumki `Que [ce soit] criminel est possible.' Il est possible que quelque chose soit un crime.

ÉlĂ©vation

mi stidi le ka klama le barja Je suggĂšre d'aller au pub.

stidi
suggÚre l'action (propriété) à

mi stidi tu'a le barja Je suggĂšre le pub.

tu'a le barja
quelque chose Ă  propos du pub

mi djica le nu mi citka le plise Je veux manger une pomme.

mi djica tu'a le titla Je veux le bonbon.

tu'a le titla
quelque chose Ă  propos du bonbon
titla

 ĂȘtre sucrĂ©, 
 ĂȘtre un bonbon

le prenu cu djica tu'a le titla
La personne veut le bonbon.

La structure de lieu peut mettre trop de charge sur la spécification des actions ou des évÚnements. Parfois, nous voulons spécifier seulement un objet dans ces évÚnements ou lieux et sauter la description de l'action ou de l'évÚnement entiÚrement.

Dans les exemples ci-dessus, Je suggĂšre le pub. implique trĂšs probablement d'aller au pub et Je veux la pomme. implique de la manger.

Cependant, le mote de relation stidi nĂ©cessite une propriĂ©tĂ© dans son lieu . De mĂȘme, djica nĂ©cessite un Ă©vĂšnement dans son lieu .

Le court mot qualificatif appelĂ© tu'a avant un terme implique une abstraction (propriĂ©tĂ©, Ă©vĂšnement ou proposition) mais ne sĂ©lectionne que ce terme de cette abstraction en sautant le reste. Il peut ĂȘtre vaguement traduit par quelque chose Ă  propos de :

mi stidi tu'a le barja Je suggĂšre quelque chose Ă  propos du pub (peut-ĂȘtre le visiter, se rencontrer prĂšs de lui, etc.).

mi djica tu'a le plise I desire something related to the apple (perhaps eating, chewing, licking, throwing it at a friend, etc.)

tu'a le cakla cu pluka mi The chocolate is pleasing to me (likely due to its taste). Something about the chocolate is pleasant to me

cakla
is some chocolate

Lors de l'omission d'abstractions, seul le contexte nous indique ce qui a été omis.

Il est Ă©galement possible de modifier la construction relationnelle principale :

le cakla cu jai pluka mi tu'a le cakla cu pluka mi Le chocolat me plaĂźt.

Cela permet de créer des noms vagues avec jai :

le jai pluka cu zvati ti La chose agréable est ici.

Étant donnĂ© que le pluka (l'Ă©vĂ©nement plaisant) est abstrait, il est impossible de spĂ©cifier son emplacement. Cependant, un participant Ă  l'abstraction peut ĂȘtre physiquement placĂ© quelque part.

Endroits pour les arguments

Comment dit-on Tu es mon ami. ?

do pendo mi Tu es mon ami. Tu es un ami Ă  moi.

le pendo
l'ami / les amis

Et maintenant, comment dit-on My friend is smart. ?

le pendo be mi cu stati Mon ami est intelligent.

Ainsi, lorsque nous convertissons unu relation en un argument (pendo - ĂȘtre un ami en le pendo - l'ami), nous pouvons toujours conserver d'autres endroits de ce tte relation en plaçant be aprĂšs celui-ci.

Par défaut, il attache le deuxiÚme endroit (). Nous pouvons attacher plus d'endroits en les séparant avec bei :

mi plicru do le plise Je te donne la pomme.

le prenu cu plicru le pendo le plise
La personne donne Ă  l'ami la pomme.

le plicru be mi bei le plise Le donateur de la pomme pour moi

le plicru be mi bei le plise cu pendo mi Celui qui me donne la pomme est mon ami. Celui qui me donne la pomme est un ami Ă  moi.

Un autre exemple :

mi klama le pendo be do Je viens chez un de tes amis.

klama
vient à de 


Nous ne pouvons pas omettre be car le pendo do sont deux endroits indépendants :

mi klama le pendo do Je viens chez un ami de toi.

Ici, do a pris la troisiÚme place de klama car il n'est pas lié à pendo via be.

Nous ne pouvons pas non plus utiliser nu car le nu pendo do est l'Ă©vĂšnement de quelqu'un qui est ton ami.

Ainsi, le pendo be do est la solution correcte.

Un autre exemple :

la .lojban. cu bangu mi Le lojban est ma langue. Le lojban est une langue Ă  moi.

Cependant,

mi nelci le bangu be mi J'aime ma langue.

Utiliser be pour les relations non convertis en arguments n'a aucun effet :

mi nelci be do est identique Ă  mi nelci do.

Propositions relatives

le prenu poi pendo mi cu tavla mi La personne qui est mon ami me parle.

le prenu noi pendo mi cu tavla mi La personne, qui est accessoirement mon ami, me parle.

blabi

 ĂȘtre blanc

Dans la premiĂšre phrase, le mot that est essentiel pour identifier la personne en question. Il clarifie qui parmi les personnes dans le contexte dont nous parlons. Nous choisissons seulement ceux qui sont mes amis parmi probablement beaucoup de gens autour. Peut-ĂȘtre qu'il n'y a qu'une seule personne autour qui est mon ami.

Quant à qui est accessoirement mon ami de la deuxiÚme phrase, cela fournit simplement des informations supplémentaires sur la personne. Cela ne nous aide pas à identifier la personne. Par exemple, cela peut arriver lorsque toutes les personnes autour sont mes amis.

poi pendo mi est une proposition relative, une relation attachée à droite du argument le prenu. Elle se termine juste avant le mot suivant cu:

le prenu (poi pendo mi) cu tavla mi La personne qui est mon ami me parle.

En lojban, nous utilisons poi pour les propositions relatives qui identifient des entités (objets, personnes ou évÚnements) et noi pour les informations accessoires.

la .bob. ba co'a speni le ninmu poi pu xabju le nurma Bob va Ă©pouser une fille qui vivait Ă  la campagne.

xabju

 vivre dans 
, habiter 
 (lieu, objet)
le nurma
la zone rurale

Cette phrase n'exclut pas que Bob Ă©pouse quelqu'un d'autre aussi ! Enlever la proposition relative avec poi change le sens :

la .bob. ba co'a speni le ninmu Bob va Ă©pouser une fille.

Un autre exemple :

le prenu poi gleki cu ze'u renvi Les gens (lesquels ?) qui sont heureux vivent longtemps.

ze'u
terme modal : pendant longtemps
renvi
survivre

Enlever la proposition relative avec poi change le sens :

le prenu ze'u renvi Les gens vivent longtemps.

D'autre part, les propositions relatives avec noi contiennent simplement des informations supplĂ©mentaires sur l'argument auquel elles sont attachĂ©es. cet argument est suffisamment dĂ©fini par lui-mĂȘme pour que l'enlĂšvement d'une proposition relative avec noi ne change pas son sens :

mi nelci la .doris. noi mi ta'e zgana bu'u le panka J'aime Doris que je vois habituellement dans le parc. J'aime Doris. Que puis-je dire d'autre Ă  son sujet ? Je la vois habituellement dans le parc.

zgana
observer (en utilisant tous les sens)

le prenu noi mi ta'e zgana bu'u le panka
La personne que je vois habituellement dans le parc.

Enlever la proposition relative avec noi conserve le sens : J'aime Doris.

En anglais parlé, la distinction est souvent réalisée en utilisant l'intonation ou en devinant. De plus, les propositions relatives avec noi sont traditionnellement séparées par des virgules en anglais. Elles utilisent which ou who, et le mot that n'est pas utilisé dans ces propositions.

Prenons un autre exemple.

mi klama le pa tricu Je viens Ă  l'arbre.

le pa tricu cu barda L'arbre est grand.

le pa tricu
l'arbre (un arbre)
barda

est grand/gros

Et maintenant, joignons ces deux phrases :

le tricu noi mi klama ke'a cu barda L'arbre, auquel je viens, est grand.

Notez le mot ke'a. Nous dĂ©plaçons la deuxiĂšme phrase sur le mĂȘme arbre dans une proposition relative et remplaçons l'argument le tricu par ke'a dans la proposition relative. Ainsi, le pronom ke'a est comme qui et que en anglais. Il renvoie Ă  l'argument auquel la proposition relative est attachĂ©e.

Donc, littéralement, notre phrase lojbanique sonne comme

L'arbre, tel que je vais Ă  lui, est grand.

ke'a peut ĂȘtre omis si le contexte est suffisant. Les deux phrases suivantes signifient la mĂȘme chose :

le prenu poi pendo mi cu tavla mi le prenu poi ke'a pendo mi cu tavla mi La personne qui est mon ami me parle.

ke'a est souvent supposé aller à la premiÚre place non remplie :

mi nelci la .doris. noi mi ta'e zgana bu'u le panka mi nelci la .doris. noi mi ta'e zgana ke'a bu'u le panka J'aime Doris que je vois habituellement dans le parc.

Ici, mi remplit la premier emplacement de la relation ta'e zgana (
 voit habituellement 
), donc ke'a est supposé pour la place suivante, la deuxiÚme.

Les propositions relatives comme les relations habituelles peuvent contenir des constructions avec des termes modaux :

le tricu noi mi pu klama ke'a ca le cabdei cu barda L'arbre, auquel je suis allé aujourd'hui, est grand.

le tricu cu barda
L'arbre est grand.

le cabdei
le jour d'aujourd'hui

Notez que ca le cabdei appartient Ă  la proposition relative. Comparez :

le tricu noi mi pu klama ke'a cu barda ca le cabdei L'arbre, auquel je suis allé, est grand aujourd'hui.

Le sens a beaucoup changé.

Enfin, voi est utilisé pour former des arguments similaires à le mais avec des propositions relatives :

ti voi le nu ke'a cisma cu pluka mi cu zutse tu Ceux dont le sourire me plait sont assis.

mi nelci ti voi le nu ke'a cisma cu pluka mi
J'aime ceux dont le sourire me plait.

ti
celui-ci prĂšs de moi, ceux-ci prĂšs de moi
cisma
sourit
pluka
est agréable à
zutse
est assis, est assis sur

Ici, voi définit l'objet prÚs de moi.

Comparez-le Ă  :

ti poi le nu ke'a cisma cu pluka mi cu zutse De ceux-ci, ceux dont le sourire me plait sont assis.

poi restreint la sélection à ceux décrits dans la proposition relative. Cet exemple pourrait impliquer qu'il y a beaucoup d'objets (personnes, etc.) autour de moi, mais avec poi, je ne sélectionne que ceux nécessaires.

Comparez-le Ă  :

ti noi le nu ke'a cisma cu pluka mi cu zutse Ceux-ci (qui sont accessoirement tels que leur sourire me plait) sont assis.

noi ajoute simplement des informations incidentes qui ne sont pas nĂ©cessaires pour dĂ©terminer Ă  quoi ti (ceux-ci) se rĂ©fĂšre. Peut-ĂȘtre qu'il n'y a personne d'autre autour Ă  dĂ©crire.

Enfin, tout comme nu a le marqueur de bordure droite kei, nous avons

ku'o
marqueur de bordure droite pour poi, noi et voi.

mi tavla la .doris. noi ca zutse tu ku'o .e la .alis. noi ca cisma Je parle Ă  Doris, qui est assise lĂ -bas maintenant, et Ă  Alice qui sourit maintenant.

Remarquez que sans ku'o, nous aurions tu (lĂ -bas) joint Ă  la .alis. (Alice), ce qui donnerait un sens Ă©trange :

mi tavla la .doris. noi ca zutse tu .e la .alis. noi ca cisma Je parle Ă  Doris, qui est maintenant assise lĂ -bas et sur Alice (qui sourit maintenant).

Remarquez la partie zutse tu .e la .alis..

Pour tous les cas de poi, noi et voi, le marqueur de bordure droite reste le mĂȘme : ku'o.

Courtes propositions relatives. « À propos de »

Parfois, vous pourriez avoir besoin d'attacher un argument supplémentaire à un autre argument :

mi djuno le vajni pe do Je sais quelque chose d'important Ă  propos de toi.

le vajni
quelque chose d'important

pe et ne sont similaires Ă  poi et noi, mais ils relient des arguments Ă  des arguments :

le pa penbi pe mi cu xunre Le stylo qui est Ă  moi est rouge. (Ă  moi est essentiel pour identifier le stylo en question)

le pa penbi ne mi cu xunre Le stylo, qui est à moi, est rouge. (information supplémentaire)

ne
qui est à propos de, a une relation avec 
 (un argument suit)
pe
qui est à propos de, a une relation avec 
 (un argument suit)

le pa penbi ne mi ge'u .e le pa fonxa ne do cu xunre Le stylo, qui est à moi, et le téléphone, qui est à toi, sont rouges.

ge'u
marqueur de bordure droite pour pe, ne.

« be » et « pe »

Notez que les propositions relatives sont attachées aux arguments, tandis que be fait partie du verbe.

En fait, le bangu pe mi est une meilleure traduction de ma langue, car, comme en anglais, les deux arguments sont liés l'un à l'autre de maniÚre vague.

Cependant, vous pouvez dire le birka be mi comme mon bras. MĂȘme si vous vous coupez le bras, il sera toujours Ă  vous. C'est pourquoi birka a une place de propriĂ©taire :

birka
est un bras de

Montrons une fois de plus qu'une construction avec be fait partie de la relation, tandis que pe, ne, poi et noi sont attachés aux arguments :

le pa melbi be mi fonxa pe le pa pendo be mi cu barda Le téléphone beau pour moi de mon ami est grand.

Ici, be mi est attachĂ© Ă  la relation melbi = ĂȘtre beau pour 
 (quelqu'un) et crĂ©e ainsi une nouvelle relation melbi be mi = ĂȘtre beau pour moi. Mais pe le pa pendo be mi (de mon ami) est appliquĂ© Ă  tout l'argument le pa melbi be mi fonxa (le tĂ©lĂ©phone beau pour moi).

Il peut Ă©galement arriver que nous devions attacher be Ă  une relation, transformer cette relation en argument, puis attacher pe Ă  cet argument :

le pa pendo be do be'o pe la .paris. cu stati Ton ami qui est lié à Paris est intelligent.

le pu plicru be do bei le pa plise be'o pe la .paris. cu stati Celui qui t'a donné la pomme (et qui est lié à Paris) est intelligent.

be'o
marqueur de bordure droite pour la chaine de noms attachés avec be et bei

Dans ces exemples, pe la .paris. est attaché à tout le nom le pa pendo be do be'o et à tout le nom le pu plicru be do bei le pa plise be'o.

Dans ces deux exemples, votre ami a une relation avec Paris (peut-ĂȘtre est-il/elle de Paris).

Comparez-le Ă  :

le pa pendo be do pe la .paris. cu stati Ton ami (toi qui est lié à Paris) est intelligent. (pe la .paris. is attached to the whole argument le pa pendo be do be'o)

le pu plicru be do bei le pa plise pe la .paris. cu stati Celui qui t'a donné la pomme (la pomme qui est liée à Paris) est intelligent. (pe la .paris. is attached to the whole argument le pu plicru be do bei le pa plise be'o)

be'o
right border marker for the string of terms attached with be and bei

Dans ces deux derniers exemples, cependant, soit vous ĂȘtes liĂ© Ă  Paris, soit la pomme l'est.

« Alice est une enseignante » et « Alice est l'enseignante »

En anglais, le verbe is, are, to be fait fonctionner un nom comme un verbe. En lojban, mĂȘme des concepts tels que chat (mlatu), personne (prenu), maison (dinju), domicile (zdani) fonctionnent comme des relations par dĂ©faut. Seuls les pronoms fonctionnent comme des arguments.

Cependant, voici trois cas :

la .alis. cu ctuca Alice enseigne.

la .alis. cu me le ctuca Alice est l'un des enseignants.

me

 ĂȘtre parmi 
, 
 ĂȘtre l'un des 
, 
 ĂȘtre membre de 
 (l'argument suit)

la .alis. ta'e ctuca Alice enseigne habituellement.

ta'e
particule modale : l'Ă©vĂšnement se produit habituellement

la .alis. cu du le ctuca Alice est l'enseignante.

du

 ĂȘtre identique / Ă©gal Ă  


La particule me prend un argument aprĂšs elle et indique qu'il y a probablement d'autres enseignants, et Alice en est un parmi eux.

La particule du est utilisée lorsque Alice est, par exemple, l'enseignante que nous avons cherchée ou dont nous avons parlé. Elle indique l'identité.

Ainsi, me et du peuvent parfois correspondre Ă  ce que nous exprimons en anglais en utilisant le verbe to be/is/was.

En lojban, nous privilégions le sens de ce que nous voulons dire, plutÎt que de nous appuyer sur la façon dont il est littéralement exprimé en anglais ou dans d'autres langues.

Autres exemples :

mi me la .bond. Je suis Bond.

mi du la .kevin. Je suis Kevin (celui dont vous aviez besoin).

ti du la .alis. noi mi ta'e zgana bu'u le panka C'est Alice que je vois habituellement dans le parc.

noi du et poi du sont utilisés pour introduire des noms alternatifs pour quelque chose. Ils correspondent à l'anglais namely, i.e. :

la .alis. cu penmi le prenu noi du la .abdul. Alice a rencontré la personne, à savoir Abdul.

Lorsque vous utilisez me, vous pouvez connecter plusieurs arguments avec and :

tu me le pendo be mi be'o .e le tunba be mi Ce sont certains (ou tous) de mes amis et de mes frùres et sƓurs.

tunba
est un frùre ou une sƓur de

do tunba mi
You are my sibling.

Relations avec des particules modales

Nous pouvons placer une particule modale non seulement avant la construction de relation principale de la phrase, mais aussi Ă  la fin de celle-ci, produisant le mĂȘme rĂ©sultat :

mi ca tcidu mi tcidu ca Je (lis maintenant).

tcidu
lire (du texte)

Lorsque nous utilisons nu, nous créons une relation décrivant un évÚnement. Remarquez la différence entre ces deux exemples :

le nu tcidu ca cu nandu La lecture actuelle est compliquée, difficile.

le nu tcidu cu ca nandu La lecture est maintenant compliquée.

Autres exemples :

mi klama le pa cmana pu Je suis allé à la montagne. Je vais à une montagne (dans le passé).

le nu mi klama le pa cmana pu cu pluka Le fait que je suis allé à la montagne est agréable.

We can also put one or more modal particles as the first element of a relation construct and e.g. use such enriched relation in an argument form:

le pu kunti tumla ca purdi
Ce qui était un désert est maintenant un jardin.

le pu kunti tumla ca purdi Ce qui était un désert est maintenant un jardin.

pu belongs to le kunti tumla and ca belongs to purdi (as le pu kunti tumla can't add ca at the end).

Avoir plusieurs particules modales dans l'ordre n'est pas un problĂšme :

le pu ze'u kunti tumla ca purdi Ce qui était un désert depuis longtemps est maintenant un jardin.

ze'u
terme modal : depuis longtemps

Placer des particules de terme aprÚs des noms les lie à des relations extérieures :

le kunti tumla pu purdi
Le désert était un jardin.

le kunti tumla pu purdi (le kunti tumla) pu purdi Le désert était un jardin.

Nouveaux arguments des emplacements de la mĂȘme relation

do plicru mi ti Tu me donnes ceci.

mi se plicru ti do Je reçois ceci de toi.

plicru
donne Ă  quelque chose pour utilisation

Nous pouvons Ă©changer les deux premiers endroits dans la relation en utilisant se et ainsi changer la structure de l'endroit.

do plicru mi ti signifie exactement la mĂȘme chose que mi se plicru do ti. La diffĂ©rence est uniquement stylistique.

Vous pouvez vouloir changer les choses pour diffĂ©rentes emphases, par exemple, pour mentionner les choses les plus importantes dans une phrase en premier. Ainsi, les paires suivantes signifient la mĂȘme chose:

mi prami do Je t'aime.

do se prami mi Tu es aimé par moi.

le nu mi tadni la .lojban. cu xamgu mi Mon Ă©tude du lojban est bonne pour moi.

xamgu

 ĂȘtre bon pour (quelqu'un)

mi se xamgu le nu mi tadni la .lojban. Pour moi, c'est bien d'Ă©tudier le lojban.

La mĂȘme chose peut ĂȘtre faite avec des arguments:

le plicru
ceux qui donnent, les donateurs
le se plicru
ceux qui reçoivent des cadeaux, les bénéficiaires
le te plicru
les objets qui sont donnés pour utilisation, les cadeaux

te Ă©change les premier et troisiĂšme endroits des relations.

Comme nous le savons, lorsque nous ajoutons le devant une relation, il devient un argument. Donc

  • le plicru signifie ceux qui pourraient s'adapter Ă  la premiĂšre place de plicru
  • le se plicru signifie ceux qui pourraient s'adapter Ă  la deuxiĂšme place de plicru
  • le te plicru signifie ceux qui pourraient s'adapter Ă  la troisiĂšme place de plicru

Ainsi, en lojban, nous n'avons pas besoin de mots sĂ©parĂ©s pour donneur, bĂ©nĂ©ficiaire et cadeau. Nous rĂ©utilisons la mĂȘme relation et Ă©conomisons beaucoup d'efforts grĂące Ă  une conception aussi intelligente. En effet, nous ne pouvons pas imaginer un cadeau sans impliquer que quelqu'un l'a donnĂ© ou le donnera. Lorsque des phĂ©nomĂšnes utiles sont interconnectĂ©s, le lojban reflĂšte cela.

Changer d'autres endroits dans les relations principales

La série se, te, ve, xe (par ordre alphabétique) se compose de particules qui changent de place dans les relations principales :

  • se Ă©change les premiĂšre et deuxiĂšme places
  • te Ă©change les premiĂšre et troisiĂšme places
  • ve Ă©change les premiĂšre et quatriĂšme places
  • xe Ă©change les premiĂšre et cinquiĂšme places.

mi zbasu le pa stizu le mudri J'ai fabriqué la chaise à partir du morceau de bois.

zbasu
construit, fabrique Ă  partir de
le pa stizu
la chaise
le mudri
le morceau de bois

le mudri cu te zbasu le stizu mi Le morceau de bois est ce dont la chaise est faite par moi.

Le mi est maintenant dĂ©placĂ© Ă  la troisiĂšme place de la relation et peut ĂȘtre supprimĂ© si nous sommes trop paresseux pour prĂ©ciser qui a fabriquĂ© la chaise ou si nous ne savons tout simplement pas qui l'a fabriquĂ©e :

le mudri cu te zbasu le stizu Le morceau de bois est le matériau de la chaise.

De mĂȘme que dans notre exemple avec le se plicru (le destinataire) et le te plicru (le cadeau), nous pouvons utiliser te, ve, xe pour dĂ©river plus de mots Ă  partir d'autres endroits des mots de relation :

klama
va Ă  depuis via par le moyen de

Ainsi, nous pouvons déduire que

le klama
le venu / les venus
le se klama
le lieu de destination
le te klama
le lieu d'origine du mouvement
le ve klama
l'itinéraire
le xe klama
le moyen de venir

le xe klama et la cinquiÚme place de klama peuvent désigner n'importe quel moyen de déplacement, comme conduire une voiture ou marcher à pied.

se est utilisé plus fréquemment que les autres particules pour échanger les places.

Ordre libre des mots : balises pour les rĂŽles dans les relations

Généralement, nous n'avons pas besoin de tous les slots, lieux d'une relation, donc nous pouvons omettre les lieux inutiles en les remplaçant par zo'e. Cependant, nous pouvons utiliser des balises de lieu pour faire référence explicitement à un emplacement nécessaire. Les balises de lieu fonctionnent comme des particules modales mais traitent de la structure de lieu des relations :

mi prami do est la mĂȘme chose que fa mi prami fe do Je t'aime.

  • fa marque le premier argument d'une relation ()
  • fe marque le deuxiĂšme argument ()
  • fi marque le troisiĂšme argument ()
  • fo marque le quatriĂšme argument ()
  • fu marque le cinquiĂšme argument ()

Plus d'exemples :

mi klama fi le tcadu Je vais de la ville.

fi marque le tcadu comme le troisiĂšme lieu de klama (l'origine du mouvement). Sans fi, la phrase deviendrait mi klama le tcadu, ce qui signifie Je vais Ă  la ville.

mi pinxe fi le kabri est la mĂȘme chose que mi pinxe zo'e le kabri Je bois (quelque chose) dans la tasse.

pinxe
boit dans
le kabri
la tasse, le verre

le prenu cu pinxe fi le kabri
La personne boit dans le verre.

mi tugni zo'e le nu vitke le rirni mi tugni fi le nu vitke le rirni Je suis d'accord (avec quelqu'un) pour rendre visite aux parents.

tugni
est d'accord avec quelqu'un Ă  propos de (proposition)
le rirni
le parent / les parents

Avec les balises de lieu, nous pouvons déplacer les lieux :

fe mi fi le plise pu plicru Quelqu'un m'a donné la pomme.

Ici,

  • le plise = la pomme, nous la mettons dans le troisiĂšme lieu de plicru, ce qui est donnĂ©
  • mi = moi, nous le mettons dans le deuxiĂšme lieu de plicru, le destinataire.

Comme on peut le voir dans le dernier exemple, nous ne pouvons mĂȘme pas reflĂ©ter l'ordre des mots dans sa traduction en anglais.

L'utilisation intensive des balises de lieu peut rendre notre discours plus difficile à percevoir, mais elles permettent plus de liberté.

Contrairement à la série se, l'utilisation de balises de lieu comme fa ne change pas la structure de lieu.


Nous pouvons utiliser des balises de lieu à l'intérieur des arguments en les plaçant aprÚs be :

le pa klama be fi le tcadu cu pendo mi Celui qui vient en ville est mon ami.


Nous pouvons également mettre tous les arguments d'une relation principale à l'avant de la phrase (en préservant leur ordre relatif). Grùce à cette liberté, nous pouvons dire :

mi do prami qui est la mĂȘme chose que mi do cu prami qui est la mĂȘme chose que mi prami do Je t'aime.

ko kurji ko est la mĂȘme chose que ko ko kurji Prends soin de toi.

Les phrases suivantes sont Ă©galement Ă©quivalentes en signification :

mi plicru do le pa plise Je te donne la pomme.

mi do cu plicru le pa plise Je te donne la pomme.

mi do le pa plise cu plicru Je te donne la pomme.

Prenex

Prenex est un "préfixe" de relation, dans lequel vous pouvez déclarer des variables à utiliser plus tard :

pa da poi pendo mi zo'u da tavla da Il y a quelqu'un qui est mon ami et qui parle Ă  lui-mĂȘme.

zo'u
séparateur de prenex
da
pronom : variable.

Le pronom da est traduit par il y a quelque chose/quelqu'un
 Si nous utilisons da une deuxiĂšme fois dans la mĂȘme relation, il fait toujours rĂ©fĂ©rence Ă  la mĂȘme chose que le premier da :

mi djica le nu su'o da poi kukte zo'u mi citka da Je souhaite qu'il y ait au moins quelque chose de savoureux pour que je le mange.

su'o
nombre : au moins 1

Si la variable est utilisĂ©e dans la mĂȘme relation et non dans des relations imbriquĂ©es, vous pouvez omettre le prenex :

mi djica le nu su'o da poi kukte zo'u mi citka da mi djica le nu mi citka su'o da poi kukte Je souhaite qu'il y ait au moins quelque chose de savoureux pour que je le mange. Je souhaite que quelque chose soit pour que je le mange.

Les deux exemples signifient la mĂȘme chose, dans les deux cas su'o da dĂ©signe il y a (avait/aura) quelque chose ou quelqu'un.

Cependant, le prenex est utile et nécessaire lorsque vous avez besoin d'utiliser da profondément à l'intérieur de votre relation, c'est-à-dire dans des relations imbriquées :

su'o da poi kukte zo'u mi djica le nu mi citka da Il y a au moins quelque chose de savoureux : je souhaite l'avoir mangé, je veux le manger. Il y a quelque chose de savoureux que je souhaite manger.

Remarquez comment le sens change. Ici, nous ne pouvons pas omettre le prenex car cela changera le sens de l'exemple précédent.

Plus d'exemples :

mi tavla Je parle.

mi tavla su'o da mi tavla da Il y a quelqu'un Ă  qui je parle.

Par dĂ©faut, da en tant que pronom seul signifie la mĂȘme chose que su'o da (il y a au moins un(e) 
) sauf si un nombre explicite est utilisĂ©.

da tavla da Quelqu'un parle Ă  lui-mĂȘme.

da tavla da da Quelqu'un parle Ă  lui-mĂȘme Ă  propos de lui-mĂȘme.

tavla
parle Ă  quelqu'un Ă  propos du sujet

pa da poi ckape zo'u mi djica le nu da na ku fasnu Il y a une chose dangereuse : je souhaite qu'elle ne se produise jamais.

da n'implique aucun objet ou Ă©vĂšnement particulier, ce qui est souvent utile :

xu do tavla su'o da poi na ku slabu do Parlez-vous Ă  quelqu'un qui ne vous est pas familier ? (aucune personne particuliĂšre n'est dĂ©crite en tĂȘte).

.e'u mi joi do casnu bu'u su'o da poi drata Discutons dans un autre endroit (aucun endroit particulier en tĂȘte).

Arguments d'existence

pa da poi me le pendo be mi zo'u mi prami da Il y a quelqu'un qui est mon ami, que j'aime.

Puisque da est utilisĂ© une seule fois, nous pourrions ĂȘtre tentĂ©s de nous dĂ©barrasser du prĂ©fixe. Mais comment devrions-nous gĂ©rer la proposition relative poi pendo mi (qui est mon ami) ?

Heureusement, en lojban, il y a un raccourci:

pa da poi me le pendo be mi zo'u mi prami da mi prami pa le pendo be mi Il y a quelqu'un qui est mon ami, que j'aime.

Les deux phrases signifient la mĂȘme chose.

Les arguments commençant par des nombres comme pa le pendo (il y a quelqu'un qui est mon ami), ci le prenu (il y a trois personnes) peuvent se référer à de nouvelles entités chaque fois qu'ils sont utilisés. C'est pourquoi

pa le pendo be mi ca tavla pa le pendo be mi Il y a un ami Ă  moi qui parle Ă  un ami Ă  moi.

Cette phrase n'est pas prĂ©cise pour dire s'il s'agit de votre ami qui parle Ă  lui-mĂȘme, ou si vous dĂ©crivez deux de vos amis tels que le premier parle au second.

Il est plus raisonnable de dire:

le pa pendo be mi ca tavla ri L'ami Ă  moi parle Ă  lui-mĂȘme.

ri
pronom: se réfÚre à l'argument précédent à l'exclusion de mi, do.

Ici, ri se réfÚre à l'argument précédent: le pa pendo dans son ensemble.

Notez la différence:

  • da signifie il y a quelque chose/quelqu'un, da se rĂ©fĂšre toujours Ă  la mĂȘme entitĂ© lorsqu'il est utilisĂ© plus d'une fois dans la mĂȘme relation.
  • un argument comme pa le mlatu (avec un nombre nu) est similaire Ă  l'utilisation de pa da poi me le mlatu mais peut se rĂ©fĂ©rer Ă  de nouvelles entitĂ©s chaque fois qu'il est utilisĂ©.

mi nitcu le nu pa da poi mikce zo'u da kurju mi J'ai besoin d'un médecin pour prendre soin de moi (impliquant "n'importe quel médecin fera l'affaire").

pa da poi mikce zo'u mi nitcu le nu da kurju mi Il y a un médecin dont j'ai besoin pour prendre soin de moi.

Un autre exemple:

le nu pilno pa le bangu kei na ku banzu Utiliser seulement une des langues n'est pas suffisant.

pilno

 utiliser 

banzu

 ĂȘtre suffisant pour le but 


Comparez-le Ă :

le nu pilno le pa bangu kei na ku banzu Utiliser la langue (celle en question) n'est pas suffisant.

Les arguments d'existence sont naturellement utilisés à l'intérieur de relations internes et avec tu'a:

mi djica le nu mi citka pa le plise Je veux manger une pomme, des pommes.

mi djica tu'a pa le plise Je veux quelque chose Ă  propos d'une pomme, des pommes (probablement, la manger, peut-ĂȘtre la mĂącher, la lĂ©cher, la jeter Ă  votre ami, etc.)

Remarquez la différence:

mi djica tu'a le pa plise Je veux quelque chose Ă  propos de la pomme (la pomme en question).

« J'ai un bras. » « J'ai un frÚre. »

Le verbe anglais to have a plusieurs significations. En voici quelques-unes.

pa da birka mi J'ai un bras. Il y a quelque chose qui est un bras de moi

birka
est un bras de

Nous utilisons la mĂȘme stratĂ©gie pour exprimer les relations familiales :

pa da bruna mi mi se bruna pa da Quelqu'un est mon frĂšre. J'ai un frĂšre. Il y a quelqu'un qui est un frĂšre de moi

re lo bruna be mi cu clani J'ai deux frĂšres, et ils sont grands.

clani
est grand, long

Nous n'avons donc pas besoin du verbe to have pour dĂ©noter de telles relations. Il en va de mĂȘme pour les autres membres de la famille :

da mamta mi mi se mamta da J'ai une mĂšre.

da patfu mi mi se patfu da J'ai un pĂšre.

da mensi mi mi se mensi da J'ai une sƓur.

da panzi mi mi se panzi da J'ai un enfant (ou des enfants).

panzi
est un enfant, un descendant de

Notez que l'utilisation d'un nombre devant da n'est pas nécessaire si le contexte est suffisant.


Une autre signification de to have est to keep :

mi ralte le pa gerku J'ai le chien. Je garde le chien

mi ralte le pa karce J'ai la voiture.

ralte
garde en sa possession

Si vous possédez quelque chose selon une loi ou des documents, vous devez utiliser ponse :

mi ponse le karce Je possĂšde la voiture. J'ai la voiture.

ponse
possĂšde

Portée

L'ordre des

  • termes, commençant par des nombres,
  • termes modaux, et
  • particules modales de constructions de relation,

est important et doit ĂȘtre lu de gauche Ă  droite :

ci le pendo cu tavla re le verba Il y a trois amis, chacun parlant Ă  deux enfants.

Le nombre total d'enfants peut ĂȘtre aussi Ă©levĂ© que six.

En utilisant zo'u, nous pouvons rendre notre phrase plus claire :

ci da poi me le pendo ku'o re de poi me le verba zo'u da tavla de Pour trois da qui sont parmi les amis, pour deux de qui sont parmi les enfants : da parle Ă  de.

Ici, nous voyons que chacun des amis est dit parler Ă  deux enfants, et cela peut ĂȘtre des enfants diffĂ©rents Ă  chaque fois, avec jusqu'Ă  six enfants au total.

Comment pouvons-nous alors exprimer l'autre interprétation, dans laquelle seuls deux enfants sont impliqués ? Nous ne pouvons pas simplement inverser l'ordre des variables dans le prénex pour :

re de poi me le verba ku'o ci da poi me le pendo zo'u da tavla de Pour deux de qui sont parmi les enfants, pour trois da qui sont parmi les amis, da parle Ă  de

Bien que nous ayons maintenant limité le nombre d'enfants à exactement deux, nous nous retrouvons avec un nombre indéterminé d'amis, allant de trois à six. Cette distinction est appelée une « distinction de portée » : dans le premier exemple, ci da poi me le pendo est dit avoir une portée plus large que re de poi me le verba, et le précÚde donc dans le prénex. Dans le deuxiÚme exemple, c'est l'inverse.

Pour rendre la portée égale, nous utilisons une conjonction spéciale ce'e reliant deux arguments :

ci da poi me le pendo ce'e re de poi me le verba cu tavla ci le pendo ce'e re le verba cu tavla Trois amis [et] deux enfants, parlent.

Cela sélectionne deux groupes, l'un de trois amis et l'autre de deux enfants, et dit que chacun des amis parle à chacun des enfants.

L'ordre est Ă©galement important avec les particules modales modifiant les constructions de relation principales :

mi speni Je suis marié, j'ai une femme ou un mari.

mi co'a speni Je me marie.

mi mo'u speni Je suis veuf.

mo'u
terme : l'évÚnement est terminé

Maintenant, comparons :

mi mo'u co'a speni Je suis nouvellement marié. J'ai fini de devenir une personne mariée.

mi co'a mo'u speni Je deviens veuf. Je finis d'ĂȘtre mariĂ©.

S'il y a plusieurs particules modales dans une phrase, la rÚgle est que nous les lisons de gauche à droite ensemble, en pensant à un soi-disant voyage imaginaire. Nous commençons à un point implicite dans le temps et l'espace (le "maintenant et ici" du locuteur si aucun argument n'est attaché à droite), puis suivons les modaux l'un aprÚs l'autre de gauche à droite.

Prenons mi mo'u co'a speni.

mo'u signifie qu'un Ă©vĂšnement est terminĂ©. Quel Ă©vĂšnement ? L'Ă©vĂšnement co'a speni — devenir mariĂ©. Ainsi, mi mo'u co'a speni signifie J'ai fini le processus de devenir mariĂ©, c'est-Ă -dire Je suis nouvellement mariĂ©.

Dans de tels cas, nous disons que co'a speni est dans la « portée » de mo'u.

sentence
head
mi
tail
mo'u
co'a
speni

Dans mi co'a mo'u speni, l'ordre des évÚnements est différent.

D'abord, il est dit qu'un évÚnement a commencé (co'a), puis il est déclaré qu'il s'agit d'un évÚnement de fin de mariage. Ainsi, mi co'a mo'u speni signifie Je deviens veuf/veuve.

On peut dire qu'ici mo'u speni est dans la "portée" de co'a.

Un autre exemple :

mi co'a ta'e citka Je commence Ă  manger habituellement.

mi ta'e co'a citka Je commence habituellement Ă  manger.

Exemples avec des temps simples :

mi pu ba klama le cmana Cela s'est produit avant que je ne sois allé à la montagne. Je au passé : au futur : aller à la montagne.

mi ba pu klama le cmana Cela se produira aprÚs que je serai allé à la montagne. Je au futur : au passé : aller à la montagne.

La rĂšgle de lecture des termes de gauche Ă  droite peut ĂȘtre remplacĂ©e en connectant des particules modales avec la conjonction ce'e :

mi ba ce'e pu klama le cmana Je suis allé et j'irai à la montagne. Je au futur et au passé : aller à la montagne.

mi cadzu ba le nu mi citka ce'e pu le nu mi sipna Je marche aprÚs avoir mangé et avant de dormir.

Particules modales + « da » + arguments commençant par des nombres

Comme avec les termes modaux, la position de da est importante :

mi ponse da Il y a quelque chose que je possĂšde.

mi co'u ponse da J'ai perdu toutes mes propriétés.

ponse
possĂšde
co'u
terme modal : l'Ă©vĂšnement s'arrĂȘte

Cela peut sembler ĂȘtre un exemple difficile Ă  comprendre. Ici, une personne a pu dire Je possĂšde quelque chose. Mais ensuite, pour tout ce que la personne possĂ©dait, cette situation s'est terminĂ©e.

Un autre exemple :

ro da vi cu cizra Tout est Ă©trange ici. Chaque chose ici est Ă©trange

vi
ici, Ă  une courte distance
cizra
est Ă©trange

vi ku ro da cizra Ici, tout est Ă©trange. Ici : chaque chose est Ă©trange

Avez-vous remarqué la différence ?

  1. Tout est Ă©trange ici signifie que si quelque chose n'est pas Ă©trange quelque part, il devient Ă©trange Ă  cet endroit.
  2. Ici, tout est étrange décrit simplement les objets ou évÚnements qui sont ici (et ils sont étranges). Nous ne savons rien des autres dans d'autres endroits.

vi ku ro da cizra
Ici, tout est Ă©trange.

Un autre exemple avec un argument commençant par un nombre :

pa le prenu ta'e jundi Il y a une personne qui est habituellement attentive.

— c'est la mĂȘme personne qui est attentive.

ta'e ku pa le prenu cu jundi Il arrive habituellement qu'il y ait une personne attentive.

— c'est toujours la mĂȘme personne qui est attentive. Les gens peuvent changer, mais il y a toujours une personne attentive.

Arguments génériques. « J'aime les chats (en général) ». Ensembles

mi nelci le'e mlatu J'aime les chats.

Nous avons vu que le est principalement traduit en anglais par the. Cependant, dans certains cas, nous voulons peut-ĂȘtre dĂ©crire un objet ou un Ă©vĂšnement typique qui illustre le mieux un type d'objet ou d'Ă©vĂšnement dans notre contexte. Dans ce cas, nous remplaçons le par le'e :

mi nelci le'e badna .i mi na ku nelci le'e plise J'aime les bananes. Je n'aime pas les pommes.

Je n'ai peut-ĂȘtre pas de bananes ou de pommes sous la main. Je parle simplement de bananes et de pommes telles que je les comprends, les rappelle ou les dĂ©finis.

Pour faire un argument décrivant l'ensemble d'objets ou d'évÚnements (à partir duquel nous dérivons un élément typique), nous utilisons le mot le'i :

le danlu pendo pe mi cu mupli le ka ca da co'a morsi kei le'i mabru Mon animal de compagnie est un exemple que les mammifÚres meurent à un moment donné.

danlu
est un mammifĂšre
morsi
est mort
co'a morsi
meurt
ca da
à un moment donné
mupli
est un exemple de (propriété) parmi (ensemble)

Les dictionnaires prĂ©cisent les endroits des mots de relation qui doivent ĂȘtre remplis avec des ensembles.

Masses

lei prenu pu sruri le jubme Les gens ont entouré la table. La masse de gens a entouré la table.

lei prenu cu sruri le jubme
Les gens ont entouré la table.

Nous utilisons lei au lieu de le pour montrer que la masse d'objets est pertinente pour l'action, mais pas nécessairement chaque objet individuellement. Comparez :

le prenu pu smaji Les gens Ă©taient silencieux.

lei prenu pu smaji La foule Ă©tait silencieuse.

le prenu
la personne, les gens
lei prenu
la foule, la masse de gens
smaji
est silencieux

le since cu sruri le garna Les serpents ont entouré la tige. Chaque serpent a entouré la tige.

— ici, chaque serpent a probablement entourĂ© la tige en s'enroulant autour.

lei since cu sruri le garna Les serpents ont entouré la tige. Les serpents ensemble en tant que masse ont entouré la tige.

— ici, nous ne nous soucions pas des serpents individuels, mais nous dĂ©clarons que les serpents en tant que masse ont collectivement entourĂ© la tige.

le pa since cu sruri le prenu
Le serpent a entouré la personne.

lei re djine cu sinxa la .lojban. Les deux anneaux sont un symbole du lojban.

na ku re le djine cu sinxa la lojban Il n'est pas vrai que chacun des deux anneaux est un symbole du lojban.

djine
est un anneau

En effet, seuls les deux anneaux ensemble forment un symbole.

Considérez une phrase :

Les pommes sont lourdes.

Est-ce que cela signifie que chaque pomme est lourde, ou est-ce que cela signifie qu'elles sont lourdes si elles sont prises ensemble ?

En lojban, nous pouvons facilement distinguer ces deux cas :

le ci plise cu tilju Chacune des trois pommes est lourde.

le plise cu tilju Chacune des pommes est lourde.

lei ci plise cu tilju Les trois pommes sont lourdes en tout. (de sorte que chaque pomme pourrait ĂȘtre lĂ©gĂšre, mais ensemble elles sont lourdes)

tilju
est lourd

Comme vous pouvez le voir, il y a une diffĂ©rence importante entre dĂ©crire un objet dans une masse et dĂ©crire la masse elle-mĂȘme.

Nombres dans les places

le ci plise cu grake li pa no no Chacune des trois pommes pĂšse 100 grammes.

lei ci plise cu grake li pa no no Les trois pommes pùsent 100 grammes au total. (de sorte que chaque pomme pùse ≈ 33 grammes en moyenne)

grake
pĂšse (nombre) grammes

Lorsqu'une place d'une relation nécessite un nombre tel que mentionné dans le dictionnaire, alors pour utiliser ce nombre, nous le préfixons avec le mot li.

li est un préfixe signalant qu'un nombre, une horodatage ou une expression mathématique arrive.

li mu no Nombre 50.

Un simple mu no non préfixé par li serait utilisé pour désigner 50 objets ou évÚnements.

Leçon 3. Citations. Questions. Interjections

« sei » : commentaires sur le texte

La particule sei permet d'insérer un commentaire sur notre attitude à l'égard de ce qui est dit dans une relation :

do jinga sei mi gleki Tu as gagné ! (Je suis heureux à ce sujet !)

Cependant :

do jinga sei la .ian. cu gleki Tu as gagné ! (Et Yan est heureux à ce sujet !)

Comme pour les arguments formés avec le, la relation formée avec sei doit se terminer par un verbe.

la .alis. cu prami sei la .bob. cu gleki la .kevin.

Ajoutons des parenthĂšses pour le rendre plus facilement lisible.

la .alis. cu prami (sei la .bob. cu gleki) la .kevin. Alice aime (Bob est heureux) Kevin. Alice aime Kevin (Bob est heureux).

Nous pouvons ajouter plus de arguments au mots de relation avec be et bei comme nous le faisons pour les termes-arguments :

do jinga sei mi zausku be fo la fircku Tu as gagné ! (Je vais poster des félicitations sur Facebook)

la fircku
Facebook
zausku
fait l'Ă©loge de pour le public via les moyens

Guillemets

Pour citer du texte, nous plaçons la particule de citation lu avant la citation et plaçons li'u aprÚs. Le résultat est un argument représentant le texte cité :

mi cusku lu mi prami do li'u Je dis "Je t'aime".

cusku
exprime/dit (citation) Ă  l'audience

Une caractĂ©ristique intĂ©ressante du lojban est que les marques de citation lu - « citation » et li'u - « non-citation » sont prononçables. C'est assez pratique car, en lojban parlĂ©, vous n'avez pas besoin de changer l'intonation pour montrer oĂč commence et se termine un texte citĂ©.

Cependant, dans un texte écrit qui cite une conversation, l'auteur attire souvent l'attention du lecteur sur le contenu des citations. Dans de tels cas, sei est préféré.

Nous pouvons Ă©galement imbriquer des citations, par exemple :

la .ian. pu cusku lu la .djein. pu cusku lu coi li'u mi li'u Yan a dit : "Jane a dit 'Bonjour' Ă  moi".

ce qui est similaire Ă 

la .ian. pu cusku lu la .djein. pu rinsa mi li'u Yan a dit : "Jane m'a salué".

rinsa
salue quelqu'un

le prenu cu rinsa mi
La personne me salue.

Notez qu'en lojban, nous distinguons les choses et leurs noms :

lu le munje li'u cu cmalu "L'univers" est petit.

le munje na ku cmalu L'univers n'est pas petit.

le munje
l'univers, le monde

Ici, le texte "l'univers" est petit, alors que l'univers ne l'est pas.


Les interjections et les vocatifs fonctionnent comme des constructions sei :

je'u mi jinga sei ra cusku Vraiment, "J'ai gagné", dit-il.

je'u
interjection : vraiment

Comme vous pouvez le voir, je'u ne fait pas partie de ses mots. Il représente votre attitude envers la relation. Si vous voulez citer "je'u mi jinga", utilisez des guillemets comme ceci :

lu je'u mi jinga li'u se cusku ra "Vraiment, j'ai gagné", dit-il.

Remarquez la différence entre les deux exemples ?

Voici plusieurs mots de relation courants liés à la parole :

ra pu retsku lu do klama ma li'u Elle a demandĂ© : "OĂč vas-tu ?"

mi pu spusku lu mi klama le zdani li'u J'ai répondu : "Je rentre chez moi."

mi pu spuda le se retsku be ra le ka spusku lu mi klama le zdani li'u J'ai répondu à sa question en disant : "Je rentre chez moi."

spuda
répond à en faisant (propriété de )

Les trois mots de relation restants ont une structure de place identique :

cusku
exprime/dit (citation) Ă  l'audience
retsku
demande (citation) Ă  l'audience
spusku
répond/dit la réponse (citation) à l'audience

« zo » — citer un mot

zo est un marqueur de citation, similaire Ă  lu. Cependant, zo ne cite qu'un seul mot immĂ©diatement aprĂšs lui. Cela signifie qu'il ne nĂ©cessite pas de mot de fin de citation comme li'u; nous savons dĂ©jĂ  oĂč se termine la citation. En faisant cela, nous Ă©conomisons deux syllabes et rendons notre discours plus concis.

zo .robin. cmene mi "Robin" est mon nom. Mon nom est Robin.

cmene
(citation) est un nom de 


Pour vous présenter en lojban en utilisant votre nom lojbanisé, suivez l'exemple ci-dessus. Si votre nom se compose de plus d'un mot, utilisez lu 
 li'u:

lu .robin.djonsyn. li'u cmene mi Robin Johnson est mon nom.

Une autre approche consiste Ă  utiliser me:

mi me la .robin.djonsyn. Je suis Robin Johnson.

Remarquez la différence: "Robin" entre guillemets est un nom cité, tandis que Robin est une personne.

Pour mieux le montrer, voici une variation stupide:

zo .robin. cmene la .robin. "Robin" est le nom de Robin. "Robin" est un nom de Robin.

Le premier endroit de cmene est une citation, un texte. Par conséquent, nous utilisons lu 
 li'u ou zo pour créer une citation et remplir le premier endroit de cmene avec celui-ci, au lieu de la (préfixe pour les noms).

Verbes de parole

Voici quelques relations décrivant la parole :

mi pu skicu le purdi le pendo be mi lo ka bredi J'ai dit Ă  mon ami que mon jardin Ă©tait prĂȘt.

skicu
raconte à à propos de (objet/évÚnement/état) avec la description (propriété)
bredi

 ĂȘtre prĂȘt Ă  


mi pu cusku lu le purdi cu bredi li'u le pendo be mi lo ka cladu bacru J'ai dit Ă  mon ami, "Le jardin est prĂȘt", en le prononçant fort.

cusku
dit (texte) à l'audience via le médium
cladu

 ĂȘtre fort

mi pu tavla le pendo be mi le nu le purdi cu bredi kei le lojbo J'ai parlĂ© Ă  mon ami en lojban du fait que le jardin Ă©tait prĂȘt.

tavla
parle Ă  de sujet dans la langue

En bref:

  • skicu signifie raconter, dĂ©crire avec une certaine description,
  • cusku signifie dire un texte,
  • tavla signifie parler dans une langue.

Questions de contenu

L'anglais a plusieurs mots interrogatifs wh- — who, what etc. En Lojban, pour les deux, nous utilisons un seul mot : ma. Ce mot est un argument (comme mi, le prenu etc.) et c'est comme une suggestion pour combler la place manquante. Par exemple:

— do klama ma — la .london. — OĂč vas-tu ? — Londres.

— ma klama la .london. — la .kevin. — Qui va à Londres ? — Kevin.

— mi plicru do ma — le plise — Je te donne quoi ? (probablement signifiant Qu'est-ce que je devais te donner ?) — La pomme.

Pour traduire which/what, nous utilisons Ă©galement ma :

— ma gugde gi'e se xabju do — le gugde'usu — Dans quel pays habites-tu ? — USA — Qu'est-ce qu'un pays et est habitĂ© par toi — USA

xabju

 (quelqu'un) habiter 
 (un endroit)
se xabju

 (un endroit) ĂȘtre habitĂ© par 
 (quelqu'un)

mo est similaire Ă  ma, mais c'est un mot de relation.

mo suggĂšre de remplir une relation au lieu d'un argument. C'est comme demander Que fait X ? ou Qu'est-ce que X ? en anglais (le Lojban ne vous oblige pas Ă  faire la distinction entre ĂȘtre et faire).

Nous pouvons voir mo comme demander à quelqu'un de décrire la relation entre les arguments dans la question.

— do mo — Comment vas-tu ? Quoi de neuf ? — Tu es quoi, tu fais quoi ?

C'est la façon la plus courante de demander Comment vas-tu ? ou Salut ? en lojban. Quelques réponses possibles :

— mi gleki — Je suis heureux.

gleki
est heureux

— mi kanro — Je suis en bonne santĂ©.

mi tatpi Je suis fatigué.

mi gunka Je travaille.

Une autre façon de demander Comment vas-tu ? :

— do cinmo le ka mo — Comment te sens-tu (Ă©motionnellement) ?

cinmo
ressent (propriété de )

Autres exemples :

ti mo Qu'est-ce que c'est ?

la .meilis. cu mo Qui est Mei Li ? / Qu'est-ce que Mei Li ? / Que fait Mei Li ?

RĂ©ponses possibles en fonction du contexte :

  • ninmu : Elle est une femme.
  • jungo : Elle est chinoise.
  • pulji : Elle est policiĂšre.
  • sanga : Elle est chanteuse ou Elle chante.

do mo la .kevin. Qu'es-tu pour Kevin ? Tu es quoi (tu fais quoi) pour Kevin.

La réponse dépend du contexte. Les réponses possibles à cette question sont :

  • nelci : Je l'aime.
  • pendo : Je suis son ami(e).
  • prami : Je l'adore/suis amoureux(se) d'elle/lui.
  • xebni : Je la dĂ©teste.
  • fengu : Je suis en colĂšre contre elle/lui.
  • cinba : Je l'ai embrassĂ©(e).

Notez une fois de plus que le temps n'est pas important ici : tout comme cinba peut signifier embrasser, embrassé, embrassera et ainsi de suite, mo ne pose pas de question sur un moment particulier.

Si nous voulons faire la diffĂ©rence entre faire et ĂȘtre quelqu'un ou quelque chose, nous utilisons des relations supplĂ©mentaires :

la meilis cu zukte ma Que fait Mei Li ?

le ka lumci fait le ménage.

la meilis cu zukte le ka lumci Mei Li fait le ménage.

zukte
fait (propriété de )
lumci
... nettoie ou lave ... (quelque chose)

ra lumci le zdani
Elle nettoie la maison.

do du ma Qui es-tu ?

mi du le ctuca Je suis l'enseignant(e).

Voici le texte traduit :

L'utilisation de termes modaux avec ma peut nous donner d'autres questions utiles :

mot signification [littéralement]
ca ma Quand ? pendant quoi
bu'u ma OĂč ? Ă  quoi
ma prenu gi'e 
 Qui ? qui est une personne et 

ma dacti gi'e Quoi ? (à propos d'objets) qu'est-ce qu'un objet et 

ri'a ma Pourquoi ? Ă  cause de quoi
pe ma À qui ? Lequel ? À propos de quoi ? concernant quoi ou qui
le mlatu poi mo Quel chat ? Quel genre de chat ?

pe ma est attaché uniquement aux arguments :

le penbi pe ma cu zvati le jubme À qui appartient le stylo sur la table ?

Questions de nombre

le xo prenu cu klama ti Combien de personnes viennent ici ?

mu Cinq.

Le mot xo signifie Combien ? et demande donc un nombre. La réponse complÚte sera:

le mu prenu cu klama ti Les 5 personnes viennent Ă  cet endroit.

La personne interrogée est censée mettre une valeur appropriée à la place de xo.

Voici quelques exemples supplémentaires:

le xo botpi cu kunti Combien de bouteilles sont vides ?

do ralte le xo gerku Combien de chiens possédez-vous ?

Verbes de faits

Considérez l'exemple:

mi djuno le du'u do stati Je sais que vous ĂȘtes intelligent.

djuno
sait (proposition) Ă  propos de

mi jimpe le du'u do pu citka Je comprends que vous mangiez.

jimpe
comprend (proposition) Ă  propos de

mi na jimpe
Je ne comprends pas.

Dans les endroits qui décrivent des faits, la particule du'u est utilisée (au lieu de nu).

djuno (savoir) et jimpe (comprendre) décrivent des faits. Il serait illogique de dire, Je comprends que vous mangiez, mais en fait, vous ne mangiez pas.

Notez que la relation commencĂ©e avec du'u n'a pas besoin d'ĂȘtre vraie:

le du'u do mlatu cu jitfa Le fait que vous ĂȘtes un chat est faux.

jitfa
(proposition) est faux

Quand devez-vous utiliser du'u et quand devez-vous utiliser nu ? Vous pouvez consulter le dictionnaire:

  • L'Ă©tiquette (du'u) ou (proposition) marque les endroits oĂč du'u est recommandĂ©.
  • L'Ă©tiquette (nu) ou (Ă©vĂšnement) marque les endroits oĂč nu est recommandĂ©.

Si vous utilisez par erreur nu au lieu de du'u, vous serez quand mĂȘme compris. Cependant, les locuteurs courants de lojban distinguent gĂ©nĂ©ralement ces particules.

Questions indirectes

mi djuno le du'u ma kau tadni la .lojban. Je sais qui Ă©tudie le lojban.

Ceci est appelĂ© une question indirecte. Le mot qui ici n'est pas une demande d'information, et il n'y a pas de point d'interrogation. La rĂ©ponse est prĂ©sumĂ©e, et en fait, vous connaissez vous-mĂȘme la rĂ©ponse Ă  la question Qui apprend le lojban ?

kau est une interjection que nous mettons aprĂšs un mot interrogatif pour indiquer qu'il s'agit d'une question indirecte.

Si je vous pose la question ma tadni la .lojban., vous savez quelle valeur remplir dans l'emplacement ma: la .kevin. Donc vous pourriez simplement dire

ma tadni la .lojban. Qui Ă©tudie le lojban ?

mi djuno le du'u ma kau tadni la .lojban. Je sais qui étudie le lojban. Je connais l'identité de la personne qui étudie le lojban.

mi djica le nu ma tadni la .lojban. Qui est-ce que je veux Ă©tudier le lojban ? Je veux qui Ă©tudier le lojban ?

Cela ne peut jamais ĂȘtre une question indirecte: on demande une rĂ©ponse (mĂȘme si vous le faites de maniĂšre rhĂ©torique).

Vous pouvez le mettre aprĂšs d'autres mots interrogatifs:

mi djuno le du'u le xo kau prenu cu tadni la .lojban. Je sais combien de personnes Ă©tudient le lojban.

Citations indirectes (discours rapporté) : « J'ai dit que je viendrais. »

Une relation comme Alice a dit, "Michelle m'a dit 'Bonjour'" peut Ă©galement ĂȘtre exprimĂ©e de maniĂšre plus subtile :

la .alis. pu cusku zo'e pe le nu la .micel. pu rinsa la .alis. Alice a dit quelque chose Ă  propos de Michelle qui la saluait avant. Alice a dit quelque chose Ă  propos de l'Ă©vĂšnement oĂč Michelle la saluait.

Alternativement, vous pouvez le raccourcir :

la .alis. pu cusku le se du'u la .micel. pu rinsa la .alis. Alice a dit que Michelle l'avait saluée.

La combinaison se du'u permet l'expression du discours indirect.

Voici quelques exemples de relations liés à la parole lors de l'utilisation du discours rapporté :

le ninmu pu retsku le se du'u mi klama ma kau Elle a demandĂ© oĂč j'allais.

mi pu spusku le se du'u mi klama le zdani J'ai répondu que je rentrais chez moi.

mi pu spuda le se retsku be le ninmu le ka spusku le se du'u mi klama le zdani J'ai répondu à sa question en disant en réponse que je rentrais chez moi.

Questions dans le discours rapporté :

mi pu cusku le se du'u ma tadni la .lojban. Qui ai-je dit Ă©tudier le lojban ? J'ai dit qui Ă©tudie le lojban ?

Ainsi, le lojban a plusieurs mots pour que
, selon ce qui est voulu.

  • Si que dĂ©crit ce qui peut ĂȘtre vu, entendu ou ce qui se passe, utilisez nu.
  • Si que dĂ©crit ce que vous pensez, un fait ou une information, utilisez du'u.
  • Si que dĂ©crit ce que vous dites, utilisez se du'u.
    • Mais si vous avez besoin d'une citation littĂ©rale, utilisez lu
li'u.

Interjections Ă©motionnelles : ‘Yay!’ = « ui », ‘Aye!’ = « ie », ‘Phew!’ = « .o'u »

Nous connaissons de telles interjections comme ui (Yay!), .a'o (J'espĂšre).

do jinga ui Tu as gagné ! (Je suis heureux de ça !)

ui
interjection : Yay!, interjection de bonheur

ui mi jinga
Yay! J'ai gagné !

Les interjections fonctionnent comme sei avec leurs relations. ui signifie la mĂȘme chose que sei mi gleki donc nous pourrions tout aussi bien dire do jinga sei mi gleki signifiant la mĂȘme chose (bien que ce soit un peu plus long).

Il y a des interjections exprimant d'autres Ă©tats Ă©motionnels. Ils sont similaires aux smileys comme ;-) ou :-( mais en lojban, nous pouvons ĂȘtre plus prĂ©cis sur nos Ă©motions tout en restant concis dans notre discours.

ie tu mlatu Oui, c'est un chat.

ie nai .i tu na ku mlatu Non, je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas un chat.

ie
interjection : Ouais ! Aye ! (accord)
ie nai
interjection : désaccord

.ai mi vitke do Je vais te rendre visite.

.ai
interjection : Je vais 
 (intention)

.au do kanro Je souhaite que tu sois en bonne santé.

.au
interjection de désir

mi clira klama
Je suis arrivé tÎt.

.a'o do clira klama J'espĂšre que tu viendras tĂŽt.

.a'o
interjection : J'espĂšre
clira
arrive tĂŽt

.ei mi ciska le xatra ti voi pelji ku'o le penbi
Je devrais Ă©crire la lettre sur ce papier en utilisant le stylo.

.ei mi ciska le xatra le pelji le penbi Je devrais Ă©crire la lettre sur le papier en utilisant le stylo.

.ei
Je devrais 
 (obligation)
ciska
Ă©crit sur le support

.i'e do pu gunka le vajni TrĂšs bien ! Tu as fait un travail important.

.i'e
interjection : Bien ! (approbation)

.o'u tu mlatu Oh, ce n'est qu'un chat.

.o'u
interjection : Phew! (relaxation)

Dans ce cas, vous avez probablement pensé que c'était quelque chose de dangereux, mais ce n'est qu'un chat, donc vous dites .o'u.

.u'i ti zmitci Ha-ha, c'est un robot.

.u'i
interjection : Ha-ha ! (amusement)
zmitci

 ĂȘtre un outil automatique

Vous pouvez ajouter ou supprimer des interjections Ă  ou d'une phrase sans risque de la casser.

Tout mot qui commence par une voyelle pure (à l'exclusion de u et i avant les voyelles) est préfixé d'un point en lojban à l'écrit et avec une pause à l'oral. Ainsi, l'orthographe correcte est .a'o et ainsi de suite. Il est courant d'omettre les points à l'écriture. Cependant, en parlant, vous devriez toujours montrer ce point en faisant une courte pause avant de dire un tel mot pour éviter de fusionner deux mots voisins en un seul.

Comme avec les relations xu ou sei, nous pouvons ajouter des interjections aprĂšs n'importe quel argument ou mot de relation, exprimant ainsi notre attitude envers cette partie de la phrase.

Interjections d'incitation

Un groupe spécial d'interjections "impératives/hortatives" est utilisé pour les incitations, les commandes et les demandes. Nous avons déjà rencontré .e'o :

.e'o mi ciksi da poi mi cusku djica S'il vous plait, laissez-moi expliquer ce que je veux dire.

.e'o
interjection : S'il vous plait 
 (demande)

— au mi klama le nenri — .e'a — Je voudrais entrer. — S'il vous plait.

.e'a
interjection : Je permets, vous pouvez 
 (permission)
le nenri
l'intérieur, ce qui est à l'intérieur

.e'ei do zukte Allez, fais-le !

.e'ei
interjection : Allez ! (encouragement, provocation). Mot non officiel

.e'i do zutse doi le verba Assieds-toi, enfant !

.e'i
interjection : Fais ça ! (commande)

.e'u do pinxe le jisra Je suggĂšre que vous buviez le jus. Vous feriez mieux de boire le jus.

.e'u
interjection : Allons 
 (suggestion)

« ko » pour des incitations plus rapides

do bajra Tu cours.

bajra Quelqu'un court.

En anglais, le verbe lui-mĂȘme est une commande :

Cours !

En lojban, bajra en tant que phrase signifie Quelqu'un court (ou est en train de courir / courait, selon le contexte). bajra peut également signifier une commande, Cours !, mais parfois le contexte n'est pas suffisant pour déterminer s'il s'agit d'une incitation à courir ou simplement d'une déclaration que quelqu'un court ou est en train de courir.

Le pronom ko est utilisé à la place de do pour faire des demandes, des suggestions ou des commandes :

ko bajra Cours ! Fais-le pour que tu cours !

ko est une alternative plus vague Ă  do .e'o, do .e'u, do .e'i.

Il est tout à fait possible de dire quelque chose de plus précis, comme :

do .e'o bajra Toi, s'il te plait, cours !

en mettant l'accent sur notre politesse sur do (toi).

En déplaçant ko dans une relation, la commande/demande est déplacée vers cette partie. Par exemple :

nelci ko Fais en sorte que tu sois aimé par quelqu'un !

nelci

 aimer, apprécier 
 (quelque chose ou quelqu'un)

Comme vous pouvez le voir, nous devons restructurer cette relation en anglais, ce qui sonne toujours Ă©trange. Cependant, vous pourriez l'utiliser en lojban dans le sens de Essayer de faire bonne impression.

Notez que prami correspond à l'anglais aimer, tandis que nelci correspond à l'anglais apprécier.

Nous pouvons mĂȘme avoir plusieurs ko dans une phrase :

ko kurji ko Prends soin de toi.

kurji

 prendre soin de 
 (quelqu'un ou quelque chose)

Interjections discursives

au mi citka le salta .e ji'a le grute Je voudrais manger la salade et les fruits aussi.

ji'a
en outre, aussi, signifie qu'il existe d'autres personnes qui sont Ă©galement les mĂȘmes (vous dans ce cas) ou qui font la mĂȘme chose
salta

 ĂȘtre une salade
grute

 ĂȘtre un fruit

mi si'a nelci do Moi aussi, je t'aime

— mi nelci le'e mlatu — mi si'a nelci le'e mlatu — J'aime les chats. — Moi aussi, j'aime les chats.

si'a
de mĂȘme, aussi, indique que quelque chose est similaire tout en Ă©tant diffĂ©rent dans d'autres aspects non mentionnĂ©s

Structure des interjections : « nai », « sai », « pei », « dai »

Les interjections peuvent consister en :

  1. la racine, comme ui (Youpi !)

  2. aprĂšs elle, des suffixes comme pei, dai, zo'o :

    ui zo'o Youpi ! (je plaisante, je ne suis pas vraiment heureux)

  3. la racine et chacun des suffixes peuvent ĂȘtre modifiĂ©s avec des particules scalaires comme nai :

    ui nai HĂ©las !

    ui nai zo'o Hélas ! (je plaisante, je ne suis pas sérieux dans ce sentiment)

    ui nai zo'o nai HĂ©las, je ne plaisante pas, je me sens malheureux

Quelques exemples de la façon dont les particules scalaires fonctionnent.

  • ju'o = interjection : je suis sĂ»r (certitude)
  • ju'o cu'i = interjection : peut-ĂȘtre, peut-ĂȘtre pas (incertitude)
  • ju'o nai = interjection : je n'en ai aucune idĂ©e !

Exemples courants d'interjections :

  • une interjection composĂ©e d'une racine nue :

ju'o le bruna co'i klama Je suis sûr que le frÚre est venu.

  • la particule scalaire cu'i transforme une interjection de racine nue en son attitude moyenne :

ju'o cu'i le bruna co'i klama Peut-ĂȘtre que le frĂšre est venu, je n'en suis pas sĂ»r.

  • la particule scalaire nai transforme l'interjection en attitude opposĂ©e :

ju'o nai le bruna co'i klama Peut-ĂȘtre que le frĂšre est venu, peut-ĂȘtre pas, je n'en ai aucune idĂ©e

De mĂȘme, ui signifie Youpi !, tandis que ui nai signifie HĂ©las !

Les significations précises des interjections qui ont un sens avec leurs particules scalaires cu'i et nai sont données dans le dictionnaire.

  • la particule scalaire sai indique une forte intensitĂ© de l'interjection :

.u'i sai Ha-ha-ha !

Les vocatifs peuvent Ă©galement ĂȘtre modifiĂ©s avec des particules scalaires :

ki'e sai do Merci beaucoup !

Les suffixes sont ajoutés aprÚs la racine de l'interjection (avec ses particules scalaires si nous les avons utilisées) :

  • le suffixe d'interjection pei transforme l'interjection en question.

— .au pei do .e mi klama le zarci — .au cu'i — Veux-tu que toi et moi allions au magasin ? — Meh, je n'ai pas de prĂ©fĂ©rences.

— ie pei tu melbi — ie — Celui-là est joli, n'est-ce pas ? — Oui.

  • le suffixe d'interjection dai montre les sentiments des autres, pas les sentiments de l'orateur :

ui nai dai do na ku co'i jinga Tu dois ĂȘtre triste, tu n'as pas gagnĂ©.

.a'u C'est intéressant !

.a'u dai Ça a dĂ» ĂȘtre intĂ©ressant pour toi !

  • Les interjections nues expriment l'attitude de l'orateur. ei do cliva ne signifie pas Tu devrais partir, mais Je ressens l'obligation pour toi de partir. dai montre que l'orateur compatit aux sentiments de quelqu'un d'autre.

.ei dai do cliva Tu ressens l'obligation pour toi-mĂȘme de partir.

Notez que les interjections ne montrent pas nĂ©cessairement l'attitude envers les orateurs eux-mĂȘmes. Au lieu de cela, elles expriment l'attitude des orateurs envers d'autres choses.

  • le suffixe d'interjection zo'o marque l'attitude comme exprimĂ©e sans sĂ©rieux :

.e'u zo'o do pinxe ti Je suggĂšre que vous le buviez (je plaisante).

  • Les suffixes peuvent Ă©galement ĂȘtre modifiĂ©s avec des particules scalaires :

ie zo'o nai Je suis d'accord (je ne plaisante pas).

  • zo'o nai est utilisĂ© pour montrer que l'information n'est pas une blague :

zo'o nai ra pu klama la .paris. — Je suis sĂ©rieux, il est allĂ© Ă  Paris.

  • Les suffixes peuvent ĂȘtre utilisĂ©s seuls :

    • pei lorsqu'il est utilisĂ© seul demande toute interjection que l'auditeur jugerait appropriĂ©e :

— pei le lunra cu crino — .ie nai — La lune est verte (quel est votre sentiment à ce sujet ?) — Je ne suis pas d'accord.

  • Pour les autres suffixes, cela signifie que l'interjection racine ju'a (Je dĂ©clare) a Ă©tĂ© omise :

zo'o do kusru ju'a zo'o do kusru Tu es cruel (je plaisante).

ju'a
interjection : Je déclare (ne la confondez pas avec ju'o (Je suis sûr))

Juste pour référence : interjections dans les tableaux

Voici une vue plus complÚte : interjections émotionnelles, incitatives et diverses par série.

.au
Je souhaite

.ai
Je vais

.ei
Ça devrait ĂȘtre

.oi
AĂŻe !
.au cu'i
meh
indifférence
.ai cu'i
indécision
.ei cu'i .oi cu'i
.au nai
Nuh-uh !
désinclination, réticence
.ai nai
involontairement, accidentellement
.ei nai
libertĂ©, comment les choses pourraient ne pas ĂȘtre nĂ©cessaires
.oi nai
plaisir
Émotion
ua
"wah" comme dans "won", "once"
Aha ! Eureka !
ue
"weh" comme dans "wet"
Quelle surprise !
ui
"weeh" comme "we"
hourra !
uo
"woh" comme dans "wombat", "what"
voilĂ  !
uu
"wooh" comme "woo"
oh pauvre chose
ua cu'i
 
ue cu'i
Je ne suis pas vraiment surpris
ui cu'i
 
uo cu'i
 
uu cu'i
 
ua nai
Duh ! Je ne comprends pas !
confusion
ue nai
attente, manque de surprise
ui nai
HĂ©las !
sentiment de malheur
uo nai
sentiment d'incomplétude
uu nai
Mwa ha ha !
cruauté
Émotion
ia
"yah" comme dans "yard"
Je crois
ie
"yeh" comme dans "yes"
Oui ! D'accord !
ii
"yeeh" comme "hear ye"
oups !
io
"yoh" comme dans "yogurt"
respect
iu
"yooh" comme dans "cute, dew"
J'adore ça
ia cu'i
 
ie cu'i
 
ii cu'i
 
io cu'i
 
iu cu'i
 
ia nai
Pshaw !
incrédulité
ie nai
désaccord
ii nai
Je me sens en sécurité
io nai
irrespect
iu nai
haine
Émotion
.u'a
"oohah" comme dans "two halves"
gain
.u'e
"ooheh" comme dans "deux tĂȘtes"
quel Ă©merveillement !
.u'i
"ooheeh" comme dans "deux talons"
hahaha !
.u'o
"oohoh" comme dans "deux faucons"
courage
.u'u
"oohooh" comme dans "deux hiboux"
désolé !
.u'a cu'i
 
.u'e cu'i
 
.u'i cu'i
 
.u'o cu'i
la timidité
.u'u cu'i
 
.u'a nai
la perte
.u'e nai
Pff !
banalité
.u'i nai
Blah
lassitude
.u'o nai
la lùcheté
.u'u nai
 
Attitude
.i'a
"eehah" comme dans "maison"
d'accord, je l'accepte
.i'e
"eeheh" comme dans "tĂȘte"
j'approuve !
.i'i
"eeheeh" comme dans "chaud"
je suis avec toi lĂ -dessus
.i'o
"eehoh" comme dans "faucon"
grĂące Ă  cela
.i'u
"eehooh" comme dans "crochet"
familiarité
.i'a cu'i
 
.i'e cu'i
non-approbation
.i'i cu'i
 
.i'o cu'i
 
.i'u cu'i
 
.i'a nai
la résistance
.i'e nai
Boo !
la désapprobation
.i'i nai
le sentiment d'antagonisme
.i'o nai
l'envie
.i'u nai
la non-familiarité
Attachement Ă  la situation
.a'a
"ahah" comme "aha"
je t'Ă©coute
.a'e
"aheh"
l'alerte
.a'i
"aheeh" comme dans "Swahili"
oumph !
l'effort
.a'o

j'espĂšre
.a'u

hm, je me demande

.a'a cu'i
inattentivement
.a'e cu'i
 
.a'i cu'i
aucun effort particulier
.a'o cu'i
 
.a'u cu'i
Ho-hum
le dĂ©sintĂ©rĂȘt
.a'a nai
l'Ă©vitement
.a'e nai
Je suis fatigué
.a'i nai
le repos
.a'o nai
Gah !
le désespoir
.a'u nai
Berk ! Beurk !
la répulsion
Incitation
.e'a
"ehah"
vous pouvez le faire
.e'ei
"ehey"
allez, fais-le !
.e'i
"eheeh"
fais-le !
.e'o
"ehoh"
s'il te plait, fais-le
.e'u
"ehooh"
je suggĂšre
.e'a cu'i
 
.e'ei cu'i
 
.e'i cu'i
 
.e'o cu'i
 
.e'u cu'i
 
.e'a nai
interdiction
.e'ei nai
exprimant le découragement, la démoralisation
.e'i nai
 
.e'o nai
offrant, accordant
.e'u nai
avertissement, déconseil
Emotion
.o'a
"ohah"
fierté
.o'e
"oheh"
Je le sens à portée de main
.o'i
"oheeh"
danger !
.o'o
"ohoh" comme dans "sawhorse"
patience
.o'u
"ohooh"
détente
.o'a cu'i
modestie, humilité
.o'e cu'i
 
.o'i cu'i
 
.o'o cu'i
simple tolérance
.o'u cu'i
composure, Ă©quilibre
.o'a nai
Que c'est embarrassant.
Cela me rend honteux.
.o'e nai
distance
.o'i nai
imprudence, témérité
.o'o nai
impatience, intolérance
.o'u nai
stress, anxiété

Remarquez comment une émotion change en son opposé lors de l'utilisation de nai, et en l'émotion intermédiaire lors de l'utilisation de cu'i.

Pourquoi certaines cellules d'interjections avec cu'i et nai sont-elles vides ? Parce que l'anglais manque de moyens concis pour exprimer de telles Ă©motions.

De plus, bon nombre de ces interjections sont rarement utilisées.

Combinaison d'interjections

iu ui nai Malheureusement amoureux.

ue ui do jinga Oh, tu as gagné ! Je suis tellement heureux !

jinga

 gagner

Dans ce cas, la victoire Ă©tait improbable, donc je suis surpris et heureux en mĂȘme temps.

Les interjections (contrairement aux particules scalaires et aux suffixes d'interjection) ne se modifient pas mutuellement:

ue ui do jinga ui ue do jinga Oh, tu as gagné ! Je suis tellement heureux !

Ici, deux interjections modifient la mĂȘme construction (toute la phrase) mais elles ne se modifient pas mutuellement, donc leur ordre n'est pas important.

pei .u'i le gerku cu sutra plipe (Que ressens-tu ?) HĂ©, le chien saute rapidement.

Ici, pei est utilisé seul et ne modifie pas .u'i, qui est placé aprÚs lui.

Oublié de mettre une interjection au début ?

do pu sidju mi ui Tu m'aides (youpi !)

ui ne modifie que le pronom mi, mettant l'attitude seulement sur moi.

ui do pu sidju mi Youpi, tu m'as aidé.

Et si nous avons oublié d'ajouter ui au début de cette phrase ?

Nous pouvons explicitement Ă©tiqueter la relation comme complĂšte avec vau et ensuite mettre l'interjection:

do pu sidju mi vau ui Tu m'as aidé, youpi !

Leçon 4. Pratique

Maintenant que nous connaissons les parties les plus importantes de la grammaire, nous pouvons commencer Ă  accumuler de nouveaux mots Ă  travers des situations.

Expressions courantes

Voici quelques structures courantes utilisées par les locuteurs courants de lojban, ainsi que des exemples illustrant leur utilisation.

Ils peuvent vous aider Ă  vous habituer plus rapidement au lojban courant.

  • .i ku'i
    Mais


mi djuno .i ku'i mi na ku djica Je sais. Mais je ne veux pas.

  • mi djica le nu
    Je veux que 


mi djica le nu mi sipna Je veux dormir. Je veux que je dorme.

  • mi djuno le du'u ma kau
    Je sais quoi/qui 


mi djuno le du'u ma kau smuni zo coi Je sais ce que signifie coi.

mi na ku djuno Je ne sais pas.

  • jinvi le du'u
    
 a une opinion que 


mi jinvi le du'u la .lojban. cu zabna Je pense que le lojban est cool.

coi ro do Bonjour tout le monde !

co'o ro do Au revoir tout le monde !

  • jinvi le du'u
    
 a une opinion que 


ai mi cliva .i co'o Je vais partir. Au revoir !

  • .ei mi
    Je devrais 


.ei mi citka .i co'o Je devrais manger. Au revoir !

  • ca le nu
    quand 


mi pu bebna ca le nu mi citno J'Ă©tais stupide quand j'Ă©tais jeune.

  • va'o le nu
    à condition que 


va'o le nu do djica kei mi ka'e ciksi Si vous voulez, je peux expliquer.

  • simlu le ka
    
 semble ĂȘtre 


simlu le ka zabna Ça semble cool.

  • ca le cabdei
    aujourd'hui

pu ce'e ca le cabdei mi surla Aujourd'hui, j'ai pris un repos.

  • mi nelci
    J'aime

mi nelci le mlatu J'aime le chat.

  • le nu pilno
    en utilisant 


na ku le nu pilno le vlaste cu nandu Utiliser des dictionnaires n'est pas difficile.

  • kakne le ka
    capable de 


xu do kakne le ka sutra tavla Pouvez-vous parler rapidement ?

  • tavla fi
    parler de 


.e'ei tavla fi le skami Parlons d'ordinateurs !

  • mutce le ka
    trùs 


mi mutce le ka se cinri Je suis trÚs intéressé.

  • troci le ka
    
 essaie de 


mi troci le ka tavla fo la .lojban. J'essaie de parler en lojban.

  • rinka le nu
    (Ă©vĂšnement) conduit Ă  


le nu mi tadni la .lojban. cu rinka le nu mi jimpe fi do Le fait que j'Ă©tudie le lojban me fait vous comprendre.

  • gasnu le nu
    (agent) cause 


mi pu gasnu le nu le skami pe mi co'a spofu J'ai fait en sorte que mon ordinateur soit cassé.

  • xusra le du'u
    affirmer que 


xu do xusra le du'u mi na ku drani Affirmez-vous que je n'ai pas raison ?

  • kanpe le du'u
    s'attendre (dans le sens d'évaluation, de prédiction) que 


mi na ku kanpe le du'u mi jinga Je ne m'attends pas Ă  gagner.

Un dialogue simple

coi la .alis. Salut, Alice !

coi la .doris. Salut, Doris !

do mo Comment vas-tu ?

mi kanro .i mi ca tadni la .lojban. .i mi troci le ka tavla do Je suis en bonne santé. J'étudie maintenant le lojban. J'essaie de te parler.

kanro
ĂȘtre en bonne santĂ©
tadni
Ă©tudier 
 (quelque chose)
troci
essayer de 
 (faire quelque chose)
tavla
parler [Ă  quelqu'un]

zabna .i ma tcima ca le bavlamdei Bien. Quel temps fera-t-il demain ?

zabna

 ĂȘtre agrĂ©able, frais
tcima

 ĂȘtre le temps, ĂȘtre du temps
ca
Ă  (un moment)
le bavlamdei
jour de demain (jour comme événement)

mi na ku djuno .i le solri sei mi pacna Je ne sais pas. Il fera ensoleillé, j'espÚre.

djuno
savoir (un fait)
le solri
le soleil

Notez que le solri cu tcima (littéralement le soleil est le temps) est la façon d'utiliser tcima en lojban.

sei
commentaire commence
pacna
espérer (pour un évÚnement)

mi jimpe Je comprends.

co'o Au revoir.

Sens humains

ju'i la .alis. HĂ©, Alice !

ju'i
vocatif qui attire l'attention : HĂ© ! Psst ! Ahem ! Attention !

re'i J'Ă©coute.

re'i
vocatif : Je suis prĂȘt Ă  recevoir de l'information.

xu do viska ta Tu vois cette chose prĂšs de toi ?

En anglais, on dit Can you see, en lojban on dit simplement xu do viska — Tu vois ?


Les relations liés à la perception seront expliqués aprÚs le dialogue.

viska .i plise .i le plise cu xunre .i skari le ka xunre Oui. C'est une pomme. La pomme est rouge. Elle est de couleur rouge.

xu do viska le tarmi be le plise Peux-tu voir la forme de la pomme ?

viska .i le plise cu barda Oui. La pomme est grande.

xu do jinvi le du'u le plise ca makcu Penses-tu que la pomme est mure ?

makcu

 ĂȘtre mĂ»r

.au mi zgana le sefta be le plise J'aimerais la palper.

.i ua xutla Oh, elle est lisse.

.i mi pacna le nu makcu ie J'espĂšre qu'elle est mure, ouais.

panci pei Et l'odeur ?

.i .e'o do sumne le plise S'il te plait, sens-la.

le xrula cu panci Ça sent les fleurs.

.i .au mi zgana le vrusi be le plise J'aimerais gouter la pomme.

.i .oi nai le kukte cu vrusi Miam, elle a un gout sucré.

.i .oi Oh-non.

le xrula
la/les fleur(s)

xrula
fleur

ma pu fasnu Qu'est-ce qui s'est passé ?

mi pu farlu Je suis tombé.

farlu
... tombe Ă  ...

xu do cortu As-tu mal ?

cortu .i mi cortu le cidni Oui, j'ai mal au genou.

.i na ku ckape Ce n'est pas dangereux.

.i ca ti mi ganse le nu da vi zvati Et maintenant, je sens la présence de quelqu'un ici.

doi la .alis. do cliva .e'o sai Alice, s'il te plait, reviens immédiatement !

ko denpa .i mi ca tirna le sance Attends, j'entends un son.

le sance be ma Un son de quoi ?

mi pu tirna le nu le prenu cu tavla J'ai entendu une personne parler.

.i ca ti mi zgana le lenku Maintenant, j'ai froid.

ju'i la .alis. HĂ©, Alice !..

Dans ce dialogue, les concepts les plus importants pour les sens humains ont été abordés. Dans les sections suivantes, nous expliquerons leurs structures de place, ainsi que des relations et des exemples supplémentaires.

Vision

viska
voit (objet, forme, couleur)
skari
est un objet de couleur (propriété)
tarmi
est la forme de
cukla
est rond (en forme)

le prenu co'a viska le cipni
La personne remarque, commence Ă  voir l'oiseau.

mi viska le plise Je vois la pomme.

mi viska le tarmi be le plise Je vois la forme de la pomme.

.i le plise cu se tarmi le cukla La pomme est ronde.

.i le plise cu skari le ka xunre La pomme est de couleur rouge.

Note: nous pouvons dire Ă  la fois "voir la forme de la pomme" et "voir la pomme".

Hearing

tirna
entend (objet ou son)

le prenu cu tirna lei djacu
La personne entend les eaux.

mi tirna le palta J'entends l'assiette.

mi tirna le sance be le palta poi ca'o porpi J'entends le son d'une assiette qui tombe.

.i le palta cu se sance le cladu Ça sonne fort.

le palta
l'assiette
cladu
est fort
tolycladu
est assez doux
tonga
est une tonalité de

Nous pouvons utiliser cladu et des mots similaires directement :

mi tirna le cladu J'entends quelque chose de fort.

mi tirna le tolycladu J'entends quelque chose de plutĂŽt doux.

mi tirna le tonga be le palta poi farlu J'entends la tonalité de l'assiette qui tombe.

De mĂȘme que pour la vision, nous pouvons dire "entendre un son" et "entendre quelque chose produisant le son" :

— ma sance gi'e se tirna do — Quel son entends-tu ?

— le zgike — La musique.

— do tirna le sance be ma — Tu entends un son de quoi ?

— le plise poi co'i farlu — La pomme qui est tombĂ©e.

Perception en général

Nous pouvons Ă©galement utiliser le vague ganse — percevoir un stimulus.

ganse
perçoit le stimulus (objet, évÚnement) par le moyen
ganse le glare
ressentir la chaleur
ganse le lenku
ressentir le froid

mi ganse le plise Je perçois la pomme.

Pour observer nos perceptions, nous pouvons utiliser zgana :

le prenu cu zgana le sefta be le xrula
The person palpates the surface of the flower.

mi zgana le tarmi be le plise J'observe la forme d'une pomme.

.i le plise cu se tarmi le'e cukla La pomme est ronde.

zgana
remarque, observe, regarde . Pas limité à la vision

Certains arguments peuvent ĂȘtre utilisĂ©s avec diffĂ©rents verbes sensoriels. Par exemple, nous pouvons

viska le sefta
voir la surface
zgana le sefta
palper la surface

Sens de l'odorat

sumne
sent (odeur)
panci
est une odeur de (objet)

le mlatu cu sumne le xrula
Le chat sent la fleur.

mi sumne le xrula Je sens la fleur.

mi sumne le panci be le za'u xrula Je sens l'odeur des fleurs.

mi sumne le panci be le plise Je sens l'odeur de la pomme.

.i le plise cu se panci le xrula La pomme sent la fleur.

Notez que l'anglais peut ĂȘtre dĂ©routant lorsqu'il s'agit de distinguer entre sentir une odeur et sentir un objet qui produit cette odeur. Nous disons sentir la pomme, la pomme sent les fleurs (a l'odeur des fleurs). Cette distinction est importante car une pomme produit des particules aromatiques qui sont distinctes de la pomme elle-mĂȘme. Il en va de mĂȘme pour une assiette qui tombe et son bruit — nous ne voulons peut-ĂȘtre pas les mĂ©langer.

En lojban, nous pouvons facilement séparer ces cas, comme le montrent les exemples ci-dessus.

Sens du gout

vrusi
est un gout de

le prenu cu zgana le vrusi be le grute
La personne goute, observe le gout du fruit.

mi zgana le vrusi be le grute Je goute la pomme. J'observe le gout du fruit

le grute
le fruit, les fruits

.i le plise cu se vrusi le titla La pomme a un gout sucré.

titla

 ĂȘtre sucrĂ©, 
 ĂȘtre un bonbon

Sens du toucher

sefta
est une surface de

mi zgana le sefta be le plise Je palpe, je touche la surface de la pomme.

.i le plise cu se sefta le xutla La pomme a une surface lisse.

Douleur

mi cortu le birka be mi J'ai mal au bras. Mon bras fait mal.

mi cortu le cidni be mi
Mon genou me fait mal.

mi cortu le cidni J'ai mal au genou.

cortu
ressent de la douleur dans (organe, partie du corps de )
cidni
est un genou de

Couleurs

Différentes langues utilisent différents ensembles de mots pour désigner les couleurs. Certaines langues se réfÚrent simplement aux couleurs en faisant référence à d'autres objets "prototypes" ayant des couleurs, des nuances ou des formes similaires. En lojban, nous utilisons toutes les options :

ti xunre Ceci est rouge.

xunre
est rouge

ti skari le ka xunre Ceci est rouge. Ceci a la couleur des choses rouges.

ti skari le ka ciblu Ceci a la couleur du sang.

le ciblu
le sang

Voici quelques exemples de couleurs qui correspondent à la langue anglaise. Vous pouvez également utiliser d'autres mots de couleur, reflétant la façon dont les locuteurs de différentes langues catégorisent généralement les choses.

le tsani cu xunre ca le cerni Le ciel est rouge le matin.

le tsani
le ciel

.i le solri cu simlu le ka narju Le soleil semble ĂȘtre orange.

le solri
le Soleil

tsani .i solri
Le ciel. Le soleil.

simlu
ressemble à (propriété de )

.i le pelxu xrula cu se farna le solri Les fleurs jaunes sont orientées vers le Soleil.

se farna
est orienté vers
farna
est la direction de

.i le pezli be le tricu cu crino Les feuilles des arbres sont vertes.

pezli
est une feuille de
le tricu
arbre

.i mi zvati le korbi be le blanu xamsi Je suis Ă  la frontiĂšre d'une mer bleue.

zvati

 ĂȘtre prĂ©sent Ă  

korbi
est la frontiĂšre de
le xamsi
mer

.i mi catlu le prenu noi dasni le zirpu taxfu Je regarde une personne qui porte une robe violette.

dasni
porte (quelque chose)
xunre
est rouge
narju
est orange
pelxu
est jaune
crino
est vert
blanu
est bleu
zirpu
est violet

Autres relations utiles :

le gusni be le manku pagbu pu na ku carmi La lumiĂšre illuminant les zones sombres n'Ă©tait pas intense.

le gusni be fi le solri pu carmi La lumiĂšre du Soleil Ă©tait intense.

gusni
est une lumiĂšre illuminant depuis la source de lumiĂšre
carmi
est intense, brillant
manku
est sombre

« sipna » — ‘dormir’, « sanji » — ‘ĂȘtre conscient’

Les exemples suivants illustrent certains aspects fondamentaux de l'esprit :

pu ku mi cikna gi'e ku'i na ganse le nu do klama J'étais éveillé mais je n'ai pas senti votre arrivée.

pu ku ca le nu mi sipna kei mi ganse ku'i le nu do klama Pendant que je dormais, j'ai néanmoins senti que vous veniez.

mi ca'o sipna gi'e sanji le nu mi sipna
Je dors et je suis conscient que je dors.

pu ku mi ca'o sipna gi'e sanji le nu mi sipna Je dormais et j'Ă©tais conscient que je dormais. Je faisais un rĂȘve lucide.

mi sanji le nu mi sanji Je suis conscient que je suis conscient. Je suis conscient de moi-mĂȘme.

sipna
dort
cikna
est éveillé
ganse
l'observateur perçoit, remarque un stimulus (évÚnement) par l'intermédiaire de
sanji
est conscient, conscient de (Ă©vĂšnement)

ganse n'implique aucun traitement mental ; il décrit simplement la perception, la reconnaissance, la détection d'un stimulus via des canaux sensoriels (spécifiés dans ).

D'autre part, sanji décrit la perception passive, qui implique un traitement mental mais pas nécessairement via des entrées sensorielles du tout (certaines relations mentales ne sont pas détectées par les sens).

Émotions : « cmila » — ‘rire’, « cisma » — ‘sourire’

coi .i ma nuzba .i do simlu le ka badri Salut. Quoi de neuf ? Tu sembles triste.

badri
est triste Ă  propos de

le prenu cu simlu lo ka badri
La personne semble ĂȘtre triste.

mi steba le nu le bruna be mi co'a speni le ninmu Je suis frustré que mon frÚre épouse la femme.

steba
ressent de la frustration Ă  propos de

mi se cfipu .i xu do na ku gleki le nu le bruna co'a speni Je suis confus. Tu n'es pas heureux que ton frĂšre se marie ?

se cfipu
est confus Ă  propos de
gleki
est heureux Ă  propos de

ie .i le ninmu cu pindi .i le ninmu na ku ponse le jdini .i mi na ku kakne le ka ciksi Oui. La femme est pauvre. Elle n'a pas d'argent. Je ne peux pas expliquer.

le jdini
l'argent
kakne
est capable de (propriété de )

ua .i la'a do kanpe le nu le ninmu na ku prami le bruna Ah ! Probablement, tu t'attends Ă  ce que la femme n'aime pas le frĂšre.

la'a
interjection : probablement, c'est probable
kanpe
s'attend Ă  (un Ă©vĂšnement)

mi terpa le nu le ninmu ba tarti lo xlali .i ku'i le bruna cu cisma ca ro nu ri tavla le ninmu .i ri ta'e cmila J'ai peur qu'elle se comporte mal. Mais le frĂšre sourit Ă  chaque fois qu'il parle avec elle. Et elle rit habituellement.

terpa
a peur de
cisma
sourit
cmila
rit

mi kucli le nu le ninmu cu prami le bruna Je me demande si la fille aime le frĂšre.

kucli
est curieux de

mi na ku kanpe Je ne m'attends pas à ça.

kanpe
s'attend Ă  ce que (un Ă©vĂšnement) se produise

ko surla DĂ©tends-toi !

surla
se détend en faisant (propriété de )
cinmo
ressent l'émotion (propriété de )
nelci
aime
manci
ressent de l'admiration ou de l'Ă©merveillement Ă  propos de
fengu
est en colĂšre Ă  propos de
xajmi
pense que est drĂŽle
se zdile
est amusé par
zdile
est amusant
djica
désire
pacna
espĂšre que est vrai

Santé

ca glare Il fait chaud maintenant.

.i ku'i mi ganse le lenku

_Mais j'ai froidku'i
inter : mais, cependant

xu do bilma Es-tu malade ?

bilma Oui.

xu do bilma fi le vidru .i .e'u do klama le mikce As-tu un virus ? Je te suggÚre d'aller chez un médecin.

le vidru
le virus
le mikce
médecin

mi bilma le ka cortu le galxe .i mi sruma le du'u mi bilma fi la .zukam. Mes symptĂŽmes sont que j'ai mal Ă  la gorge. Je suppose que j'ai un rhume.

cortu
a mal Ă  (organe, partie du corps de )
la .zukam.
rhume (maladie)

ko kanro Remets-toi bien !

kanro
est en bonne santé

ki'e Merci.

bilma
est malade ou souffre de symptĂŽmes de la maladie

Notez que le deuxiÚme endroit de bilma décrit les symptÎmes, tels que le ka cortu le galxe = avoir mal à la gorge. Le troisiÚme endroit indique le nom de la maladie qui cause ces symptÎmes. Vous pouvez évidemment choisir de ne pas remplir ces endroits de bilma.

Corps humain

le nanmu cu se xadni le clani L'homme a un corps long. L'homme est grand.

se xadni
a le corps
xadni
est le corps de

mi pu darxi fi le stedu .e le zunle xance .i ca ti le degji be le xance cu cortu .i ku'i le pritu xance na ku cortu J'ai frappĂ© quelque chose avec la tĂȘte et la main gauche. Maintenant, le doigt de la main me fait mal. Mais la main droite ne fait pas mal.

darxi
frappe avec

La plupart des mots pour les parties du corps ont la mĂȘme structure de place que xadni :

stedu
est une tĂȘte de

Cependant, certains décrivent des parties plus petites :

degji
est un doigt/orteil sur la partie (main, pied)

le degji be le xance be le ninmu cu clani Les doigts de la femme sont longs. Les doigts de la main de la femme sont longs

mi viska le jamfu .i ku'i mi na ku viska le degji be le jamfu Je peux voir les pieds. Mais je ne vois pas les orteils.

janco
est une articulation reliant les membres
ctebi
est une lĂšvre de la bouche, orifice
cidni
est un genou ou un coude du membre

Parenté

coi do mi se cmene zo .adam. .i ti du la .alis. .i ri speni mi Bonjour Ă  vous. Je m'appelle "Adam". Voici Alice. Elle est ma femme.

pluka fa le nu penmi do .i .e'o do klama le nenri be le dinju Ravi de vous rencontrer. S'il vous plait, entrez dans la maison.

ki'e Merci.

.i .au gau mi do co'a slabu le lanzu be mi .i le re verba cu panzi mi .i le tixnu cu se cmene zo .flor. .i la .karl. cu du le bersa J'aimerais que vous fassiez connaissance avec ma famille. Les deux enfants sont mes descendants. La fille s'appelle "Flor". Karl est le fils.

la .karl. cu mutce citno Karl est trĂšs jeune.

ie Oui.

.i ji'a mi se tunba re da noi ca na ku zvati le dinju .i sa'e mi se tunba le pa bruna .e le pa mensi J'ai aussi deux frĂšres et sƓurs qui ne sont pas actuellement dans la maison. Pour ĂȘtre prĂ©cis, j'ai un frĂšre et une sƓur.

ue .i le lanzu be do cu barda Wow ! Votre famille est grande.

je'u pei Vraiment ?

je'u
interjection: vraiment

Les mots pour les noms de membres de la famille ont une structure de lieu similaire:

speni
est un mari / une femme de

co'a speni signifie se marier :

mi co'a speni la .suzan. J'ai épousé Susan.

lanzu
est une famille comprenant
panzi
est un enfant de
tixnu
est une fille de
bersa
est un fils de
tunba
est un frùre / une sƓur de
bruna
est un frĂšre de
mensi
est une sƓur de

Notez que panzi peut s'appliquer aux enfants adultes :

verba
est un enfant, une personne immature de l'Ăąge (Ă©vĂšnement)
panzi
est un enfant, un descendant de

verba ne parle pas nécessairement de l'enfant comme d'un membre de la famille :

le bersa be le pendo be mi cu verba le nanca be li ci Le fils de mon ami est un enfant de trois ans.

citno
est jeune
laldo
est vieux, ùgé

Paires de mots traditionnels (pour les humains seulement) :

le ninmu
femme / femmes
le nanmu
homme mĂąle / hommes mĂąles
le nixli
les filles
le nanla
les garçons
le remna
les humains

Notez que le prenu signifie les gens ou les personnes. Dans les contes de fĂ©es et les histoires fantastiques, non seulement les humains (lo'e remna) mais aussi les animaux ou les ĂȘtres extraterrestres d'autres planĂštes peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des personnes.

Ces mots peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour dĂ©crire le sexe dĂ©terminĂ© gĂ©nĂ©tiquement (chez les animaux et les humains) par opposition au genre :

le fetsi
la femelle
le nakni
mĂąle

Ces mots décrivent les relations parentales (pas nécessairement génétiques) :

mamta
est une mĂšre de , agit maternellement
patfu
est un pĂšre de
rirni
est un parent de , Ă©lĂšve

Dans le magasin

ue do pu te vecnu le laldo karce Waouh ! Tu as acheté une vieille voiture.

ie .i ku'i mi na ku pu pleji le so'i jdini Oui. Mais je n'ai pas payé beaucoup d'argent.

ma pu jdima le karce Quel Ă©tait le prix de la voiture ?

mi pu pleji le rupnusudu be li pa ki'o le kagni le karce J'ai payé mille dollars à la compagnie pour la voiture.

mi pu vecnu le laldo karce pe mi le pendo be mi .i le pendo pu pleji le rupne'uru be li re ki'o mi le karce J'ai vendu une vieille voiture à mon ami. L'ami a payé 2 000 euros pour la voiture.

ki'o
virgule entre les chiffres pour que pa ki'o soit 1 000 (mille)
vecnu
vend Ă 
te vecnu
achĂšte de
pleji
paie Ă  pour
jdima
est le prix de
jdini
est de l'argent
rupnusudu
coute (nombre) dollars américains
rupne'uru
coute (nombre) euros

Magasin, bĂątiments

ma stuzi le zdani be do OĂč se trouve ta maison ?

le korbi be le cmana .i mi se zdani le nurma .i le zdani be mi cu barda dinju gi'e se sledi'u ci da .e le vimstu .e le lumstu Le bord de la montagne. Je vis Ă  la campagne. Ma maison est une grande maison et a trois chambres plus des toilettes plus une salle de bain.

je'e .i ku'i mi pu jbena le tcadu .i je ca ti mi se zdani le jarbu be la .paris. .i mi xabju ne'a le zarci Je vois. Mais je suis né en ville, et maintenant je vis dans la banlieue de Paris. Je vis prÚs d'un magasin.

stuzi
est un endroit
dinju
est un bĂątiment, une maison
sledi'u
est une chambre, une partie d'un bĂątiment
vimstu
est des toilettes, un endroit pour excreter
lumstu
est une salle de bain, un endroit pour se laver
zdani
est une maison de
se zdani
habite dans , habite
tcadu
est une ville ou une ville
jarbu
est une zone suburbaine de la ville/village
nurma
est une zone rurale, est Ă  la campagne
zarci
est un magasin

Leçon 5. Termes modaux, « da », leur position relative

Comment les termes modaux se réfÚrent-ils à la relation ?

Certains termes modaux, comme ceux qui décrivent le temps (tense), relient la relation actuelle à celle dans l'argument qui suit:

mi cadzu ca le nu le cipni cu vofli Je marche quand les oiseaux volent.

cadzu

 marcher
le cipni
l'oiseau/les oiseaux
vofli

 voler vers 


mi pu cadzu fa'a le rirxe J'ai marché vers la riviÚre.

mi pu cadzu se ka'a le rirxe J'ai marché jusqu'à la riviÚre.

se ka'a
arriver à 

fa'a
directement vers 


Les termes modaux ne suppriment pas les places ordonnées (fa, fe, fi, fo, fu) de la relation:

mi klama se ka'a le rirxe le dinju mi klama fe le rirxe .e le dinju Je vais vers une riviĂšre, vers une maison.

Dans le premier exemple, se ka'a relie le rirxe et ensuite la deuxiĂšme place de klama suit, Ă©tant remplie avec le dinju. C'est la mĂȘme chose que de remplir simplement la deuxiĂšme place de klama deux fois, en les reliant avec .e — et.

Cependant, se ka'a est utile lorsqu'il est appliqué à d'autres relations comme cadzu dans un exemple précédent.

le prenu pu cadzu tai le nu ri bevri su'o da poi tilju La personne a marché comme si elle portait quelque chose de lourd.

bevri
porte
tai
terme modal: comme 
, ressemblant à 


Utilisation de « ne» + terme. « se mau » — ‘plus que 
’

mi ne se mau do cu melbi Je suis plus joli que toi.

se mau
terme de se zmadu: plus que; la relation elle-mĂȘme dĂ©crit la comparaison

Cet exemple est similaire Ă 

mi zmadu do le ka melbi Je te dépasse en beauté.

En d'autres termes, la relation principale melbi est similaire à la troisiÚme place de zmadu, qui spécifie les critÚres de comparaison. Deux autres exemples :

mi prami do ne se mau la .doris. Je t'aime plus que Doris.

mi ne se mau la .doris. cu prami do Je t'aime plus que Doris ne t'aime. Je t'aime plus que Doris t'aime. Je t'aime (plus que Doris).

Plus d'exemples :

mi nelci le'e pesxu ne se mau le'e jisra J'aime la confiture plus que le jus.

pesxu

 ĂȘtre de la confiture

le'e pesxu cu zmadu le'e jisra le ka mi nelci J'aime la confiture plus que le jus. La confiture dépasse le jus en termes de mon appréciation.

Et maintenant une phrase intéressante :

Bob aime Betty plus que Mary.

Cela peut signifier deux choses différentes en anglais !

  1. Bob aime Betty et il aime Mary moins.
  2. Bob aime Betty mais Mary aime aussi Betty, bien que pas autant que Bob !

Comparons-nous Betty avec Mary dans la façon dont Bob les aime ?

Ou bien comparons-nous Bob avec Mary dans la façon dont ils aiment Betty ?

L'anglais est ambigu Ă  cet Ă©gard.

In Lojban, we can differentiate the two meanings by attaching se mau to suitable arguments:

la .bob. ne se mau la .maris. cu nelci la .betis. Bob (compared to Mary) likes Betty more. Mary likes Betty less. Bob likes Betty more than Mary.

la .bob. cu nelci la .betis. ne se mau la .maris. Bob likes Betty, and he like Mary less. Bob likes Betty more than Mary.

Comparaisons : â€˜Ă©gal’, ‘le mĂȘme’

mi dunli le mensi be mi le ka mitre .i ku'i mi na ku du le mensi Je suis aussi grand que ma sƓur, mais je ne suis pas elle. Je suis Ă©gal Ă  ma sƓur en mĂštres, mais je ne suis pas identique Ă  elle.

dunli
(n'importe quel type) est égal à (n'importe quel type) en (propriété de et avec kau)
mitre
mesure mĂštres de long
du
(n'importe quel type) est identique Ă  (n'importe quel type)

dunli compare deux endroits pour une seule propriĂ©tĂ©, tandis que du compare pour l'identitĂ©. Ma sƓur et moi avons la mĂȘme taille, mais nous ne sommes pas la mĂȘme personne. Clark Kent et Superman ont des admirateurs diffĂ©rents, mais ils sont la mĂȘme personne.

Il en va de mĂȘme pour ces deux verbes :

mi frica do le ka nelci ma kau Nous différons les uns des autres dans ce que nous aimons. Je diffÚre de toi en aimant quoi.

le drata be mi cu kakne le ka sidju Quelqu'un d'autre que moi est capable d'aider.

frica
(n'importe quel type) diffÚre de (n'importe quel type) en (propriété de et avec kau)
drata
(n'importe quel type) n'est pas identique Ă  (n'importe quel type)

Le concept de « seulement »

mi .e no le pendo be mi cu nelci le'e badna Moi et aucun de mes amis n'aimons les bananes. Parmi mes amis, je suis le seul Ă  aimer les bananes.

Le concept de non seulement est exprimé de maniÚre similaire :

mi .e le su'o pendo be mi cu nelci le'e badna Ce n'est pas seulement moi qui aime les bananes parmi mes amis. Moi et certains de mes amis aimons les bananes.

« La plupart », « beaucoup » et « trop »

Des mots comme la plupart et beaucoup sont Ă©galement des nombres en lojban :

ro chaque
so'a presque tous
so'e la plupart
so'i beaucoup, un grand nombre de
so'o plusieurs
so'u peu
no zéro, aucun
su'e au plus
su'o au moins
za'u plus de 

du'e trop

Quelques exemples :

su'e re no le prenu ba klama Pas plus de 20 personnes viendront.

su'o pa le prenu cu prami do Au moins une personne t'aime.

‘never’ — « no roi », ‘always’ — « ro roi »

Termes spécifiant le nombre de fois :

  • no roi = never
  • pa roi = once
  • re roi = twice
  • ci roi = thrice




  • so'i roi = many times
  • so'u roi = a few times
  • du'e roi = too many times
  • ro roi = always

mi du'e roi klama le zarci Je vais trop souvent au marché.

zarci
est un marché

mi pu re roi klama le zarci Je suis allé au marché deux fois.

Sans pu, la construction re roi peut signifier que je suis allĂ© au marchĂ© une fois mais que la deuxiĂšme fois n'arrivera que dans le futur. Ces particules liĂ©es au temps peuvent ĂȘtre utilisĂ©es avec un argument aprĂšs elles :

mi klama ti pa roi le jeftu Je viens ici une fois par semaine.

‘for the first time’ — « pa re'u », ‘for the last time’ — « ro re'u »

  • pa re'u = for the first time
  • re re'u = for the second time




  • za'u re'u = again
  • ro re'u = for the last time

La particule liée au temps re'u fonctionne comme roi, mais indique le nombre d'itérations pour lesquelles l'évÚnement se produit.

Comparer :

mi pa roi klama le muzga J'ai visité le musée une fois.

mi pa re'u klama le muzga J'ai visité le musée pour la premiÚre fois.

mi za'u roi klama le muzga J'ai visité le musée plusieurs fois.

mi za'u re'u klama le muzga J'ai visité le musée à nouveau.

mi za'u pa roi klama le muzga J'ai visité le musée plus d'une fois.

mi za'u pa re'u klama le muzga Je ne suis pas allĂ© au musĂ©e pour la premiĂšre fois (peut-ĂȘtre pour la deuxiĂšme/troisiĂšme, etc.)

vitke
visiter (quelqu'un ou quelque chose)

Notez la différence entre :

za'u re'u
Ă  nouveau, pas pour la premiĂšre fois
re re'u
pour la deuxiĂšme fois (ici aussi, aucun contexte n'est nĂ©cessaire, et mĂȘme le nombre exact de fois est donnĂ©)

Particules modales : leur emplacement au sein d'une relation

le nu tcidu kei ca cu nandu Lire est maintenant difficile.

ca ku le nu tcidu cu nandu Maintenant, la lecture est difficile.

Les termes nus sans arguments aprĂšs eux peuvent ĂȘtre dĂ©placĂ©s dans la phrase en ajoutant ku aprĂšs eux.

ku empĂȘche les termes-arguments suivants de s'attacher Ă  de tels termes. Comparer :

ca le nu tcidu cu nandu Quand on lit, c'est difficile.

Voici plusieurs endroits oĂč les particules modales peuvent aller.

  • Le terme modal modifie la relation Ă  sa droite :

ca ku mi citka Maintenant, je mange.

— ici, le terme est Ă©tiquetĂ© avec le mot ku comme Ă©tant terminĂ©.

ca le cabdei mi citka Aujourd'hui, je mange.

— ici, le terme a un argument aprùs lui.

mi ca citka Je mange maintenant.

— ici, la particule modale fait partie de la construction de la relation principale et sans argument.

  • Le terme modal s'applique Ă  toute la relation :

mi citka ca Je mange maintenant.

— ici, le terme modal est à la fin de la relation.

Joindre des énoncés avec des modaux

mi pinxe le jisra ca le nu do co'i klama le zdani Je bois le jus quand tu rentres Ă  la maison.

mi pinxe le jisra .i ca bo do co'i klama le zdani Je bois le jus, et en mĂȘme temps tu rentres Ă  la maison.

Les deux exemples transmettent la mĂȘme signification. La deuxiĂšme option est principalement utilisĂ©e lorsque l'une des relations originales semble encombrante.

Une autre utilisation est de déplacer les termes modaux hors de la portée d'autres termes modaux :

mi na ku te vecnu ki'u le nu kargu Ce n'est pas vrai que j'achĂšte parce que c'est cher.

Dans cet exemple, on pourrait supposer que j'achĂšte seulement des choses si elles sont chĂšres. Cependant, ce n'est pas le cas.

Ici, na ku nie que j'achÚte des choses parce qu'elles sont chÚres. na ku est appliqué à toute la relation, donc il "couvre" ki'u.

mi na ku te vecnu .i ki'u bo kargu Je n'achĂšte pas. C'est parce que c'est cher.

Dans ce cas, je n'achĂšte pas de choses. Pourquoi ? Parce qu'elles sont chĂšres. Peut-ĂȘtre que je prĂ©fĂšre seulement les choses bon marchĂ©.

Ici, ki'u est placé dans une autre phrase. Ainsi, na ku ne s'étend pas dessus.

Les deux exemples pourraient ĂȘtre traduits par Je n'achĂšte pas parce que c'est cher. Cependant, ils signifient des choses diffĂ©rentes.

Une rÚgle spéciale est pour l'utilisation de .i ba bo et .i pu bo. Comparez :

mi cadzu pu le nu mi citka Je marche avant de manger.

mi cadzu .i ba bo mi citka Je marche, puis je mange.

.i ba bo signifie ensuite, puis. La phrase aprÚs .i ba bo se réfÚre à quelque chose qui a eu lieu plus tard que ce qui s'est passé dans la relation avant.

pu est changé en ba, et vice versa. Cette rÚgle spéciale pour le lojban a été faite par analogie avec les langues naturelles. Vous devez donc simplement vous souvenir de ce comportement spécial de ces deux mots.

Choses existantes, 'il y a 
'

Il y a en fait trois mots dans la série da : da, de et di. Nous les utilisons lorsque nous nous référons à différents objets dans un discours :

ci le mlatu cu citka re le finpe Il y a trois chats, il y a deux poissons pour chaque chat, et chaque chat mange deux poissons.

Si vous avez besoin de plus de mots de ce type dans un discours, ajoutez un suffixe xi Ă  ceux-ci, puis un nombre (que nous pouvons appeler un index). Ainsi,

  • da xi pa est identique Ă  da simple,
  • da xi re est identique Ă  de,
  • da xi ci est identique Ă  di
  • da xi vo est le quatriĂšme "quelque chose" et ainsi de suite


Sujet et commentaire. « zo'u »

Parfois, il est utile de montrer le sujet d'une relation et de faire un commentaire Ă  ce sujet :

le'e finpe zo'u mi nelci le'e salmone En ce qui concerne le poisson, j'aime le saumon.

salmone

 ĂȘtre un saumon
zo'u
termine le sujet et commence le commentaire de la relation

zo'u est plus utile lorsqu'un pronom comme da est défini dans le sujet et ensuite utilisé dans le commentaire :

su'o da zo'u mi viska da Il y a une chose telle que je la vois.

ro da poi gerku zo'u mi nelci da Pour chaque chose qui est un chien : je l'aime. J'aime tous les chiens.

da de zo'u da viska de Il y a da et de tels que da voit de.

Les deux pronoms da et de indiquent qu'il y a deux choses qui sont en relation, l'une voit l'autre. Il se peut que les deux choses supposĂ©es soient en rĂ©alitĂ© une seule chose qui s'aime elle-mĂȘme : rien dans la phrase n'exclut cette interprĂ©tation, c'est pourquoi la traduction courante ne dit pas Quelqu'un voit quelqu'un d'autre. Les choses auxquelles se rĂ©fĂšrent les diffĂ©rents pronoms de la sĂ©rie da peuvent ĂȘtre diffĂ©rentes ou identiques.

Il est tout Ă  fait acceptable que ces pronoms apparaissent plusieurs fois dans la mĂȘme phrase :

da zo'u da prami da Il y a da tel que da s'aime lui-mĂȘme. Il y a quelqu'un qui s'aime lui-mĂȘme.

Il n'est pas nécessaire qu'un pronom soit l'argument direct de la relation :

da zo'u le gerku pe da cu viska mi Il y a da tel que son chien me voit. Le chien de quelqu'un me voit.

‘any’ et ‘some’ dans des exemples

Les mots any et some, ainsi que leurs dĂ©rivĂ©s, ont de nombreuses significations en anglais. Nous devons ĂȘtre prudents lors de la traduction de la signification voulue :

Traduction en da :

  • some : quelque chose de non spĂ©cifiĂ© :

da pu klama .i je ko smadi le du'u da me ma kau Quelqu'un est venu. Devine qui c'Ă©tait.

mi pu tirna da .i je mi fliba le ka jimpe le du'u da mo kau J'ai entendu quelque chose, mais je ne parviens pas Ă  comprendre ce que c'Ă©tait.

  • some dans les questions devient anything, anybody ; en lojban, c'est toujours da :

xu su'o da pu klama Est-ce que quelqu'un est venu ?

  • some lors de l'utilisation de commandes, de demandes ou de suggestions :

.e'u mi'o pilno su'o da poi drata Essayons autre chose. Essayons d'autres choses.

.e'u mi'o troci bu'u su'o da poi drata Essayons ailleurs.

  • any peut ĂȘtre utilisĂ© dans des relations internes :

mi rivbi le ka jdice da J'ai évité de prendre une décision.

Comme dans les relations à l'intérieur des termes modaux :

ba le nu do zgana da kei ko klama AprÚs avoir remarqué quelque chose, viens !

  • PortĂ©e : any est utilisĂ© en anglais lors de la nĂ©gation, tandis que le lojban utilise na ku mais toujours da :

mi na ku viska su'o da poi prenu Je ne vois personne.

  • any est utilisĂ© lorsqu'aucune distinction n'est faite parmi les membres dont nous parlons :

.au nai mi tavla su'o da poi na ku slabu mi Je ne veux pas parler Ă  n'importe qui.

  • PortĂ©e : La nĂ©gation doit ĂȘtre utilisĂ©e dans une relation appropriĂ©e, comme indiquĂ© ci-dessous :

mi jinvi le du'u na ku da jimpe Je ne pense pas que quelqu'un comprenne.

Cela peut ĂȘtre reformulĂ© comme suit :

mi jinvi le du'u no da jimpe Je pense que personne ne comprend.

  • Dans les comparaisons, every est transformĂ© en any et traduit par ro da :

do zmadu ro da le ka se canlu Tu es plus grand que n'importe qui. Tu dépasses tout le monde en taille.

  • Lorsqu'il s'agit de choix, any est utilisĂ© et traduit par ro da :

ro da poi do nelci zo'u .e'a do citka da Tu peux manger ce que tu veux. Pour tout ce que tu aimes, je te permets de le manger.

  • Pour des termes tels que anyone et somewhere :

.e'u mi'o troci bu'u su'o da poi drata Essayons ailleurs.

Ici, su'o da poi drata signifie n'importe quelle autre chose ou lieu. Le nombre de ces endroits n'est pas spécifié, bien que n'importe quel endroit de ce type puisse convenir.

Pour dire n'importe quel endroit mais seulement un endroit, utilisez :

.e'u mi'o troci bu'u pa da poi drata Essayons Ă  un autre endroit.

  • Traduction de any en le'e dans des dĂ©clarations gĂ©nĂ©riques :

le'e gerku cu se tuple le vo da Tout chien a quatre pattes. Les chiens sont censés avoir quatre pattes.

  • Utilisation de le lors de la description d'objets, de lieux ou d'Ă©vĂšnements spĂ©cifiques :

le drata zo'u .e'u mi'o pilno ri L'autre chose, utilisons-la.

le drata stuzi zo'u .e'u mi'o troci bu'u ri L'autre endroit, essayons lĂ -bas.

Résumé : quels sont les éléments affectés par la portée ?

La portée est créée uniquement par :

  • les limites des relations,
  • les termes modaux et les particules modales du constructeur de relation principal,
  • les terms-arguments commençant par des nombres (comme pa le prenu - l'un des individus).

da, de, di s'ils sont utilisés sans préfixe et sans nombre explicite devant sont censés signifier su'o da, su'o de, su'o di et créent donc également une portée.

Ainsi, l'ordre relatif de ces constructions change le sens :

pa le prenu ca ku zvati Il y a une personne qui est maintenant présente.

ca ku pa le prenu ca zvati Maintenant, il y a une personne.

La portĂ©e n'est pas pertinente pour les constructions de relation et les arguments commençant par le (comme le prenu ou le re prenu). Les deux phrases signifient la mĂȘme chose :

le prenu ca ku zvati le zdani ca ku le prenu cu zvati le zdani ca ku fe le zdani fa le prenu cu zvati Les gens sont maintenant présents.

La portĂ©e du terme modal s'Ă©tend de l'endroit oĂč il est utilisĂ© jusqu'Ă  la fin de la relation et de toutes ses relations internes (si elles sont prĂ©sentes).

Ici, ki'u le nu kargu est sous la portée de na ku :

na ku mi te vecnu ki'u le nu kargu Ce n'est pas vrai que : j'achĂšte parce que c'est cher.

Mais ici, ki'u le ne kargu n'est pas sous la portée de na ku. ki'u s'applique à toute la phrase précédente, y compris na ku :

mi na ku te vecnu .i ki'u bo kargu Je n'achĂšte pas. C'est parce que c'est cher.

Leçon 6 : termes modaux : temps et espace

mi citka le cirla

Traductions possibles :

Je mange du fromage. J'ai mangé du fromage. Je mange toujours du fromage. Dans un instant, je viens de finir de manger du fromage.

Les temps en lojban sont facultatifs ; nous n'avons pas besoin de réfléchir tout le temps à quel temps utiliser.

Le contexte résout souvent ce qui est correct. Nous ajoutons des temps quand nous sentons que nous en avons besoin.

Les temps en lojban traitent le temps et l'espace de la mĂȘme maniĂšre. Dire que j'ai travaillĂ© il y a longtemps n'est pas grammaticalement diffĂ©rent de dire je travaille loin au nord. L'anglais traite les mots comme plus tĂŽt, la terminaison du passĂ© en -ed, et les mots d'espace comme dans ou prĂšs dans trois schĂ©mas diffĂ©rents, tandis qu'en lojban, ils suivent le mĂȘme principe.

Points dans le temps et l'espace

Une particule modale tendue sans argument qui la suit décrit l'événement comme relatif à ici et maintenant :

mi pinxe ba mi ba pinxe Je vais boire.

mi pinxe bu'u mi bu'u pinxe Je bois Ă  cet endroit.

Un terme modal tendu suivi d'un argument décrit l'événement comme relatif à l'événement dans cet argument :

mi pinxe ba le nu mi cadzu Je bois aprÚs avoir marché.

ÉvĂšnements relatifs Ă  d'autres Ă©vĂšnements dans le temps

En anglais, nous utilisons la soi-disant "séquence des temps":

la .alis. pu cusku le se du'u ri pu penmi la .doris. Alice a dit qu'elle avait déjà vu Doris.

Ici, l'Ă©vĂšnement avait vu Doris se produit avant l'Ă©vĂšnement Alice a dit. Cependant, dans

la .alis. pu cusku le se du'u ri ca kansa la .doris. Alice a dit qu'elle Ă©tait avec Doris.

les deux Ă©vĂšnements (a dit et Ă©tait avec Doris) se produisent en mĂȘme temps.

Ainsi, en anglais:

  • le temps de la relation principale est compris par rapport Ă  celui qui Ă©nonce cette relation.
  • le temps de la relation Ă  l'intĂ©rieur de la relation principale est Ă©galement compris par rapport Ă  celui qui Ă©nonce cette relation.

En lojban:

  • seul le temps de la relation principale est relatif Ă  celui qui Ă©nonce la relation.
  • les autres temps sont relatifs les uns aux autres. C'est pourquoi, dans la .alis. pu cusku le se du'u ri pu penmi la .doris. le deuxiĂšme pu est relatif au premier pu. Dans la .alis. pu cusku le se du'u ri ca kansa la .doris., nous utilisons ca (en mĂȘme temps) qui est relatif Ă  la relation extĂ©rieure (pu cusku — a dit).

Cependant, nous pouvons utiliser le terme modal nau (au moment ou Ă  l'endroit du locuteur), qui donnera le mĂȘme effet que l'anglais:

Voici un exemple dans le style anglais:

la .alis. pu cusku le se du'u ri nau pu kansa la .doris. Alis a dit qu'elle Ă©tait avec Doris.

Distance in time and space

fau
terme modal : au mĂȘme moment, endroit ou situation que 

ca
terme modal : Ă  
 (un certain temps), en mĂȘme temps que 
 ; "temps prĂ©sent"
bu'u
terme modal : à 
 (un certain endroit) ; ici (à cet endroit)
zi
juste (il y a peu de temps) ou bientĂŽt (dans un court laps de temps)
vi
prùs de 

za
il y a un moment ou dans un moment, à un moment non spécifié
va
pas loin de 

zu
il y a longtemps ou dans longtemps
vu
loin de 
 ; loin

Voici comment nous pouvons utiliser des combinaisons de temps pour spécifier à quelle distance nous allons dans le passé ou le futur :

  • pu zu signifie il y a longtemps
  • pu za signifie il y a un moment
  • pu zi signifie juste
  • ba zi signifie bientĂŽt
  • ba za signifie dans un moment
  • ba zu signifie dans longtemps

Remarquez l'ordre des voyelles i, a et u. Cet ordre apparait souvent en lojban et il vaut peut-ĂȘtre la peine de le mĂ©moriser. Court et long sont toujours dĂ©pendants du contexte, relatifs et subjectifs. Par exemple, deux cents ans est un court laps de temps pour une espĂšce Ă  Ă©voluer mais un long moment Ă  attendre le bus.

zi, za et zu modifient la particule de temps comme pu et ba qui est dite avant :

  • pu zu est il y a longtemps. pu montre que nous commençons dans le passĂ©, et zu indique que c'est il y a longtemps.
  • zu pu est loin dans le temps ; il y a un point aprĂšs un Ă©vĂšnement. zu montre que nous commençons Ă  un certain point loin dans le temps Ă  partir de maintenant, et pu indique que nous nous dĂ©plaçons en arriĂšre Ă  partir de ce point.

Ainsi, pu zu est toujours dans le passĂ©, tandis que zu pu pourrait ĂȘtre dans le futur.

La distance spatiale est marquée de maniÚre similaire par vi, va et vu pour la distance courte, non spécifiée (moyenne) et longue dans l'espace.

Pour spécifier la distance dans le temps ou l'espace, nous utilisons le terme modal la'u avec un argument spécifiant la distance :

ba ku la'u le djedi be li ci mi zvati ti Dans trois jours, je serai ici.

L'Ă©quivalent spatial de ca est bu'u, et fau est plus vague que les deux, car il peut signifier le temps, l'espace ou la situation.

ba za vu ku mi gunka À un moment donnĂ© dans le futur, je travaillerai dans un endroit loin d'ici.

gunka
travailler

mi bu'u pu zu gunka Je travaillais ici il y a longtemps. Je ici-passé-longue-distance travailler

pu zu vu ku zasti fa le ninmu .e le nanmu Il y a longtemps et loin, une femme et un homme vivaient.

La derniÚre phrase est souvent la façon dont les contes de fées commencent.

Durée dans le temps et l'espace

ze'i
terme modal : pour une courte période
ve'i
terme modal : sur une petite surface
ze'a
terme modal : pendant un certain temps
ve'a
terme modal : sur une certaine surface
ze'u
terme modal : pendant une longue période
ve'u
terme modal : sur une grande surface

Encore une fois, c'est facile Ă  retenir avec le modĂšle i, a, u.

mi ze'u bajra Je cours pendant une longue période.

do ze'u klama le mi'a gugde ze'u Tu passes beaucoup de temps Ă  venir dans notre pays.

mi'a
nous sans toi
gugde

 ĂȘtre un pays

mi ba zi ze'a xabju la .djakartas. BientĂŽt, je vais vivre Ă  Jakarta pendant un certain temps.

le jenmi pe la .romas. ba ze'u gunta la .kart.xadact. L'armée des Romains attaquera Carthage pendant une longue période.

Cela ne signifie pas que les Romains n'attaquent pas Carthage ces jours-ci. En lojban, si nous disons que quelque chose est vrai à un moment donné, cela ne signifie pas que ce n'est pas vrai à un autre moment. Vous pouvez dire pu ba ze'u pour que nous sachions que cette activité était dans le futur lorsqu'elle était vue à partir d'un certain point dans le passé, mais dans le passé lorsqu'elle est vue à partir d'aujourd'hui.

le xamsi mer/océan

le ve'u xamsi océan

le ve'i cmana cu jibni le ve'u cmana
La colline est proche de la montagne.

le cmana montagne/colline

le ve'u cmana montagne

le ve'i cmana colline

ti ve'u gerku C'est un gros chien. C'est un chien qui couvre une grande surface.

« pu'o » — ‘ĂȘtre sur le point de’, « ba'o » — ‘ne plus’, « za'o » — ‘encore’, « xa'o » — ‘dĂ©jà’

Voici plusieurs ensembles de termes modaux qui peuvent nous aider à ajouter des nuances de sens lorsque cela est nécessaire.

Avec les contours d'évÚnements, contrairement à pu, ca, et ba, nous considérons chaque évÚnement comme ayant une forme avec certaines étapes :

pu'o
terme modal : ĂȘtre sur le point de faire quelque chose (l'Ă©vĂšnement n'a pas encore eu lieu)
ba'o
terme modal : ne plus faire quelque chose, avoir fait quelque chose (l'évÚnement est terminé)

Exemples :

mi ba tavla le mikce Je vais parler au médecin (et je pourrais parler maintenant aussi).

mikce
est un médecin

mi pu pu'o tavla le mikce J'étais sur le point de parler au médecin (je ne parlais pas à ce moment-là, l'évÚnement n'avait pas encore commencé à ce moment-là).

le prenu pu'o zvati le nenri
La personne est sur le point d'ĂȘtre Ă  l'intĂ©rieur.

le sanmi ca pu'o bredi Le repas n'est pas encore prĂȘt.

mi pu ba'o tavla le mikce J'avais parlé au médecin.

ba'o carvi
AprĂšs la pluie. La pluie s'est arrĂȘtĂ©e.

mi ba ba'o tavla le mikce J'aurai parlé au médecin.

.a'o mi ba zi ba'o gunka J'espĂšre bientĂŽt avoir fait le travail.

za'o
terme modal : encore. L'Ă©vĂšnement est en cours au-delĂ  de sa fin naturelle
xa'o
terme modal non officiel : déjà, trop tÎt. L'évÚnement a déjà commencé et il est trop tÎt

Exemples :

ri'a ma do za'o zvati vi Pourquoi es-tu encore ici ?

la .kevin. xa'o zvati vi Kevin est déjà ici.

Étapes de l'Ă©vĂšnement

mi co'a tavla J'ai commencé à parler.

ra ca'o ciska Elle continue d'Ă©crire.

ra pu co'u vasxu Il a arrĂȘtĂ© de respirer (changement soudain et imprĂ©visible).

vasxu
respire

mi pu mo'u citka le plise J'ai mangé la pomme jusqu'au bout.

la .maks. pu mo'u zbasu ti voi dinju Max a construit cette maison.

ra pu de'a vasxu Elle a cessé de respirer (mais peut respirer à nouveau plus tard).

mi de'a vasxu
Je fais une pause dans la respiration. Je retiens mon souffle.

mi pu di'a citka le plise J'ai repris Ă  manger des pommes.

mi di'a vasxu
Je reprends ma respiration.

co'a
terme modal : l'Ă©vĂšnement commence (la frontiĂšre de l'Ă©vĂšnement)
ca'o
terme modal : ĂȘtre en train de faire quelque chose (l'Ă©vĂšnement est en cours)
co'u
terme modal : l'Ă©vĂšnement s'arrĂȘte
mo'u
terme modal : l'Ă©vĂšnement se termine (la frontiĂšre de l'Ă©vĂšnement)
de'a
l'Ă©vĂšnement fait une pause (l'Ă©vĂšnement peut ĂȘtre attendu pour continuer)
di'a
l'Ă©vĂšnement reprend

mi de'a ze'i jundi BRB (Je reviens tout de suite).

mi di'a jundi Je suis de retour (en Ă©tant attentif).

jundi
fait attention Ă 

Ces deux expressions sont courantes dans les discussions textuelles pour indiquer que vous ĂȘtes absent ou que vous ne prĂȘtez pas attention, puis que vous revenez en ligne :

On pourrait bien sûr dire simplement de'a ou di'a et espérer que le message passe.

pu'o - about to start co'a - starts ca'o - in progress co'u - aborts de'a - pauses di'a - resumes mo'u - completes ba'o - aftermath za'o - lasts for too long

Évùnements continus et progressifs

ru'i
terme modal : l'Ă©vĂšnement est continu

.i mi pu ru'i citka le plise Je mangeais continuellement des pommes.

Notez la différence :

  • ru'i indique que l'Ă©vĂšnement est continu et ne s'arrĂȘte jamais.
  • ca'o implique que l'Ă©vĂšnement progresse. Il peut parfois faire une pause puis reprendre sa progression.

Contours de lieu

Les contours d'Ă©vĂšnements peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour se rĂ©fĂ©rer Ă  l'espace si nous les prĂ©fixons avec fe'e :

le rokci cu fe'e ro roi zvati Les pierres sont partout.

"Ă  gauche", "Ă  droite"

le prenu cu sanli le dertu bu'u le pritu be mi La personne se tient sur le sol Ă  ma droite.

le gerku cu vreta le ckana bu'u le zunle be le verba Le chien est couché sur le lit à gauche d'un enfant.

ko jgari le panbi poi zunle Prends le stylo sur la gauche.

le mlatu cu plipe bu'u le crane be do Un chat saute devant toi.

ko catlu le dinju poi crane Regarde la maison devant.

le verba cu zutse le stizu bu'u le trixe be mi L'enfant est assis sur la chaise derriĂšre moi.

le prenu cu sanli ki mi bu'u le pritu be le tricu bei mi La personne se tient Ă  droite d'un arbre depuis mon point de vue.

le dinju cu zunle le rokci ti La maison est Ă  gauche de la pierre si vue d'ici.

zunle
est Ă  gauche de tel que vu de
pritu
est Ă  droite de tel que vu de
crane
est devant ( est entre et celui qui regarde) tel que vu de
trixe
est derriĂšre tel que vu de
sanli
se tient sur
zutse
est assis sur
vreta
est couché sur
le dertu
le sol, la terre
le ckana
le lit
le stizu
la chaise
le pelji
le papier
le penbi
le stylo

Pratique : position

ma nabmi Quel est le problĂšme ?
ma'a nitcu tu'a le fonxa pe la .alis. Nous avons besoin du téléphone d'Alice.
.i la .alis. ca zvati ma OĂč est Alice ?
la .alis. ca na ku zvati le bu'u tcadu
.i mi pu mrilu le srana be le fonxa fi la .alis.
.i ri ca ca'o vofli la .paris.
.i ku'i mi pu zi te benji le se mrilu be la .alis.
.i ri curmi le nu mi'a pilno le fonxa
.i .e'o do bevri ri mi
Alice n'est actuellement pas dans la ville.
Je lui ai envoyé un courrier concernant le téléphone.
Alice est maintenant en train de voler vers Paris.
Mais je viens juste de recevoir un courrier d'elle.
Elle nous permet d'utiliser le téléphone.
S'il vous plait, apportez-le moi.
.i bu'u ma mi ka'e cpacu le fonxa OĂč puis-je obtenir le tĂ©lĂ©phone ?
le purdi .i .e'o do klama le bartu Dans le jardin. S'il vous plait, sortez.
mi ca zvati ne'a le vorme .i ei mi ca klama ma Je suis prĂšs de la porte. Maintenant, oĂč dois-je aller ?
ko klama le zunle be le tricu .i ba ku do viska le pa jubme Allez Ă  gauche de l'arbre. Ensuite, vous verrez une table.
mi zgana no jubme Je ne remarque aucune table.
ko carna gi'e muvdu le pritu .i le jubme cu crane le cmalu dinju .i le fonxa cu cpana le jubme .i ji'a ko jgari le penbi .e le pelji .i le za'u dacti cu cpana si'a le jubme .i ba ku ko bevri le ci dacti le zdani gi'e punji fi le sledi'u pe mi Tournez et déplacez-vous vers la droite. La table est en face d'un petit bùtiment. Le téléphone est sur la table. Prenez également un crayon et du papier. Ils sont également sur la table. Ensuite, ramenez les trois choses à la maison et mettez-les dans ma chambre.
vi'o D'accord.

Pratique : véhicules

mi jo'u le pendo be mi pu ca'o litru le barda rirxe bu'u le bloti Mes amis et moi voyagions sur une grande riviĂšre dans un bateau.
.i ba bo mi'a klama le vinji tcana Ensuite, nous sommes allés à un aéroport.
.i xu do se marce le karce As-tu pris une voiture ?
.i na ku se marce
.i mi'a pu klama fu le trene
.i ze'a le cacra mi'a zvati bu'u le carce
Non.
Nous sommes allés en train.
Pendant une heure, nous Ă©tions dans un wagon.
marce
est un véhicule transportant
se marce
est un passager de
karce
est une voiture transportant
bloti
est un bateau transportant
vinji
est un avion transportant
trene
est un train de voitures

Enrichissement du vocabulaire. Nouveaux mots utilisant les temps

De nombreux mots anglais simples correspondent Ă  des combinaisons de mots en lojban :

pixra
is a picture of
le vi'a pixra
the picture in 2D
le vi'u pixra
the picture in 3D, a sculpture

vi'a pixra
2D picture, 2D drawing.

vi'u pixra
3D picture, sculpture.

le ve'i cmana
la colline (littéralement "montagne/colline couvrant peu d'espace")
le ve'u xamsi
l'océan (littéralement "mer/océan couvrant un grand espace")
le ba'o tricu
souche d'un arbre (littéralement "l'arbre qui n'est plus")

Leçon 7. Lettres, faisant référence à des relations, des dates

Noms des lettres en lojban

Chaque lettre a un nom en lojban.

Le tableau suivant représente l'alphabet de base en lojban et comment prononcer les lettres (sous chaque lettre) :

' a b c d e
.y'y. .a bu by. cy. dy. .ebu
f g i j k l
fy. gy. .i bu jy. ky. ly.
m n o p r s
my. ny. .o bu py. ry. sy.
t u v x y z
ty. .u bu vy. xy. .y bu zy.

Comme vous pouvez le voir :

  • pour obtenir le nom d'une voyelle, nous ajoutons le mot bu.
  • pour obtenir le nom d'une consonne, nous ajoutons y. Ă  la consonne.
  • le mot pour ' (apostrophe) est .y'y.

Nous pouvons Ă©peler des mots en utilisant ces noms. Par exemple, CNN sera cy. ny. ny.

Des lettres à la place de « el » et « elle »

Une chaine d'un ou plusieurs noms de lettres peut fonctionner comme un pronom, offrant une méthode alternative pour se référer à des arguments précédemment mentionnés dans la parole.

la .alis. pu klama le nurma .i le nurma cu melbi la .alis. la .alis. pu klama le nurma .i ri melbi la .alis. la .alis. pu klama le nurma .i ny. melbi la .alis. la .alis. pu klama le nurma .i ny. melbi .a bu Alice est allée à la campagne. La zone rurale est belle pour Alice. Alice est allée à la campagne. C'est beau pour elle.

Toutes les variantes lojban ci-dessus ont la mĂȘme signification.

Puisque la premiÚre lettre dans .alis. est a (en ignorant le point) et la premiÚre lettre dans nurma est n, nous pouvons utiliser des mots de lettres pour se référer à ces arguments correspondamment:

  • .a bu se rĂ©fĂšre Ă  la .alis.
  • ny. se rĂ©fĂšre Ă  le nurma

Cette mĂ©thode pourrait ĂȘtre plus pratique que l'anglais he ou she, ou mĂȘme le Lojban ri ou ra. Cela nous permet de rendre le discours plus concis mais plus prĂ©cis, sans avoir Ă  rĂ©pĂ©ter Ă  plusieurs reprises des noms potentiellement longs ou d'autres termes argumentatifs.

Cependant, il est important de noter qu'il peut y avoir des situations oĂč nous voulons nous rĂ©fĂ©rer Ă , par exemple, le nurma, mais un autre nom ou nom commençant par n apparait entre-temps, rendant ny. incapable de se rĂ©fĂ©rer Ă  la zone rurale. Dans de tels cas, la solution la plus rapide est de rĂ©pĂ©ter l'argument en entier, c'est-Ă -dire de dire le nurma :

bu'u le nurma la .alis. pu penmi la .nik. i ri se zdani bu'u le nurma Dans la campagne, Alice a rencontré Nick. Il a sa maison dans la campagne.

zdani

 ĂȘtre une maison pour 

se zdani

 avoir une maison 
, 
 habiter à 


Si un nom est composĂ© de plusieurs cmevla, vous pouvez utiliser les premiĂšres lettres pour vous rĂ©fĂ©rer Ă  ce nom. Il en va de mĂȘme pour les relations composĂ©es:

la .djan.smit. cu citka le glare stasu .i dy.sy. nelci fy.sy. John Smith mange la soupe chaude. Il l'aime.

glare

 ĂȘtre chaud

dy.sy. est un seul pronom. Il en va de mĂȘme pour fy.sy..

Si vous devez mettre plusieurs pronoms l'un aprÚs l'autre, séparez-les avec le mot boi:

mi klama la .paris. la .moskov. Je vais Ă  Paris depuis Moscou.

mi klama py. boi my. Je vais Ă  P depuis M.

La phrase mi klama py. my. signifierait Je vais à PM, ce qui signifierait quelque chose de différent.

la .tom.silver. pu zvati .i je'u ty. sy. boi .ui pu sidju mi Tom Silver était présent. Et en fait, TS (yay !) m'a aidé.

Si vous mettez une interjection aprÚs de telles lettres, séparez-les avec boi. Sans boi, les interjections se référeront à la derniÚre lettre.

Différentes façons de dire « nous » en lojban

En lojban, il existe plusieurs pronoms proches en signification de « nous » :

mi'o
toi et moi
mi'a
nous sans toi
ma'a
toi, moi et d'autres

Ainsi, lorsqu'on parle, il faut ĂȘtre plus attentif Ă  la signification de « nous » dont on a besoin.

Et enfin :

mi
moi ou les locuteurs

mi peut également signifier « nous » ! Le lojban ne fait pas de distinction entre le singulier et le pluriel par défaut. Ainsi, si plusieurs personnes parlent ensemble, mi (qui se réfÚre à un ou plusieurs locuteurs) est parfaitement correct pour « nous ». En pratique, on trouve généralement mi utilisé de cette maniÚre lorsqu'une personne présume de parler (ou plus souvent, d'écrire) au nom des autres.

Quelques exemples :

mi prami do Je t'aime.

mi'a ba penmi do Nous te rencontrerons.

ma'a remna Nous sommes tous humains.

mi djica le nu do cliva Nous voulons que tu partes.

cliva
part

« ri » au lieu de « il » et « elle »

Plus tĂŽt, nous avons appris le pronom ri :

ri
pronom : se réfÚre à l'argument précédent qui vient juste de finir (en sautant les pronoms stables comme mi, do, les mots pour nous)

mi catlu le nanmu .i ri melbi Je regarde l'homme. Il est beau.

melbi
est beau / joli / séduisant pour quelqu'un

ri se réfÚre à l'argument précédent utilisé dans le texte ou dans le discours de quelqu'un :

la .alis. cu sipna bu'u le sledi'u pe la .alis. Alice dort dans la chambre d'Alice. Alice dort-dans la chambre-de-Alice.

la .alis. cu sipna bu'u le sledi'u pe ri Alice dort dans sa chambre. Alice dort dans la chambre de [l'argument précédent].

sledi'u
est une chambre pour la raison (proposition)

Le ri est équivalent à répéter le dernier argument, qui est la .alis. ici.

Un aspect Ă  remarquer est que ri ne rĂ©pĂšte pas le sledi'u pe ri (qui est Ă©galement un argument), car ri fait partie de cet argument et donc cet argument n'est pas "prĂ©cĂ©dent", pas encore fini quand ri apparait. Cela empĂȘche ri de se rĂ©fĂ©rer rĂ©cursivement Ă  lui-mĂȘme.

Un autre exemple :

le du'u le prenu cu melbi cu se djuno ri Que la personne est belle est connu d'elle-mĂȘme.

Le ri se réfÚre à le prenu (et non à le du'u le prenu cu melbi bien que les deux arguments soient complets : le prenu commence en dernier, aprÚs le début de le du'u le prenu cu melbi).

La relation à l'intérieur des formes sei forme un texte parallÚle. ri saute les arguments à l'intérieur des relations sei :

mi viska la .lukas. sei la .doris. pu cusku .i ri jibni la .micel. Je vois Lucas, - a dit Doris. Il est prĂšs de Michelle.

Dans cet exemple, ri ne peut pas se référer à la .doris. Nous sautons simplement toute la relation sei la .doris. pu cusku lors de la décision de ce à quoi ri devrait se référer.

Les pronoms qui sont stables tout au long du dialogue ou de l'histoire sont ignorés par ri. Nous les répétons simplement directement :

mi lumci mi Je me lave. Je me lave

lumci
lave

mi prami mi Je m'aime. Je m'aime.

Cependant :

  • les pronoms ti, ta, tu sont pris en compte par ri car vous pourriez avoir changĂ© ce Ă  quoi vous pointez, donc rĂ©pĂ©ter tu peut ne pas ĂȘtre efficace.
  • de mĂȘme, ri lui-mĂȘme (ou plutĂŽt, son antĂ©cĂ©dent) peut ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© par un ri ultĂ©rieur. En fait, une chaine de mots ri sans autres arguments intermĂ©diaires rĂ©pĂ©tera toujours le mĂȘme argument :

la .alis. cu catlu le nanmu .i ri melbi .i ri co'a zgana .a bu Alice remarque un homme. Il est beau. Elle remarque Alice.

zgana
observer
co'a zgana
commencer Ă  observer, remarquer

Dans cet exemple, le deuxiĂšme ri a le premier ri comme antĂ©cĂ©dent, qui a lui-mĂȘme le nanmu comme antĂ©cĂ©dent. Les trois se rĂ©fĂšrent Ă  la mĂȘme chose : l'homme.

En fin de compte, vous dĂ©cidez quoi, oĂč et quand utiliser dans la parole : la mĂ©thode avec les mots le+ relation, la mĂ©thode avec les noms de lettres, ou avec ri.

« go'i » pour la relation précédente

la .alis. cu klama le barja .i la .alis. cu viska le nanmu la .alis. cu klama le barja .i le go'i cu viska le nanmu Alice va au bar. Elle voit un homme.

  • le go'i se rĂ©fĂšre Ă  la premiĂšre place de la relation prĂ©cĂ©dente.
    • go'i prĂ©sente une autre façon de se rĂ©fĂ©rer Ă  un argument dont nous avons besoin.
  • le se go'i se rĂ©fĂšre Ă  la deuxiĂšme place de la relation prĂ©cĂ©dente.
  • le te go'i se rĂ©fĂšre Ă  la troisiĂšme place, et ainsi de suite.

Exemples :

.i la .alis. cu zgana le nanmu .i ri melbi .i la .alis. cu zgana le nanmu .i le se go'i cu melbi Alice regarde un homme. Il est beau.

Ici, le se go'i se réfÚre à la deuxiÚme place () de la relation précédente, qui est le nanmu.

Un autre exemple :

Bill a vu Nick. Il l'a frappé.

L'anglais ne se soucie pas de la précision ici - he signifie simplement une personne masculine mentionnée quelque part dans le texte ou déduite du contexte. Bill a-t-il frappé Bob, ou Bob a-t-il frappé Bill ? Nous ne savons pas. En lojban, nous pouvons dire :

la .bil. pu viska la .nik. .i le se go'i cu darxi le go'i Bill a vu Nick. Nick a frappé Bill.

Cependant, dans la plupart des cas, ri ou des mots de lettre peuvent ĂȘtre utilisĂ©s :

la .bil. cu viska la .nik. i ri darxi la .bil. la .bil. cu viska la .nik. i ny. darxi by. Bill a vu Nick. Nick a frappé Bill.

go'i est lui-mĂȘme un mot de relation, et il a donc une structure de place :

mi tatpi .i do ji'a go'i Je suis fatigué. Et toi aussi.

Lorsque nous disons do go'i, nous rĂ©pĂ©tons la relation prĂ©cĂ©dente mais remplaçons sa premiĂšre place par do. En d'autres termes, do ji'a go'i ici est la mĂȘme chose que de dire do ji'a tatpi.

Heure de la journée

— ma tcika ti Quelle heure est-il ?

— li cacra bu pa pa Onze heures

tcika
(heures, minutes, secondes) est l'heure de l'Ă©vĂšnement

En lojban, les heures sont toujours les heures de quelque chose. Nous demandons donc quelle heure il est de ti, ce qui signifie cet Ă©vĂšnement/cette chose, ou, en d'autres termes, maintenant.

li, un préfixe pour les nombres, est également utilisé pour les horodatages.

  • cacra bu est un prĂ©fixe signalant que le nombre d'heures suit. Le temps de 24 heures est presque toujours utilisĂ© en lojban.
  • mentu bu est un prĂ©fixe signalant que le nombre de minutes suit.
  • snidu bu est un prĂ©fixe signalant que le nombre de secondes suit.

li cacra bu pa pa mentu bu pa no 11h10 (Dix minutes aprĂšs onze heures)

li cacra bu pa pa mentu bu pa no snidu bu pa ci 11 heures, 10 minutes et 13 secondes.

li cacra bu pa no mentu bu mu no 10h50, dix heures cinquante

Si nous voulons donner l'heure d'un Ă©vĂšnement, plutĂŽt que simplement dire l'heure, la deuxiĂšme place est remplie :

li cacra bu pa no tcika le nu mi klama Dix heures est l'heure Ă  laquelle je viens.

En utilisant le terme de'i, nous pouvons obtenir une phrase plus naturelle :

mi klama de'i li cacra bu pa no Je viens Ă  10 heures.

de'i
à 
 (heure), le 
 (date)

Et un exemple utile :

ca tcika le nu .ei sipna Il est temps de dormir.

Dates

— ma detri ti Quelle est la date aujourd'hui ?

— li mastu bu ze djedi bu pa Nous sommes le 1er juillet.

detri
(année, mois, jour) est la date/heure de l'évÚnement

Une autre option :

— ma ca detri — Quelle est la date maintenant ?

  • nanca bu est un prĂ©fixe signalant que l'annĂ©e suit.
  • masti bu est un prĂ©fixe signalant que le mois suit.
  • jefydei bu est un prĂ©fixe signalant que le jour de la semaine suit.
  • djedi bu est un prĂ©fixe signalant que le jour suit.

Les prĂ©fixes avec des nombres aprĂšs eux peuvent ĂȘtre utilisĂ©s dans n'importe quel ordre (utilisons des chiffres pour montrer les nombres) :

li djedi bu 2 ca detri Nous sommes le deuxiĂšme jour du mois maintenant.

li masti bu 4 djedi bu 1 ca detri Nous sommes en avril, le premier maintenant.

li djedi bu 5 masti bu 7 nanca bu 2005 detri le nu mi jbena Le cinquiÚme juillet (septiÚme mois), l'année 2005 est quand je suis né.

jbena
est né

Nous pouvons Ă©galement utiliser de'i :

mi ba klama de'i li masti bu pano Je viendrai en octobre.

Les particules en lojban peuvent ĂȘtre Ă©crites sans espaces entre elles, comme dans ce pano, qui est identique Ă  pa no.

Pour les jours de la semaine, généralement, le lundi est le premier jour :

mi gunka de'i li jefydei bu pa Je travaille le lundi.

mi gunka ca ro se detri be li jefydei bu re Je travaille tous les mardis.

xu do pu zvati la .paris. de'i li jefydei bu ci Étiez-vous à Paris mercredi ?

Spécification des intervalles de temps

mi nanca li re re J'ai 22 ans.

nanca
a une durée de (nombre) années

nanca spécifie la durée, et pour dire deux ans de long, remplissez la deuxiÚme place avec un nombre précédé de li.

le verba cu masti li re L'enfant a deux mois.

masti
a une durée de mois

le nu carvi cu djedi li ci Il pleut depuis trois jours.

djedi
(évÚnement) a une durée de jours complets

Nouveaux verbes Ă  partir d'une Ă©chelle : ‘autre que’ — « na'e », ‘anti-’ — « to'e »

mi na'e nelci do Je ne t'aime pas.

Les particules de l'échelle de gauche (à laquelle na'e appartient) sont placées à gauche des constructions qu'elles affectent, formant une échelle :

L'Ă©chelle elle-mĂȘme peut ĂȘtre spĂ©cifiĂ©e Ă  l'aide de l'Ă©tiquette modale ci'u.

  • je'a = en effet (la position affirmative sur l'Ă©chelle). Le mot je'a confirme le sens d'une partie d'une phrase. Habituellement, il est simplement omis.

mi je'a nelci do Je t'aime vraiment.

  • na'e = non- (autre que la position affirmative sur l'Ă©chelle)

mi na'e nelci do Je ne t'aime pas.

le stizu cu na'e xunre be ci'u le ka skari La chaise n'est pas de couleur rouge. La chaise est autre que rouge sur l'Ă©chelle de la couleur

  • no'e = pas vraiment (milieu de l'Ă©chelle). Le mot no'e donne Ă  une partie d'une phrase un sens moyen.

mi no'e nelci do En ce qui concerne si je t'aime ou si je te déteste, je suis indifférent à toi. Je ne t'aime ni ne te déteste.

  • to'e = anti-, dis-, mis- etc. (opposĂ© sur l'Ă©chelle). Le mot to'e donne Ă  une partie d'une phrase un sens opposĂ©. Il est similaire au prĂ©fixe anglais anti-.

mi to'e nelci do Je te déteste. Je suis anti-amoureux de toi

na'e est plus vague que no'e et to'e ; cela peut signifier n'importe lequel d'entre eux lorsque vous ne vous souciez pas du sens exact.

Termes modaux complexes : « because » — « ki'u », « despite » — « to'e ki'u nai »

Les termes modaux peuvent ĂȘtre nĂ©gatifs de deux maniĂšres pour obtenir des significations connexes.

ki'u
terme modal : parce que, en raison d'une explication 
, qui peut ĂȘtre expliquĂ©e par le fait que 


ki'u ma do cusku zo co'o Pourquoi dis-tu au revoir ?

Ajouter le suffixe nai change la signification :

ki'u nai
terme modal : pas parce que, qui ne peut pas ĂȘtre expliquĂ© par le fait que 


mi se nabmi ki'u nai le nu mi laldo ce'e ki'u le nu mi na certu Je suis en difficulté non pas parce que je suis vieux mais parce que je ne suis pas un expert.

nabmi
est un problĂšme pour
se nabmi
a un problĂšme
laldo
est vieux 

certu
est un expert, professionnel en propriété

Ajouter to'e définit la négation de la signification :

to'e ki'u
parce que non, qui peut ĂȘtre expliquĂ© par le fait que cela ne se produit pas que 


mi jinga to'e ki'u le nu mi pu surla J'ai gagné parce que je ne m'étais pas reposé.

En combinant to'e et nai, nous obtenons :

to'e ki'u nai
malgrĂ© la raison 
, pas parce que non, qui ne peut pas ĂȘtre expliquĂ© par le fait que cela ne se produit pas 
,

.i to'e ki'u nai le nu le mamta cu sanga su'o melbi kei le verba na snada lo ka sipna Malgré la belle chanson de la mÚre, l'enfant ne parvient pas à s'endormir.

En utilisant se, l'ordre des arguments est inversé. Sinon, la signification est préservée.

se ki'u
donc, ce qui explique le fait que 


ra bilma se ki'u le nu ra na pu cusku zo coi do Il est malade, ce qui explique pourquoi il ne t'a pas salué.

se ki'u nai
mais cela ne signifie pas que 
, ce qui n'explique pas le fait que 


ra bilma se ki'u nai le nu ra klama le drata tcadu Il est malade, ce qui n'explique pas pourquoi il va dans une autre ville.

se to'e ki'u

, dont l'absence explique le fait que 


ra bilma se to'e ki'u le nu ra klama le drata tcadu Il n'est pas malade, et cela explique pourquoi il va dans une autre ville.

se to'e ki'u nai

, dont l'absence n'explique pas le fait que 


ra bilma se to'e ki'u nai le nu ra penmi le mikce Il n'est pas malade, et cela n'explique pas pourquoi il rencontre le médecin.

mikce
est un médecin

Leçon 8. Termes et mathématiques

'Possibly can', 'have been' and 'haven't yet been'

le cipni ka'e vofli
The bird possibly can fly.

le'e cipni ka'e vofli Les oiseaux peuvent voler.

le pendo be mi ca'a xendo prenu Mon ami se montre comme une personne amicale.

le pendo be mi ka'e litru bu'u ro da Un de mes amis peut voyager n'importe oĂč.

mi ca'a zvati la .madrid. Je suis Ă  Madrid.

mi pu'i zvati la .madrid. Je suis allé à Madrid.

mi nu'o zvati la .madrid. Je ne suis jamais allé à Madrid.

ka'e
terme de potentiel : peut potentiellement
ca'a
terme de potentiel : est actuellement
pu'i
terme de potentiel : s'est déjà produit
nu'o
terme de potentiel : ne s'est jamais produit

Cette série de termes de potentiel décrit des situations possibles.

Notez que ka'e signifie qu'un Ă©vĂšnement peut se produire, tandis que, par exemple,

le'e cipni cu kakne le ka vofli Les oiseaux sont capables de voler.

décrit des capacités dépendantes des actions des participants.

'Plus' et 'moins'

li mu du li re su'i ci Cinq Ă©gale deux plus trois.

li que nous avons vu précédemment est similaire à le mais il commence une expression mathématique (ou juste un nombre ou un horodatage).

Notez que li re su'i ci (2+3) est considéré comme une seule expression et traité comme un seul argument.

du est un mot de relation et signifie ĂȘtre Ă©gal Ă .

  • su'i signifie plus.
  • vu'u signifie moins.
  • pi'i signifie fois et est utilisĂ© pour la multiplication.
  • fe'i signifie divisĂ© par et est utilisĂ© pour la division.

pi est un séparateur décimal, donc no pi mu signifie 0,5, et ci ze pi pa so signifie 37,19.

Dans certaines notations, 0,35 peut ĂȘtre Ă©crit comme .35, et en lojban, nous pouvons Ă©galement supprimer le zĂ©ro en disant pi mu.

Voici quelques autres exemples :

li pare fe'i ci du li vo 12 : 3 = 4.

li re pi'i re du li vo Deux fois deux font quatre.

li pano vu'u mu pi'i re du li no 10 - 5 x 2 = 0.

Remarquez que vous mettez li une seule fois avant l'Ă©quation et une fois aprĂšs. Ainsi, 12 : 3 est considĂ©rĂ© comme un seul nombre. En effet, 4 est la mĂȘme chose que 12 : 3. Ce sont tous les deux des nombres.

Pour demander un nombre, nous utilisons ma :

li ci su'i vo du ma 3 + 4 = ?

li ze 7

Voici le texte traduit :

‘Premier’ — «pa moi», ‘deuxiĂšme’ — «re moi», ‘dernier’ — «ro moi»

Les nombres ordinaux tels que premier, deuxiÚme et troisiÚme sont utilisés pour classer les éléments dans un ordre. En lojban, ils sont formés en ajoutant un nombre suivi de moi :

pa moi
est le premier parmi (ensemble)
re moi
est le deuxiĂšme parmi (ensemble)
ci moi
est le troisiĂšme parmi (ensemble)




ro moi
est le dernier parmi (ensemble)

Les constructions de relation peuvent Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©s Ă  la place des nombres :

me mi moi
est Ă  moi
me do moi
est Ă  toi

Dans ce cas, nous avons dĂ» convertir les pronoms en relations en utilisant me.

le prenu cu pa moi le'i se prami be mi Il est mon premier amour.

tu ro moi le'i ratcu pe mi C'est mon dernier rat.

le cerni tarci cu ro moi le'i tarci poi cumki fa le nu viska ke'a pu le nu co'a donri L'Ă©toile du matin est la derniĂšre Ă©toile visible avant l'aube.

tu me mi moi C'est Ă  moi.

tu me mi moi le'i stizu tu me mi moi stizu (en utilisant une relation composée, tanru pour la concision)

C'est ma place.

.i ti voi stizu cu me mi moi le'i pa ci stizu poi jibni le jubme Cet endroit est Ă  moi parmi les 13 endroits prĂšs de la table.

Les nombres cardinaux sont placés avant les nombres ordinaux dans une chaine et séparés par boi :

le ci boi pa moi be le'i kabri pe le ckafi les trois premiÚres tasses de café

Sans boi, cela deviendrait ci pa moi — trente et uniùme.

« gau » — les faire faire

Le terme gau marque l'agent d'un Ă©vĂšnement :

le canko cu kalri La fenĂȘtre est ouverte.

le canko gau do kalri Tu ouvres la fenĂȘtre. La fenĂȘtre est ouverte par toi

gau :

  • terme modal : causĂ© par 
 (agent), conduit par 
 (quelqu'un, un objet)
kalri
est ouvert

Ainsi, des verbes comme ouvrir quelque chose et dĂ©placer quelque chose peuvent ĂȘtre reformulĂ©s comme faire quelque chose s'ouvrir et faire quelque chose se dĂ©placer. Par consĂ©quent, nous n'avons pas besoin d'apprendre des verbes supplĂ©mentaires pour chaque signification de ce type. Au lieu de cela, nous ajoutons le terme gau tout le temps.

Il existe Ă©galement une autre mĂ©thode qui conserve le mĂȘme ordre des mots qu'en anglais :

le canko gau ko kalri ko jai gau kalri fai le canko Ouvre la fenĂȘtre !

Ici, nous transformons la relation kalri — ĂȘtre ouvert en une nouvelle relation :

jai gau kalri
ouvrir quelque chose

Le premier endroit de kalri peut ĂȘtre indiquĂ© en utilisant une balise de lieu fai.

Quelques variations supplémentaires :

le pa karce cu muvdu La voiture bouge.

ko jai gau muvdu fai le karce le karce gau ko muvdu Bouge la voiture ! Fais bouger la voiture !

le karce cu muvdu ti fa le karce cu muvdu fe ti La voiture bouge ici.

ko jai gau muvdu fai le karce fe ti Bouge la voiture ici !

muvdu — se dĂ©place vers un endroit est transformĂ© en une nouvelle relation verbe jai gau muvdu — dĂ©placer quelque chose ou quelqu'un vers un endroit.

muvdu
se déplace vers depuis via
jai gau muvdu fai le karce
déplace la voiture vers depuis via

la .alis. cu klama Alice vient.

la .alis. gau ko klama Fais venir Alice !

'Pourquoi ?' — « ri'a », « ni'i », « mu'i », « ki'u »

- ri'a ma carvi - Pourquoi pleut-il ?

- le nu le dilnu ca klaku - Parce que les nuages pleurent.

ri'a
terme modal : Ă  cause de 
 (un Ă©vĂšnement)
ri'a ma
pourquoi ?
klaku
pleure

Contrairement Ă  gau, le terme ri'a n'attend pas un agent, mais un Ă©vĂšnement, comme les nuages pleurent :

le dilnu cu klaku ri'a le nu le dargu cu cilmo Le ciel pleure, ce qui rend la route mouillée.

Par conséquent est le mot inverse par rapport à parce que :

le dilnu cu klaku .i se ri'a bo le dargu cu cilmo Le ciel pleure. Par conséquent, la route est mouillée.

cilmo

 ĂȘtre mouillĂ©

Un autre type de pourquoi est ni'i :

- ni'i ma nicte - le nu le solri na ku te gusni - Pourquoi est-il nuit ? - Parce que le soleil ne brille pas.

le solri na ku te gusni .i se ni'i bo nicte Le soleil ne brille pas. Par conséquent, c'est la nuit.

ni'i
terme modal : logiquement à cause de 

se ni'i
terme modal : avec la conséquence logique que 
, donc logiquement

Ici, nous ne pouvons pas utiliser ri'a car nous ne parlons pas d'un résultat mais d'une implication logique. Le fait qu'il fasse nuit découle logiquement du fait que le soleil ne brille pas.

mi darxi la .kevin. mu'i le nu ky. lacpu le kerfa be mi J'ai frappé Kevin parce qu'il m'a tiré les cheveux.

mu'i
terme : parce que (de motif 
)

Dans cet exemple, ce que nous avons n'est pas deux évÚnements qui sont physiquement connectés, comme les nuages et la pluie, mais trois évÚnements :

  1. Kevin tire mes cheveux.
  2. Je décide, en conséquence, de frapper Kevin.
  3. Je frappe Kevin.

L'anglais omet le deuxiĂšme Ă©vĂšnement et dit Sally a frappĂ© Joey parce qu'il lui a tirĂ© les cheveux. Cependant, cela est non seulement vague mais, certains diraient, psychologiquement dangereux. Les gens ne rĂ©agissent pas gĂ©nĂ©ralement aux stimuli automatiquement, mais en consĂ©quence de la motivation, et confondre des rĂ©ponses complexes avec une simple causalitĂ© physique peut nous faire croire que nous n'avons aucun contrĂŽle sur nos Ă©motions ou mĂȘme nos actions. Ainsi, il est souvent utile de dire non seulement des rĂ©actions physiques (ri'a) mais d'insister sur des rĂ©ponses qui ont un Ă©lĂ©ment cognitif/Ă©motionnel (mu'i).

le ctuca pu plicru la .ben. le jemna ki'u le nu by. pu zabna gunka Le professeur a donné la pierre précieuse à Ben en cadeau parce qu'il a bien travaillé.

le ctuca
le professeur
le jemna
la pierre précieuse
zabna
est cool, agréable
gunka
travaille
ki'u
terme modal : parce que (en raison d'une explication 
)

La différence entre la motivation et la justification n'est pas toujours claire, mais nous pouvons dire que la justification implique une rÚgle ou une norme, tandis que la motivation ne l'exige pas. Comparez :

le ctuca pu plicru la .ben. le jemna ki'u le nu by. pu zabna gunka Le professeur a donné la pierre précieuse à Ben en cadeau, motivé par son bon travail.

Cela dit seulement que le dur travail de Ben a motivé le professeur à lui donner la pierre précieuse, tandis qu'avec ki'u, nous pourrions sous-entendre que c'est la coutume pour les professeurs de donner des pierres précieuses en récompense pour un bon travail.

Note : Ne confondez pas ki'u avec ku'i, qui signifie mais, cependant.

ki'u fait appel à des considérations plus générales que mu'i, mais il traite toujours des normes humaines, pas des lois logiques. Seul un étudiant trÚs naïf croirait que si un étudiant reçoit une pierre précieuse, cela implique logiquement que l'étudiant a travaillé gentiment.

Dans le cas de ni'i ma nicte, cependant, le fait que le soleil ne brille pas la nuit implique logiquement que le soleil ne brille pas. Ici, nous pouvons utiliser ni'i en toute confiance.

‘Donc 
 que’

L'expression so 
 that est exprimée en lojban en divisant la phrase en deux :

mi tai galtu plipe .i ja'e bo mi farlu J'ai sauté si haut que je suis tombé.

ja'e
terme modal : avec le résultat de 

tai
terme modal : de la maniùre de 


Autres exemples :

mi tai zukte Je fais comme ça.

mi tai fengu Je suis tellement en colĂšre.

fengu
est en colÚre contre (clause) pour l'action (propriété de )

‘Si 
 alors’

ba ku fau le nu do cizra kei mi prami do Si tu es Ă©trange, alors je t'aimerai.

fau
terme modal : avec l'évÚnement de 
, dans des circonstances 
, simultanément avec 


fau est trĂšs similaire Ă  ca (quand) ou bu'u (Ă  (un endroit)).

Dans de nombreux cas, nous pouvons remplacer fau par ca pour obtenir presque le mĂȘme sens (parfois plus prĂ©cis) :

mi ba prami do ca le nu do cizra Je t'aimerai quand tu seras Ă©trange.

Nous pouvons remplacer le par ro lo dans de tels termes pour obtenir un nouveau sens :

mi ba prami do ca ro lo nu do cizra Je t'aimerai chaque fois que tu seras Ă©trange.

« fau » et « da'i ». ‘Et si 
’

da'i mi turni Je pourrais ĂȘtre gouverneur.

da'i nai mi turni Je suis gouverneur.

  • L'interjection da'i marque la relation dans laquelle elle est mise comme dĂ©crivant un Ă©vĂšnement imaginaire.
  • L'interjection opposĂ©e da'i nai marque la relation comme dĂ©crivant un Ă©vĂšnement rĂ©el, rĂ©el.

Les constructions avec da'i sont gĂ©nĂ©ralement traduites en anglais avec des verbes auxiliaires tels que can/could, will/would, may/might, should, et must. Les relations marquĂ©es avec da'i en anglais sont dites ĂȘtre Ă  l'imparfait du subjonctif.

Omettre da'i ou da'i nai rend la phrase claire uniquement par le contexte, qui est généralement assez transparent. C'est pourquoi da'i ou da'i nai n'est pas obligatoire. Nous l'utilisons pour la clarté lorsque cela est nécessaire.

Les relations avec da'i peuvent inclure le terme avec fau :

da'i mi gleki fau le nu mi ponse le rupnusudu be li pa ki'o ki'o Je serais heureux si j'avais un million de dollars.

fau
avec l'Ă©vĂšnement de 

rupnusudu
coute (nombre) de dollars américains
pa ki'o ki'o
1 million

mo da'i fau le nu mi cusku lu ie nai li'u Et si je disais "non" ?

Ici, l'évÚnement à l'intérieur de fau est également imaginé avec mi gleki. Et voici l'exemple inverse :

da'i nai mi gleki fau le nu mi ponse le rupnusudu be li pa ki'o ki'o Ayant un million de dollars, je suis heureux.

Dans de nombreuses circonstances, le mot fau peut ĂȘtre remplacĂ© en toute sĂ©curitĂ© par simplement ca (en mĂȘme temps que 
):

da'i nai mi gleki ca le nu do klama Je suis heureux quand tu viens.

D'autres prĂ©positions peuvent ĂȘtre utilisĂ©es si nĂ©cessaire :

da'i mi denpa ze'a le nu do limna J'attendrais pendant que tu nages.

denpa
attend (Ă©vĂšnement)

ze'a
pendant un certain temps, pendant un moment, pendant 

limna
nage

Probabilités

Supposons que vous rentrez chez vous et entendez quelqu'un gratter. Vous pouvez dire l'une des phrases suivantes :

fau su'o da tu mlatu fau da tu mlatu Cela pourrait ĂȘtre/est peut-ĂȘtre un chat. Il est possible que ce soit un chat. (Vous avez plusieurs animaux Ă  la maison. Il pourrait s'agir de votre chat qui griffe, mais vous n'en ĂȘtes pas sĂ»r.)

fau ro da tu mlatu C'est certainement le chat. (Vous avez un chat, et un tel bruit ne peut ĂȘtre produit que par un seul objet, ce chat.)

fau so'e da tu mlatu Cela devrait ĂȘtre/probablement est le chat. (Si vous avez un chien, il peut Ă©galement produire de tels sons, mais votre chien ne le fait gĂ©nĂ©ralement pas, donc le chat est plus probable.)

fau so'u da tu mlatu Il est peu probable que ce soit le chat.

fau no da tu mlatu Ce ne peut pas ĂȘtre le chat. Cela ne doit pas ĂȘtre le chat. Il est impossible que ce soit le chat.

Remarquez que nous avons omis da'i pour des raisons de briĂšvetĂ©. Mais si nous voulons ĂȘtre explicitement clairs sur le fait que les Ă©vĂšnements sont imaginaires, da'i dans ces exemples doit ĂȘtre mis Ă  l'intĂ©rieur de la relation fau :

  1. fau da'i da indique que l'Ă©vĂšnement dans cette relation est possible, peut/can arriver.
  2. fau da'i ro da - l'évÚnement arriverait nécessairement.
  3. fau da'i so'e da - l'Ă©vĂšnement est probable, arrivera probablement, est susceptible de se produire.
  4. fau da'i so'o da - l'Ă©vĂšnement est peu probable, pourrait/se pourrait.
  5. fau da'i so'u da - l'Ă©vĂšnement n'est pas probable, n'arrive probablement pas.
  6. fau da'i no da - l'Ă©vĂšnement n'est pas possible.

La différence entre ces phrases réside dans le nombre de situations imaginaires que nous prenons en compte. Nous ne décrivons pas ces situations ; nous les marquons simplement comme da (quelque chose), laissant le contexte (ou nos auditeurs) décider de ce que sont ces situations.

Possibilité implicite dans les relations

Certains relations ont da'i implicite dans certains de leurs arguments lorsque vous n'utilisez pas da'i explicitement :

mi pacna le nu do ba pluka sipna J'espÚre que tu auras un sommeil agréable.

pacna
espÚre (évÚnement possible) avec une probabilité de (nombre, par défaut li so'a c'est-à-dire proche de 1)

mi kanpe le nu do klama Je m'attends Ă  ce que tu viennes.

mi kanpe le nu do ba jinga kei li so'e Tu vas probablement gagner. Je m'attends avec une forte probabilité à ce que tu gagnes.

mi kanpe le nu mi cortu fau ro lo nu su'o lo rokci cu farlu le tuple be mi Je sais que si un rocher tombe sur mon pied, ça fera mal.

kanpe
s'attend à (évÚnement possible) avec une probabilité attendue de (un nombre de 0 à 1, la valeur par défaut est li so'a, c'est-à-dire proche de 1)

Contrairement à pacna, la relation kanpe n'implique pas nécessairement l'espoir ou le souhait. Il peut décrire une attente impartiale, une évaluation subjective de la probabilité d'une situation.

cumki fa le nu do jinga Il est possible que tu gagnes.

- xu ba carvi - cumki - Va-t-il pleuvoir ? - Peut-ĂȘtre.

cumki
(Ă©vĂšnement possible) est possible, peut, pourrait se produire, est un peut-ĂȘtre.

- xu ba carvi - lakne - Va-t-il pleuvoir ? - Probablement.

lakne
(Ă©vĂšnement possible) est probable, probablement

mi djica le nu do jinga Je veux que tu gagnes.

mi djica le nu mi klama la .paris. Je préférerais visiter Paris. Je veux visiter Paris.

djica
veut (Ă©vĂšnement possible)

mi te mukti le ka klama la .paris. Je vais visiter Paris. Je suis motivé pour visiter Paris.

mi te mukti klama la .paris. Je visite Paris intentionnellement.

te mukti
est motivé pour réaliser l'objectif (évÚnement possible) par le motif (évÚnement)

mi kakne le ka limna Je suis capable de nager.

mi pu kakne le ka gunka Je pouvais travailler. J'Ă©tais capable de travailler.

kakne
peut, est capable de faire (propriété de )

décrit un évÚnement possible.

mi nitcu le nu mi sipna J'ai besoin de dormir.

nitcu
a besoin de (Ă©vĂšnement possible)

mi bilga le ka gunka Je dois travailler. Je suis obligé de travailler.

bilga
doit, est obligé de faire (propriété de )

mi curmi le nu do citka ti Je te permets de manger ça.

curmi
permet/autorise (Ă©vĂšnement possible)

mi tolcru le nu do nerkla Je t'interdis d'entrer.

tolcru
interdit/prohibe (Ă©vĂšnement possible)

xu do stidi le ka sipna kei mi SuggĂšres-tu que je dorme ?

stidi
inspire (action possible) Ă  l'acteur

mi senpi le du'u ra kakne le ka limna Je doute qu'il puisse nager.

senpi
doute que (proposition) soit vraie

mi se xanri le nu mi pavyseljirna Je m'imagine ĂȘtre une licorne. Je pourrais ĂȘtre une licorne.

se xanri imagine (Ă©vĂšnement possible)

xanri (évÚnement possible) est imaginé par

Leçon 9. Conjonctions logiques

Les conjonctions logiques en lojban sont basées sur 4 primitives : .a, .e, .o, .u. Dans cette leçon, nous les couvrirons en détail.

Conjonctions logiques pour les arguments

Voici les conjonctions combinant deux mots : ceci et cela.

  • ti .a ta = ceci et/ou cela

mi ba vitke le mamta .a le tamne Je vais rendre visite Ă  la mĂšre ou au cousin.

Notez que .a peut Ă©galement ĂȘtre traduit par au moins une des deux valeurs, laissant ainsi la possibilitĂ© que je finisse par rendre visite aux deux Ă  un moment donnĂ©.

  • ti .e ta = ceci et cela

mi ralte le pa gerku .e le re mlatu J'ai un chien et deux chats. Je garde un chien et deux chats.

  • ti .o ta = soit ceci et cela, soit aucun

mi ba vitke le mamta .o le tamne Je vais rendre visite soit Ă  la mĂšre et au cousin, soit Ă  aucun d'eux.

  • ti .u ta = ceci, et peut-ĂȘtre cela, ceci que cela soit vrai ou non

mi ba vitke le mamta .u le tamne Je vais rendre visite Ă  la mĂšre que je rende visite ou non au cousin.

.u souligne simplement que la deuxiÚme valeur n'affecte pas la vérité de la phrase.

Placer nai aprĂšs une conjonction nie ce qui se trouve Ă  droite de celle-ci. Placer na avant une conjonction nie ce qui se trouve Ă  gauche de celle-ci :

  • ti .e nai ta = ceci et non cela

mi nelci la .bob. e nai la .alis. J'aime Bob mais pas Alice. J'aime Bob et pas Alice

Nous pouvons Ă©galement dire ti .e nai ku'i ta (ceci mais pas cela) en ajoutant une saveur de contraste pour le deuxiĂšme argument.

  • ti na .e ta = pas ceci mais cela

mi nelci la .alis. na .e la .bob. Je n'aime pas Alice mais j'aime Bob. Je n'aime pas Alice et j'aime Bob

Cela peut sembler un peu Ă©trange pour les anglophones (I like Alice not
) donc vous pouvez prĂ©fĂ©rer Ă©changer les arguments et utiliser .e nai Ă  la place : mi nelci la .bob. e nai la .alis. ou mĂȘme mi nelci la .bob. i mi na ku nelci la .alis. signifiera la mĂȘme chose.

  • ti na .e nai ta = ni ceci ni cela (aucun)

mi nelci la .alis. na .e nai la .bob. Je n'aime ni Alice ni Bob

Nier avec d'autres conjonctions primitives peut ne pas sembler intuitivement utilisable, vous pouvez simplement les apprendre Ă  partir d'exemples :

  • ti .a nai ta = ceci si cela, pour que ceci arrive, la condition exclusive est que cela arrive

mi ba vitke le mamta .a nai le tamne Je vais rendre visite Ă  la mĂšre mais pour que cela arrive, j'ai besoin de rendre visite au cousin.

Ainsi, ti .a nai ta signifie que ta est nĂ©cessaire (mais peut ne pas ĂȘtre la seule condition) pour que ti soit appliquĂ©.

  • ti .o nai ta = soit ceci soit cela

mi ba vitke le mamta .o nai le tamne Je vais rendre visite soit Ă  la mĂšre soit au cousin.

Si je veux dire que je vais rendre visite soit Ă  la mĂšre soit au cousin mais pas aux deux, j'ai besoin de .o nai (soit/ou). C'est diffĂ©rent de .a (et/ou) oĂč je peux rendre visite aux deux.

  • ti na .u ta = n'influence pas (pas ceci, mais peut-ĂȘtre cela)

  • ti na .u nai ta = n'influence pas (pas ceci, mais peut-ĂȘtre cela)

  • ti se .u ta = peut-ĂȘtre ceci, et cela

  • ti se .u nai ta = peut-ĂȘtre ceci mais pas cela

Ceux-ci sont utilisés pour connecter des arguments. Pour connecter des parties de verbes composés, nous utilisons des conjonctions similaires: ja, je, jo, ju. Donc, au lieu du point (pause), nous utilisons j ici.

Voici le texte traduit :

Conjonctions logiques à l'intérieur de relations composées

Ceci est une façon plus concise de dire :

mi ralte le pa gerku .i je mi ralte le re mlatu J'ai un chien, et j'ai deux chats.

.i je relie deux phrases avec un et logique, montrant que les deux phrases font partie d'une mĂȘme pensĂ©e et sont vraies.

Voici des exemples d'autres conjonctions pour les phrases :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i je la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et Juliette aime Roméo.

Cela signifie que les deux déclarations sont vraies, c'est-à-dire que Roméo et Juliette s'aiment.

Il en va de mĂȘme pour les autres conjonctions :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et/ou Juliette aime Roméo.

Cela signifie que l'un d'eux aime l'autre, et peut-ĂȘtre les deux.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette, soit Juliette aime Roméo.

Ici, soit Roméo aime Juliette (mais Juliette ne l'aime pas), soit Juliette aime Roméo (mais il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Pour que Roméo aime Juliette, il est nécessaire que Juliette aime Roméo.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime certainement, mais il peut l'aimer de toute façon (le seul résultat impossible est que Juliette aime Roméo mais qu'il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette et Juliette aime Roméo, soit aucun des deux évÚnements ne se produit.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime, et si elle ne l'aime pas, il ne l'aime pas.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ju la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette que Juliette l'aime ou non.

Remarquez comment nous avons lojbanisé le nom "Roméo" : la combinaison "eo" est impossible en lojban, nous avons donc utilisé "e'o" et ajouté une consonne à la fin de son nom.

Notez que da fait rĂ©fĂ©rence Ă  la mĂȘme entitĂ© lorsque plusieurs phrases sont connectĂ©es.

Conjonctions logiques pour les phrases

Ceci est une façon plus concise de dire :

mi ralte le pa gerku .i je mi ralte le re mlatu J'ai un chien, et j'ai deux chats.

.i je relie deux phrases avec un et logique, montrant que les deux phrases font partie d'une mĂȘme pensĂ©e et sont vraies.

Voici des exemples d'autres conjonctions pour les phrases :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i je la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et Juliette aime Roméo.

Cela signifie que les deux déclarations sont vraies, c'est-à-dire que Roméo et Juliette s'aiment.

Il en va de mĂȘme pour les autres conjonctions :

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette, et/ou Juliette aime Roméo.

Cela signifie que l'un d'eux aime l'autre, et peut-ĂȘtre les deux.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette, soit Juliette aime Roméo.

Ici, soit Roméo aime Juliette (mais Juliette ne l'aime pas), soit Juliette aime Roméo (mais il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ja nai la .djuliet. cu prami la .rome'os. Pour que Roméo aime Juliette, il est nécessaire que Juliette aime Roméo.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime certainement, mais il peut l'aimer de toute façon (le seul résultat impossible est que Juliette aime Roméo mais qu'il ne l'aime pas).

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i jo la .djuliet. cu prami la .rome'os. Soit Roméo aime Juliette et Juliette aime Roméo, soit aucun des deux évÚnements ne se produit.

Cela signifie que si Juliette aime Roméo, il l'aime, et si elle ne l'aime pas, il ne l'aime pas.

la .rome'os. cu prami la .djuliet. i ju la .djuliet. cu prami la .rome'os. Roméo aime Juliette que Juliette l'aime ou non.

Remarquez comment nous avons lojbanisé le nom "Roméo" : la combinaison "eo" est impossible en lojban, nous avons donc utilisé "e'o" et ajouté une consonne à la fin de son nom.

Notez que da fait rĂ©fĂ©rence Ă  la mĂȘme entitĂ© lorsque plusieurs phrases sont connectĂ©es.

Conjonctions logiques pour les verbes composés

le melbi xunre fonxa beaux téléphones rouges

le melbi je xunre fonxa beaux et téléphones rouges

D'autres conjonctions ont Ă©galement du sens :

mi nelci ro tu voi xajmi ja melbi prenu J'aime toutes les personnes qui sont drĂŽles ou belles (ou les deux).

mi nelci ro tu voi xajmi jo nai melbi prenu J'aime toutes les personnes qui sont soit drĂŽles soit belles.

Cela pourrait s'expliquer si, par exemple, je trouve que les qualités d'humour et de beauté sont incompatibles, c'est-à-dire qu'un mélange des deux serait juste trop.

mi nelci ro tu voi xajmi ju melbi nanmu J'aime toutes les personnes qui sont drĂŽles (qu'elles soient belles ou non).

Et encore une fois, nous ne devons pas oublier la différence entre la connexion de noms et la connexion de parties de constructions de relations composées :

mi ba vitke le pa pendo .e le pa speni Je vais rendre visite Ă  un ami et un conjoint.

mi ba vitke le pa pendo je speni Je vais rendre visite Ă  un ami-et-conjoint.

La derniĂšre phrase en lojban signifie que l'ami est Ă©galement un conjoint.

Conjonctions logiques pour les queues de relation

pu ku mi uantida la .soker. gi'e klama le zdani gi'e citka le badna J'ai joué au soccer, suis rentré à la maison et ai mangé la banane.

uantida
un mot de relation non officiel : joue au jeu , participe au jeu

gi'e connecte plusieurs relations en une avec certains termes partagés. Regardez ceci : cela se développe en pu ku mi kelci la .soker. i je pu ku mi klama le zdani 
 ce qui serait plus long.

Avec gi'e, nous gardons la tĂȘte de la relation constante et spĂ©cifions les termes aprĂšs chacun des verbes (kelci la .soker., klama le zdani 
).

Ainsi, lors de l'utilisation de gi'e, nous avons plusieurs relations dans la queue jointes ensemble mais ayant une tĂȘte commune.

gi'e a la mĂȘme voyelle finale que dans je et signifie donc et.

D'autres conjonctions pour joindre les queues de relation :

  • gi'a pour et/ou
  • gi'o nai pour soit 
 soit
  • gi'u pour que ce soit ou non, etc.

Ces conjonctions ont la mĂȘme terminaison que celles de la sĂ©rie .a, .o, .u.

Termes dans les phrases avec plusieurs queues

Notez que les temps en tant que termes et les temps attachés à la relation principale de la relation font une différence lorsqu'ils sont appliqués aux phrases qui contiennent plusieurs relations attachées :

  • Un terme dans la tĂȘte de la phrase est appliquĂ© Ă  toutes ses queues :

mi ba'o cu citka le badna gi'e pinxe Je ne mange plus la banane et ne bois plus.

Ici, ba'o est appliqué à citka le badna gi'e pinxe.

  • Un mot tendu qui fait partie de la relation s'applique uniquement Ă  cette relation :

mi ba'o citka le badna gi'e pinxe Je ne mange plus la banane, mais je bois.

Ici, ba'o est appliqué uniquement à la relation implicite mi citka le badna mais pas à la relation implicite mi pinxe.

Questions Ă  choix multiples

Un autre type de "ou" en anglais peut ĂȘtre trouvĂ© dans les questions :

— xu do pinxe le tcati .o nai le ckafi ? — pinxe — Vas-tu boire du thĂ© ou du cafĂ© ? — Oui.

C'est une réponse étrange, mais parfaitement raisonnable : Oui, je vais boire du thé ou du café.

Cela se produit parce que "ou" a plusieurs significations en anglais :

  1. A ou B peut signifier soit A, soit B mais pas les deux. Nous utilisons .o nai ici.
  2. A ou B peut signifier A ou B ou les deux. Nous utilisons .a ici.
  3. A ou B ? peut ĂȘtre une question signifiant choisissez entre A et B, lequel choisissez-vous ? Nous utilisons ji ici.

Ainsi, dans le dernier cas, nous utilisons une conjonction de question séparée ji :

— do pinxe le tcati ji le ckafi ? — Vas-tu boire du thĂ© ou du cafĂ© ?

RĂ©ponses possibles :

le tcati .e le ckafi Thé et café.

le tcati Thé.

le ckafi Café.

Il est également possible d'utiliser des conjonctions lors de la réponse :

.e — Les deux (le premier et le deuxiĂšme Ă©lĂ©ment sont choisis)

.e nai — Le premier (thĂ©) (le premier mais pas le deuxiĂšme est choisi)

na .e — Le deuxiĂšme (cafĂ©) (pas le premier mais le deuxiĂšme est choisi)

na .e nai — Aucun (ni le premier ni le deuxiùme n'est choisi)

Vous pouvez poser des questions de la mĂȘme maniĂšre sur les autres types de conjonctions que nous avons examinĂ©s. La conjonction interrogative pour les queues de relation est gi'i, pour les relations composĂ©es — je'i, pour les phrases — .i je'i.

Les questions indirectes sont obtenues en utilisant ji kau :

Considérez que le serveur demande à un visiteur :

- le'e dembi ji le'e rismi - Les haricots ou le riz ?

Une fois que le visiteur rĂ©pond, le serveur sait si le visiteur veut manger de l'agneau ou du bƓuf :

ba le nu le vitke cu spusku kei le bevri cu djuno le du'u le vitke cu djica le nu ri citka le'e dembi ji kau le'e rismi AprÚs que le visiteur a répondu, le serveur sait si le visiteur veut manger les haricots ou le riz.

Conjonctions de prévision

ge do gi mi toi et moi tous les deux

ge nai do gi mi Pas toi mais moi

ge do gi nai mi Toi mais pas moi

go nai do gi mi Soit toi soit moi

La conjonction de prĂ©vision ge signifie et, mais elle est placĂ©e avant le premier terme-argument, avec gi qui sĂ©pare les deux arguments. Cette sĂ©rie est parallĂšle Ă  d'autres conjonctions : ga, ge, go, gu, ainsi que ga nai, ge nai, go nai, etc. Le sĂ©parateur gi est le mĂȘme pour tous.

L'utilisation de ces conjonctions est une question de commodité :

mi citka ge nai le badna gi le plise Je ne mange pas la banane mais la pomme.

Ici, comme en anglais, pas est indiqué avant le premier argument.

ge et les mots de cette sĂ©rie peuvent Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©s pour connecter des relations :

ge mi dansu gi mi zgipli le pipno Je danse et je joue du piano.

zgipli
joue d'un instrument de musique
le pipno
piano

.i ga nai pu zi carvi gi ca cilmo S'il a plu récemment, il est mouillé maintenant.

Leçon 10. Structuration du texte

« ju'a » et assertions

le prenu cu cizra .i ji'a je la .alis. cu jinvi le du'u go'i La personne est Ă©trange. Et Alice pense la mĂȘme chose.

la .alis. cu jinvi le du'u le prenu cu cizra Alice a une opinion que la personne est Ă©trange.

Par dĂ©faut, la relation principale d'une phrase affirme une information. Les relations Ă  l'intĂ©rieur des lieux ou les relations qui sont des relations relatives peuvent ne pas ĂȘtre affirmĂ©es. Dans le dernier exemple, le fait que l'homme soit Ă©trange n'est pas affirmĂ© par le locuteur ; c'est seulement l'opinion d'Alice.

L'interjection ju'a rend la relation affirmĂ©e par le locuteur. La premiĂšre phrase peut ĂȘtre reformulĂ©e comme suit :

la .alis. cu jinvi le du'u ju'a le prenu cu cizra Alice a une opinion que la personne est Ă©trange, et c'est ainsi.

L'anglais Ă©choue souvent Ă  traduire ce puissant ju'a de maniĂšre concise, donc la traduction anglaise ne suit pas l'ordre des mots de l'original en lojban.

Voici un autre exemple :

mi nelci le nu do dansu J'aime quand tu danses.

mi nelci le nu ju'a do dansu J'aime que tu danses.

Dans le deuxiĂšme cas, le locuteur affirme Tu danses.

« pe'a » pour les métaphores, « za'e » pour les mots de circonstance, « ba'e » pour l'accentuation

La femme est une étoile, pour ainsi dire. En d'autres termes, elle est célÚbre.

pe'a
interjection : marque une construction comme utilisée de maniÚre métaphorique.
tarci
est une Ă©toile

tarci désigne les étoiles réelles, les objets dans le ciel. L'interjection pe'a le transforme en un sens métaphorique.

Ensuite, j'ai vu un endroit étrange avec un feu à l'intérieur. Je me suis approché, disons, du "foyer".

za'e
interjection de gauche : marque la construction suivante comme utilisée non dans son sens habituel

Les interjections de gauche, comme leur nom l'indique, sont placées avant une construction modifiée (alors que les autres interjections sont placées aprÚs).

L'interjection de gauche za'e montre que la construction suivante, le fagrystu dans ce cas, est inventée ou utilisée non dans son sens habituel. Ainsi, il n'est pas nécessaire de chercher le mot dans le dictionnaire ou de demander spécifiquement au locuteur la signification de ce mot, car le mot est utilisé pour décrire davantage l'histoire.

Alice, pas Kevin, m'a frappé !

Je sais qui m'a frappé. Cependant, je ne sais pas qui t'a frappé.

ba'e
interjection de gauche : met l'accent sur la construction suivante

Pour mettre l'accent sur un mot, nous utiliserions l'accentuation en anglais parlé, et souligner, mettre en italique ou en majuscules en anglais écrit. En lojban, nous utilisons l'interjection de gauche ba'e.

Paragraphes et séparation des phrases

ni'o fonctionne exactement comme .i mais commence un nouveau paragraphe. Les paragraphes sont généralement associés à de nouveaux sujets.

Il est normal d'utiliser .i dans la parole pour séparer les phrases, mais vous pouvez utiliser ni'o surtout dans le texte écrit pour le structurer.

ni'o
.i le pa nintadni cu klama le ctuca bu'u le galtu bu'u le darno cmanaUn débutant a rendu visite au maitre haut dans les montagnes.
.i sei le nintadni cu cusku doi le ctuca noi certu tavla fo la .lojban. ku'o do skicu .e'o fi mi fe le nu fi ma kau fa la .lojban. cu frica le'e drata banguLe débutant a dit: "Maitre, vous parlez couramment le lojban. S'il vous plait, dites-moi quelle est la différence entre le lojban et les autres langues."
.i le ctuca cu friti tu'a le kabri be lei jinto djacu le nintadni gi'e ba bo cuskuLe maitre lui a offert une tasse d'eau de source et a ensuite dit:
lu .i ca ti ko catlu le djacu gi'e skicu ri li'uMaintenant, regardez l'eau et décrivez-la.
.i ku'i sei le nintadni cu cusku mi mo'u pinxe ri i je mi na ku kakne le ka catluLe débutant a dit: "Mais je l'ai bu. Je ne peux pas la regarder."
.i ki'u ma do na ku kakne sei le ctuca cu cuskuPourquoi ne pouvez-vous pas ?, a dit le maitre.
.i sei le nintadni cu cusku le djacu ca pagbu le xadni be miLe débutant a dit: "Maintenant, c'est une partie de mon corps."
ni'o
.i su'o da poi prenu zo'u le mudri co'a pagbu le zdani be daUn morceau de bois devient une partie de la maison de quelqu'un.
.i su'o de poi prenu zo'u su'o lo bangu poi se tadni cu co'a pagbu le menli be deUne langue apprise devient une partie de l'esprit de quelqu'un.
.i su'o di zo'u le dirgo be le djacu co'a pagbu da poi zmadu fi le ka banliUne goutte d'eau devient une partie de quelque chose de plus grand.
dirgo
est une goutte de matériau 


« to » 
 « toi » pour les remarques parenthĂ©tiques

Les commentaires placés entre parenthÚses dans le texte anglais sont formés en utilisant le mot to au lieu de la parenthÚse gauche et toi au lieu de la parenthÚse droite:

ti poi to vi'o nai do mi na ku djica tu'a su'o lo drata toi plise cu fusra Cette (non, je ne veux pas d'autre !) pomme est pourrie.

djica
désirer
drata

 ĂȘtre diffĂ©rent de 

plise
est une pomme
fusra
pourrit ou se décompose avec l'agent

Les remarques parenthĂ©tiques peuvent aller n'importe oĂč oĂč les interjections peuvent aller, ce qui signifie qu'elles peuvent ĂȘtre placĂ©es Ă  peu prĂšs n'importe oĂč dans une phrase en lojban. Avec les parenthĂšses, tout comme avec les guillemets, vous devez savoir oĂč commence la parenthĂšse et oĂč elle se termine.

Correction d'erreurs de parole

Lorsque vous vous corrigez, il est important de savoir comment corriger vos erreurs. Vous pouvez utiliser deux mots pour supprimer vos mots précédents :

si
suppression : supprime le dernier mot seulement
sa
suppression : supprime en arriÚre jusqu'au prochain cmavo prononcé

Ils suppriment des mots comme si ces mots n'avaient jamais été prononcés. Cependant, ils ne fonctionnent pas à l'intérieur de certaines citations (toutes les citations sauf lu
li'u), car cela rendrait impossible de citer ces mots. L'utilisation de plusieurs si à la suite supprime plusieurs mots.

En anglais, lorsque vous faites une erreur en parlant (factuelle ou grammaticale), vous ne vous embĂȘtez gĂ©nĂ©ralement pas Ă  la corriger, mĂȘme si vous rĂ©alisez que vous avez fait une erreur. C'est parce que l'anglais est assez redondant (pour cette raison mĂȘme !). Si nous nous rendons compte que nous avons commis une erreur en anglais, nous fournissons rapidement une correction sans entrer dans les dĂ©tails comme le nombre de mots qui doivent ĂȘtre annulĂ©s : le contexte nous aide gĂ©nĂ©ralement. Par exemple :

J'apprends le mot anglais, 
 euh, le mot lojban.

Le contexte et le bon sens dictent que mot lojban est destiné à remplacer mot anglais. Mais que se passerait-il s'il était destiné à remplacer J'apprends le mot anglais ? Nous ne nous en soucierions normalement pas dans les langues naturelles.

Cependant, le lojban vous permet d'ĂȘtre plus prĂ©cis sur les mots que vous corrigez.

si efface le mot immédiatement précédent. Si vous voulez effacer deux mots d'affilée, vous dites si si aprÚs eux. En lojban, la correction ci-dessus serait :

.i mi tadni le valsi be la glico si si le valsi be la lojbo J'apprends le mot anglais, 
 euh, le mot lojban.

valsi
est un mot ayant la signification dans la langue

Le problĂšme avec si est que vous devez compter les mots. Cela peut devenir fastidieux, et vous ne devriez pas avoir Ă  tenir un compte rendu de vos mots lorsque vous voulez vous corriger.

L'autre mot de correction sa est plus utile : sa prend comme argument le mot qui le suit. Ensuite, ce sa supprime les mots en arriĂšre jusqu'Ă  ce qu'il trouve le mĂȘme mot ou un mot de la mĂȘme classe. Par exemple :

.i mi tadni le sa .i mi tadni le valsi be la lojbo J'apprends le 
 euh, j'apprends le mot lojban. .i mi tadni le valsi be la lojbo

L'argument de sa est le mot .i. Ainsi, la phrase suivant sa remplace la phrase actuelle jusqu'à et y compris sa. Ou considérez :

.i mi mrilu fi do de'i li jefydei bu pa sa de'i li jefydei bu re Je vous ai envoyé un courrier le lundi, 
 euh, le mardi. Le lundi, je vous l'ai envoyé, 
 euh, en fait, c'était le mardi. .i mi mrilu fi do de'i li jefydei bu re

La correction est de'i li jefydei bu re — le mardi. Donc ce qu'elle remplace est tout à partir de la derniùre relation commençant par de'i : de'i li jefydei bu pa — le lundi.

GĂ©rer les malentendus

— .i mi pu zi te vecnu le flokati — .i le flokati ki'a — Je viens juste d'acheter un flokati. — Flokati, hein ?

ki'a
interjection d'interrogation : confusion à propos de quelque chose qui a été dit. Hein ? Quoi ? (confusion), pardon ?

Lorsque vous ne comprenez pas ce que quelqu'un vient de dire — que ce soit parce que vous ne comprenez pas Ă  quoi il faisait rĂ©fĂ©rence, que vous ne connaissez pas le mot, ou que la grammaire vous a confondu — vous pouvez rĂ©pĂ©ter le mot ou la relation que vous n'avez pas compris et ajouter ki'a comme une demande plaintive de clarification. C'est encore mieux que Hein ?, car vous pouvez prĂ©ciser exactement ce qui vous a fait dire Hein ?

Voici un dialogue :

— mi nelci le kalci — ki'a ? — J'aime la merde. — Hein ? Quoi ?

Note : Comme zo cite n'importe quel mot qui le suit — n'importe quel mot — il s'avùre que zo ki'a ne signifie pas du tout zo ? Hein ?, mais Le mot ki'a. Pour demander zo ? Hein ?, vous devrez recourir à zo zo ki'a.

Inverser « mi » et « do » en utilisant « ra'o »

- mi prami do - go'i ra'o - Je t'aime. - Moi aussi, je t'aime.

ra'o
interjection : met Ă  jour la signification du point de vue de l'orateur actuel

Si quelqu'un dit mi prami do et que vous répondez go'i ra'o, cela inverse les pronoms mi et do de sorte qu'ils s'appliquent de votre point de vue. Ainsi, chaque pronom est réévalué.

Comparez :

- mi prami do - go'i - Je t'aime. - Tu fais.

Un simple go'i fait toujours référence à la personne qui l'a utilisé, et do fait référence à l'auditeur de la personne qui l'a dit.

Leçon 11. Sujets plus difficiles

Connaissez aussi votre langue maternelle

Lorsque vous essayez de vous exprimer en lojban, il est important de ne pas en faire une simple copie du français.

Considérez la phrase :

Terry, le tigre, visite la grande ville.

Il pourrait ĂȘtre tentant d'utiliser la relation

vitke
(invité) rend visite à (quelqu'un) à

Cependant, l'expression visite la grande ville implique de visiter un lieu, et non quelqu'un Ă  cet endroit, ce qui met en Ă©vidence le fait que le verbe anglais to visit peut avoir plusieurs significations.

En effet, par exemple, si l’on considùre le français, nous voyons des solutions distinctes :

J'aimerais rendre visite Ă  mes amis.

J'aimerais visiter cette ville.

Le français utilise rendre visite pour rendre visite à quelqu'un et visiter pour visiter un lieu.

En Lojban, nous traduisons le sens, pas seulement les mots.

Comprendre les particularités de votre propre langue est également important lorsque vous essayez d'exprimer quelque chose en Lojban.

Les solutions Ă  l'exemple ci-dessus pourraient ĂȘtre :

la .teris. poi tirxu cu klama le barda tcadu Terry, le tigre, arrive dans la grande ville.

tirxu
est un tigre

la .teris. poi tirxu cu pa roi klama le barda tcadu Terry, le tigre, vient un jour dans la grande ville.

la .teris. poi tirxu cu pa re'u mo'u klama le barda tcadu Terry, le tigre, arrive pour la premiĂšre fois dans la grande ville.

la .teris. poi tirxu cu co'a klama le barda tcadu Terry, le tigre, part pour la grande ville.

Quatre significations de 'you' en anglais

Nous avons déjà vu deux pronoms personnels, mi (je ou moi) et do (tu). Cependant, you en anglais peut avoir plusieurs significations, qui sont traduites en lojban de maniÚre spécifique :

  • you comme la personne Ă  qui je parle :

le pa do
toi un

Nous savons que le re prenu signifie les deux personnes. Il est Ă©galement possible de mettre des nombres aprĂšs le et avant les pronoms.

  • you comme toutes les personnes Ă  qui je parle :

ro do
chacun de vous, vous tous (ou y'all dans le sud des États-Unis)

On peut Ă©galement utiliser des nombres avec ko :

ro ko klama ti
Vous tous, venez ici.

  • you comme un nombre spĂ©cifique de personnes Ă  qui je parle :

le re do
vous deux

Par exemple, on peut commencer des courriels Ă  ses parents avec coi le re do.

Remarquez que re do signifie deux d'entre vous et re le ci do signifie deux d'entre vous trois.

  • you comme la personne ou les personnes Ă  qui je parle plus une autre personne ou d'autres personnes :

do'o
toi et quelqu'un d'autre

  • you comme n'importe qui (par exemple, L'argent ne peut pas acheter l'amour.) :

Cela s'exprime généralement par :

ro da
tous da

ou

ro lo prenu
toutes les personnes

Cependant, vous pouvez souvent l'omettre complĂštement ou placer zo'e Ă  cette position.

Plus sur les courtes propositions relatives

Les courtes propositions relatives avec un pronom qui les suit peuvent ĂȘtre placĂ©es immĂ©diatement aprĂšs le :

le gerku pe mi Mon chien

Dans de tels cas, pe peut mĂȘme ĂȘtre omis :

le gerku pe mi le mi gerku Mon chien

le mi gerku signifie exactement la mĂȘme chose que le gerku pe mi.

Ainsi, "le + argument + construction de relation" est Ă©quivalent Ă  "le + construction de relation + pe + argument".

Quelques rĂšgles :

  • si vous souhaitez utiliser un argument converti Ă  partir d'une relation (par exemple avec le) ou si c'est un nom, il est conseillĂ© d'utiliser pe et de le placer aprĂšs l'argument : le gerku pe la .alis. (Le chien d'Alice).
  • l'omission de pe est acceptable uniquement lors de l'utilisation de pronoms sans nombres devant eux : le do gerku (ton chien) mais pas le pa do gerku (= le pa do cu gerku = l'un de vous est un chien).

Il est beaucoup plus sûr d'utiliser pe explicitement et de le placer aprÚs l'argument auquel il est attaché : le gerku pe la .alis. et le gerku pe mi sont les constructions les plus intuitives.

Citer du texte dans différentes langues

zoi est une marque de citation pour citer du texte non-lojban. Sa syntaxe est zoi X. texte .X, oĂč X est un mot lojban (appelĂ© mot dĂ©limitant) qui est sĂ©parĂ© du texte citĂ© par des pauses, et qui n'est pas trouvĂ© dans le texte Ă©crit ou dans le flux phonĂšme parlĂ© Ă  l'intĂ©rieur de cette citation. Il est courant, mais pas obligatoire, d'utiliser le nom de certaines lettres, qui correspondent au nom lojban de la langue citĂ©e :

zoi gy. John is a man .gy. cu glico jufra "John is a man" est une phrase anglaise.

glico
est anglais

oĂč gy. signifie glico. D'autres choix populaires de mots dĂ©limitants sont le mot zoi lui-mĂȘme et un mot lojban suggĂ©rant le sujet de la citation.

Le lojban Ă©vite strictement toute confusion entre les choses et les noms des choses :

zo .bob. cmene la .bob. Le mot "Bob" est le nom de celui nommé Bob.

zo .bob. est le mot, tandis que la .bob. est la chose nommée par le mot. Les courtes qualificatrices la'e et lu'e placées avant les termes convertissent les références et leurs référents :

zo .bob. cmene la'e zo .bob. Le mot "Bob" est le nom du référent du mot "Bob".

lu'e la .bob. cmene la .bob. Un symbole pour Bob est le nom de Bob.

Les deux derniers exemples signifient la mĂȘme chose. Mais ceci est diffĂ©rent :

la .bob. cu cmene la .bob. Bob est le nom de Bob.

et dit que Bob est à la fois le nom et la chose nommée, une situation peu probable. Les gens ne sont pas des noms.

la'o sert à marquer les noms non-lojban, par exemple, les noms binomiaux linéens (comme "Homo sapiens"), qui sont les noms normalisés internationalement pour les espÚces animales et végétales.

Les noms connus internationalement qui peuvent ĂȘtre plus facilement reconnus par l'orthographe que par la prononciation, tels que Goethe, peuvent Ă©galement apparaitre dans le texte lojban avec la'o :

la'o dy. Goethe .dy. cu me la'o ly. Homo sapiens .ly. Goethe est un Homo sapiens.

Cependant, utiliser la'o pour tous les noms plutĂŽt que de les adapter au lojban peut rendre le texte lourd.

Tout ce qui est exprimĂ© dans le texte doit Ă©galement ĂȘtre exprimĂ© dans la parole et vice versa. Par consĂ©quent, il ne peut y avoir aucune ponctuation qui n'est pas prononcĂ©e. Cela signifie que le lojban a une large gamme de mots pour citer d'autres mots. Tous les lojban convertissent un texte en un terme-argument.

lu 
 li'u ne citent que du texte grammaticalement correct. Pour citer n'importe quel texte lojban, nous utilisons plutît des citations lo'u 
 le'u.

— xu lo'u je le'u lojbo sumsmi — na ku sumsmi — "Je" est-il un terme ? — Non.

ma xe fanva zoi gy.What's up?.gy. la .lojban. Comment traduire "What's up?" en lojban ?

Termes internes

En utilisant be, vous pouvez non seulement remplir des emplacements de relations mais également ajouter des termes modaux :

le xatra be de'i li vo cu se mrilu de'i li ze Cette lettre, datée du 4, est envoyée le 7

xatra
est une lettre

Une date marquée avec de'i s'applique uniquement à xatra. Comparez :

le xatra de'i li vo cu se mrilu de'i li ze La lettre du 4 est envoyée le 7 (quoi que cela puisse signifier)

Sans be, le terme de'i li vo s'appliquerait Ă  l'ensemble de la relation, et non Ă  xatra. Ce que nous voulons dire, c'est que la premiĂšre date s'applique uniquement Ă  la lettre et la seconde date s'applique Ă  l'envoi de la lettre. Cela signifie que dans le xatra be de'i li vo la partie de'i li vo (le 4, comme date), s'applique uniquement Ă  l'argument le xatra, et non Ă  la phrase entiĂšre.

Relations composées en détail

Le regroupement des termes dans la grammaire lojbane est particuliÚrement important lorsqu'il s'agit de tanru (relations composées). La façon dont les relations se regroupent dans un tanru détermine ce que signifie ce tanru. Par exemple,

the bad music magazine

a deux interprétations en anglais : un mauvais magazine sur la musique ou un magazine sur la mauvaise musique. En lojban, son équivalent

le xlali zgike karni

n'a que l'interprĂ©tation le magazine de mauvaise musique, car les deux premiĂšres relations (xlali zgike — mauvaise musique) se regroupent en premier. Il est important de modifier le regroupement des relations pour garantir que le tanru transmet le sens voulu. Pour cette raison, Lojban a mis en place quelques mĂ©canismes pour que les tanru se regroupent correctement.

En français, nous utilisons des parenthĂšses pour structurer le texte. De mĂȘme, pour les tanru, nous utilisons ke pour la parenthĂšse gauche et ke'e pour la parenthĂšse droite.

le xlali ke zgike karni signifie le mauvais magazine de musique / le mauvais magazine musiqual.

Comme vous pouvez le voir, nous avons séparé xlali du reste du tanru et l'avons appliqué à l'ensemble du tanru. Il n'est pas nécessaire d'utiliser ke'e à la fin du tanru car nous savons déjà qu'il se termine ici.

.i mi pu zi te vecnu le xlali ke zgike karni .i to'e zanru la'o gy.Eurythmics.gy. Je viens d'acheter un mauvais magazine musiqual. Il a critiqué les Eurythmics.

C'est une façon de regrouper les composants dans tanru. L'autre façon consiste à utiliser bo dans un nouveau rÎle. Lorsque bo apparaßt entre deux composants, cela signifie que ces composants se regroupent plus étroitement qu'autre chose. Donc, une autre façon de dire mauvais (magazine musical) est

le xlali zgike bo karni
le mauvais (magazine de musique)

bo ici est similaire au trait d'union dans la traduction française. Cela signifie que zgike bo karni doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une unitĂ©, Ă  laquelle xlali (mauvais) s'applique.

Ainsi, bo rend les connexions plus Ă©troites :

la .doris. e la .alis. o nai bo la .bob. Doris et (soit Alice, soit Bob)

ke peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© avec des connecteurs (mais pas avec des phrases ; elles ont leur propre type de parenthĂšses, tu'e 
 tu'u). Ainsi, nous pourrions Ă©galement dire

la .doris. e ke la .alis. o nai la .bob.

Rappelez-vous que la parenthĂšse droite ke'e peut souvent ĂȘtre omise sans changer le sens (comme dans ce cas).

Les conjonctions de prévoyance sont également fréquemment utilisées car elles peuvent éliminer le besoin de parenthÚses droites :

ge la .doris. gi go nai la .alis. gi la .bob. Doris et soit Alice, soit Bob

et

go nai ge la .doris. gi la .alis. gi la .bob. Soit Doris et Alice, soit Bob

Il n'est pas nécessaire d'utiliser bo ou ke avec les conjonctions de prévoyance.

« co » pour changer l'ordre dans les relations composées

Il existe une autre façon de restructurer les relations composées.

mi fanva se jibri Je suis un traducteur professionnel

jibri
est un travail de

Si je voulais dire que je suis un traducteur professionnel de l'anglais vers l'allemand, je pourrais utiliser be et bei :

mi fanva be le dotco bei le glico be'o se jibri Je suis un traducteur professionnel en allemand depuis l'anglais.

dotco
est allemand

Le fait qu’il s’agisse d’une relation composĂ©e pouvait rapidement se perdre dans le discours en raison de la structure complexe de la phrase. Ici, nous pouvons utiliser le mot co :

co — inverse la relation composĂ©e, faisant en sorte que le composant le plus Ă  droite modifie celui le plus Ă  gauche au lieu de l'inverse. Tout terme d'argument prĂ©cĂ©dent remplit le modifiĂ©, tout terme d'argument suivant remplit le modificateur.

mi se jibri co fanva le dotco le glico

C'est la mĂȘme relation que la prĂ©cĂ©dente Lojban, mais beaucoup plus facile Ă  comprendre. Notez que tout argument avant la relation composĂ©e remplit se jibri, tandis que tout argument qui le suit ne remplit que le composant modificateur : fanva.

La force par laquelle deux composants sont liĂ©s ensemble avec co est trĂšs faible – encore plus faible que le regroupement de relations composĂ©es normales sans aucun mot de regroupement. Cela garantit que, dans une co-construction, le composant le plus Ă  gauche est toujours le composant modifiĂ©, et le composant le plus Ă  droite est toujours modifiĂ©, mĂȘme si l'une de ces parties est une relation composĂ©e. Cela rend une co-construction facile Ă  comprendre :

est lu comme ti (pelxu plise) co kukte, ce qui est la mĂȘme chose que ti kukte pelxu bo plise. Cela signifie Ă©galement qu'un ke 
 ke'e ne peut pas englober un co.

Un autre exemple :

mi merko limna co mutce certu Je suis un nageur américain trÚs expérimenté.

merko
est amĂ©ricain (sens des États-Unis)

Voici la liste des différents types de groupes dans les verbes composés classés du plus serré au plus lùche :

  1. bo et ke 
 ke'e
  2. connecteurs logiques pour les verbes composés comme je
  3. ne pas utiliser de mots de regroupement
  4. co

Terminaison explicite des noms

Le petit mot ku peut ĂȘtre utilisĂ© Ă  la fin d'un nom pour montrer explicitement sa bordure droite. ku est analogue au crochet droit en mathĂ©matiques.

tu du le badna ku ui tu du le ui badna C'est la banane (youpi !)

Contrairement Ă  :

tu du le badna ui C'est la banane (youpi c'est une banane et pas autre chose dans la nature !)

Éviter la terminaison explicite

Un autre style de discours consiste Ă  Ă©viter la terminaison. Voici quelques cas courants :

Élimination de li'u, le guillemet droit :

lu mi prami do li'u cu se cusku la .alis. lu mi prami do li'u se cusku la .alis. lu mi prami do cu se cusku la .alis. "Je t'aime", dit Alice.

li'u peut ĂȘtre omis ici car il ne peut y avoir deux constructions de relation principales dans une phrase. Ainsi, nous lisons d'abord la partie lu mi prami do, et lorsque nous voyons le cu, nous rĂ©alisons que nous ne pouvons pas continuer cette phrase citĂ©e plus loin. Nous supposons que la citation est terminĂ©e et que la phrase extĂ©rieure continue. Ainsi, aucune ambigĂŒitĂ© ne se produit.

Élimination de ku'o, la bordure droite des propositions relatives :

le prenu noi mi zgana ke'a ku'o ca tavla le pendo be mi le prenu noi mi zgana ke'a ca tavla le pendo be mi La personne que j'observe parle maintenant Ă  mon ami.

ku'o peut ĂȘtre omis ici lorsque la proposition relative dont nous avons besoin (mi zgana ke'a) se termine par un terme, ke'a dans ce cas. AprĂšs la proposition relative, quelque chose d'autre qu'un terme commence, donc la proposition relative ne peut pas ĂȘtre poursuivie, et nous savons donc qu'elle se termine avec succĂšs sans aucun mot de droite de crochet explicite.

Un tour similaire serait de toujours placer ke'a Ă  la fin de la proposition relative :

le prenu noi ke'a melbi ku'o ca tavla le pendo be mi le prenu noi melbi fa ke'a ca tavla le pendo be mi La personne qui est jolie parle maintenant Ă  mon ami.

Cependant, dans le cas suivant, la terminaison est nécessaire :

le prenu noi mi zgana ke'a ku'o le pendo be mi ca tavla La personne que j'observe parle maintenant Ă  mon ami.

car aprĂšs la proposition relative mi zgana ke'a, nous avons choisi de placer un autre terme (le pendo be mi) qui n'appartient pas Ă  la proposition relative actuelle.

Un semi-tour ici serait d'utiliser ce'e :

le prenu noi mi ke'a zgana ce'e le pendo be mi ca tavla La personne que j'observe parle maintenant Ă  mon ami.

Ici, nous terminons la proposition relative avec la construction de relation principale zgana. Ensuite, nous avons la conjonction ce'e et un terme aprĂšs (le pendo be mi). Comme ce'e ne peut joindre que des termes, nous savons qu'Ă  gauche de ce'e, nous avons un terme, qui ne peut ĂȘtre que le prenu noi mi ke'a. Ainsi, le sens est conservĂ© et aucune ambigĂŒitĂ© ne se produit. Notez que nous avons toujours besoin d'un mot sĂ©parĂ©, ce'e, dans de tels cas, donc bien que nous ayons Ă©liminĂ© le mot de crochet droit, nous avons quand mĂȘme dĂ» introduire quelque chose d'autre.

Élimination de kei, la bordure droite des phrases intĂ©rieures :

mi cinmo le ka badri kei le tcini le ka badri cu se cinmo mi le tcini mi cinmo fi le tcini fe le ka badri mi cinmo le ka badri ce'e le tcini Je me sens triste Ă  propos de la situation.

mi stidi lo ka citka su'o da kei do mi stidi lo ka ce'u su'o da citka ce'e do Je suggĂšre que vous mangiez quelque chose.

Comme vous pouvez le voir, aucun tour de passe-passe ne rend le rĂ©sultat plus court que l'original avec kei, donc pour la concision, vous voudrez peut-ĂȘtre utiliser kei.

Conversion des ensembles en masses

le prenu cu pa moi le'i pendo be mi ku noi lu'o ke'a ca smaji Il est le premier de mes amis qui gardent le silence ensemble. Cette personne est la premiĂšre parmi le groupe de mes amis qui sont maintenant, comme une foule, silencieux.

Le mot qualificatif lu'o placé avant un argument le convertit en une masse composée de membres de cet argument. Dans ce cas, ke'a fait référence à l'ensemble de mes amis le'i pendo be mi puis lu'o convertit les membres de l'ensemble en une masse, la foule des mes amis.

Ensembles et sous-ensembles

Certains infinitifs peuvent impliquer plus d'un ce'u :

le'i prenu cu simxu le ka prami le'i prenu cu simxu le ka ce'u prami ce'u Les gens s'aiment les uns les autres.

simxu
les membres de l'ensemble font réciproquement

La relation simxu prend chaque paire possible de l'ensemble spécifié en place et affirme la relation spécifiée dans .

Si nous avons trois personnes, cela signifierait qu'elles s'aiment toutes les unes les autres.

do ce la .alis. ce mi simxu le ka prami do ce la .alis. ce mi simxu le ka ce'u prami ce'u Toi, Alice et moi, nous nous aimons tous les uns les autres.

ce
conjonction : joint plusieurs arguments dans un ensemble

La conjonction ce fusionne les arguments en un ensemble. Ainsi, faites ce la .alis. ce mi pourrait ĂȘtre une maniĂšre plus verbeuse de le'i prenu de l'exemple prĂ©cĂ©dent lorsque nous voulons nommer les membres de l'ensemble.

le'i ci prenu cu simxa le ka tunba
The three people are all siblings to each other.

Au total, nous affirmons 6 relations :

  1. Tu aimes Alice.
  2. Tu m'aimes.
  3. Alice m'aime.
  4. Alice t'aime.
  5. Je t'aime.
  6. Je l'aime.

Ainsi, simxu est un raccourci pratique pour exprimer des relations mutuelles.

Considérons maintenant l'exemple :

le'i su'o cmima be le'i prenu cu simxu le ka prami Certains des gens s'aiment les uns les autres.

cmima
est un membre de l'ensemble

Dans cet exemple, nous montrons qu'un sous-ensemble des personnes en question (un sous-ensemble de le'i prenu) a un amour mutuel.

Cela nous permet de transmettre des idées encore plus complexes :

le'i su'o citno cmima be le'i stati prenu cu simxu le ka prami Certains jeunes de ces gens intelligents s'aiment les uns les autres. Certains jeunes membres de l'ensemble des gens intelligents s'aiment les uns les autres.

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